3.424. Dimanche, 33° année. 22 Février 1874. FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, nouvelles «le l'étranger. .te Intérieur. t LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES âCQlURIT ECNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arroud1 administratif ci judiciaire d'Yprès. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 l'oul ce qui concerne lu journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annoncrs la ligue ordinaire fr. 0-15 Rrchmks la ligue fr. 0-3n m*ç Les annonces du Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. I.fxiikin et Prc a ut), 15, Montagne des Aveugles, k Biiuxki.i.ks. La polémique engagée en France dans la presse et dans le monde politique sur la lettre de M. Routier concernant le caractère provisoire et précaire du sep tennat a reçu un nouvel aliment d'une circulaire adressée par M. le duc de Padoue tous les fidèles du régime déchu, pour les inviter aller fêter, le 16 mars, Cliisleliurstle 18e anniversaire de l'héritier de l'empire. Dans le camp bonapartiste, on veut faire de cet anniversaire, cYsl-i-dire, de l'avènement du fils de Napoléon III la majorité politique, le prétexte d'une grande démonstration destinée poser définitivement sa candidature au trône de France côté de celle du comte de Chambord et du comte de Paris. Ainsi qu'on devait s'y attendre et que nous l'avions fait pressentir en annonçant le dépôt la proposition de MM. Tcutsch et consorts, tendante faire consulter la population de l'Alsace-Lorraiue sur l'annexion de ces provinces l'empire allemand a été rejetée par le Parlement h la presque unanimité. Les Polonais les démocrates socialistes et M. Kryge, l'élu du Schlcswig du nord, ont seuls volé pour la proposition, avec .deux autres députés les représentants de l'Alsace-Lorraiue s'ëtant abstenus de prendre part au vote comme pro testation contre la clôture de la discussion après un discours de M. Tcutsch et une déclaration de M. Raess, évêque de Strasbourg. Ou a reçu A La Haye des nouvelles d'Atchin allant jusqu'au 14 février. Elles mentionnent un nouveau succès des Hollandais la prise d'un fort construit par un des princes indigènes lequel a pris la fuite après cet échec. Le sort de Bilhao ne lardera pas être décidé. Les généraux Moriones et Primo di Rivera occupent Castro et les hauteurs de Sommorestro qui doivent leur ouvrir Je chemin de la ville assiégée par les carlistes. Ce sont ces mêmes hauteurs qu'au mois de décembre dernier Moriones n'avait pas osé attaquer. Cette foisson mouvement simulé contre F.stclla en appelant vers la Navarre le gros des forces cariistes lui a permis de s'en emparer sans coup férir. Sous ce rapport sa diver sion a réussi il paraît toutefois que l'état de la mer •en retardant son embarquement Santander, a con trarié le succès complet de son opération. Les carlistes ont eu le temps de revenir sur leurs pas et vingt de leurs bataillons barrent encore le chemin de Bilhao. On pense que Moriones fera franchir le Nervion aux 16 mille hommes dont il dispose et qu'il tâchera d'a border la ville assiégée parla rive droite du fleuve. le naos, le 31 Février. L'événement du jour est la circulaire plus que hautaine de l'évêque de Tournai,, qui, l'instar de M. Veuillot, se met fustiger les hommes d'état les plus haut placés de son parti. M. D'Anethan s'était permis de publier dans le Journal de Bru xelles un article, dans lequel ilpréconisait une solution transactionnelle sur la question des ci metières Il n'en a pas fallu davantage pour exci ter la bile du fougueux prélat de Tournai, qui traite l'ancien ministre de la justice comme un maître courroucé ne traiterait pas son écolier. Il est vrai que M. DÂpethan, n'accepte pas la verte et dédaigneuse semence de Monseigneur de Tournai, san.^refiwgner Ad'après lui, pour les gj l'ejtat ne doit pas en avoir souverain, l'autor. pas l'avoir davantage- fait, si l'on veut, pal jdées ultramontainf tendant nous rallî vMr D'AnethaJ ent éx<T questions^ le rêqlasWwi relfésidonce opèren "n je et, d'an ânéfli' recuci sif et souverain de toutes les affaires temporelles. Or, l'inhumation, tout comme la naissance et le mariage, sont avant tout des actes essentiellement temporels ou civils, et dès lors ils doivent être régis exclusivement par l'autorité civile. Ce n'est pas que nous veuillons voir priver les croyants de la sépulture religieuse, et ici commence l'action de l'autorité spirituelle le prêtre, en effet, doit être juge s'il peut prêter son ministère et bénir la fosse ou non ce pouvoir nesauraitlui être contesté; mais lorsqu'il prétend régler les endroits où doi vent se faire les inhumations et exclure du cime tière commun quicoûque lui déplaît, dans le seul but de vouer sa mémoire l'opprobre et de se venger sur ses héritiers, nous trouvons qu'il veut poser là un acte incompatible avec nos mœurs, avec notre législation et avec les sentiments de charité que dicte la religion elle-même. Dans tous les cas, nous constatons que la dis corde est dans le camp ennemi et en attendant qu'on se batte et qu'on se' déchire de plus belle, nous publions la lettre de Mgr de Tournai ainsi que celle de