N° 3,396. Dimanche,
33" ANNÉE.
16 Novembre 1873.
6 FBANCS PAR AN.
JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, - -s
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE,
Nouvelles de l'étranger.
Intérieur.
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INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. figue fr. 0-3 h
Les annonces do Bruxelles et de l'étranger son! itiWàfcs fehfei' WÙi LecnsiN et
Pictnn, 15, Montagne des Aveugles, I RrdxIllb». no Jn
ABONNEMENT PAU AN: Pour l'arrond' administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
Idem Pour le restant du pays7-00
'j ont ce ipii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
.avis. Lca personnes qui s'abonneront
pour l'année 1874 recevront le journal
srAII», partir «le ee jour. Nous faisous
ainsi un appel h dos amis politiques pour
qu'ils nous procurent de nouveaux abon
nés et surtout de nouveaux lecteurs. Cet
appel, qu'on le croie bleu, n'est pas un cri
«le détresse depuis quelque tenu en
effetle nombre de nos abonnés n'a fait
qu'accroître et le PnoenÈs, quoiqu'il arri
ve, a pour de longues années son existence
assurée.
Quelques journaux de la droite ont donné entendre
que le maréchal de Muc-Mahon refuserait du se mettre
personnellement en rapport avec Ih commission de
prolongation des pouvoirs. Il n'en est rien. Le maré
chal a reçu Jàior matin M. de Rémusat et M. Bethniont
et il a été convenu qu'il recevrait la commission i deux
heures.
L'entrevue a eu lieu, en effet, et partit s'être passée
d'une façon toute cordiale. Le présidedt de la répu
blique, tout ou insistant sur l'urgence de la prolonga
tion de ses pouvoirs et en renvoyant d'ailleurs les
membres de la commission ses ministres pour les
explications concernant la politique du gouvernement,
a reconnu hautement la nécessité d'aborder au plutôt
l'examen des lois constitutionnelles.
C'est en l'absence de l'Empereur-Roi et du ministre-
président, prince de Bismarck, que le suppléant de ce
•dernier, M. Caraphousen ministre des finances, a
ouvert ila session de la Diète du royaume de Prusse et
donne lecture du discours de la Couronne. La partie la
plus saillante de ce discours se rapporte au conflit
entre l'Etat et l'épiscopat catholique. Le gouvernement
considère le résultat des élections comnto une appro
bation donnée par le pays la marche suivie par le
ministère dans ee conflit. Il constate la résistance illé
gale des évèqnes aux lois ecclésiastiques votéea dans la
session dernière et il compte sur l'appui énergique de
la représentation nationale s'il devient nécessaire de
compléter cette législation par des <!is|>osilions supplé
mentaires.
Le chapitre diocésain de Fulds a été appelé dési
gner les candidats pour le siège épiscopal vacant. Il
s'est acquitté de cette mission en désignant les cinq
candidats qui seront présentés au choix de l'Empereur.
Il faut supposer que les candidats avant H'étre amdis i
ce concours, auront déclarer qu'ils sont disposés
prêter le serinent par lequel l'évêque s'engage ne rien
entreprendre contre les lois du pays etpar consé
quent, contre les lois anticléricales. Il est permis de
douter qu'ils veuillent s'y prêter.
ïniKi, le 15 Novembre.
Presque lotis les journaux part>|(j
préciation que, ihjïis avqn»
discours d|*4 rtV\e. Z :i£.
que cj| 'a
j.-V i aexjs;
quq, ui rien de ce qui forme les éléments
de nos débats journaliers et dès ardentes
polémiques de la presse et de l'opinion.
Pas de débats irritants Pa» de poli—
tique Voilà la grande préoccupation du
cabinet. Une bonne dose d'opium pour
endormir, droite et gauche, les aspi-
rations politiques. Telle est la, recette
l'aide de laquelle M. Malou compte gou-
verner et vivre longtemps.
