No 3,373. Jeudi, 33* unit. 28 Août 1873. 6 FltANCS PAIS AI*. JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelles «le l'étranger. Intérieur. n LE PROGRES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQCIRIT EIJNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l arronJ' administratif el judiciaire AIYprès. fr. 6-00 IcWn Pour le restant <(u pays. 7-00 Tout ce <|iii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annonces la ligue ordinaire fr. (M# Récures la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et «le l'étranger sont reçues clifex MM. LéciieiN et Picard, 15, Montagne des Aveugles, 4 Bruxelles. Une dépêche adressée au Bund de Berne annonce ce journal que M. le comte de Cliambord aurait décidé de choisir Lausanne comme lieu de sa résidence pendant l'automne. Les autres journaux suisses mentionnent la nouvelle, mais sous toutes réserves. Le conseil municipal de Genève par un arrêté volé sans discussion dans sa séartee de jeudi dernier a autorisé son bureau administratif accepter sons béuéhce d'inventaire, le legs universel fait la ville de Genève par le duc de Brunswick. Déjà en exécution du testament une somme de 50 millions a été remise au légataire. S'il faut en croire le Morning post cette aubaine a failli revenir au prince impérial. Il paraît en effet, qu'il y a quelques années, le duc de Brunswick avait par testamentlaissé toute sa fortune au fils de Napoléon III. Du moins il avait remis l'ex-Empereur un état détaillé de tous ses biens La liste en fut trouvée aux Tuileries après le 4 septembre. tes journaux italiens ont annoncé que M. de Brnglie aurait fait faire des démarches Rome pour qu'au pro chain consistoire le Pape voulût bien, en prévision d'un futur conclave, consacrer quelques cardinaux de langue française. Aujourd'hui la Fanfullm confirme cette nouvelle et le sueCès des démarches dtl ministre des affaires étrangères. Le Vatican aurait invité le gouver nement français désigner, le plus tût possible ses candidats au cardinalat. La même feuille ajoute que l'archeêque de Paris l'évèque de Poitiers, el M. Dupaulntip, évêque d'Orléans, auraient le plus de chan ces d'être proposés. Vphes, le 27 Août. Une mésaventure. La Patrie nous révèle une mésaventure fort curieuse qui a eu lieu, l'occasion du voyage du Roi Thouroul. Voici comment nous la raconte le Moniteur de levêché Autant le Roi avait témoigné de la bien- veillance M. !e président du Conseil pro- vincial et aux membres de la dépulalion permanente, autant les organisateurs de la fêle ont oublié leur égard, les règles de la convenance au banquet aucune place n'y avait été réservée aux dignitaires de la province et -personne ne s'est mis en devoir de leur en procurer une. Ce manque d égards a élé universellement blâmé, et M le Président du Conseil provincial,ainsi que MM. les membres de la députation permanente souscripteurs au banquet se sont itetirés, ne pouvant admettre que leur caractère officiel ne fut pas respecté. Et, comme cela se passait avant l'arrivée emblée salua leur départ en bour- du: Bon voyage, Monsieur Du- la fêle n'en fut ni moins gaie, ni moins spleodide, par fia n'est pas invité. Et au fond une ville ou un comice a certes bien le droit d'organiser une fête locale sans être obligé d'y associer les .six membres de la députation permanente. Sans doute, lorsqu'on invitece collège, on doit -respecter son caractère officiel et réserver ses membres le rang qui leur appartient mais lorsque ses membres se présentent in dividuellement pour leur argent et même en dehors de leur ressort comme c'était le cas pour M Surmont, Thouroutils n'ont prétendre ni rang ni préséance ni hon neur, La députation n'a droit aux honneurs que lorsqu'elle se présente comme corps, sous la présidence du GouverneurMais, lorsque ses membres se présentent isolément et en dehors de leur ressort, - ils ne sont plus que des particuliers. Mais ils étaient là, dira-t-on, avec le Président du ..Conseil provincial. C'est encore une hérésie, car une fois la session du Conseil provincial close, il n'y ajplus de Président el M. D'idewalle, en revendiquant les prérogatives de Président du Conseil