.SUCCESSION MONSEUR. I W 'W Sage •LES CORPORATIONS RELIGIEUSES. L'ÉGLISE LIBRE DANS L'ÉTAT LIBRE Fin de la. comédie. Une dizaine de repré sentants catholiques avaient voté dernièrement la proposition formulée par les libéraux et consistant faire publier un compte-rendu analytique des séances de la Chambre. Il paraît que NN. SS. les évêques ont été mécontents de la liberté qu'avait prise quelques-uns de leurs serviteurs en votant avec les libéraux aujourd'hui tous se montrent disposés repousser ce qu'ils avaient d'abord admis. Cette palinodie est de nécessité, sedisentnosadversaires, car le compte-rendu des Chambres ne tarderait pas être envoyé tous les électeurs, qui naturel lement finiraient par se pervertir (c'est-à-dire.par voter pour les libéraux), en lisant les discours des Frère, des Bara, des Le Hardy et C. durement que, quand on s'est rendu discrétion, il faut saluer, honorer et mettre la belle place dans la procession les drapeaux du vainqueur. On ne saurait le faire avec plus de dureté que ne le fait M. Veuillot dans sa façon de parler et de déclarer, en refusant de publier la lettre de M. Dupanloup, que l'incident est clos et qu'on n'en parle plus. Mais, s'il semble triompher, s'il traite avec autorité M. Dupanloup de turc more, s'il peut donner cette joie suprême aux jésuites, l'inci dent n'est pas aussi réellement clos qu'il l'imagine. Il n'est pas douteux que M. Veuillot, qui repré sente ici la légion au même degré que ses haines personnelles n'eût parfaitement battu l'évêque d'Orléans, c'était là un succès facile, mais ni M. Veuillot ni les ultramontains de la légion ne le porteront en paradis. S'ils battent M. Dupanloup plate couture au nom de leurs principes, celui-ci tout vaincu qu'il est dans les colonnes de Y Univers, gagne très-certainement son procès devant la France, devant le monde entier, et atteint d'un coup terriMe l'ultramontanisme. Ce qu'il dit de l'Univers et de son rédacteur est vrai, et on lui sait bon gré de l'avoir dit et redit. C'est, qu'on nous passe cette banalité, le cri de la conscience publique qu'il fait entendre. Voilà d'un coup bien des gens vengés et qui méritaient de l'être. Il est très-vrai que la religion n'a jamais eu de plus grand ni de plus dangereux ennemi que M. Veuillot, en qui se résume tout l'esprit de la presse ultramontaine, et que c'est lui et cet esprit- là qui ont renversé la Papauté. On n'a pas exa géré quand on a dit qu'ils perdraient jusqu'à Dieu lui-même s'il pouvait être perdu. En ce moment, M. Veuillot est en train de perdre son parti, et plus il paraîtra vainqueur dans sa lutte contre M. Du panloup, plus ce parti sortira meurtri de la lutte. La cour ecclésiastique, instituée en Prusse par les lois dites de mai, parce qu'elles ont été votées durant ce mois de l'année dernière, vient de se réunir pour la première fois Berlin. C'est devant elle que doit comparaître, le 14 prochain, l'archevêque de Posen. La cause qu'elle a d'abord jugée est celle du chapelain Monniker contre» l'évêque Martin, de Paderborn, qui l'avait des titué parce qu'il s'était permis d'attribuer de l'esprit certains évêques qui, dans le Concile œcuménique, avaient voté contre l'infaillibilité. Le chapelain a obtenu gain de cause. Mgr Mar tin a été condamné lui payer des dommages et intérêts. Ce procès de prime abord fort simple, ses co séquences seront cependant considérables. Il es dorénavant établi en Prusse qu'un curé qui juge rait avoir été démissionné injustement par son évêque aie droit d'intenter une action contre lui. Le jugement rendu par la Cour ecclésiastique daiîs l'affaire Monniker affranchit le bas clergé des mesures arbitraires que les prélats prenaient im punément contre lui et qui allaient parfois jusqu'à l'incarcération. Le prêtre qui avait gravement déplu son évêque pouvait recevoir de lui l'ordre de se présenter telle prison religieuse qui lui était désignée. Ce moyen de coercition, qui rappelle les plus mauvais temps de l'intolérance de l'Eglise, échappe aux évêques