Fort bien, mais si cetle recette doit faire le
bonheur du pays, si les débats irritants sont
une calamité, si, en un mot, ce régime doit
créer un paradis terrestre la Belgique,pour
quoi ne l'avez-vous pas pratiqué pendant que
vous étiez dans l'opposition; alors il n'y avait
pas de débats trop irritants, vous faisiez par
tout et contre tout, une opposition hâinèuse
et systémique vous combattiez les lois les
plus sages, vous les représentiez comme des
lois de rapine, de spoliation et de vol.i Eh
bien vous jouiez donc la comédie et vous
ne croyiez pas vous-même aux mensonges
que vous prêchiez nos populations, car si
vous aviez eu foi dans vos propres paroles,
votre devoir serait aujourd'hui de modifier
et d'abroger des lois que vous avez qualifiées
autrefois de lois de vol et de rapines. Mais
vous ne l'oseriez pas et pour cause, vous avez
peur de réveiller l'opinion publique, car vous
savez que ce réveil vous ferait rentrer dans le
néant, d'où vous n'eussiez jamais dû sortir.
La plupart des journaux cléricaux parta
gent du reste l'opinion de la presse libérale.
Le Journal de Bruxelles et la Patrie seuls
se montrent satisfaits pour ces organes offi
ciels tout est pour le mieux dans le meilleur
des mondes possibles, et encore la Patrie fait
ses réserves propos dès griefs des catho-
ques assurément, dit-elle, Scelle réparation
doit se faire et se fera, mais^esle la ques-
tion de savoir si le moment înttel est op-
portun cet effet, surtout da^^He seasi,
qui commence, sans qu'aucuj
soit volé et qui ne durera
Si la Patrie et ses ami
eu autant de souci po
sent votés en lem
épargné la Cham
.oiseu
sible l'œuvre: ce sefa le commencement de
la fin.
Le Courrier de Bruxellès est plu» ex
plicite encore il espère que la majorité
n'approuvera pas le» défaillances du
gouvernement. Il est boD de compter
sur la Providence, mais la ProYidebce ne
nous sauvera pas sans que M. Malou et
la droite y travaillent un peu. Gare si un
libéral s'était permis pareil blasphème Voilà
la puissance de là Providence taise en doute,
si les Jésuites ne lui viennent eb aide. Au
fait, qu'y a-t-il là d'étoonanl? ce b'est que
l applicalion directe du dogme l'infaillibi
lité. Depuis la proclamation de éb dogme
le Pape n'est-plus seulement le chèf suprême
de l'église il est le représentant direct de
Dieu, et comme les jésuites le font parler,
absolument comme ils l'entendébt, ils ont
pris l'habitude d'aider quelque peu la Pro
vidence dans «es dessein»;
En un mot la harangue royale ne satis
fait aucune opinion et on le comprend aisé
ment lorsqu'un parti arrive au pouvoir
après quinze années de lutte, c'est pour faire
prévaloir ses principes c'est pour lui un
droit et un devoir de modifier les lois qu'il
trouve mauvaises et de réaliser les vues poli
tiques qu'il a défendues dans l'opposition.
Nous voudrionsavec le Bien public et le
Courrier de Bruxelles que le cabinet com
prit ainsi sa mission, car ce jour-là il aurait
vécu.
Que le Journal d'Tpres le sache bien, ses
injures ne nous émeuvent guères, et elles ne
nous empêcheront pas de continuer appré
ciera polémique avec uûe entière indépen
dance et une complète liberté. Tartuffe a
donc beau essayer, tour tour, tous les
moyens pour nous intimider, il ne réussira
pas nous empêcher de dire toute noire
pensée. Nous ne faisons pas d'ailleurs
comme nos fiodius. Nous ne répandons
)as la diffamation et la calomnie par voie
\smualions lorsque nous portons une
p'.ion, nous l'articulons nettement, nous
Clin chat est un chat et Rollin un
rtuffe, lui, agit tout autrement, il
kdant trois mois, les accusations
|es, contre des hommes
squ'il est pris la main de
'lui prouve pa