ASSOCIATION AGRICOLE CHUONIQUE JUDICIAIRE DE L'ARRONDISSEMENT D'YPRES. A Messieurs les membres de VAssociation agricole et Messieurs les Instituteurs et Sous-insti tuteurs de Varrondissement. Ypres, le 12 Février 1874. Messieurs, Nous avons l'honneur de vous rappeler que M. Van Santen donnera encore trois Conférences, en langue flamande, sur l'Arboriculture. Elles auront lieu dans la Salle Bleue de l'Hdtel-de-villed'Ypres, les Samedis 21 Février 7 Mars et 21 Mars, chaque fois onze heures précises. D'autre part, M. Deleu, instituteur en chef Messines, donnera quatre Conférences, également en langue flamande, sur la Chimie agricole. Elles auront lieu dans la même Salle Bleue, les Samedis 10 Mai, 30 Mai, 13 Juin et 27 Juin, dix heures et demie précises. Ces conférences seront publiques. Nous vous engageons y assister etày conduire les personnes que vous croyez pouvoir en retirer quelque fruit. Agréez, Messieurs, l'assurance de notre con sidération distinguée. LE PRÉSIDENT, le secrétaire, HESKI CARTON. FL. DE DEYNE. Le Major chef de la Garde civique d'Ypres porte la connaissance des membres de la Garde que le Conseil de recensement s'assemblera l'Hôtel-de- ville Salle du rez-de-chaussée le mardi24 Fé vrier 1874, neuf heures du matin, pour procéder l'examen des réclamations qui lui seront pré sentées. Ypres, 11 Février 1874. A. HYNDERICK. Les expositions de chevaux auront lieu dans notre province, comme suit A Ypres, mercredi, 18 février, 10 h. du matin Ghistelles, mardi, 24 février, idem Dixmude, mardi, 3 mars, idem Bruges, mardi, 10 mars, 9 h. et demie du matin. On lit dans la Gazette de Mons On se demande avec curiosité si la démission offerte par M. le prince de Caraman-Chimay de sa place de gouverneur de Hainaut sera acceptée ou non en haut lieu. Jusqu'ici on n'est guère disposé accepter cette démission Laeken mais il paraît que le prinee la maintient. Ce que voyantM. Delcour le ministre de l'intérieur, aurait dit que si l'on croyait qu'il n'avait point suffisammentdéfendu le Prinee àla Chambre il était prêt abandonner son portefeuille. Les choses en sont là mais pour qui sait apprécier la souplesse de nos gros bonnets cléri caux, il est plus que probable qu'elles en resteront là On se demande, aujourd'hui que le procès Pena- randa-De Kerckhove est terminé et que chacun en a pu suivre les débats on se demande quoi ont servi les traductions qu'il a fallu faire de toutes les pièces du français en flamanden vertu de la loi Van Wambeke-Coremans-Delaet sur l'emploi du flamand devant les tribunaux. En réalité ces traductions n'ont profité qu'aux traducteurs. La cour de Gand qui a renvoyé.les accusés en cour d'assises n'avait pas besoin de traduction flamande pour comprendre les pièces rédigées en français. Devant la cour d'assises, il n'a pas même était fait allusion ces traductions, et il ne pouvait point en être fait emploi. Ce n'est pas non plus sur ces traductions que le jury a pu asseoir son verdict. Nous doutons même qu'elles lui aient été remises pendant sa délibération, et il y aurait eu irrégula rité grave les lui remettre l'instruction au jury telle qu'elle est inscrite dans la loiet rap pelée par le président aux jurés la fin des débats, contient d'ailleurs défense auxjurés de former leur conviction autrement que d'après les dépositions orales reçues l'audience. Qui donc parviendra nous dire de quelle utilité estd'ans l'occurence l'œuvre de messieurs les traducteurs (Echo du t'arlement.) On nous écrit de Bruxelles Il est question, dans les couloirs de la Chambre, de la retraite de M. Delcour qui seraitdit-on remplacé au ministère de l'Intérieur par M. De Decker, avocat la Cour de cassation. Un différend entre les ministres de la justice et de l'intérieur sur la question des cimetières serait cause