3,364. Dimanche, 33e ANNÉE. 27 Juillet 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, ■- rr I PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. nouvelle» <lc l'étranger. Intérieur. ilMloil f)i) Tiill j[) .0 -fîl >l/û/a Jr ,?9 PROGRES 7IJRtii ia r*.if il.V: j '?f{s VIRES ACQUIRIT EDNDO. ARONNEMENT PAR AN Pour l'arrond' administratif et judiciaire d'Ypre». fr. fi-00 Idem Pour le restait! du pays. j 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Àisnoncks là ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-30 Les ahnonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues citez MM. Lkciikin et PicARè, 15, Montagne dêiAveugles, Rrdxsllss. Tous les journaux importants d'Allemagne consacrent de longs articles l'anniversaire séculairejde l'abolition de l'ordre des jésuites par Clément XIV. La bulle du pape Clément XIV Dominus ac Redemptor noster) a été signée le 21 juillet 1773. La .visite du roi Victor-Emmanuel l'empereur d'Autriche est toujours un sujet controversé. La Neue Wiener Taqblalt prétend savoir cependant que le roi Victor-Emmanuel viendra Vienne ('époque du sé jour de l'empereur Guillaume. Le gouvernement italien a interdit tous les pèlerina ges organisés d'après le mot d'ordpe du Vatican par la même rAison qui lui a fait suspendre tous les mouve ments de troupes c'est-à-dire dans un but d'ordre et de salubrité publique. Aussitôt après les premiers eas de choiera le conseil supérieur de santé convoqué par le ministre de l'intérieur, s'est bâté de recomman der au gouvernement de s'opposer toutes aggloméra tions extraordinaires de personnes, quel que suit le but qui les détermine, et surtout d'empêcher les déplacements d'individus eu grand nombre sans une nécessité évidente de service public. L'interdiction des pèlerinages dit VItalie a été conseillée d'une manière expresse'par le conseil supé rieur de la santé publique au ministre de l'intérieur. Rien en effet de plus naturel. On sait comment ces pèlerinages s'accomplissent des individus des faroil- es entières abandonnent leurs maisons et pendant plusieurs jours quelquefois des semaines s'en vont aux sanctuaires sang aucun des soins exigés par la pro preté et l'hygiène (nous ne parlons pas de In morale et pour cause) le résultat le (llus sur de ces pieux vagabondages, dans les conditions actuelles, peut con stituer uu danger permanent pour la santé publique. El comme les esprits sont .aisément surexcités, on peut prévoir que l'ordre public courrait des dangers si des multitudes de toutes classes et de tous.pays se met taient en branle. La marche du don Carlos sur Bilbao la té e de dix mille hommes, est démentie. Il ne possède pas des forces assez considérables pour tenter une Rventure pareille. Même du temps de la guerre contre Isabelle alors que les cai lislesadis|Misnieiil d'une sorte de gou vernement régulier et de ressources qui leur fout absolument défaut aujourd'hui Ziimalacarregui n'a jamais pu s'emparer de Bilbao. Il n'est pas exact non plus que Puycerda soit tombé aux mains dcSaballs et de don Alfonso. Tpiir», lé 26 Juillet. La Chambre est revenue de meilleurs sentiments 4 et dans ses séances de mercredi et de jeudi elle a .rejeté en grande partie les dispositions excentriques et impraticables qu'elle avait admises la veille. L'accusé con serve bien le droit d'exiger que toute la pro cédure, y compris le réquisitoire et les plai- doiries^ienl lieu en langue flamande et ment n'est-ce pas tout ce qu'il er mais lorsqu'il choisit, pour défense,',^ langue française, le public et ia partie civile pourront de 'a.même langue.. ous décider qu 'a' partie civile en ra Quoique la loi telle qu elle vient d'être votée, fasse amplement droit aux griefs réel» de nos populations flamandes, nous doutons qu'elle appaise nos flamingants [Jour qui le mouvement flamand n'est qu'une agitation politique destinée semer et entretenir la division entre ce que certain orateur a qualifié de droite flamande et de gauche wa- tonne. Quant nous quel que soit notre respect pour la langue flamande nous ne nous as socierons jamais un mouvement qui; depuis quelque temps, ne semblé avoir pour but que de détruire notre unité politique, au dépens de tlotre indépendance et de notre nationalité- Il y a eu lundi dernier cent ans que parut le fameux décret pat1 lequél le pape Clément XIV supprima l'ordre des Jésuites. Il n'est pas sans intérêt de lire les considérants que Sa Sainteté invoque l'appui de cette sup pression. L'illustre compagnie était accusée alors, comme aujourd'hui, de semer la divi sion et la discordede professer des doctrines contraires la morale et d'être douée d'une trop grande avidité des biens terrestres. Et Sa Sainteté reconnaît que tant que cette compagnie existe, il n'est pàs même possible que l'église recouvre jamais une paix vraie et durable. Il faut avouer que les motifs invoqués par Clément XIV sont peu flatteurs pour la célè bre compagnie et ils empruntent