N° 3,385. Jeudi,
33" ANNÉE.
9 Octobre 1873.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
r
nouvelles «le l'étranger.
i Intérieur.
LE
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQDIRIT EONDO.
ABONNEMENT PAU AN Pour l'anon.P silministraUf et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
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Piciuu, 15, Montagne des Aveugles, Bikjxblles.
AVIS. l.es personnes qui s'abonneront
pour l'année 1874 recevront le jourual
gratis, il partir de ce jour. Nous faisons
ainsi un appel nos amis politiques pour
qu'ils nous procurent de nouveaux abon
nés et surtout de nouveaux lecteurs. Cet
appel, qu'on le croie bleu, n'est pas un cri
de détresse depuis quelque tems en
effetle nombre de nos abonnés n'a fait
qu'accroître et le Pkoguès, quoiqu'il arri
ve,a pour de longues auuées sou existence
assurée,
Ce qui se produit eu ce moment en France dépasse
toute croyance. Les monarchistes y ont droit d'inso
lence,ils peuvent calomnier impunément la république
et les républicains, ceux-ci n'ont pas même la faculté
de se plaindre, é'cxpjeser leurs idées, de proclamer leur
foi politique. Ils sont mis en interdit ainsi le veut le
gouvernement de l'ordre moral.
Ces jours derniers, M. Gambetta prononçait on dis
cours des plus patriotiques il n'bésitait pas dire que
l'intérêt «Le la France devait toujours dominer celui de
la République elle-même; seulement,il ne vantait pas,
au contraire, la politique des hommes de combat, il
condamnait avec énergie, comme c'était son droit, leur
conduite dans le passé et dans le présent.
C'eirëtsil trop le Gouvernement du 24 mai y a mis
bon ordre, le discours a été frappé d'interdiction, les
journaux qui l'ont innocemment reproduit sont sus
pendus, ainsi que l'adjoint au maire de Périgneux
coupable d'avoir écouté, sans protester, le discours du
chef de la gauche.
Tout cela est odieux et révoltant.
Le bruit d'après lequel le cardinal de Bonnechose
aurait obtenu du Pape qu'il interviendrait pour décider
le comte de Chambord accepter le drapeau tricolore,
est itérativeineut démenti. Mais, d'après d'autres infor
mations, le Souvcraiu-Pontife aurait laissé entrevoir
qu'il pourrait bien se décider venir Paris pour
l'inauguration de l'église du Sacré-Cœur, si celte inau
guration coïncidait avec la restauration d'Henri V.
Cette perspective ne pourra qu'enflammer le eèle des
Belcastelet de leurs alliés renverser la république.
La presse néerlandaise discute avec soin le budget
des Indes néerlandaises présenté parle gouvernement
aux États-Généraux et dont les estimations sont de
beaucoup supérieures aux résultats des années précé
dentes.
trucs, le 8 Octobre.
Aurons-nous le comte de Chambord ou
siien conserverons-nous la République modé
rée Telle est |a question vitale, pour le
loment en France. A entendre les journaux
ce pays, qui doivent en connaître plus
tous cet égard, les probabilités
•gté du prince. Mais est-ce le
rd marchant la conquête
Tenri V déclarant la guerre
rétablissant le Pape et
dépossédés de l'Italie
sur de la dîme, de la fço-
|es moments d'un autre
iu drapeau blanc de-
ïs eunuques du
lenrt V, tel qu'il
r
a été élevé, tel qu'il s'est montré toujours,
incarnation de l'ullramonlanisme le plus ré
trograde, et il y a Henri V, tel qu'on le fait
entrevoir, armé d'un drapeau tricolore avec
line petite rosace ou tout autre colifichet
blanc la hampe. Cette petite distinction,
qui n'est en définitive qu'une concession
l'esprit du siècle, a sou importance, non
parce qu'elle est de nature rassurer les
hommes modérés mais justement^ parce
qu'elle est celte concession.
