m CES BONS PETITS- Les candidats libéraux sont l'objet de sympa thies unanimes et ils imposent le respectmême leurs adversaires. Le pays suit avec attention et intérêt les diffé rentes phases de la lutte et la polémique engagée dans la pré&se. Les cléricaux, aussi bien que les libéraux met tent beaucoup d'ardeur dans les préparatifs de la lutte. S'ils ne sont pas bien unis, si le Nederduit- sche Bond est froissé de ce qu'on ne lui ait pas laissé le choix d'un candidatle clergé au con traire, combat comme un seul liomîhe et il espère que les électeurs de la campagne lui resteront fidèles. On saiten effetque l'immense majorité des campagnards votent selon les désirs de leurs. pasteurs. D'un autre côté,.le ministère intervient directe ment dans la lutte. Il a fait connaîtrepar la voie du Journal de Bruxelles, que si les candidats cléricaux ne sont pas élus, les libéraux de l'Hôtel- de-ville chercheront où ils pourront les 30 millions qui leur sont indispensables pour compléter leurs établissements maritimes, mais que ce n'est pas le ministère qui les leur donuera. Allons voilà l'inauguration en Belgique des candidatures officielles 1 Nous sommes convaincus que les électeurs Anversois ne se laisseront pas influencer par ce moyen digne d'un Malou. Anvers saura faire justice du système d'intri gues qui est la seule force du parti clérical elle voudra reprendre son rang parmi les cités libérales et confier la défense de ses droits des hommes dont elle n'a pas rougir. Anvers enfin voudra donner le signal de la défaite du ministère que Gand, Charleroi et Verviers enterreront en 1874. Le pays est convaincu que les libéraux d*Anvers répondront ses espérances, car le succès de notre métropole commerciale sera le reveil du libéra- lismeen Belgique. A propos du drapeau du Pape, nous voudrions, une fois pour toutes, poser une question. Pourquoi est-il permis, aux catholiques, d'arborer ce signe séditieux et révolutionnaire? Depuis que le Pape n'est plus souverain temporel, il n'a plus d'exis tence politique et partant plus de drapeau. En effet, le Pape n'a pas plus de drapeau que l'ex-roi de Naples, que l'ex-duc de Tbscane et que tant d'autres princes dépossédés de leurs États. Chaque fois donc que les catholiques arborent les couleurs papales, ils font acte de révolution naires, ils font plus, ils offensent un souverain étranger, ami de la Belgique. Nous pensons que, dans l'espèce, les catholiques tombent sous l'appli cation de la loi du 20 décembre 1852 qui vise les offenses envers les souverains étrangers. Voici comment s'exprime cette loi dans son art. Quiconque par des écrits, des iitaprimés,' des images ou emblèmes quelconques, qui auront été affichés, distribués ou vendus, mis en vente ou exposés aux regards dupitblic, se sera rendu coupable d'offense envers la personne des sou verains ou chefs des gouvernements étrangers, ou aura méchamment attaqué leur autorité, sera puni d'un emprisonnement de trois mois deux ans et d'une amende de cent francs deux, mille francs. La loi est claire, formelle, précise. Pout tout homme de bonne foi le drapeau papal est l'emblème de la souveraineté du Pape et quand cet emblème est exposé aux regards du public, le délit d'offense envers un souverain étranger existe et est con- sômmé. L'article premier va plus loin encore dans sa seconde partie. II dit quiconque aura mécham ment attaqué leur autorité (des souverains étran gers) etc. Or, nous le demandons, n'est-ce pas attaquer méchamment l'autorité du roi Victor-Emmanuel que desjdèmander par des chants et des prières publiques la chute de ce monarque Il serait i possible'd'attaquer plus directement son au mi» le clergé va le faire Malines. rès nous poser cette question r p p P P P P P are. journaux catholji d'àfre impudents^ Voici Journal de Bruxelles qui publie un long article pour la glorification des petits-frères de la doctrine chrétienne Nous ii'a»ons pas besoin de dire que les Frères de la doctrine chrétienne sont chaque jour l'objet Jes calomnies les plus odieuses de la presse radico-libérale et du tous les journaux antireligieux. Ni le dévouement admirable dont ils fout preuve lorsque des calamités publiques pèsent sur la société ni leur abnégation dans le rude labeur de l'enseignement du peuple ne les met l'abri des injures ou des outrages d'une presse saus principes, qui n'a de rigueurs et d'injures que pour ceux qui exercent le digne apostolat de la charité au point de vue de l'instruction religieuse et du dévouement l'humanité. Le Courrier de Bruxellesde son côtéfait l'apologie du petit-frèrisme propos d'une con damnation en calomnie qui lave un certain frère Gaultier, en France, de faits qui lui étaieut impu tés par un journaliste. Les deux organes du Saint-Esprit demandent que les religieux soient défendus avec plus d'éner gie un Code spécial ne serait pas de trop si on les écoutait. Ils n'osent pas le dire mais on sent qu'ils protestent en leur conscience contre les comdamnations dont ont été victimes les Hilarion les Mainbode les Ambroise et autres petit-frères, odieux qui ont commis les crimes les plus immondes que les hommes se soient jamais permis, toutes les époques de la funeste histoire de l'humanité. Il faudrait, pour contenter ces pieux et austères journaux que les prêtres et les religieux fussent jugés par leurs pairs, c'est-à-dire par eux-mêmes, afin qu'ils sortent toujours blancs comme neige de ■de toutes les accusations. Mais le Courrier et le Journal de Bruxelles auront beau supplier et menacer les coquins qui instruisent s les malheureux petits enfants de la façon qu'on sait, n'échapperont pas la justice et seront justement et sévèrement condamnés chaque fois qu'on les reconnaîtra coupables. Si la justice, par défaillances réactionnaire, se