14 Août 1873. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, nouvelles «le l'étranger. Intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT EtJNDO. INSERTIONS Annoncks la ligue ordinaire fr. 0-15 Uéclimbs s la ligne fr. 0-50 (es annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues cbez MM. Liciisin et PiCiito, 15, Montagne des Aveugles, A Broxbli.bs. ABONNEMENT PAU AN Pour l'arrond' admirtlltralif et judiciaire d'Ypres. fr. ti-00 Idem Pour le restant du pays7-00 l'eut ce qui concerne le journal doit être adressé A ('éditeur, rue au Beurre, 83. Beaucoup de commérages et peu de nouvelles, voilà ce que nous apportent les lettres les journaux et les télégrammes de Paris. Le comte de Cbambord a rendu sa visite au comte de Paris celui-ci est allé sa ren contre jusqu'à la porte de son hôtel. Le petit-fils de Louis-Philippe compte revenir Paris la fin de la semaine, ce qui prouve bien que s* visite l'exposition n'était qu'un prétexte et que Frohsdorf était l'unique et véritable rbut de son excursion. Aussitôt après son retour, les ducs de Nemours et d'Aumalc imiteront son exemple et iront saluer le chef de la famille des Bour bons. La crise ministérielle Londres ne s'est pas fait attendre mais elle n'a pas le dénoûment qui parais sait le plus probable, M. Lowe ne quitte pas le cabinet comme on en avait fait eourir le bruit il change seu lement de portefeuille, et ce sont ses priucipaux anta gonistes qui lui cèdent la place. L'archevêque de Posen qui se pose volontiers en primat de l'Église catholique de l'Allemagne orientale, est la tête du mouvement clérical dirigé contre les nouvelles lois religieuses en Prusse. Prévenu d'avoir nommé un curé dans une paroisse de son diocèse, sans avoir au préalable notifié cette nomination l'autorité civile, comme le veut la loi ecclésiastique et sans avoir fourni la pretrve que ledit prêtre avait rempli toutes les conditions prévues par la même loiil a refusé de comparaître, de ce chef, devant le tribunal correction nel. Dans, une lettre écrite en réponse la citation, il déclare qu'ayant protesté avec ses collègues de l'épis- copat contre les lois anticléricales sa conscience lui défend d'y obéir. Le tribunal a ordonné que le procès suivit son cours en l'absence du prévenu. Le gouver nement a refusé l'installation d'jin autre prêtre du même diocèse qui n'avait pas satisfait non plus aux prescriptions de la loi il lui a été fait défense de remplir des fonctions sacerdotales et notamment celles qui ont rapport l'état-civil sous peine d'être poursui vi. Le prêtre a répondu cette injonction qu'il obéi rait son archevêque. Ipkm, le 13 Août. Le Journal d'Ypres chante victoire, mais un peu tôt, peut-être il a été renvoyé, il est vrai, des poursuites dans son procès contre MM. les membres des Hospices, et vient d'échapper ainsi toute condamna tion mais si l'arrêt de la Cour d'appel de Gand, était conçu dans le même sens que le réquisitoire de M. l'avocat-général Dumont, il jetterait un blâme sévère sur les articles incriminés et rendrait un complet hommage la loyauté et la bonnfe gestion de la com mission des Hospices. S'il en était ainsi, mal gré ses chants de victoire, le Journal d'Ypret aurait essuyé bien plutôt une défaite morale et n'aurait guères se vanter de son succès. Quoiqu'il eu soit, nous n'hésitons pas cet arrêt ne nous satisfait point il ine, et tout en lui réservant le res- [nous devons la chose jugée, nous la liberté grande d'en examiner et )nsidérants>dès que le texte fois, surtout, si, comme on nous l'assure, les considérants de l'arrêt sont conçus de manière justifier la gestion des membres des Hospices et exclut ainsi la bonne foi de toutes les im putations ultérieures, dont notre Moniteur clérical, menace encore l'administration des Hospices. Le Sénat est réuni depuis une dizaine de jours et fait l'office de bureau d'enregistre ment. Tous les projets votés par la Chambre sont admis sans discussion. Il en a été ainsidu projet de loi,qui a pour objet de régler l'em ploi de la langue flamande en matière répres sive, ainsi que du projet de loi sur la milice. Ce dernier, nous semblent-il, valait pourtant bien la peine d'une discussion. Comment on prolonge considérablement la durée du service et on apporte au remplacement des entraves, telles qu'il sera inaccessible pour la plupart des familles, et ces