3,382 Dimanche,
—8 Septembre 1873.
6 FRANCS PAR A>.
JOURNAL D'Y PRES ET DE, L'ARRONDISSEMENT.
Nouvelle «le l'étranger.
Intérieur.
33' ANNÉE.
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PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
ntn.
VIRES ACQC1RIT EPNDO.
ABONNEMENT PAK AN -Pour I'rm oikP admii»rslr»tïf*i judiciaire (TYpre*. fr.fi-00
Idem Pùur le l-èstarvt du p»ys7-00
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85.
INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Récliimbs In ligné fr. 0-50
Ees annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez Mil. Lechkin et
Picak», 15, Montagne des Aveugles, Y Bruxelles.
«ai
Le Times a reçu de P-iris un intéressant télégramme
sur l'entrevue de deux députés du'centre.droit avec le
comte de Ciiambord. Celui-ci aurait protesté contre
certaines intentions qui lui avaient été attribuées et il
aurait promis des concessions sans s'engager cepen
dant, m - -.T'» 4f4/>, 1:7„nj TTL
Quo peut-on tirer de là Rien de précis j rien de
net. On tâchera de- prolonger l'incertitude le plus long
temps possible malgré les détestables effets qu'elle
engendre pour la prospérité publique et le repos de là
France. Mais c'est là de moindre souci des conspirateurs
qui veulent imposer ce pays malgré lui uo gOBvernd-
ment de leur façon.
Même les journaux cléricaux de Berlin sont obligés
de reconnaître l'accueil enthousiaste que la population
de cette, ville fait au roi Victor-Emmanuel.
Les démonstrations publiques sont d'autant plus
vives qu'aucun retour sur le passé ne gêne l'expansion
du sentiment public.
Vtetor-Emmanuel, comme Guillaume l', représente,
aux yeux des Allemands, uu principe identique et so
lidaire: l'unité de l'Italie et l'unité de l'Allemagne.
M. Castclar, investi de pouvoirs absolus, continue en
Espagne son œuvre de reconstitution sans se laisser ar
rêter par les clameurs de ceux qui l'accusent de trahir
la république pour sauver la liberté. Il a rappelé au
service des officiers qui en avaient été écartés comme
progressistes ou isabclliens ;il en a destitué d'autres qui-
donnaient aux troupes l'exemple de l'indiscipline il a
réorganisé le corps de l'artillerie la grande satisfac
tion des intéressés qui lui ont lait parvenir leurs remer-
ciincnls il a interdit aux militaires dc-lout grade de
discuter dans les journaux tes affaires de service bref,
il ne néglige rien de ce qui peut rendre l'Espagne les
forces nécessaires pour en finir avec le carlisrae, Quant
aux intransigeants, ils sont au plus bas. Cailbagèiic est
leur dernière ressource et l'on croit qu'ils n'y pourront
plus tenir longtemps. Déjà l'Impartial annonce que
devant l'attitude prise par la flotte anglaise, les navires
insurgés qui avaient paru devant Alicante, ont regagné
leur point de départet d'autres journaux laissent
entrevoir que Contreras et ses associés sont fatigués de
11 lutte et ne demanderaient pas mieux que de se sou
mettre s'ils pouvaient échapper au châtiment qu'ils ont
mérité
Y ru un, le 27 Septembre.
Nous n'en voulons,quoiqu'en dise le Jour-
nal d'Ypres. ni au prêlre, ni au Î'elil-Fière,
raison de leur caractère. S'ils se bornaient
prêcher la morale et remplir leur mission
évangéliqueselon les préceptes de noire
divitf maître, nous serions les premiers les
entourer de notre considération et de notre
respect; mais au lieu d'enseigner les préceples
d'une religion de charité-et de paix, ils s ap
pliquent semer, partout Ja haine et la dis
corde. Ne les voyons-nous pas bouleverse
es liUHfc^aisibles communes, et cela
««Si ce n'est pour pl*ce
iles.
aussi le clergé catholique est devenu, depuis
quelque lepjps, la cause de toutes les révolu
tions qui s'accomplissent dans le monde, et
le jour viendra, et il n'est pas éloigné peut-
être^ ojÀ il recueillera les fruits amers de tou
tes les tempêtes qu'il aura semées.
Le Joprnal d'Ypres et ses amis ont beau
se rpe|tre |e dqigt dans l'oeil ils ont beau
,s enthousiasmer.pour le syllabus et s'écrier
qu'en m.oins de dix ans il (le syllabus) a
railiê toutes les intelligences et tous les cœurs
nous disons, nous, que c'est étrangement se
méprendre sur l'état de l'opinion publique,
car toute la partie intelligente de la popula
tion est prête àidéferidre énergiquement nos
libertés et nos institutions modernes dont nos
cléricaux actuels rêvent la suppression.
Il n'y a pas un numéro, en effet, dans
lequel le Journal d'Ypres ne proclame que
la société ne trouvera de salut que dans le
triomphe du syllabus.
