Ce qui contribue beaucoup ce silence prématuré
c'est qu'il n'y a pas de défaite pour les libéraux et
que les cléricaux sont loin de pouvoir se vanter de
leur victoire.
Cependant il ressort de l'élection du 16 septem
bre des enseignements bien édifiants et bien utiles
pour nos amis politiques.
Le fait saillant qui ressort de la lutte qui a eu
lieu dans l'arrondissement d'Anvers, c'est le dés
accord qui se manifeste entre la ville et la cam
pagne, entre les électeurs urbains éclairés par la
discussion et les électeurs ruraux assujettis au joug
et traînés l'urne par leurs curés.
La Discussion émet ce sujet des réflexions
que nous partageons complètement et qui méritent
d'être prises en considération par les hommes
influents du parti libéral.
Ce désaccord entre les villes et les campagnes
est un danger, dit notre confrère.
Quand les paysans considèrent la ville comme
un foyer de corruption où souffle l'esprit du mal,
quand les citadins jettent un regard de mépris sur
les cantons ruraux où croupissent des masses
abruties, lacohésion nationale, cette force suprême
d'un peuple, se perd insensiblement, au milieu
d'agitations incessantes.
La victoire des campagnes sur Anvers n'est pas
seulement une question de listes électorales falsi
fiées elle résume une situation. Les premiers
coupables sont évidemment les évêques qui font
ce qu'ils peuvent pour maintenir le peuple dans le
marasme où il végète mais le libéralisme n'est
pas l'abri de tout reproche et l'on n'adressera
pas certains libéraux une critique imméritée en
leur disant qu'ils penche^; trop vers ledilettanisme
politique. Se donner beaucoup de mal l'approche
des élections, convoquer des meetings, provoquer
des applaudissements enthousiastes, c'est très-bien,
c'est même très-amusant quand cela ne dure que
quelques jours, mais cela n'est pas assez
L'année est longue, et ce n'est pas en restant
dans ses salons en causant des événements du
jour avec les gros bonnets ou même en donnant
des conférences un petit groupe de partisans
depuis longtemps convertis que l'on forme un
noyau sérieux sur lequel on peut s'appuyer et
compter aux jours de crise. Généralement le peu
ple ne vient pas ceux qui l'appellent, il faut aller
lui.
Croit-on que si les évêques étaient seuls s'ils
se bornaient lancer de temps autre de leurs
palais des mandements et faire de la théorie
ils auraient l'influence dont ils disposent aujour
d'hui non ils sont en communication ponstante
et directe avec le peuple par les curés ils l'ont
sous la main ils le triturentils le façonnentils
le moulent leur gré. Ils sont la foi religieuse et ils
agissent Ayons la foi politique, mettons-nous en
rapport avec les masses et si nous voulons les
conduire, apprenons les connaître
Les paysans ne se mettront jamais en mou
vement pour un principe pourquoi un jour'
d'élections iraient-ils tout coup répondre
l'appel de gens qu'ils n'ont jamais vus au nom
d'une idée qu'ils ne comprennent pas, alors qu'ils
ont Ifturs côtés le curé qui leur dit ce qu'ils doi
vent faire Quelle supériorité immense ne possè-
de-t-il pas sur l'homme d'Etat le plus éminent, cè
curé de village borné, ignorant parfois comme
l'homme des champs lui-même, mais qui vit de
sa vie et surtout qui parle sa langue.
Et comment prétendrions-nous être notre tour
quelque chose dans les campagnes, si nous les
contemplons du haut de notre civilisation et si
heureux de vivre en pleine lumière nous nous bor-
i. nons leur jeter parfois l'aumône de notre intel-
1 ligence
Non ce qu'il nous faut pour sauver le peuple
c 'est l'instruction encore l'instruction toujours
instruction ce qu'il nous faut ce sont des libé—
L aux assez fervents pour se dévouer leur cause
T^our organiser le libéralisme d'une façon sérieuse
les campagnes pour étudier le peupl^
rler son langage et l'amener pètj^J
tëqction incessante et énergique®"®
rais et tes faux,amis! Avenir de™
jLe conseil communal de
•ter son règlement sur L.
for le pHncipe de l'indivisi
raJiçr un nouveau règlem
k
tème de la division par cultes, et le coin des ré
prouvés. Le vote a été émis par 6 voix contre 4.
