ÉLECTIONS D'ANVERS. être apporté remède Nos blés sont très-re cherchés, comme l'on sait, pour les semailles, et vers cette époque on commence en ache ter de grandes quantités,des prix plus élevés que ceux que l'on donne pour les blés desti nés la Éonsommalion ordinaire. Or, il im porte que les prix de ces blés destinés aux se mailles n'entrent pas en ligne de compte pour la fixation de la mercuriale. Nous ne voulons pas ici enfoncer une porte ouverte car nous savons très-bien que des instructions sont données dans ce sens, mais nous engageons beaucoup l'autorité en recommander de nouveau la rigoureuse ob servation. Nous ne comprendrions pas. en effet, en présence de la facilitédes commuuicationsqui existent,que le prix du blé put rester Ypres de 3 4 francs plus élevé que dans les autres parties du pays, et il faut bien avouer qu'il serait injuste de faire supporter, par les consommateurs, une augmentation qui ne représenterait que la valeur des froments destinés aux semailles Nous ne disons pas que cela soit mais en présence des tendances de hausse nous appelons l'attention de l'autorité sur ce point. jw r\ M. Émile Iweins vient de subir, avec suc cès, devant le jury de Bruxelles, son examen de gradué en lettres. Un arrêté royal approuve le budget de la pro vince de Flandre Occidentale pour l'exercice 1874, s'élevant en recettes et en dépenses provinciales la somme de 4,502,256 fr., et en recettes et dé penses pour ordre la somme de 121,302-43 fr. La première somme comprend le fameux em prunt de deux millions et demi. Les quinze délégués des trois Associations libé rales d'Anvers se sont réunis Jeudi soir pour déli bérer sur l'élection du 16 Septembre. A l'unanimité, les quinze délégués se sont pro-^ noncés pouk la lutte. Nous applaudissons de tout cœur cette décision des mandataires de l'Association libérale, de la Ligue des Gueux et du Libérale Vlaamsche Bond, et nous souhaitons avec confiance nos amis poli tiques d'Anvers une brillante et complète victoire. L'abstention est condamnée. Les délégués de la Fédération du libéralisme anversois quile lr juillet 1872, chassait de d'hôtel de ville les élus de la coalition clérico-meetinguiste, ont compris qu'il fallait disputer cette coalition, qui n'en est plus même une, car elle ne représente que le clé ricalisme, l'ultramontanisme pur et simple, 1 les deux sièges hier encore occupés la Chambre par MM. Gerrits et D'Hane-Steenhuyse. Il y allait de l'honneur du parti libéral. Le drapeau de ce parti est en bonnes mains. Nous sommes convaincus qu'il sera suivi par la majorité du corps électoral. Les deux candidats des libéraux sont MM. De- wael, Bourgmestre et Van Havre,ancien Sénateur. Ce choix redouble la confiance. On annonce que les délégués de la Fédération des Associations libérales d'Anvers se sont réunis de nouveau hier soir et qu'ils ont décidé, l'una nimité de présenter leurs Associations respec tives pour l'élection du 16 septembre les candi datures de M. L. De Wael, bourgmestre d'Anvers, et de M. J. Van Havre ancien sénateur. On dit même que les délégués se sont rendus chez ces messieurs qui ont accepté la candidature. L'assemblée générale de la Fédération aurait lieu lundi prochain. On lit dans le Précurseur -'M. Léopold De Waelnotre honorable bom>g- mestre et M. Gustave Van Havre notre sénateur, ont accepté la candidature qui leur offerte pour les élections législatives par les gués4es trois Associations livrâtes d'Anvers Chacun ici a donc dignement répondu l'aV générale, Le libéralisme anversois présente au corps élec toral deux noms devant lesquels l'opinion publique s'incline avec respect. Pénétré de la gravité de la situation, il se pré pare une lutte qui sera persistante et réfléchie dans tous ses actes. Sous le drapeau de la moralité et du progrès qu'il relève avec confiance, on nous trouvera tous groupés pour remplir vaillamment notre devoir. i <n Une correspondance adressée de Bruxelles au Journal de Gandannonce que M. Losseau, com missaire d'arrondissement Thuin, va être envoyé Mous, et remplacé, Thuin, par M. Cambry de Fontenelle. M. Losseau est libéralM. de Cambry est cléri cal, et sa nomination est faite en vue des élections législatives de 1874. Déjà, parla reconstitution des collèges échevinaux le ministère s'est efforcé de s'assurer des influences cléricales dans l'arrondis sement de Thuin. Par la nomination d'un nouveau fonctionnaire nomination qui est dans son droit mais qui a un caractère essentiellement politique il a pour but de combattre la réélection des deux députés libéraux, MM. Hagemans et Puissant, au profit de M. le prince de Chimay, candidat clérical malheureux aux élections du 2 août 1870. Avis aux libéraux de l'arrondissement de Thuin, qui sans doute l'année prochaine ne soutiendront pas leur candidat avec moins de vigueur qu'il y a trois ans. Le clergé, qui maintenant fait si bon ménage avec les jésuites et a adopté toutes les doctrinaires des fils de Loyola, ne sera peut-être pas fâché de connaître sur les intéressants personnages, qu'il qualifiait jadis de Loups, de Renards et de Tigres. l'opinion de M. de Gerlache,l'une des plus grandes illustrations du parti catholique. M. de Gerlache, dans la dernière période de sa vie, avait considérablement changé d'opinion l'égard de la célèbre compagnie, mais il paraîtra curieux de voir ce qu'il pensait en 1823. Voici comment l'ancien président du Congrès de Malines s'exprimait en stigmatisant les persécu tions religieuses de Philippe II et de Louis XIV Au lieu de combattre les opinions qu'ils