Or, le syllabus condamne loule/s les libertés
inscrites dans notre Constitution donc le
Journal d'Y près poursuitda réforme de notre
pacte fondamental et la destruction de ûos
libertés. Nous voudrions bien que notre ad
versaire s'expliquât cet égard et nous som
mes curieux de. savoir au moyen d® quel
distinguo il essaiera de concilier le Syllabus
avec la Constitution.
Nos adversaires ont inventé un nouveau
truc pour jeter de l'odieux sur les adminis
trations communales qui ne sont pas de leur
goût celles-ci dressent consciencieusement
les listes électorales d'après les rôles des con
tributions de la commune, c'est tout ce que
leur prescrit la loi et c'est d'ailleurs toyl ce
qu'il leur est possible de faire mais il y a
évidemment des personnes qui ont droit
être électeurs parce qu'elles paient dans d'au-
1res communes, or, c'est ces personnes
faire valoir leur* droits et eu justifier..Cela
fcst simple et élémentaire pour tout homme,
nous ne dirons pas de loi. mais de bon sens Eh
bien! comment fait-on? On dit aux personnes
gui sont danscecasde ne pés justifier et de ne rien
faire, en déans.les délaislégapx,el puis,quand
les listes sont clôturées,ou se met réclamer et
accuser l'administration,communale et sur
tout le secrétaire communal de partialité, de
négligence et de manque leurs devoirs, Et
uo.s braves ruraux nui ne connaissent pas le
premier mot de/^jî^Xe se dire c'est comme
cela, puisqijj^j iBîlre sur la ijj
élections communales qui ont eu lieu icide lutte
outrance, de lutte haute pression. Le Journal
d1 Fpres serait tout fait dans le vrai, s'il voulait
parler de ses amis, caf ils ont travaillé une ath-
mosphère de quinze degrés et l'odieuse pression
qu'ils ont exercée, a failli causer une explosion de
la machine La machine puisque le Journal
d'Ypres parle mécanique, est ici l'art. 125 du Gode
électoral du 18 Mai 1872 qui a été sur le point
de s'ériger menaçant contre certains despotes, qui
ont tout mis en œuvre pour faire réussir contre
le gré'de l'opinion pujjtque le candidat le plus
impopulaire de la conSaine.
Mais voyons quelles roueries ont été mises en
œuvre.
La plupart des maisons dans l'aggloméré de la
commune sont situées sur terrain d'autrui et les
baux emphythéotiques sont presque tous expirés
tous les tenanciers électeurs sont donc menacés
dans leurs intérêts; aussi ils ont-iété convoqués
le jour même des élections, 8 heures du matin,
chez l'un des candidats, où siégeait dans une
chambre appelée la voûte d une espèce d'aréo
page composé de deux jeuties nobillions et du.pos
tulant l'échevinage. Là, les malheureux électeurs
reçurent, l'un après l'autre, le bulletin, qui devait
sortir de l'urne quelques uns furent même inter
pellés pour savoir s'ils n'étaient pas porteurs d'au
tres billets mis l'index de par l'autorité de ce
singulier aréopage, aussi, en présence d'un procédé
aussi délicat et aussi, péremptoire, ces électeurs
fiers et indépendants, étaient convertis en moins
de deux minutes, et ont bien dû volontairement^
s'exécuter.
Le même jour, dès six heures du matin, (M. le
curé était le plus matinal, ce jour-là, de toute la
commune) la porte du presbytère était toute
grande ouverte toutes les ouailles qui y étaient
appelées aucuns prétendent même qu'on l'avait
.enlevée pour élargir le passage. Toujours est-il
que la maison de notre pasteur présentait ce
matin-là de rares attraits et quoi d'étonnant
On y servait du chaud et du froid, et il y avait des
liquides pour tous les goûts seuls les poitrinaires
se plaignaient du Sans-gêne avec lequel les fu
meurs leur lançaient de leur brûle-gueule des
bouffées de tabac, et nous croyons que pas un in
firme ne manquait àcette orgie,qui se termina par
une large distribution debulletins d'élec
tion destinés faire sortir èe l'urne le suffrage
libre et spontané de la population. Et ainsi le tour
fut fait. Comme on le voitle procédé est aussi
simple qu'efficace.
En même temps, le premier candidat fit preuve
de sa largesse bien connue et avait organisé une
réception splendide aussi les électeurs qui dépen?
dçnt de lui, avaient été invités aller prendre, le
matin même de l'élection, une tasse de café au lait,
avec force gâteaux enguirlandés de billets de
métamorphosés pour le momenten
jtiofW-C'était-un plaisir de voir sortir
ce candidatpour se rendre la
maie \tous ces électeurs le cure-
jche et Ij^ir billet la main Pèl
|lle espèce, ils faisaient retentir
lio^irs'qui partaient
tout on comprend qu«*le
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électeurs qui se cofi''
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