DÉMISSION.
Nouvelles dl^crsel
que vous appelés le règne social de Dieu et ce que
nous appelons, nous, une effroyable théocratie.
Vous ne voulez plus de la séparation de l'Eglise et
de l'Etat Avouez donc que ce que vous voulez c'est
l'Eglise maîtresse absolue de l'autorité civile, l'Eglise
dominant les consciences s'imposa rit par la force
remplaçant par la violence la libre expansion des idées
religieuses. Reconnaissez, en un mot, que c'est l'ancien
régime que vous voulez restaurer cet ancien régime
que les Laeordaire, les Montalembert, les Dupanloup,
toute l'école libérale catholique, que vous bafouez au
jourd'hui après l'avoir eneenséc si longtemps ont
définitivement comdamnée. [Meuse.)
a i—
Nous apprenons avec infiniment de plaisir
que notre jeune concitoyen. M. Arthur Ligy,
dont nous avons dernièrement signalé ici le
brillant succès, vient de recueillirde nouvelles
palmes.
Au récent concours du Conservatoire royal
de Gand, il a remporté, l'unanimité des
voix des membres du jury, le second prix de
solfège dans le cours supérieur de la classe
de M. Ed. Devos et dans la classe de M.
Beyer, le second prix de violon en partage
avec M. Arthur Gaïmant dont nous avons eu
plus d'une fois l'occasion d'apprécier le beau
talent.
Si l'on considère les remarquables progrès
faits en peu de temps par les élèves qui gui-*
vent les cours de notre école de musique,
sous la direction des deux éminenls profes
seurs cités plus haut, pas n'est besoin d'être
prophète pour prédire M\l. Ligy et Gaï
mant une place distinguée parmi les virtuoses.
Ce que d'ailleurs nous leur souhaitons de
tout cœur.
Le vote mr la loi de milice.
On a pu s'étonner qu'on ne se soit attaehé dans la
discussion la Chambredu projet de loi relatif la
milice, qu'à des points de détail, et que les chefs de la
gauche n'aient pas engagé une discussion sur la politi
que militaire du eabinet d'autant plus que M. Frère-
Oi'ban avait annoncé cette discussion le jour où M. Ma
in u fit connaître l'assemblée que ie gouvernement
était résolu trancher la question militaire dans la ses
sion actuelle en demandant un vote de confiance sa
majorité.
Au lieu de cela, le ministre de la guerre s'est borné
exposer ses projets en quelques mots, le chef du ca
binet tracer l'ordre des questions débattre et répon
dre quelques critiques, et les chefs de la gauche n'ont
guère pris ta parole que pour caractériser l'importance
des décisions soumises l'examen de la Chambre. M.
Malou n'a même pas eu répéter qu'il se retirerait si
le projet n'était pas voté il a suffi comme l'a dit le
Bien public de l'ordre du jour du cabinet la
droite, publié dans le Journal de Bruxelles, pour que
ce parti l'exception de trois de ses membres, votât
en masse eu faveur de l'adoption.
Jusqu'ici cependant il faut rendre cette justice la
majorité, elle ne s'était guère montrée aussi disciplinée,
et M. Malou battu plus d'une fois par elle obligé de
modifier d'ajournet1de retirer même certains de ses
projets. M. Malou s'était toujours selon une expres
sion très-française qui reod bien notre pensée, retrouvé
sur ses jambes comme un bilboquet.
Cette fois on a compris droite que la partie était
sérieuse que le cabinet n'accepterait pas uu nouvel
échec.
Mais si le projet de loi est voté, la discussion politi
que n'est qu'ajournée des temps plus propices et le
cabinet ni sa majorité n'y échapperont pas. Ce n'était
pas le momentla fin d'une session de dix mois et
au milieu de l'indifférence générale de provoquer un
grand débat. La gauche compris qh'il suffisait au-
jourd'hui d'indiquer seulement les conséquences des
projets ministériels.
C'est ce qu'ont fait MM. Pirmez, Bara et le rapporteur
de la loi de milice de 1870, M. Aluller.
M. Frèrc-Orban, de son côté, s'est complu déduire
des paroles arrachée! MM. les ministres de la guerre
et des finances que le cabinet admet qu'une réserve
est indispensable indépendamment de l'armée de
100,000 hommes et qu'il la irîaintienl comme l'a fait
le gtuvernemenl auquel il a succédé, et cette constata
tion étant demeurée sans réplique l'honorable chef
de.la gauche a ajouté Et présent, Messieurs, votez
le projet de loi.
Et In droite a voté. Elle qui était arrivée au pouvoir
pour réduire les charges et les dépenses militaires, elle
a unifié le contingent eu obligeant 2,000 hommes de,
si» rrun-ve servir un terme d'activité au lieu de- sent'
usât/»
remplacement des conditions qui le rendront inaccessi-
blé beaucoup de familles, elle a augmenté encore la
somme des journées de service imposées chaque classe
de milice, comme cela résulte des calculs de la section
centrale, et l'organisation de la réserve viendra plus
tard.