M. D'Anethan, en les recommandant l'attention toute particulière de nos lecteurs ce sont des poulets qui feront des jeunes. AU CLERGÉ DU DIOCÈSE DÉ TOURNAI. Messieurs, Le Journal de Bruxelles du 50 janvier pnblie un projet de transaction, émanant d'un homme d'État bien connu, sur la question des cimetières. Ce projet, nous regrettons de devoir le dire, ressem ble plusieurs autres mesures prises dans ces derniers temps au détriment des droits et des intérêts de l'Eglise. Il est inspiré par le même esprit. Il empiète sur les droits des catholiques il leur impose de nou veaux sacrifices. Nous ne voulons pas relever ici tout ce qu'il y a de hasardé d'inconséquent et d'opposé aux principes de l'Église catholique dans cette prétendue conciliation. Nous n'insisterons pas sur les théories propres l'au teur du projet pour établir le vrai caractère, selou lui, de la discipline de l'Église en matière de sépulture, et les conditions requises pour jouir de la sépulture dans un terrain consacré l'inhumation des fidèles. Qu'il nous suffise, messieurs de vous faire remar. quer cette prétention inadmissible de vouloir régir les matières religieuses sans l'Église et contre l'Église d'invoquer des abus et des infractions comme une sorte de droit de dénier l'Église le pouvoir de réserver ses enfants fidèles la faveur de reposer dans une terre sanctifiée par ses prières et ses bénédictions enfin d'attribuer l'État le règlement exclusif et souverain des questions mixtes, erreur formellement condamnée par le Saint-Siège. On a violé les lois de l'Église et on continue de les violer sur plusieurs points du diocèse et même dans notre ville épiscopale. Nous protestons de toutes nos forces contre les abus passés et présents. Nous protestons comme l'a fait dan; des cas sem blables le cardinal-vjcaire de Sa Sainteté,Rome, qui le syndic de la ville a donné satisfactioi, quoique sous un gouvernement oppresseur. f Veuillez messieurs vous pénétrer le ces considé- ar rations et user de toute l'autorité de votresaint rninis- tère pour les faire passer daus l'esprit de, fidèles con- i 'fiés ii vos soins. Recevez messieurs l'expression de tus sentimer les plus jftlcclueux en N. S. Etonn» février lj h 1 porte iourna Voici la réponse que M. d'Anethan ose faire cette épitre Monseigneur, Vous avez cru dans une lettre peu bienveillante pour moi deyoir vous occuper de l'article que j'ai publié dans le Journal de Bruxelles concernant le régime des inhumations. Je passe sur le procédé pour aborder immédiate ment le fond de votre lettre. D'après vous, monseigneur, mon projet seraitinspiré par le même esprit qui a dicté tant de mesures prises au détriment des droits et des intérêts de l'Eglise il empiète sur les droits des catholiques il leur impose de nouveaux sacrifices. Il y a dans cette phrase autant d'erreurs que de mots. Je dénie d'abord de la manière la plus formelle l'intention que vous nie supposez charitablement do vouloir porter atteinte aux droits et aux inléiêts de l'Église. Je crois même servir ces droits et ces intérêts plus efficacement que ceux qui les compromettent en les exagérant. En quoi ai-jc empiété sur le droit des catholiques Est-ce en réclamant pour eux une situation plus favo rable que celles qu'ils ont dans les deux principales villes de votre diocèse Quels nouveaux sacrifices leur ai-je imposés? Est-ce en demandant pour les fabriques d'église un droit de possession qui leur est refusé maintenant Puisque vous ne voulez pas relever mes prétendues inconséquencesmes prétendues erreurs quant aux principes de l'Église catholique j'attendraipour y répondre, que vous me les ayez signalées. Vous me reprochez ensuite la prétention inadmis sible de vouloir régler les matières religieuses sans l'E glise et contre l'Eglise. Que puis-je répondre il un semblable reproche qui est réfuté non-seulement par l'espritmais par les termes de ma lettre Quant aux questions reconnues mixtes, si l'Etat ne doit pas en avoir le règlement exclusif et souverain l'autorité religieuse seule ne doit pas l'avoir davantage. Or quel est celui qui viole eette maxime celui qui comme moipropose une transaction ou celui qui «'attribuant en cette matière un droit exclusif et souve rain repousse d'emblée toute transaction dénie tout pouvoir l'autorité civile Je repousse celle dernière prétention, qui, heureu sementn'aura pas d'écho dans notre libre et catho lique Belgique. Comme votre lettre a été rendue-publique voyis trouverez tout naturelsans doute que je donne la même publicité ma réponse. Agréez, monseigneur, l'assurance de mes sent très-distingués. Baron i»'An Bruxelles, 16 février 1874. 1» Si le mot n'était usé, nous dirioii fête agricole du Mercredi des Cendre dide. D'année en année, elle attire pP et Mercredi passé elle présentait un peut plus animé et qu'il faut attribuer présence d'un grand nombre de marchl gers. On achetait pour la France, ptl terre et surtout pour^l'AUemagne^ c'est pour cetera ier hauts prix,.<Èn ente vaux. Nous en sviîns cette destination il 2,200 francs et loj V des chevaux t. Reconnaître rPnsj J y S des patij 'me i lui lej

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1