15 Février 1875. c# Yi»mk», le 14 Février. UNE LEÇON A M. VISA HT. LE DENIER DE LA CALOMNIE. A a Y W° 3.422. Dimanche, 35° AIÏNKE. 6 Fit AÎNCS PAIS AN. LE PROGRES JOURNAL D'Y Pli ES ET DE 1,,'ARRONDISSEMENT. PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIR1T KUNDO. A ItONNKMliNT l'Ali AN Pour IriioioI1 administratif el judiciaire d'Ypres. IV. (5-00 lowm Pour le restant du pays7-00 l'ont ee i|in' eoncoriic le journal duit ctre adresse l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la lijçuc ordinaire fr. 0-15 Réchuks I» litp>« Ir. o-3<» Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciikin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Biidxelles. r«o«avélleM «le l'étranger. La séance de l'Assemblée de Versailles n'a offert hier (|u'nn intérêt médiocre. On y a continué la discus sion sur les impôts nouveaux sans émettre aucun vote. La commission constitutionnelle après de longues reclierches'spr les conditions (le l'électorala limi par se rabattre sur le système Dufaure élection d'un représentant par chaque arrondissement lorsque la densité de |a population exige (les subdivisions. M. Disraeli devait prononcer hier dans le Buckin- hamsbire un discours dont on attendait quelques révélations intéressantes relativement la politique fu- turc des poiiscrvaiéurs. Mais autant que nous pouvons en juger par un télégramme fort éconrté, le successeur de M. Gladstone s'est tenu dans des généralités se félicitant de l'existence d'ouvriers conservateurs et exprimant l'espoir que le parti qui veut mettre eu ques tion toutes les vieilles institutions de l'Angleterre ne se relèvera plus jamais de sa défaite. Autant vaudrait dire que l'esprit de progrès cessera d'animer une nation qui en est si fortement pénétrée. La recommandation faite par l'empereur d'Autriche, dans sa lettre au prince d'Auersperg, de reprendre de grands travaux publics pour venir en aide aux classes ouvrières, a été immédiatement suivie d'effet. Lu gou vernement vient de présenter au RëfcTisratn des pro jets de lois relatifs» Parchèveiiient etau développement du réseau des lignes ferrées de la Bohême et la con cession, avec garantie de I Etat, decinq ligues nouvelles dans les autres provinces. Un journal de Vienne, fécond en nouvelles sensa tion avait annoncé que le prince Frédéric de lloben- zollem, frère du prince Charles de Roumanie allait être déclaré héritier présomptif du trône roumain. La Porte, naturellement, et la Russie aussi, seraient con traires ce projet. Cette nouvelle est apparemment fausse, car la succession au trône est réglée par la constitution roumaine. Elle prévoit le cas où le prince Charles mourrait sans laisser d'héritier eu descendance directe et masculine. Biil«b ricin*. La nouvelle loi sur la milice commence donner lieu toutes lescomplications et toutes les diffi cultés que nous avons prévues elle aura dès cette année pour résultat d'introduire, pour la plupart des cas, le service obligatoire. Il paraît que dans les campagnes on ignorait qu'il fallait avoir versé 200 fr. avant le 22 Janvier, pour pouvoir rempla cer on croyait généralement que ce versement n'était prescrit que pour ceux qui voulaient se faire remplacer directement par le gouvernement il en résulte que le plus grand nombre de culti vateurs qui se réservaient de remplacer directe ment, ne sont plus admis le faire, défaut d'avoir opéré le versement prescrit et que leurs enfants seront obligés de servir en personne. Cette circonstance permettra peut-être au ministre de la guerre de se procurer le nombre de remplaçants qui lui seront demandés mais il n'y aura rien en conclure pour l'avenir, car on connaîtra bientôt dans les campagnes comme en ville, que l'obliga tion de verser 200 fr. est absolue pour conserver le droit de remplacer, et on s'y conformera dans l'avenir. Du reste, l'État admet des volontaires primes, c'est-à-dire des remplaçants pour son compte, avec une facilité, et nous dirons même une com plaisance inouïe, et l'expression ne sera pas trop forte, lorsque l'on saura que l'on vient d'admettre des hommes qui, sous l'ancienne loi, ont été refu sés, deux années de suite, deux corps différents et par deux députations permanentes différentes. Quel arbitraire et quel gâchis Mais enfin, il faut bien que nos populations sentent un peu ce que signifient ces clameurs de A bas la conscription et Vive le soulagement universel, dans la bouche de nos cléricaux. La leçon sera peut-être un peu rude, mais elle sera bien appliquée. Les attaques ignobles que la Patrie prodiguait depuis longtemps notre honorable gouverneur, M. Vrambout, empêchaient le noble sire Visart de dormir. Il n'a été satisfait que lorsqu'il avait pu se faire l'écho des méchancetés de l'organe épiscopal. C'est peu digne pour un représentait, qui pré tend au titre d'honnête homme, de se livrer au vil métier qui vaut la Patrie l'indignation de tout cœur droit. Mal en a pris, du reste, M. Visart d'avoir voulu suivre la voie de l'insinuation cglomniepse cela lui a valu, dans la séance