montrait trop paternelle pour ces misérables corrupteurs de l'enfance, nous serions obligé, dit la Presse belge, d'en venir faire justice nous-mêmes. Ce n'est pas seulement de l'impudence que montrent les journaux qui défendent les petits-frè res c'est de l'impudeur. Les principes' dè Tartuffe, du reste, s'accommo dent fort bien de eette morale-là, La circulaire par laquelle M. le ministre de la guerre annonce qu'il mettra, en cas de nécessité un certain nombre de soldats à- la disposition de l'administration des chemins de fer est générale ment bien accueillie dans la presse. On espère quel'an prochain plus rien ne s'opposera ce que les soldats soient employés aux travaux agricoles. On va même plus loin on demande que les soldats soient autorisés en Belgique comme ils le: sont en Allemagne et en France, employer, dans la journée ou la soirée les heures disponibles que leur laisse le service de la garnison des occupa tions particulières que leur confieraient les parti-' culiers. -, Nous lisons, ce propos, dans la Presse belge Ce qui est bon en Allemagne et en France ne saurait être mauvais en Belgique. Chacun sait qu'en Allemagne bon nombre d'ouvriers enrôlés, sous les drapeaux continuent exercer leurs pro fessions dans les villes de garnison qu'ils habitent et tout le monde se trouve bien de cet état de choses. En France une récente circulaire du dépar tement de la guerre du 22 août dernier règle les conditions auxquelles les militaires peuvent être détachés, pendant l'époque de la moisson chez les cultivateurs, pour y contribuer la rentrée des récoltes. d Veut-on savoir, dit l'Evénement, ce que gagne un.militaire qqi obtjffnt^^. permission de travailler journée mais qui encore ne perd pas l'habitude du travailainsi que cela arrive dans les casernes et, ce qui est pis, dans les cabarets. Que M. le général Thiebauld entre hardiment dans cette voie et il aura rendu un service au pays et l'armée elle-même pour laquelle on ne marchandera plus les crédits quand on verra mieux qu'elle rend en tous temps des services àlanation. Pèlerinage de Tournai. Ou lit dans la Vérité Nous avons ruconlé hier les premières phases du pèlerinage nous devons aujourd'hui compléter notre compte-rendu. Arrivé dans la cathédrale le clergé célébra une grand'messe et l'on entendit un sermon do M. Cartuy- vels, vice-recteur de l'université de Louvain. L'Espagne la France et l'Italie ont été le thème de.son allocution. Point n'est besoin de raconter ce qu'il a dit, tout le inonde le sait Avant peu les jésui tes seront maîtres de ces trois pays. Il s'est dispensé d'eu dire autant de la Belgique, la chose étant pour le moment faite mais dans une mesure sans doute iusuf- lisante pour i'apologiste des slockslagers. Peu réconfortés par ce discours, pèlerins et pèle rines sont allés la recherche d'une nourriture plus substantielle. A trois heures, mouillés comme des canards les pèlerinards prirent le chemin de la station. On remar quait dans l'après-midi un assez bon nombre de prêtres qu'avaient émus de trop fréqueuts toasts Pie IX pontife et roi. n Nous avons remarqué un groupe, près des quatre coins Saint-Jacques qui acclamait le Souvcrain-Pou- tife avec des accents où se reconnaissait facilement l'influence des produits de Bacchus. A six heures il n'y avait plus un pèlerinard eu ville et on enlevait prestement drapeaux, banderoles etc. Une réflexion encore sur ce que nous avons vu 'hier, il est débarqué dans notre ville des bandes de jeunes filles de 15 16 ans qui étaient conduites soit par un prêtre soit par une vieille dame on comprendra que dans une pareille cohue une telle surveillance soit insuffisante et nous ne comprenons pas comment des mères de famille confient des enfants d'un pareil âge une garde aussi illusoire. Un très-grand nombre de pèlerins étaient Fran çais. L'arrondissement de Tournai n'a pas fourni mille personnes au pèlerinage et encore peut-on dire que beaucoup étaieut venus en curieux. n Quelques organisateurs ont voulu malgré la défense do l'administration, placer un arc de triomphe et planter des mâts. La police les a fait enlever au milieu des applaudissements du public. La population était très-hostile la démonstration d'hier et la classe ouvrière, qui on a fait perdre toute une journée de travail, ne se cachait pas pourtémoiguer son mécontentement. En effet ce sont des milliers de francs qu'on a fait perdre aux ouvriers avant la semaine de la kermesse, alors que le pèlerinage aurait pu être fixé dimanche dernier. âlais peu importe nos fanatiques l'intéiêt des classes pauvres, pourvu qu'on soit content Hume. La conférence juridique convoquée Gand en vue d'étudier l'organisation d'une action scientifi que collective dans le droit internationals'est réunie luqdi matin, l'hôtel de ville. M. le bourg mestre dè Gand a procédé son installation. Un certain nombre de personnes spécialement invitées, avaient tenu témoigner par leur pré sence, la sympathie que leur inspire le noble but de la conférence. On remarquait parmi les assistants M. le premier président de la cour d'appel, M. le procureur-généralM. J)rubbelmembre de la Chambre des. Représentants plusieurs membres de la cour et du barreau, des professeurs de l'Uni versité, des conseillers provinciaux eteommunaux, bref l'élite de notre population. Les membres de la conférenceaprès s'être réunis d'abord dans l'ancienne chapelle ont été conduits dans la magnifique salle de l'arsenal préparée pour devenir lé siège de leurs tràvaux. Un chaleureux discôurs de bienvenue leur a adressé par M. le bourgmestre. M. Rolin-Jacqùemyns a fait conr fe mots quelles étaientraison les perspectives de l'œuvre une

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Le Progrès (1841-1914) | 1873 | | pagina 2