de cette décision de M. Delcour. Ce dernier aurait été trouvé trop faible pendant la discussion de la Chambre et les concessions qu'il a faites uu libé ralisme auraient exaspéré son parti. Il paraît d'ailleurs que M. Delcour en a par dessus la tête, et qu'il sera très-heureux le jour où il quittera le pouvoir. On s'y use vite sous le ministère cléricalqui doit trouver sa cause très-compromise, puisqu'il a besoin pour la défendre de tant d'avocats tous de la Cour d'appelqui s'évertuent A la plaider sans pouvoir la gagner et qui finiront même par la perdre. Un fait qui fait assez de bruitc'est la démis sion du prince de Caraman-Chimay, comme gou verneur du Hainaut. Cette démission est réelle reste savoir si elle sera acceptée. On en doute. Un nouveau gouverneur la veille des élections, n'aurait pas assez d'autorité pour travailler la pâté électorale. On tâchera donc d'amadouer le prince qui est surtout mécontent de la mollesse que M. Delcour a apporté le défendre la Chambre. Voilà donc la combinaison de M. Visart qui boite déjà votre Flandre n'aura pas un prince Wallon pour l'administrer en français. Il est vrai qu'on pourrait lui adjoindre un bataillon de tra ducteurs. Us sont très la mode et très demandés aujourd'hui mais parfaitement inutiles. En attendanton a beaucoup décoré cette semaine. Et dire que sans l'exposition de Vienne et peut-être sans les élections tant d'industriels ver raient encore leur boutonnière bailler d'ennui pour un ruban Journal de Bruges.) Mra0 De By et Paul De By son fils, condamnés, la première cinq années et le second quatre années d'emprisonnement, pour complicité dans le vol commis chez M. de Penaranda, S1 Michel-lez- Bruges,se sont pourvus en cassation contre l'arrêt de la cour d'assises de la Flandre Occidentale, qui les a frappés le 7 février 1874. On lit dans la Gazette Il est très-probable que l'affaire Penter Van Kerckhove et Dolge ne sera pas jugée pendant la pre mière série des assises de la province d'Anvers qui s'ouvre le 15 mars prochainmais qu'elle ne sera appelée que dans une série spéciale des assises fixée on le suppose, vers le milieu du mois d'avril. Nous apprenons en effet qu'à l'heure qu'il est les conseils de MM. Van Kerckhove Penter en Dolge n'ont encore pu prendre connaissance des dossiers de l'affaire de la Banque de l'Union. Us est donc matériellement impossible que cette cause vienne aux prochaines assises fixée au 9 mars les avocats ne pouvant évidemment pas étudier une affaire d'une pareille importance en 3 semaines, alors que le parquet a été obligé d'y consacrer plus de 14 mois, avant d'être même de formuler son appréciation sur les questions en litige. N'est-il pas navrantse demande Y Opinion qu'après une détention préventive de 14 mois et des plus dou loureuses ces pauvres victimes d'une loi barbare soient encore forcées de solliciter eux-mêmes, auprès de la justice,une prolongation de leurs souf frances afin de donner le temps nécessaire aux conseils d'éclaircir les points, qu'on leur impute griefs. On écrit de Dolhain, mardi soir Aujourd'hui un accident de chemin de fer est arrivé moitié chemin de Verviers Dolhain. Arrivé au lieu dit En Brou, en face du château appartenant M. Lonhienne, le train de voyageurs parti 4 h. 15 m. de Dolhain pour Verviers, a rencontré une locomotive arrêtée sur la voie. Le machiniste de cette dernière n'ayant donné aucun signal et la voie formant en cet endroit une forte courbe, le train de voyageurs s'est jeté en plein sur la machine, qui a été précipitée en bas du remblai. Il en est résulté un choc d'une violence ex cessive. La locomotive du train de voyageurs n'a heureusement déraillé que de deux-roues. Un garde convoi a été légèrement blessé au doigt. Deux ou trois voyageurs ont reçu de très-légères contusions. J usqu'à présent on n'a pas revu le mécanicien de la machine, cause de l'accident. On est certain toutefois qu'il ne lui est arrivé aucun malheur. Liste des jurés appartenant Tarrondissement judiciaire d'Ypres, appelés siéger dans la 2" série delà 1* session de 1874, de la cour (Fas sises de la Flandre occidentale, dont l'ouverture aura lieu le 23 février, sous la présidence du conseiller Coevoet. 