de la chambre, de mardi dernier, la réponse suivante de M. Bara L'honorable M. Visart a cru devoir aussi pré- senter samedi quelques observations dont je n'ai pas pu saisir la portée. M. Visart a beau dire, on ne fera croire personne, surtout en présence des incidents qui se sojit produits au conseil pro- vincial de la Flandre occidentale et des protes- tations d'hommes'modérés, que les députés per- manents de cette province se montrent courtois vis-à-vis du gouverneur. D'ailleurs le genre de débats qui existent entre eux exclut néeessaire- ment toute courtoisie j'avais donc le droit de dire que les députés permanents de la Flandre occidentale ne se conduisent pas en gentlemen vis-à-vis du gouverneur. Une chose, du poste, doit faire réfléchir, c'est que le gouvernement n'a pris jusqu'ici aucune mesure. Si le fonctionnaire est coupable, justice doit être faite, s'il ne l'est pas,, on ne peut pas le laisser constamment sous le coup des attaques dont il est l'objet, et ce qui prouve qu'il n'est pas coupable, c'est que le gouvernement n'a pas encore agi contre lui et qu'll n'est absolument donne aucune solution a cette question. Cela prouve qu'il ne s'agit que d'attaques motivées surtout par la politique. Nous espérons bien quenon-seulement M. Visart, mais bien aussi MM. Eug. De Cock et con sorts, ses instigateurs, tireront quelque profit de cette leçon, Quant la Patrie, elle mourra, comme tout bon jésuite,dans l'impénitence finale,én continuant insinuer perfidement que notre honorable gou verneur est un malhonnête homme. Ceci s'accorde bien peu, il est vrai, avec les affirmations de MM. Soudan, De Cock, Surmont, etc., de la députation permanente, qui, en séance publique du conseil provincial, ont solennellement déclaré que l'honorabilité de M. Vrambout était l'abri de tout soupçon etqu'ils étaient les premiers affirmer que dans toutes les difficultés relatives la comptabilité provinciale, ce haut fonctionnaire n'avait pas employé un centime pour son usage personnel. La Patrie n'en continue pas moins ses perfides attaques. Il est vrai que MM. Decock et consorts, qui font de si belles déclarations en public, sont assez peu scrupuleux de livrer secrètement des armes cet ignoble pamphlet contre M. Vrambout. Si M. Delcour était moins jésuite, il aurait saisi l'occasion que lui offrait M. Bara pour faire con naître la vérité et rendre ainsi justice un des fonctionnaires les plus capables et les plus loyaux du pays. Nous avions déjà le Denier de Saint-Pierre le Denier des Étrennes pontificales le Denier des Petits-Chinois, le Denier des Vieux Papiers, etc., etc. Il semble donc que le besoin d'un nouveau denier ne se fît pas impérieusement sentir. Erreur profonde Mais la lacune vient d'être comblée par le Bien publie qui a inventé... le Denier de la Calomnie. Nous avons publié le jugement qui condamne le principal organe des jésuites en Belgique 10,000 francs de dommages-intérêts pour avoir vomi de sa sainte bave sur un honorable citoyen. Le Bien public s'est dit qu'il n'était pas juste que ce fût la caisse des enfants d'Ignace qui supportât seule cette perte attendu que le précepte calomniez il en reste toujours quelque chose est un précepte commun tous les bons catholiques eten con séquence il a adressé ses abonnés la petite circulaire suivante Le Bien public. Reçu de M... abonné au bureau de la poste la somme de trois francs, pour rétribution supplémen taire de l'année 1874, du chef de l'indemnité rid 10,000 fr. ii laquelle le Bien public vient d'être con damné par la Cour d'appel de Gand dans le procès intenté par le docteur Vandcr Mecrsch-Grandjcan. u Gand, janvier 1874. Le Gérant, CATTOOR. Elle est bonne, n'est-ce pas et vous la savourez. Il ne faut pas s'y tromper c'est une grande et belle découverte que vient de faire le Bien public en trouvant le Denier de la Calomnie. Le parti clérical va y puiser une nouvelle vigueur, dans ce sens que tous ses journaux vont se mettre vili pender les libéraux sans la moindre retenue. Que leur importeront désormais les condamnations puisque ce sont les abonnés qui paieront Us n'ont plus perdre que l'estime des honnêtes gens. Mon Dieu il y a longtemps que c'est fait. Industrie dentellière. Dimanche dernier a eu lieu Bruxelles, dans la grande salle de la nouvelle Bourse, la distribution solennelle des récompenses aux coopérateurs de l'Exposition de Vienne. Parmi les membres du jury qui ont reçu de la- main du roi, la croix de chevalier de l'ordre de Léopold, nous avons remarqué avec bonheur le nom de M. Félix Duhavon-Van Duyn. Cette nou velle distinction accordée notre concitoyen, ré cemment décoré de l'ordre de François-Joseph d'Autriche, est une digne récompense de la part active qu'il a prise cette lutte internationale. En conférant cette faveur au chef de la maison Duhayon, Brunfaut et cie,le gouvernement arendu un légitime hommage notre importante industrie dentellière Yproise, représentée par elle Vienne hors concours.

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1