|ComjfeiMioQ Abilé aussi notre ancien! t1 d'effroi, a cédé ce que l'instinct de conser vation personnelle peut avoir d'exagéré, mais tel ne saurait être le sentiment de ce grand parti auquel il vient de manquer de respect et de dévouement. Le Comte de Paris a pu s'oublier, le parti libéral ne saurait s'effacer ni abdiquer. Quelle sera donc sa conduite ce parti, auquel son chef vient de brûler la politesse Vers qui dorénavant lournera-t-il ses regards, car en France on aime bien remettre les soins de son salut entre les mains d'un hom me Un étranger il n'y faut pas songer. Dans les Bonaparte jamais. Les radicaux leur absolutisme les rend tout aussi impossi bles que les ultramontaius. (I ne reste plus que les républicains modérés vers lesquels se sont déjà tournés beaucoup de libéraux qui ont déjà cru que ce parti répondait le mieux leur programme et qui étant don née la situation actuelle l'ont acceptée dans l'intérêt du pays. M. Thiers est le prototype de celte phalange dont la conversion n'exclut pas l'honnêteté et qui n'est exempte ni d'éner gie ni d'habileté. Personne n'oserait affirmer que tel sera le résultat de la pirouette du Comte de Paris niais comme l'imprévu se glisse assez habi tuellement dans les affaires de ce malheureux pays, qui oserait soutenir le contraire Une délégation de la Commission royale des monuments est arrivée, vendredi dernier, en notre ville elle se composait de M. l'in génieur en chef Willems, président; Chalon, vice-président'; Deman, Beyaert et Decurle, architectes Porlaelspeintre d'histoire Fraikin, statuaire -ét Rousseau, professeur d'esthétique l'Académie d'Anvers, secrétaire général de la commission des monuments. Ces délégués avaient principalement pour mission d'inspecter les premiers travaux de peinture monumentale, exécutés par M. Pauwels, ancien directeur de l'Académie de Weimar, chargé, par le gouvernement et la ville d'Ypres, de peindre toute une série de tableaux sur les immenses murailles de l'aile orientale de notre antique Halle aux draps. Nous apprenons que ces délégués ont pleinement approuvé les travaux déjà faits par l'éminenl artiste et qui promettent notre ville« une œuvre réellement magistrale.» Nous donnerons plus tard quelques détails sur cette colossale entreprise, la plus impor tante de ce genre sans aucun doute, de tou tes celles exécutées en Belgique, depuis des siècles. M. Pauwels, ancien prix de Rome, qui a vu, étudié et exécuté eu Allemagne,des peintures monumentales admirables était peut-être le seul peintre Belge qui put, sans témérité, se charger de cette œuvre gigan tesque du reste le public pourra apprécier bientôt le premier tableau qui sera terminé dans quelques semaines. Les délégués de la commission étaient chargés, en outre, de déterminer les travaux exécuter, afin de terminer complètement la restauration de la Halle, et pour consolider le campanile du beffroi qui, parait-il, exige des réparations considérables; ils se sont en- gagésà appuyer énergiquement les demandes de subsides que ootré Conseil communal aura adresser, dans ce double but, l'au torité supérieure, et le Conseil pourra in- tervenir dans les dépenses,sans trop grêver la caisse communale, car il pourra disposer des crédits alloués, chaque année, depuis 1843 su Conseil de fabrique de l'église S1 Martin^ la restauration de ce ^nonument reli— on sait, en effet, que ces travaux de 'ration sont suspendus, et Dieu sait ils pourront' être repris. Des industriels et des commerçants, nous demandent quelles sont les décisions prises par notre Cooseil provincial et s'il a fait quelque chose pour seconder les repré sentants de notre Flandre,qui. la Chambre et au Sénat, ont reclamé l'achèvement et la reprise de nos voies navigables et de nos chemins de fer. Toutceque nous pouvons répondre cette intéressante question, c'est, si nos renseigne