1. Tilcca, G., brasseur, Langhcmnrck. 2. Carpcntier, J., propriétaire, Ypres. 3. Van de Vyver, Emile, marchand, Ypres. Nous venons de recevoir le premier n° de la 2" année de l'Europe. Ce journal qui nous avait déjà habitue (nul de surprises, vient de subir une nouvelle trans formation le format est doublé et le prix est diminué de plus de moitié. Ce qui n'est pas diminué, c'est la verve elle talent des écrivains et îles dessinateurs de l'Europe qui rivalisent de brio cl d'éclat nos lecteurs en jugeront do reste par le Sommaire du «t°l de l'Euroçe journal littéraire et artistique illustré. Gravures. Demandez les bons-primes de l'Eu rope, par Rcrtall. L'Europe par L. Lihonis. Clichés la plume E. Schercr, M. Planticr, M1'" De Ihdloca, par E. Marcas. La revue du théâtre des Galeries: Quel plaisir d'être Bruxellois. Flor 0' Squarr et Marc Leprevost, par L. Lihonis. La forêt de Rambouillet l'étang S* Hubert, par A. Aubry. Texte. De Paris Bruxelles, par Fantasio. Chronique parisienne, par Charles Monselet. Les célébrités du jour, par Méphisto. Bruxelles. Gazette, par De Ryder. A bâtons rompussur les femmes, par Chérubin. L'hiver Londres. Une soirée chez les Bohémiens, par H"' Caria Serena. Sous" le masque, lettre de Versailles, nos salons officiels, une soirée l'Élysée, par Eliem. Dans la forêt de Rambouillet, par A. Manuel. Les théâtres de Paris, par Androi. Les théâtres de Bruxelles, par E. Adof. Reluiqde un an 8 fr., trois mois fr. 2-20. Un numéro 15 centimes. Prime gratuite. Chaque abonné a le droit de choisir dans le catalogue du Musée européen (t, rue Grétry, Bruxelles) un tableau, une aquarelle ou gravure d'une valeur égale au prix de sou abonne ment. Pour recevoir le journal avec la prime, envoyer un mandat-poste de 8 fr. ou fr. 2-20 aux bureaux de I'Europb, 70, rue Neuve, ou l'imprimerie Européenne, 17, rue Sainte-Marie, Bruxelles. Programme des morceaux qui seront exécutés Dimanche, 15 Février prochain, de midi une heure aux Halles, par la musique de l'Ecole communale, sous la direction de M. A. Bal- maékers. 1» Pas redoublé. ABalmaehers.) 2° Ouverture la Muette de Portici. (Kitisberqeri.) 3° Pot-pourri du Brasseur de Près ton. (G Ke.yser 4° Fantaisie pour Saxophone. (C/i Otto 5* Polka-Mazurka. (Zulcli.^ On se rappelle l'accident grave arrivé, le tr novem bre 1872, dans la station de Conlirh, par le déraille ment du train express d'Anvers Bruxelles M. B. négociant a Anvers, l'une des victimes de cet accident, a intenté aux deux ouvriers employés dans celte sta tion qui ce jour étaient chargés de faire manœuvrer les excentriques et l'État belge comme civilement responsable du fait de ses préposés, une action pour obtenir la réparation du préjudice qu'il a essuyé. Le tribunal de première instance d'Anvers vient de rendre un jugement par lequel ces deux ouvriers ainsi que l'Élat sont condamnes solidairement payer, dès présent, au sieur B. une somme de 25,000 fr., valoir sur le montant de l'indemnité qui sera jugée lui revenir définitivement lors de sa goérisou complète, que les derniers rapports d'expertise permettent d'es pérer. Nécrologie. On annonce la mort, Hyères, de M. Michclet, professeur au collège de France, auteur d'une Histoire de France et d'autres nombreux écrits qui l'ont placé au plus haut rang dans la littérature de notre époque.

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2