croyaient erronées et dangereuses par la persuasion, "Philippe TT et- "Louis XIV employèrent la- con trainte. Ils oublièrent qu'il n'y a nul rapport entre la force et la conscience, et qu'en fait de religion, jamais l'autorité n'a pu opérer le moindre change ment heureux, moins d'avoir été devancée par l'opinion des peuples... Si l'ultramontanisme est jamais détruit, par une conséquence nécessaire, ceux qu'on en regarde comme les instruments ne peuvent être maintenant bien redoutables. Par ce seul mot, les jésuites me semblent jugés. Je croi6 cependant, que nous avons sagement fait de les éloigner de chez nous car, sans vouloir examiner jusqu'à quel point les reproches qu'on leur fait sont fondés, il nous suffit que leur présence ne soit propre qu'à réveiller de fâcheuses discussions pour reconnaître qu'une politique prudente a pu les écarter même dans Vintérêt de la religionqui n'aime queTordre et Idpaix Qui serait jamais attendu trouver une pareille communauté d'opinion entre M. dè Gerlache, un des chefs les plus illustres du parti catholique, et M. de Bismarck, qui. un demie siècle plus tard devait suivre l'égard des bons Pères la politique sage et prudente approuvée par l'éminent ancien président du Congrès national Quel coup de massue pour les feuilles cléricales et par quel argument emprunté l'arsenal jésui tique vont-elles se tirer de là M. de Gerlache n'y va pas par quatre chemins pour avoir l'ordre et la paix et dans l'intérêt même de la religion il fautdit-iléloigner les jésuites. Pour être simplement de l'avis de l'éminent homme l'État catholique nous nous attendons ê£e honnis et commuas par nos. charitables con- f «jeu;» surpli'JBbiA I dit textuellement ceci Attendez vous autres boutiquiers libéraux que le gouvernement de droit divin soit rétabli en France (et vous savez que ce sera sous peu), on vous fera voirce qu'il en coûte de crier contre la noblesse et le clergé. La Belgique ne restera pas ce qu'elle eston nous rendra nos anciens droits et nos que la révolution française nous a enlevés, nous et ail clergé nous verrons si vous serez encore libé raux alors (textuel) La connaissance des faits qui ont précédé et amené l'incident Loslever, au conseil communal de Verviers, a donné tout le monde la conviction que cet incident était un coup préparé et monté pour renverser le bourgmestre. Il n'est plus un seul Verviétois, moins qu'il ne soit complètement inféodé la coterie cléricale, qui désapprouve la conduite de M. Ortmans. La cause a été appelée devant le tribunal cor rectionnel de Verviers. L'affaire a été remise au 26 septembre prochain. Huit ou dix causes insignifiantes ont été appe lées avant celle-ci et une, entre autres, où M. Loslever se présentait comme conseil d'un garde de chemin de fer qui a porté un coup de couteau un ouvrier. M. Loslever a plaidé, il a prouvé qu'un coup de couteau n'est rien et ne mérite pas condamnation C'est le même M. Loslever, non plus avocat, mais conseiller communal, qui assigne M. Ortmans, parce qu'il lui a donné un soufflet. Si l'affaire Loslever-Ortmans n'eût pas été re mise, il eût été curieux d'entendre l'avocat deman der au tribunal d'être sévère envers M. Ortmans pour avoir donné un souflet, après que M. Losle ver avait demandé l'acquittement du garde convoi qui avait donné un coup de couteau. C'est de la logique cléricale. Les affaires d'Espagne, dans lesquelles on aperçoit de temps aulre une légère éclaircie, continuent s'embrouiller de telle façon qu'on ne voit d'issue pos sible que dans une dictature. On semble aujourd'hui Madrid avoir abandonné l'idée de toute fédération pour en revenir la centralisation. Ce nouveau projet de constitution'de l'Etat s'imposcra-t-il plus facilement que le précédent? C'est ce qui nous échappe. Qui le fera admettre C'est M.-Çastelar qui vient de s'en charger en acceptant une espèce de dictature mais popr un dictateur, M. Castrlar est bien éloquent, pour ne pas dire trop bavard Les carlistes, bien qu'ils viennent de subir quelques défaites, ont toujours beau jeu dans cette situation si troublée, et leur misérable cause est toujo.urs .celle quj paraît avoir le plus de chance de réussir si le pays ne trouve pas en M. Cas- telar le dictateur désiré dans lequel il puisse avoir assez de confiance pour accepter son autorité et s'y soumettre sans contrôle jusqu'à ce qu'on ait pu apaiser toutes les discordes civiles. Le 8 septembre prochain le roi de Hollande inaugurera les nouveaux ports de Flessingue. Ces ports sont situés très-favorablement pour le com merce. D'un côté, ils s'ouvrent sur la mer du Nord par l'Escaut, flettve navigable pour les navires du plus grand tonnage, même dans les hivers les plus rigoureux, quand la plupart des ports de mer de la Hollande sont pris par la glace. Le chemin de fer de l'État les rattache d'autre part au réseau géné ral des chemins de l'Europe centrale etpar un canal aux voies navigables vers l'Allemagne. Les ouvrages des ports sont d'une construction admirable ils ont été projetés et exécutés par l'ingénieur en chefM. Simon aux frais du gou vernement.. L'avant-port a une surface de 14 hectares avec une largeur l'entrée de 180 mètres et Une pro fondeur de 6 mètres 7 décimètres marée basse, et de 10 mètres 3 décimètres marée haute. Les deux bassins qui suivent mesurent 12 hectares, ils sont profonds de 8 mètres 3 décimètres. Les sont en pierre de basalte. Leur long 2,000 mètres. L'écluse entre Ta va bassins, a une largeur de vingt )nt.construits des h;

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2