Un conseiller libéral était absent.
L'adoption du nouveau règlement, écrit-on
la Meuse, a produit une triste impression sur le
nombreux public qui assistait la séance, et qui
plusieurs fois a été menacé d'expulsion pour les
manifestations auxquelles il se livrait.
Nous espérons que ladéputation permanente,
plus libérale et partant plus éclairée que la majo
rité du conseil n'approuvera pas ce nouveau règle
ment qui est un anachronisme dans notre siècle de
progrès.
-——■■M i
On lit dans le Journal de Gand
Quelques dispositions de la loi sur l'emploi des
langues en matière répressive ont été appliquées,
hier, pour la première fois au tribunal correction
nel de notre ville. Aux termes de cette loi, le pré
sident doit interpeller le prévenu sur le point de
savoir en quelle langue il désire que sa défense lui
soit présentée.
Mention de la réponse est faite au plumitif de
l'audience. Quatre affaires ont été successivement
appelées. Dans la première, le prévenu interpellé
par le président a répondu qu'il lui était indifférent
d'être défendu en français ou en flamand.
o
Dans la seconde, il s'agissait d'un habitant
de Ledeberg prévenu de coups et blessures, il a
été répondu par le prévenu que sa défense devait
avoir lieu en français.
o f f
Dans la troisième, le prévenu a encore repondu
qu'il n'avait aucune préférence soit pour le fran
çais, soit pour le flamand.Enfin dans la quatrième,
le prévenu, qui avait choisi comme son conseil,
Me E. Di C..., flamingant bien connu, a déclaré
qu'il voulait que sa défense fût présentée en fran
çais.
o
En entendant cette déclaration, les juges, les
avocats et le public n'ont pu s'empêcher de se
livrer un franc accès d'hilarité.
Au sortir de l'audience, l'avocat flamingant a
reconnu qu'il avait oublié de recommander son
client de répondre, lors de l'interpellation du pré
sident, qu'il entendait être défendu en flamand.
ACCIDENTS DE 'CHEMIN DE FER. On
écrit de Verviers, le 29 Cette nuit, une heure,
un train de marchandises ayant deux locomotives,
Tune en tête, l'autre l'arrière, montait le plan
incliné, près Liège. Un wagon ayant déraillé, lés
autres ont suivi. Les deux voies ont été obstruées,
et le service a été interrompu jusqu'à ce matin.
L'express est arrivé eh retard. Il n'y a pas eu,
heureusement, d'accidents humains.
Un second déraillement a eu lieu Welken-
raedt, ce matin six heures. L'express partant de
Verviers cinc) heures et demie a été tamponné.
Il en est résulte un grand bris de matériel, mais il
n'y a pas eu de voyageurs blessés. Un garde a été
légèrement atteint. b
La récolte des pommes de terre est générale
ment terminée, le tubercule est abondant etde
toute première qualité.
Coiûmeilaété fait d'importantes plantations,
il y a tout lieu d'espérer que les prix ne seront pas
trop élevés.
Dans le Nord de la France, la récolte est très-
abondante.
PÈLERINONS. MES FRÈRES.
La Gazette de Bruxelles publiait lundi dernier
sur les sociétés de pèlerinages une charmante
causerie qu'elle terminait ainsi
Notez bien - que je n'en voudrais aucunement ces
sociétés si, elles se contentaient de procurer leurs
membres des plaisirs plus ou moins innocents.
Tous les goûts sont dans la ii\oi'e'et chacun cher
che son plaisir où ilT
et com me
rnepts
sont
Encore une fois allez liai et Montaigu vous
verrez comme s'ainusent pèlerins et pèlerines.
Un mien ami, qui avait voulu voir un pèlerinage de
près m'est revenu un jour de Montaigu dans un état
d'exaspération difficile décrire.
11 avait trouvé toute une société de pèlerins et de
pèlerines campant pcle-mêlc la belle étoile au ci
metière s'il vous plait et ce qu'il avait vu et entendu
là lui avait donné la chair de poule.
Et je vous prie de croire que mon ami n'est pas
homme s'effrayer de peu de chose.