pro vincial, s'est lout bonnement prévalu d'une qualité qu'il n'a plus. Que M. Surmont ignorât tout cela et se soit exposé celte mésaventure, cela se con çoit, mais que la Patrie fasse l'étonnée et feigne de ne pas le savoir, cela nous passe. Espérons, du reste, que cette leçon ne sera pas perdue et que MM. les membres de notre députatioo qui aiment tant s'imposer en toute circonstance, sauront, l'avenir, qu'il est convenable et prudent de ne se rendre qu aux fêles auxquelles ou est officiellement invité. Ce qui a surtout frappé les nombreux étrangers qui ont assisté cette fête, c'est le contraste entre l'accueil froid et plus que glacial qui de l'aveu même de la Patriea élé fait M. D'idéwallé et ses deux acco- lytex, êt les acclamations -si chaleureuses qui oui accueilli, après le départdu Roi, le toast, notre honorable Gouverneur L'assemblée était composée pourtant, en grande majorité, de catholiques, mais de braves et honnêtes gens, qui ont saisi celte occasion pour pro tester, dans la limite de leurs moyens,contre les manœuvres déloyales qui ont été mises en œuvre, dans le but de satisfaire d'insatiables convoitises et d inavouables- vengeances. L'assistance avait sous la main trois d^s prin cipaux coupables el elfe les a impitoyable ment exécutés. Tous les honnêtes ces» i s'aVsocier,ont aux de une hésitation qui réflète assez exactement la situation des esprits de ce pays. Si les journaux ultramontaios n'osent ouvertement se flatter de l'espoir d'avoir ab sorbé, au profit du drapeau blanc, le drapeau tricolore, les journaux du parti monarchique constitutionnel ne veulent avouer le rôle hu miliant et effacé que leur chef leur a fait par sa démarche auprès de sou auguste cousin. Cependant il faut que la position finisse par se dessiner et ce ne sont ni les rélicences d'un côté, ni le silence calculé de l'autre qui sus pendront l'épée qui doit couper ce nœud gordien, en attendant que l'assemblée natio nale se charge de ce périlleux honneur. La question touche des intérêts trop vivaces, elle met trop en jeu les fibres passionnées d'une nation éminemment impressionnable, pour qu'on attende passivement le mot d'or dre d'une assemblée dont la mission est finie et pour qu'on se renferme dans une absten tion complète, comme si l'ultramontanisme et la personne du Comte de Paris faisaient toute la France. Quand on se sera remis de cette stupeur qui pèse maintenant sur la France frappée d'hébétement la vue de ce baiser monstrueux donné sur les bords du Danube, le premier qui se réveillera proba blement sera le parti monarchique constitu tionnel c'est-à-dire ce parti qui apôtre dévoué des grand* principes de 89, a toujours mis toute sa gloire servir les institutions républicaines sous un roi constitutionnel garantie d'ordre et de stabilité. Ce parti qui s'est toujours appuyé sur lin prince de la branche cadette, jusqu'il y a quelques jours, expression non suspecte des doctrines libé rales conservatrices, que doit-il penser de ce chef en qui il mettait toute sa confiance? Peut- elle se maintenir l'égard d'un prince qui trahit son passé, qui sacrifie son drapeau, quoiqu'il dise, et qui, réécoutant que son in térêt personnel, malentendu, fait bon marché des légitimes revendications de ceux qui n'ont jamais trempé dans aucun excès d'au cun genre et qui n'çurenl jamais pour devise que le progrès, l'ordre el la liberté On aura beau dire, pour pallier la mon struosité d'une pareille alliance que celle-ci ne s'est faite que sous de certaines restrictions, qu'on se garde bien de faire connaître en fait de principes qui intéressent la base de la société on ne transige pas et ces restrictions quelqu habiles qu'elles soient ne changent pas la nature des choses et ne sauraient s'ad mettre L ullramontanisme ne connaît pas v d4e tempérament et *on but est trop clairement^;.' défini, surtout de nos jours, pour que jami Ta- accepte des fiançailles avec l'esprit mode*lv,r ii /Concevrail-on chez nous une alliance^ entre le parti libéral et Rome- prochement i Et on parleiES k 1 «il e- Np| sepJ'ônent.oitï DuMOA>50, nie de Lille j a

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 1