ments sont exacts que le Conseil a, sans discussion et la hâte, renouvelé ses «vœux» fort auodins du resteNotre assemblée épiscopale avait d'autres chats fouetter; elle avait reçu ordre de faire la guerre au gou verneur; elle a donc consacré, des débats irritants, personnels et complètement inutiles, le peu de temps que de fréquentes excursions Blankenbergheet des commérages de sacris tie lui ont laissé. Ces graves occupations ne lui ont pas per mis de se préoccuper sérieusement de l'une des questions, qui intéresse pourtant le plus vivement l'industrie, le commerce, l'agricul ture et tous les habitants de la province. Électeurs ruraux, vous l'avez voulu, vous n'avez donc pas le droit de vous plaindre. Espérons toutefois, que nos représentants et nos sénateurs ne se laisseront pas décou rager par l'incroyable apathie de nos conseil lers provinciaux et qu'ils réussiront forcer le gouvernement se montrer enfin juste et traiter' notre province comme les autres provinces de la Belgique. Voici comment le Journal de Bruges ap précie les divers incidents qui ont eu lieu l'occasion des fêtes de Thourout. Nous ajou terons que ces renseignements nous sont con firmés par différentes personaes qui assistaient ces fêles. L'école historique du Révérend Père Loriquct se perpétue. Ses successeurs continuent mettre l'histoire la sauce qui leur convient le mieux*. Ce procédé politico-culinaire a encore été pratiqué propos de la visite du Roi Thourout. La poivrade cléricale n y fait pas défaut cela emporte vraiment le palais. Ainsi la Patrie associant le chef inviolable du Roi ses haines personnelles ayant vu Thourout des choses que personne n'y aurait remarqueés, dit que le Roi a fait M. Vrarubout l'accueil le plus glacial. A la descente de voilure dit ce journal S. M. serrait vivement et longuement la main de M. De Lantshecre ministre de la justiee tandis que M. le Gouverneur reçut peine un salut froid et sec. M. le Gouverneur aurait en outre été l'objet d'un reproche indirect du Roi qui l'aurait engagé lui présenter les membres de la députation permanente auquel S. M. aurait fait l'accueil le plus cordial. Mal heureusement les organisateurs n'ont pas partagé les sympathies du Roi et s'inspirant» des façons révoltantes des gueux d'Anvers n'avaient réservé aucune place aux dignitaires de la province n qui infortunés con vives ne trouvant pas de place désignée au banquet se sont retirés en emportant leui; dignité et leur... appétit. Ils restèrent seuls... Personne ne rompit la glace dont ces dignitaires s'étaient entourés. Cette relation fa Loriquet n'a qu'un seul défaut, elle est fausse en tout ce qui regarde le gouverneur. Que le Roi ait d'abord salué son ministre, il ne pouvait faire autrement sans manquer aux règles des préséan ces et de la hiérarchie mais ce qu^es.t vrai aussi, c'est que S. M. a été, comme toujours, très gracieux pour le gouverneur, et qu'elle lui a donné des marques de sympathies pendant tout le temps de sa visite et au départ. Quant aux présentations, après celles des autorités et du clergé de la localité, M. le gouverneur, avec le tact et la courtoisie qui lui sont habituels, voyant le président du conseil provincial et deux membres de la députation parmi la foule sur l'estrade où ils n'avaient été ni invités ni coiiviés. les fit avancer et les présenta au Rojj^gpt uIivjf rit 1 n'étant pas invités la fête, auraient dû quitter l'es trade, comme plus tard ils ont quitté le banquet.Peut- être aussi en s'esquivant avaient-ils le pressentiment de cette ovation qui y attendait M. le Gouverneur, dont tous les reporters de journaux ont rendu compte, et qui aurait pu leur être désagréable. Et voilà comment on écrit l'histoire Le clergé. Le clergé catholique se plaint sans cesse des progrès du matérialisme et de l'incrédulité en matières reli- - gieuses. A ses yeux la