Ce qu'il se consomme de grands verres de bière et
de petits verres de genièvre en route et dans le voisina
ge de la Vierge miraculeuse, est réellement inouï.
Aussi bon nombre de pèlerins et de pèlerines s'en
reviennent pochards.
On a constaté dans quelques localités qu'il n'y avait
jamais tant de disputeset de batailles dans les cabarets,
que jamais la police n'avait taui de besogne sur les bras
qu'au retour d'une procession île pèlerins et de pèle
rines.
Voilà pourquoi j'ose prétendre que loin d'être favo
rables la religion et a la inorale, les pèlerinages ser
rent bien plutôt démoraliser nos populations.
Aprèscela, reste savoir si les malins qui organisent
ces sortes de démonstrations, s'inquiètent beaucoup
des intérêts de la religion et de la morale.
M'est avis qu'en les organisant, ils songent tout
autre chose.
Les miracles.
Il faut reconnaître que uns cagots font en ce mo
ment la besogne bien rude la Vierge Marie qui
cédant de pressantes sollicitations a dû opérer une
nouvelle cure Lourdes le 6 de ce mois. Voici le récit
de cette opération donné par l'Union de Paris
M"* Jolie Massol en religion sœur Dorothée de la
congrégation de S' Joseph avait une paralysie de
l'épine dorsale et comme conséquence sa jambe
droite s'éiait raccourcie. Trois médecins prodiguaient,
mais en vain leurs soins sœur Dorutbée qui un
beau matin conçut le projet inspiration du S' Esprit
de se rendre Lourdes, patrie des lourdauds.
Elle se met en route en se gardant bien néan
moins de chanter le refrain du Pied qui r'tnue, et
on la dépose devant la grotte où, d'après notre con-
bère Victor de la Hesbaye une dame de Lourdes
ayant un rendez-vous avec un officier de cavalerie
apparut un beau jour dans le plus simple appareil au
petit berger qui .crut voir la Vierge et tomba en extase.
Sœur Dorothée arrive donc devant la grotte et la
mère supérieure l'aide descendre dans la piscine.
Nous laissons ici la parole l'Union
A peine ses pieds étaiènt-ils plongés dans l'eaù
qu'elle sentit dans sa jambe u desséchée comme, line
révolution qui s'opérait et la vie qui montait1 des
extrémités au centre contrairement aux lois de la
nature. Elleagila sa jambe et éprouva une vive
n douleur elle essaya de poser ce pied qui ne voulait
plus loucher le sol et aussitôt son pied se raffermit,
sa jambe reprend sa vigueur elle était guérie.
Ainsi se termina la représentation, et le peuple en
émoi put contempler l'aise le sourire de Marie sur le
front de la miraculée. A un tel miracle il fallait
pareille rbétorication.
Bief, voilà encore un miracle des mieux condition
nés, et en dépit des railleries de ces infâmes libres-
penseurs la réputation de la Notre-Dame de Lourdes
s'en accroîtra encore. Quant nous, personnellement,
nous tombons en admiration et celle-ei ne fera
qu'augmenter si quelque jour la bonne Vierge, faisant
la nique-à la F acuité et passant d'autres exercices,
remet mains et jambes aux manchots et aux culs-de-
jatie.
Voiià des miracles qui feraient taire l'impiété
Organe de Alons.)
Vol commis chez M. De Peneranda
Bruges.
C'est dans la journée de dimanche, que le parquet de Brugesi
assisté de celui dê Matines s'est présenté dans la demeure des
époux Deby, reutieq, Matines, pour y procéder a une perqui
sition atiu, de, découvrir les objets Volés dans la nuit du 3 au 4
courant, au t bateau de M. de Peneranda, S1 Micbel lez-Bruges.
Après d'activés recherohes on a trouvé, dans le grenier un
(es valeurs
paquet enveloppé dans un mouchoir blanc, conte
et .objets ^ÛVaUls't
5 actions de,l'Immobilière de Bruxelles,i
5 iâeuî'du Crédit deJa- Glaarilé- de 500J
i 2 'idem -, 'dé-100 fr.
5.Obligations de la Ville i
1 "idem de la Ville d'Atij
6 du Crédit commun
1 de. la Ville de I
6 Guillaume-Luxe
2 Stetin de 500 fr.^
Caisse des pr
li