Commentme diriez-vous cet amour de la lan
gue flamande s'est-il tout coup évanoui et pour
quoi les Flamands ne peuvent-ils pas lire les An
nales parlementaires
Suivez bien mon raisonnement et vous compren
drez
Les classes riches parlent le français et le lisent
de préférence. Les classes moyennes ettravailleuses
lisent le flamand. A celles-ci on défend la lecture
des journaux libéraux et on leur sert un compte-
rendu expurgé des Chambres, dans lequel la palme
oratoire est aux illustres inconnus cléricaux du
Parlementtandis qu'on y supprime les discours
des chefs du libéralisme. Avec un compte-rendu
officiel cette manœuvre devient impossible et le
flamand, qui n'est pas bête, lit tout et juge.
C'est ce qu'on ne veut pas.
En attendant on va s'amuser au ministère des
travaux publics. Si M. Beernaert ne fait pas mieux
marcher les trains que ses prédécesseurs, au moins
il fera danser son hôtel et l'on pourra s'y mettre
en train. On prête une dame noble et dévote ce
mot Ils vont danser,qu'ils attendent donc qu'ils
soient assis. Il me semble au contr^re qtte la
danse est préférable au repos pour ceui qui ne sont
pas bien posés.
Mais il parait que notre nouveau ministre adoce
l'art chorégraphique autant que M. Anspach 1e
patinage. On est prié de ne pas imprimer badi-
nage et M. Demeur la valse.
Que va dire la gent dévote Elle qui croit que
Satan en personne conduit tous les bals.
Nos danseurs politiques et autres auront une oc
casion prochaine d'exercer leprs jarrets. Le bal de
la Bourse la leur fournira. Cest une excellente
idée on en conviendra d'inaugurer par des rigo
dons ce local .destiné voir danser les écus. Après
les carnets de Jbal, les carnets d'agents de change
après le billet doux le billet de banque après le
bruit des violons celui de l'or après les, dames
peu vêtues, les gogos plumés.
4
v
Quoi qu'il en soit, on dit merveille de la fête qui
On sait le tapage que faisait la droite, les minis
tres actuels en tête parce que la loi de milice
n'exemptait plus du service militaire les apprentis
capucins. Or la Chatnbre on a voté le contin
gent, capucins et trappistes compris, sans le moin
dre souci des anathèmes d'autrefois, et au Sénat il
s'est trouvé seulement quatre justes pour s'abstenir
sur la loi du contingent.
Cette palinodie de tout un parti cette nouvelle
comédie cléricale inspire au Bien public des ré
flexions singulièrement naïves-. Après avoir con
staté les abstentions des quatre sénateurs fidèles
il ajoute
Nous félicitons ces honorables sénateurs de
leur attitude. Elle est digne elle est logique elle
est en harmonie avec les votes et les déclarations
de plusieurs d'entre eux au moment de la présen
tation de la loi sur la milice par le pabinet Frère-
Bara. Une seule chose nous étonne c'est que tous
les membres de la majorité de la Chambre et du
Sénat, c'est que nos gouvernants eux-mêi&es jadis
fort hostiles ce régime, se soient aujourd'hui
réconcilies avec lui et s'inclinent docilement de
vant les faits accomplis.
~T *5^ 9
,,M Malou vient de nous faire hommage d'un
exemplaire de son fameux discours de S' Ni-
colas, sept pages in-fi°, sortant-dés presses de
F. Hayez, imprimeur de l'Académie royale
de Belgique.
Le susdit discours, qu'il ne faut pas confon*
dre avec uo autre qui a paru dans nos'cojon-
nes.le 14 janvier 1B72, a été prononcé par
M. Malou le 21 juillet 1B70, la veille des
élections décrétées par le cabinet d'Anelban.
Les hommes d'esprit ont parfois de singu
lières distractions. M. Malou n'a oublié qu'une
chose, c'est d'indiquer le norn de l'orateur qui
a la parole.
7 On lit Discours »z S4 Nicolas: Messieurs
njei très-honorables amis.
C'est donc S4 Nicolas qui s'adresse ses
électeurs,et le grand saint est d'autant mieux
en situation qu il compare les libéraux de
méchants enfants, aux
M. le ministre des finances ne se montrera
pas toujours intraitable M. le général Thie-
bauld l'espère il fait tous ses efforts pour
l'attendrir et il croit qu'il l'emmènera com
position. Vous verrez que le fameux travail
d'ensemble dont M. Malou s'occupe sans
relâche depuis un an et qui avec un peu de
bonne volonté aurait pu être fait en un mois,
sera terminé quelque temps avant les élec
tions, de manière disposer favorablement
pour la ministère tous les fonctionnaires du
gouvernement.