prussiens, mais il continûe à*être exercé en Autriche. D'autres violences Semblables ne leur sont plus permises, en un m$ le bas. clergé a été, selon l'expression du ministre des jultes, M. Falk, libéré. Nous verrons bientôt aelle influence le jugement de la cour ecclésias- |ue^exercera sur les relations des. curés avec les s, qui n'ont plus le pouvoir de les terroriser, it du tribunal civil de Verviers a Warblings se mettre en possession 3n si importante de M"8 Monseur, toutefois, de faire inventaire fidèle et jrces de la succession, et d'appeler les héritiers légaux. Ce sont là des rvatoires disons, cependant, que sollicité du tribunal de Verviers séquestre, chargé d'administrer durant les débats. la mortuaire ont été levés ule_leurs mandataires, eur est de bôi la garnit est plus modestes. Dans plusieurs appartements sont entassés une quantité prodigieuse de robes,fétoffes pour robes, chapeaux, colerettes, mouchoirs, lin geries, etc., le tout démodé, d'une valeur consi dérable, puisque malgré leur vétusté et leur mau vais état, ces objets seront, croit-on, vendus vingt vingt cinq mille francs. L'inventaire n'est pas terminé, et voici ce que les héritiers ont trouvé une première vacation. En rouleaux de pièces de cinq francs d'argent, en pièces d'or et en billets de banque, environ quarante-deux mille francs. En actions, obligations de villes et de mines de fer, etc., cent et vingt mille francs environ, total cent soixante-deux mille frs. de valeurs au porteur. Enfin parmi les valeurs inventoriées, figurent les feuilles de coupons d'intérêts de 40 actions de la Banque nationale de Belgique nous disons les feuilles de coupons d'intérêts, et non les actions elles-mêmes, qui valent environ 120,000 fr. Ces actions avaient disparu. Les héritiers au jourd'hui savent ce qu'elles sont devenues. Au moment de procéder l'inventaire des valeurs, le mandataire de M. Warblings a dénoncé que ledit M. Warblings se reconnaissait dépositaire d'envi ron deux cent mille francs d'actions et d'obliga tions, parmi lesquelles figurent les 40 actions dont les coupons d'intérêts seuls ont été retrouvés la mortuaire. C'est toujours deux cent mille francs, qui, ajoutés aux 162 mille francs cités plus haut, for ment la bagatelle de 363 mille francs de valeur découverte car cette fortune s'accroîtra de nom breux et importants dépôts dans les banques, prêts des particuliers et dont les titres ont été aperçus par les héritiers peut-être trouvera-t-on encore de l'argent monnayé ou des valeurs. L'inventaire sera continué aujourd'hui. Les titres, billets de banque et or ont été enfer més dans des boites en fer blanc quant aux rou leaux de pièces d'argent, .dont le poids était con sidérable, ils ont été entassés dans un panier, puis placés dans un sac, et enfin conduitg sur une brouette chez un honorable habitant de Herve qui les tiendra la disposition des intéressés. ilsc ''cédé m rièrt est Quandles journaux cléricaux éprouvent le besoin de prendre la défense des corporations religieuses, ils Jr;t soin de s'inspirer des préceptes et des pro cédés de Tartuffe c'est ainsi qu'ils laissent l'ar rière plan et le jésuite toujours l'affût des héri- s et le rédemptoriste passant sa vie dans les intrigues de tout genre et le capucin vivant dans la fainéantise et la contemplation, si ce n'est dans la débauche. Nos adversaires ne citent pas les noms impopulaires) de jésuite et de moine ils préfèrent mettre en scène les sœurs de charité qui se dévouent au chevet mourants. Us tressent des couronnes ces pauvres filles ils vont même jusqu vouloir les défendre comme si elles étaient attaquées et ils s'écrient ensuite avec un lyrisme des plus comi ques Voilà ce que les infâmes libéraux osent insulter. Les catholiques feignent de ne pas nous com prendre nods savons rendre justice qui de droit, mais nous ne prétendons pas que le dévouement des sœurs hospitalières serve masquer les menées politiques et les fraudes pieuses des moines de toutes couleurs et de tout acabit. Ce