La plupart des journaux catholiques, et particulière
ment le Bien public, ont compris le parti que l'opposi
tion pourrait tirer d'une pareille situation l'appro
che des élections législatives, et la tactique de la gau
che est toute indiquée. Elle a voté en masse contre le
projet du cabinet et elle attendra son heure pour enga
ger la discussion politique qui n'est qu'ajournée au
jourd'hui par son silence.
C'est dans la session prochaine et la veille des.
élections pour le renouvellement par moitié de la
Chambre, que ce débat aura lieu et alors la conduite
de la droite au pouvoir sera soumise au verdiet du
corps électoral qui se verra appelé ainsi se prononcer
en connaissance de cause sur cette conduite et sur
celle des hommes politiques qu'il a abaissée en 1870
pour élever au pouvoir leurs adversaires.
rcomme dans l'orgauisation de 1870, elle a mil
C'est là le refrain que la Patrie crie, depuis quelque
temps, sur tous les tons.
La démission qu'elle réclame, c'est, comme on peut
aisément le deviner, celle de M. Vrambout, notre gou
verneur. Le moniteur épiscopal intime l'ordre au mi
nistère d'éloigner au plus vite MVrambout des hautes
fonctions qu'il remplit Un gouverneur qui est en
rupture ouverte avec la députation permanente et le
conseil provincial, ne peut plus faire le bien et l'au-
torité supérieure doit le comprendre avant qu'il ne
soit trop lard.
C'est donc une destitution par vengeance politique
que réclame le cireur des. bottes ministérielles. Il lui
faudrait sans doute un gouverneur aussi clérical, aussi
plat que les membres de la majorité et de la députa
tion permanente.
Il y a un autre motif pour lequel AI. Vrambout
devrait céder sa place l'un ou l'autre pantin ambi
tieux de l'évêehé c'est que notre honorable gouver
neur a parlé avec la plus grande virulence, qu'il a
employé les expressions les plus grossières, qu'il a fait
des sorties inconvenantes.
Nous laisserons nos lecteurs faire la part de l'exa-
gérationque met la Patrie dans ces expressions. Mais
nous leur demanderons quelle idée ils se feraient d'un
commissaire du roi qui se laisserait insulter impuné
ment qui tolérerait qu'on lui lance sans cesse les in
jures les plus grossières et qu'on insinue chaque
instant qu'il est un dilapidateur des deniers des con
tribuables? En effet, c'est cela qu'ont tendu toutes
les attaques de la coterie Faict-De Cock et de son or
gane la Patrie.
Et il faudrait que le gouverneur, dont on veut com
promettre la dignité et ternir l'houueur, se taise
Il serait bien coupable assurément.
Beaucoup d'autres sa place n'auraient pu faire
preuve de tant de modération, surtout lorsqu'on se
trouve en présence d'un président qui joue le rôle de
chef de cabale.
M. le gouverneur de la province d'Anvers, attaqué
déloyalcment par un adversaire politiquen'a pas
autant ménagé ses expressions que Al. Vrambout.
Le plagiaire flamingant Van Boghoot ayant attribué
au Gouverneur d'Anvers des paroles que ce haut fonc
tionnaire n'avait pas prononcées celui-ci s'est écrié
De quel droit venez-vous ici m'accuser injustement
Cest une INFAAI1E, Monsieur
Disons-lel'honneur du Conseil provincial d'Anvers
et de son présidentils se sont associés la protesta
tion de leur Gouverneur.
Iciau contraireon a encouragé les insulteurs.
Et la Patrie voudrait qu'on destituât un Gouverneur
qui, soucieux de son honneur relève le gant que lui
jettent quelques brandons de discorde mus par des
sentiments peu avouables ou obéissant des chefs hai
neux et vindicatifs 1
Nous savons bien que ces ennemis jurés de Af.
Vrambout ont été obligés de lui faire amende honora
ble mais la Patrie oublie cet incident si marquant et
continue chanter son air Démission Démission
Il est vrai que l'on ne saurait chanter plus faux qne
les crieurs épiscopaux de la Patrie, et que |p ministère
tout clérical qu'il est, a bien soin dp boucher les
oreilles. (Avenir des Flandres.)
L'es flamingants et les brouillons anversois ne sont
pas satisfaits des résultats de leur campagne. C'est M.
De Laet qui s'esr chargé de l'apprendre au pays. Ces
bons citoyens avaient espéré feréer un antagonisme
entré les wallons et les flamandsafin de pouvoir pé
cher en «au trouble. 'Cet espoir a éiMfeunpé et ses v
seSfcma^Ggùvrcs (jéjouées par le jSpi-viwme wal
lon t, au nom de ses amis, est
pûtes wallons voteraient la Ipi p Esprit
B cl de conciliation.