M. Malou n'est pas toujours aussi intrai
table qu'il parait l'être dans cette circon
stance. Il sait quand il le veut trouver des
millions. Il en a trouvé pour la reprise du
Luxembourg beaucoup plus qu'il n'eu fallait
réellement.
Ce chemin de fer était dans des condi
tions inimaginables. M. Beernaert en a fait
l'autre jour la Chambre le naïf aveu Le
matériel était insuffisant et le peu de matériel
qui existait était détraqué. La voie était dans
un état pitoyable les rails devaient être re
nouvelés. Les installations faisaient défaut.
Bref, le chemin de fer du Luxembourg était
refaire. M. Malou l'a payé trois fois soa
prix. Pour cela il n'a pas fait le difficile il a
passé par les conditions que lui a faites M.
Philippart, alors qu'il lui était si facile d'eu
obtenir de plus favorables
En attendant, ce sont les petits qui souf
frent il y a des employés qui ont faim. Le
ministre de la guerre déclare que les sous-
lieutenants n'ont pas le strict uécessaire et au
!:et» d agir M. le ministre des finances continue
son fameux travail d'ensemble.
s'apprête, et de l^décoration du nouveau "local qui%» «uetuauis eurauis, aux mains desquels on a
sera féerique, fi-hl est moin&jastefia la gare du 4
-, i - «S- -a /iIl «Si ri V a*1 w XI/1
midi, où eut lieu la dernière grande fête, il est plus
convenable et plus beau. On ne se contenteaq.pas,
de danser, on dînera aussi quelques jours aprèTli^
bal. Cornus est bien plus le Diçu du jour que Terp-
sichore n'en est la déesse, et il s'entend -^Si'faite-
ment avec Plutus, qui est son banquiêr. Pardon
de.ces réminiscences mythologiques si je m'y
livre, c'est qn'on assure que la'Co'ncorde et la Paix
sont invités au banquet, avec la-mission de rappro
cher les frères non ennemis, mai$ divisés du libér
ralisme. La mission serait belle et hpnne, et jamais
on n'aurait servi un banquet unplàt plus délicieux
au goût de tous. S'il en est ainsiespérons que
personne ne fera la petite bouche. (J. de Bruges
Nous lisons dans le Bien public l
Comme catholique M. le baron d'Anethan
souscrit tous les àns pour le Denier de Saint Pierre
dans quelques jours peut-être nous verrons figurer
dans les colonnes du Journal de Bruxellessa
généreuse offrande pour les Étrennes pontificales.
11 proteste donc contre ce qui se passe Roipe
contre la spoliation du Saint-Siège, contr e la
sécution dirigée contre l'Église contr
dation des couvents et lê*l
religieux.
Fort bien Mais coinmi
au Sénatl'honorabj
tous ces sentiments
ou
Qfta'nl aux électeurs de S4 Nicolas, on sait
«ue ce sont de bons enfants qui sont tout
eureux de voir le bienheureux descendu du
Cipi «f^p-de leur laisser voir des friandises
qu il emporte ensuite, pour les montrer de
nouveau I annee suivante. (Echo du Parlement.)
X)n lil daqg une correspondance du Jour-
natfle -GamP
Oi^a'^ofin la constatation officielle de ce
qtj-oq a dit si souxent propos des appoin-
tgjqeuts. des offièiérs^dflkernes dans la
séance du Sénat
de la guerre, qi
lieulenant-généraf
le ministre
inifoi me'de
imandeur
de la
CAPTATION MONSEUR.
11 On écrit de Herve un journal de Liège
On voit que rien ne manque ce testament
pour donner la preuve qu'il est l'œuvre de la cap-
tation, et que le vicaire-général Warblings n'est
qu'une personne interposée.
Un point capital d'abord c'est que la pauvre
A dévote institue éventuellement, comme son héritier
universel, l'abbé Warblings, proviseur au sémi
naire de S'Trond, frère du vicaire-général, et que
tout le monde sait ici qu'elle ne cônuaissait nulle
ment le dit abbé Warblings.
Le soin que la testatrice prend (ou plutôt qu'on
lui a fait prendre) de déclarer qu'elle dispose sans
induction, ni captation, indique déjà la captation.
Nimia cautio dolus.
La précaution de déshériter les parents -qui
attaqueraient le testament est un autre indice, et
l'idée d'attribuer la part des contestants aux hos
pices civils de Herve, afin de faire désirer par la
population de Herve l'échec de leur revendication,
est une idée jésuitique au premier chef. Jamais la
pauvre demoiselle Monseur n'aurait eu, elle toute
seule, cette idée d'une habilité diabolique.
Le «oin de dire Ne cherchez pas chez moi
d'argent comptant ni de valeurs mobilières, j'en
ai disposé de mon vivant pour la plus grande
^Dieu, ce soin n'a été pris que pour
^arblings la main mise immédiate
jrs. Quand on réclamera tout
l h<MB®^ourra répon-
^éfiiûte