que les ûltramon tains apprécient surtout chez leurs créaturjps ce sont les services politiques qu'elles rendent nous en avons une preuve frap pante dans la bulle de canonisation de S'-Vincent de Paule qui s'était dévoué au soulagement des malheureux et qui avait fondé des hospices et créé d'utiles congn gâtions. Ce ne furent point ces actes de charité qui décidèrent la Cour de Rome le clas ser au nombre des saints s'il le futc'estdit la bulle parce qu'il ne cessa jamais d'exhorter le roi de France, la reine et les ministres réduire l'obéissance ceux qui s'étaient opposés la communion romaine, par les punitions voulues, et chasser de tout le rcMaume de France comme une véritable peste, ceu^^^obstinqûipi dqns leurs erreursseul m -c du pouvoir civil suppléj car l'Église oui, satij «^nique, se re&e a cependant tes princes recourir au remède spirituel ceux qu'effraie le supplice temporel. Vincent de Paule fut un des fauteurs de la fa meuse révocation de l'Édit de Nantes qui chassa de la France des milliers de familles protestantes en confisquant leurs biens et en fit mourir des multitudes par la main des bourreaux ou par le glaive des dragons de Villars. Et ce Vincent de Paule fanatique est plus honorer que le Vincent de Paule, fondateur des refuges Tout ce qui est charité n'est donc rien pour nos adversaires s'il n'abrite derrière le prosélytisme politique. Courrier de Nivelles A propos des conflits qui éclatent chez presque tous les peuples de l'Europe, entre le pouvoir civil et l'Église romaine, la Presse belge publie les judi cieuses réflexions suivantes Le grand dada des cléricaux c'est de demander la liberté de l'Église. Or les réformateurs les radicaux, les progressistes ne veulent que cela éga lement la liberté de l'Église par sa séparation absolue d'avec le pouvoir civil. C'est la seule manière de rendre l'Église libre. Le prêtre cessera d'être un employé payé par l'État, et l'État n'interviendra plus dans rien de ce qui concernera les choses du culte. Les citoyens paye ront leurs pasteurs comme ils l'entendront les fidèles entretiendront leurs temples de cette fa çon, les citoyens qui croiront pouvoir se passer du pasteur et du temple ne seront plus forcés de les entretenir. Le cimetière sera communal et le prêtre aura le droit d'aller bénir chaque fosse comme tout citoyen a le droit d'aller au champ de repos déposer des fleurs ou raviver ses plus dou loureux souvenirs. La liberté de l'Église ne con siste pas s'insinuer partoutêtre maîtresse absolue des esprits et des fortunes, des volontés et des consciences il n'y a pas deux sortes de liberté, pas plus qu'il n'y a deux constitutions pour un même pays. Ce que veut l'Église ultramontaine c'est se mettre au-dessus de la loiet c'est pour obliger ses ministres la respecter que se sont ar més contre eux les gouvernements d'Allemagne de Suisse et d'Italie. U c Ces journaux catholiques ont une force d'argu ments capable de démoder le fameux pavé de l'ours de ce bon M. La Fontaine. f'it m II Nous avons parlé de l'arrêt de la Cour d'appel concernant M. T'Serstevens. Ce tribunal supérieur a pleinemeut confirmé la décision rendu^par la Députàtion permanente bien plus il a trouvé l'affaire si claire, si simple, si évidente qu'il a mis tous les frais charge du député. Ce dernier point de la décision signifie peu près ceci M.'T'Ser stevens il saute aux yeux de tout le monde que vous n'avez pas votre domicile réel Ittre et que partant vous ne pouvez être inscrit sur les listes de cette commune le simple bon sens devait vous dire que c'est Bruxelles que vous avez exercer vos droits politiques.Mais puisqu'il vous a plu d'a gir contrairement au gros bon sens vous paierez l'Etat les frais qu'ajlcasionnés l'examen de cette affaire. M C'est on ne peut pWs logique. Mais il y a d'autçes conséquences tirer. D'fÀès la Constitution beljAles membres de les rejreésentant^^^K&sont pas do- [lles recoivqnl^^^^^la durée de 423-28, iruxellesl

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2