Un représentant flamand M. De Baets a répondu
qu'il était heureux de ces paroles et qu'il remerciait
du fond du cœur les frères de la wallonoie de l'attitude
qu'ils avaient prise.
Cet échange de bonnes paroles et de sentiments pa
triotiques celte concorde touchante entre les députés
wallons et flamands, ne faisait pas l'affaire de Al. Delaet
qui a jeté la note discordante dans cet accord parfait.
Je ne puis a-t-il ditm'associer aux paroles de AI.
De Baets. Je considère la loi comme très-imparfaite
c'est un pas ea avantmais ce n'est qu'un pas très-
incomplet.
Qu'on le sache bien, nous ne nous en contenterons
pas. Nous présenterons de nouvelles propositions ten
dant au redressement de nos griefs en matières admi
nistratives et nous le ferons dès la cession prochaine.
Al. Dumortier a adjuré la droite de ne pas se rendre
solidaire d'une pareille politique et de ne pas suivre
les députés d'Anvers dans leurs tentatives de diviser le
pays.
Juste retour des choses d'ici bas, la droite, qui avait
accepté le patronage des brouillons anversois, répudie
maintenant ses anciens alliés qu'elle abandonne au mé
pris public.
Voilà donc cette grande machine de guerre de la
question flamande enelouée grâce au bon esprit des
représentants wallons et flamands cela au désespoir
des faiseurs qui espèrent encore la faire revivre de ses
cendres.
Ils n'y parviendront pas. 4»
Pourquoi l'épiscopat veut-il le service obligatoire,
qui est la négation la plus absolue du libre arbitre et
de la conscience humaine, puisqu'il oblige un homme
tuer ses semblables ce que le Décalogue défend.
Pourquoi
Parce que les militaristes d'aujourd'hui, qui sont les
anli-militaristes d'hfer ont promis de donner pour
corollaire au service obligaloirc, la messe obligatoire,
Pcnsez-y donc. Tous' les hommes étant soldats,
sont du coup obligés d'aller la messe. Quel beau coup
de filet
Certes nous voulons pour chacun la liberté dont
parle BérangeV, d'aller la messe mais) pour qu'elle
soit utile et méritoire clic doit être doublée de la li
berté de n'y pas aller. Or la Constitution belge qui
est très-sage, octroie ces deux libertés tous les citoy
ens.
Cette charte, que les prêtres libéraux, qui siégaient
au Congrès, ont votée, le clergé d'aujourd'hui voudrait
en faire deux parts conserver les libertés qui lui sont
favorables comme celles d'associatiçn et d'enseigne
ment, qui lui permettent de couvrir le sol de ses cou
vents et de ses écoles et restreindre annihiler par
tous les moyens possibics les deux autres grandes li
bertés des cultes et de la presse. Certes les exemples
actuels de la France et de l'Espagne sont bien attray-if
ants. Le peuple le plus spirituel de l'univers et celui
qui en fut le plus chevaleresque se courbant sons la
crosse et le droit divin cela doit lui faire venir l'eau
la bouche mais heureusement pour la liberté en
péril il y a quelque chose de plus utile aux nations
que l'esprit léger et la chevalerie donquichotienne, qui
fait que l'Espagne voit dan» chaque gouvernement
qu'elle se donne, un moulin vent, qui elle doit
couper les ailes. Cette chose que possède le peuple
belge c'est le bon sens et l'amour raisonné de ses li
bertés.
Mal en a pris ceux qui ont voulu lui ravir ses
franchises. Qu'il soit clerc ou laïque il a payé cher
ses coupables tentatives. Il en serait encore ainsi au
jourd'hui où il ne permettra pas plus ses adversai
res de les lui enlever jésuilemcnt par astuce que de
les lui arracher de force.
'Le jury du grand concours de composition musicale
(prix de Rome), a rendu jeudi son vevdict, après l'au
dition «les cantates des ciuq concurrents.)
Cette auditioo a eu lieu buis-clos dans.la salle du
palais Ducal, de 10 2 heures;
Le premier prix a été décerné AI. Franz Servais
le second prix Al. Van Duysè; l'accessit M. De Vos.
Nécrologie.
La mort vicçit de fairedans le corps professoral des
frères de la doctrine chrétienne, un vide qui sera vive
ment senti.
Louis Gérard en religion frère Mainbode profes
seur l'institut des frères de la doctrine chrétienne^
est mort la Alaison de Force de Gand.
Les faux billets de banque.- Certal
avaient fait.croire que les aixr^ -ions quj
annoncées ^Buaçliai£r|t,iBÉÉrfcnl
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