un caractère de gravité la source même, d'où ils émanent. Clément XIV était, en effet un pape aussi infaillible que Pie IX, car le concile de Rome a décidé que l'infaillibilité avait un effet ré troactif et s'adressait aussi bien tous les pré décesseurs de Pie IXqu lui-même Clément XIV a soin d'ailleurs de le déclarer c'est de sa certaine science et de la pléniture de son pouvoir apostolique qu'il éteint et supprime l'ordre. Pie IX, au contraire, subit le joug de cet ordre eh bien nous demandons lequel de ces deux infaillibles s'est trompé? Est-ce Clément XIV ou Pie IX. Pour le Journal d'Ypreila solution ne sera sans doute pas douteuse mais pour les hommes de bon sens la question sera très-perplexe, A peine la société de Jésus était-elle formée, qu'il s'y éleva diverses semences de divisions et de jàlou- sies non-seulement entre ses propres membres mais encore l'égard des autres corps et ordres ré- guliers, ainsi que du clergé séculier des académies universitéscollèges publics des Belles-lettres et a même l'égard des princes qui l'avaient reçue dans a leurs États. Loin que toutes les précautions fussent a suffisantes pour apaiser les cris et les plaintes contre a la société, on vit, au contraire, s'élever, dans pççs- que toutes les^pariies de l'univers, des disputes très- affligeantes dontre sa'doctrine que nombre de per- a sonnes dénonçaient connue çpposée a la lùimthodnxç a et auxJboAnes mœurs Les dissensions s'allumèrent ajA-^sen plus dans la société de Jésus,et au dehors^ .àloisUtionscontre elfe devinrent plus fréquentes ^'-principalement sur sa trop qçatj des bu •jis terrestres. Nous avons remarqué avec la plus grande dou- leurque tons lés remèdes qui ont été employés a n ont eu presqu'aucune vertu pour détruire et dissiper a tant de troubles, d'accusations et de plaintes graves, que plusieurs de nos prédécesseurs comme Urbain VII, Clément IX, X, XI, XII, A lexandre Vif et VIII, Innocent X, XI, XII, XIII et Benoit XIV y travail- lèrent en vain. Ils tâchèrent cependant de rendre A l'Eglise la paix si désirable en publiant des consti- a tutions très-salutaires pour défendre tout négoce et pour interdire absolument l'usage et l'application de maximes que le Saint-Siège avait justement eo.ï- damnées comme scandaleuses èt manifestement nuisibles la régie des mœurs etc. etc. v Afin de prendre lë plus sur parti dans une affaire a de si grande conséquence, nous jugeâmes que nous avions besoin d'un long espace de temps nop-seur lement pour pouvoir farre des recherches exactes tout penser avec maturité et délibérer avec sagesse, mais encore pour demander par beaucoup de gcinis- sements pt des prières continuelles l'aide et le sod- tien du père des lumières. Après avoir-donc pris tant'et de si nécessaires mesures dans la confiance où nous sommes d'être àidé de l'Esprit-Saint, étant d'ailleurs poussé par la nécessité de remplir notre ministère considérant que la Société de Jésus ne peut plus faire espérer les fruits abondants et ces grands avantages pour lesquels elle a été instituéeapprouvée et enrichie de tant de privilèges par nos prédécesseurs qu'il n'est peut-être pas même possible'que tant qu'elle sub- siste, l'Eglise recouvre jamais une paix vraie et durable persuadé, pressé par de si puissants mo- tifs et par d'antres encore que les lois de la pru- depee. et le buu gouvernement de l'Eglise uuiver- selle nous fournissent, mais que nous gardons dans le profond secret de notre cœnraprès une mûre délibération de notre certaine science et de la plénitude du pouvoir apostolique flous *'étei- gnons et supprimons) la dite société, abolissons les statuts, constitutions, celles mêmes qui seraient ap- puyees du sonnent d'une confirmation apostolique ou de toute autre manière. (Bref donné Rome lè 21 juillet 1773.) M. Vleminckx, comme l'on sait,a demandé au gouvernement communication de la cor respondance qui a été échangée entre l'épis- copat belge et le ministre de la guerre au sujet de la réorganisation de l'armée. D'après les rumeurs recueillies des sources sérieuses, l'archevêque promettait, par cette correspon dance de faire voler le service personnel et obligatoire, condition que le gouvernement aurait introduit la messe obligatoire et orga nisé des aumôneries par régiments brigades et divisions. Comme celte correspondance date de l'é poque, où M. le général Guillaume était mi nistre de la guerre, il est probable que M. le général Thiebauld déclarera qu'il n'en a au cune connaissance, de sorte que l'interpella tion de Hl. Vleminckx deviendrait sans objet et resterait sans suite. Si, comme on l'assure, cette correspondance a réellement existé, il est vraiment regretter qu'elle ne puisse pas voir le jour. Nous nous sommes permis de critique l'emprunt de 2,500,000 fr. que doit coi», tracter la province, et nous avons irfdiqué marche que, d'après nous il eut fallu suivd i j™.' S

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1