société est bien malade et elle marche directement vers un cataclysme épouvantable si elle ne rentre sous le giron de l'Église. Voilà ce que les curés de campagae comme les curés de ville, les jésuites robe courte comme les jésuites robe longue ne ccsseut de redire leurs ouailles et leurs amis. Alais ces prêtres du Seigneur spécialement chargés en vertu de leur Évangile de ramener au bercail les brebis égarées, font-ils le moiudre effort pour accom plir leur missiou Nullement. Au 17" et au 18* siècle le clergé ou du moins une fraction assez notable du clergé, s'occupait avec ardeur de la discussion des questions religieuses les Malle— branche, les Fénélon, les Bossuet, entraient en lice et combattaient de tout le pouvoir de leur génie les doc trines philosophiques qui voyaient le jour. Aujourd'hui plus rien des penseurs allemands des écrivains d'un grand talent publient des œuvres remarquables de polémique religieuse on discute le fond de toutes les religions le clergé catholique laisse dire laisse faire il veut qu'un silence de mort se fasse autour de ces ouvrages si quelque prêtre ose eu parler ce n'est pour eu faire la réfutation c'est uni quement pour jeter sur les auteurs le poids de sa malédiction. Mais le 19* siècle ne connaît plus l'obéissance passive l'instruction a pris un essor extraordinaire on éprouve partout le besoin de lire on lit, ou dévore les ouvrages traitant de questions religieuses et encore une foisaucun polémiste catholique ne prend la plume Les seuls livres que nous voyons sortir des presses cléricales sont des biographies de Alarie Ala- coque, de N.-D. de Lourdes, de N.-D. de là Salelte et tutti quanti. Ou dirait vraiment que le clergé désespère de ramener lui les hommes de notre époque dans bien des localités il ne semble plus même s'occuper de religion lancé dans la christiauisution des capitaux travaillant avec une ardeur sans pareille encapuciuer la Belgique il prend pour arriver ses fins tout eo qui se présente francs-maçons lénégats, libres-pen seurs hommes qui ont tripoté dans des affaires véreuses hommes qui ont nié la divinité du Clirist tout est bon qui sait plier quelque peu Pécbino et qui veut se soumettre aux volontés do nosseigneurs les évéques. Nous dirions presque que c'est de la tolérance si nous ue savions que c'est inspiré uniquement par la ruse. Le clergé ne veut pas perdre son temps ramener les hommes lui en combàftant la philosophie il se montre de facile composition avec ses adversaires qu'il veut endormir. Mais peodant ce temps il parle l'oreille des femmvs il enlève aux écoles laïques une foule d'eufants qu'il place dans des établissements reli gieux. La femme et l'enfant voilà sur quoi il compte pour rétablir sa domination. Il appartieut au libéralisme d'avoir l'œil ouvert sur les manœuvres du cléricalisme. Sans doute, il ne pourra jamais nous ramener aux abus du moyen-âge, mais sa domination tue la virilité des peuples car pour lui le vrai pouvoir se fonde sur le néant des cœurs et des esprits et c'est par l'éducation de la jeunesse qu'il espère y arriver. [Courrier de Nivelles.) En reproduisant jeudi l'article outrageant pour la Belgique et pour sou Roi, publié par CUniVkrs de Paris, l'uccasion des fêtes d'Anvers nous disions que nous étions curieux de voir l'accueil que feraient cet article les feuilles cléricales de noire pays. Nous avons attendu deux jours. Aujourd'hui nous pouvons constater quc pas une seule de ces feuilles n'a fait entendre une parole de protestation. Le Journal de Bruxelles, organe offL cieux du cabinet, a gardé le silence tout aussi bien que| le Courrier de Bruxelles. Tous les mqpjteurs de no j évéques la Patrie comme la Gazette de l'Ordre comme le Bien public acce dire, l'exemple de leurs confrères clj Jes et d'Anvers les outrages killu

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2