Ah il l'a bien vu, quand découvrant,
comme il l'a fait tant de fois, entr'autres
Auvers, ses principes antédiluviens, que les
masse* ne le suivraient pas il a bien senti
qu'il faisait fausse route et que le trône, hissé
sur les ruines de la civilisation, reculait et
s'éloignait de lui, au fur et mesure qu'il
voulait l'orner d'un chapelet ou d'un bréviaire
de plus et s'apercevaot enfin que le pouls
de la France ne battait pas, comme il l'avait
pensé, l'unisson de celui de» descendants
de l'Inquisition, il co m pose avec sa conscien
ce, avec ses croyances origiuelles et il va
même jusqu'à mettre son drapeau dans sou
vieil éiui. Quelle reculade Elle est si forte,
celte volte-face, qu'il faut la déclaration du
comte de Maillé la commission de perma
nence qu'il faut encore la lettre même de
ce royal fils de croisé pour le croire. Pour
tout esprit libéral, pour tout homme quelque
peu clairvoyant, ce masque de parlementa
risme constitutionnel, dont se couvre le pré
tendant, ne trompera personne et il n'est pas
difficile de prédire l'u»age qu il en fera Nous
verrons une nouvelle édition de la politique
cléricale de nos Malou, politique hybride,
tortueuse jésuitique et impuissante, mais
n'osant pas faire, eu fin de compte, les affai
res ni des dévotes, ni des congréganistes, ni
des pointus. Le pape restera sur la paille
humide et Victor-Emmanuel sur le troue.
Le dernier mot du drame français n'est
pas dit, toutefois. Mais quelqu'il soit, il »e
dégage pour nous celle vérité qui est notre
consolât ion, c'est que malgré toute l'ardeur des
plus fervents serviteurs de l'église, c'est que
malgré tous les pèlerinages et les menées
ténébreuses des ennemis de la société, celle-ci
marche et a fait du chemin c'est que la
bêtise humaine, quelque grande qu'elle soit
encore malheureusement, ne répond plus
aux rêves insensés dès contempteurs de la
civilisation, et que po'urfonder quelque cho
se, un royaume, un empire, une institution
quelconque il faut compter avec l'teprit
moderne.
Lorsque nous laissions p,i
parmi les bienfaits que nol
mination ulli amontamq
de la dfcbé et de la Sainte
nous criait au mensonge
des fantômes, dans le b^
publiée.
Certes, nous n'eussions jamais pensé que les
faits nous eussent de sitôt donné raison. Ce
que l'on traitait de fantôme se réalise
en effeten ce moment même dan» la mal
heureuse Espagne. Le général en chef coin-
maudant de la Navarre et des provinces
Basques Lizarraga vient d'instituer un
comité intérimaire de l'Inquisition pour
juger non-seulement les chefs rebelles mais
les libéraux sacrilèges dont les noms sont
consignés dans les listes qui doivent être
dressées par le curé de chaque paroisse.
Ce comité est composé des très-illustres
seigneurs (suivent les noms de cinq évê-
ques.)
Que diront nos adversaires maintenant que
l'Inquisition fonctionnera en Espagne. Est-ce
encore une chimère et un fantôme
Nous avons dit que l'on avait formulé une
réclamation électorale plus audacieuse encore
que celles que nous avons déjà fait connaître
nos lecteurs mais avant de nous eu occu
per nous croyoas devoir faire remarquer
que les exploits signifiés par les réclamants
et dont nous avons parlé sont enregistrés
notre correspondant qui n'est pas avocat du
reste nous avait assuré le contraire et il est
probable qu'il aura confondu la copie avec
l'original de l'exploit mais part ce détail,
tous les autres renseignements que nous a vous
donnés, sont de la plus rigoureuse exactitude
ainsi tous les exploits primitifs étaient nuls
et ont dû être renouvelés aiusi encore on
réclame l inscription du portier et d'un ser
vant de la Congrégation sans s'inquiéter
s'ils possèdent ou non la base du cens qu'on
leur attribue arbitrairement. Mais voici plus
fort encore on réclame l'inscription d'un
sieur Symoen Frédéric.
I
connais pas
et vous L'administration commu
nal l'affiche aussicomme inconnu! Cependant
les lois et règlements sur la tenue des regis
tres de population prescrivent tout habitant
qui vient habiter la ville, d'en faire la décla
ration l'autorité locale.
Mais depuis quand un moine ou un petit-
frère s'inquiète-l-il d'une loi ou d'un règle
ment; toutes les prescriptions qui n'émanent
pas de Rome sont considérées par ces gens-là
comme des atteintes la liberté religieuse....
Mais-comment, nous dira-t-on, peut-on récla
mer al o'f s l'inscription de ce sieur Symoen,sur
les/listes électorales?C'est bien simple,comme
0/6 le verra. La Congrégation des petits-frères
-/est imposéeduchefde sa contribulioo person
ne pour le bâtiment qu'elle occupe, une
^e de fr^_l or, on essaie de fairè
bulion au sieur Symoe
.paraît-il, depuis que
Tra-ude est-elle maàl
l'alitant plus impossible
ition du sieur Symoen
art. 6. porte que uul