dispositions si onéreuses sont votées en moins de trois heu res de temps, sans soulever aucun débat qui offre le moindre intérêt. Nous nous trompons cependant: M. le ministre de la guerre a saisi de nouveau celle occasion pour nous annon cer que nous serons bientôt gratifiés d'une réserve composée de la Garde civique,et desti née non faire campagne, mais garder les forteresses. Nous attendons les partisans de cette réserve l'œuvre, et si, comme ils l'ont dit, ils veulent sincèrement une organi sation qui n'impose ni de nouvelles corvées ni de nouveaux sacrifices aux contribuables, nous leur prédisons qu'ils sont la recherche de la pierre pbilosopbale ou du mouvement perpétuel. Presque tous les tribunaux de commerce du pays sont saisis, en ce moment, de deman des formées par les curateurs de la faillite de la Société du Crédit foncier international contre des malheureux actionnaires, en retard d'opérer le versement de20francs par action. On a commencé par exécuter les plus sol- vables, en attendant que l'ou s'adresse un tas de malheureux qui ont laissé christianiser leurs capitaux. Il y a loin de là aux fabu leux béuéfices qui ont été promis. M. Suwmmlse donne un fameux plumet, lorsqu'il croit qu'il nous gêne horrible ment. N'en déplaise sa modestie, mais il n'est de taille,ni nous donner sur les nerfs ni nous porter ombrage.Toutefois il ne nous empêchera pas de relever les sottises qu'il débite soit au Conseil provincial, soit dans les colonnes du Journal dYpres. Et c'est pour celajgMiejaous avons démontré )bi£^étaijj||^^^^et désastreux le sys- L^"]bué ère de - notre M. De ne dépeint, croyons-nous, que lui-même, lorsque derujèrement au sein du Conseil provincial, il s'écria Quelle audace Et ce moyen qui lui est si familier, lui réussit d'autant mieux au sein du Conseil proviacial, qu'au milieu des aveugles les borgnes sont rois, que/ le Journal d'Ypret le sache donc une fois pour toutes, M. De Cock n'est pas pour nous une autorité. Quant M. Soudan nous n'admettons pas que sa compétence dépasse les questions qui se rapportent au guano ou d'autres engrais l'honorable conseiller de Courlrai peut être une spécialité en cette matière aussi ses connaissances pourront être utilisées,si un jour on présente un projet de règlement sur les sophistications des guanos et autres engrais, ce qui est dans les vœux de nos agriculteurs. Lesquestionsspé- ciales peuvent et doiveot être traitées et réso lues par des spécialistes mais les questions d'administration générale, exigent une longue pratique et une profonde connaissance des affaires et, pour ce motif, nous croyons pou voir opposer aux autorités que l'on invoque, celle de M. le Gouverneur, qui apprécie, ab solument comme nous, la questiou relative ce fameux emprunt. Et, en eflvt, a dit M. Vrambout, le crédit de 227,000 fr. sur lequel-on prend les sub- sides pour la voirie vicinale, est réduit 100,000 fr. De cette dernière somme, il faut défalquer 50^000 fr. pour roules déjà construites ou en construction par l'Etat, les traitements des commissaires-voyers, les subsides de l'Yser; reste50,000 .fr- pourrou- tes de l'État décrétées pendant la session actuellle. Et si, comme il est vrai, dans ce chiffre de 100i000 fr. figurent les arbres pour uoe somme de 40,000 fr., au lieu de 20,000 fr. vous devez être convaincus que pour 1874, vous n'aurez rien consacrer la voirie et vous ne pourrez présenter aucun de ces projets l'année prochaine, d'après 'le vote émis pour l'emprunt. Vous pouvez donc voter en bloc l'ajourr nement de toutes ces affaires au nombre de- 40 ou plus. Et M. Surmonl. là présent,s'est bornéà dire qu'il ne veut pas entrer dans le débat sou levé par l'honorable gouverneur, et les qua rante affaires, au nombre desquelles une di zaine intéressaient notre arrondissement, ont été renvoyées l'année prochaine, pour ne pas dire aux calendes grecques. N'avions-nous donc pas raisoh de dire que l'ensemble de ces fameuses mesures propo sées par la députalion permanente soi-disant pour garantir la bonne exécution des roules n'auront réellement pour but et pour, effet, que de retarder, entraver ou empêcher la construction de nouvelles routes et que c'est l'ingénieux moyen que nos provinciaux ont inyenlé pour refaire la situation delà province. Quiel géôie, u'est-ce pas

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1