LOI SUR LA MILICE.
versement de 200 fr. prescrit par la nouvelle loi
seraien t autorisés exceptionnellement, et pour cette
année seulement se faire remplacer.
Le fait est que beaucoup de ces miliciens n'ont
opéré ce versementque parce qu'ils croyaient
qu'il n'était prescrit que pour ceux qui voulaient
se faire remplacer parle département delà guerre.
L'erreur est évidente, car la lôi est formelle
elle exige le versement de 200 fr. avant le 22 Fé
vrier, de la part de tout milicien qui, après le
tirage au sort, veut conserver la faculté de rem
placer. La loi est absolue au point que M. le minis
tre delà guerre lui-même ne pourrait pas autoriser
les miliciens qui sont en défaut d'avoir fait le ver
sement prescrit se faire remplacer. Il faudrait
une loi et on s'explique très-bien dès lors que
quelques représentants prendraient cet égard
l'initiative.
Le bal paré et travesti, offert par M. Auguste
Vanden Bogaerde, aux membres de la Société des
Chœurs, dont il est l'honorable président, a réussi
de manière combler tous les vœux de son aimable
organisateur.
Dès huit heures, la salle était envahie par de
nombreux couples de danseurs et par une foule
de personnes avides de plaisir. De ravissants cos
tumes, dé somptueuses toilettes, de l'entrain, une
folle et franche gaieté, tout était réuni pour plaire
aux yeux et provoquer la joie.
La salle était brillamment éclairée et ornée
d'arbustes et de fleurs. L'orchestre était parfaite
ment conduit. C'était une charmante fête. J'en
étais, comme disent les braves au récit d'une cam
pagne glorieuse, mais je sais quel prix. Une robe
déchirée, un bras endolori, une jarretière perdue,
un tendon forcé, un joli pied aplati, une hanche
déboîtée, un chignon renversé sur de blanches
épaules étaient autant de légers inconvénients
dont étaient gratifiés les membres actifs de cette
délicieuse soirée. Tous ces danseurs qui tourbil
lonnaient, ces grâcieux groupes qui défilaient,
ces coquets visages qui tournoyaient, ces riches
costumes, ces pierrots,ces gentlemen, ces marins,
ces marquis, ces écossais, ces chevaliers qui s'en
trecroisaient, tout cela ne valait-il pas un coup de
coude droite, une simple déchirure gauche
Toujours est-il qu'aucun spectateur ne pouvait se
résigner quitter. Il a fallu que l'aurore vient
fermer les portes de ce lieu enchanteur.
VII,LE l>'VPKE8.
coxsril rnnni«%L.
Séance publique Samedi, 28 Février 1874,
quatre heures de relevée.
ORDRE DU JOUR
1° Communication de pièces. 2" Compte 1872 et
budget 1874 des Hospices civils. 5° Rapport de la
5e commission sur la demande pour l'acquisition d'un
terrain l'Esplanade. 4° Statuer au sujet de la
demande de restitution l'Étal d'une somme de 5,000
fr. 5" Rapport de la 2* commission sur les réclama
tions faites par divers pour mobilier et autres objets se
trouvant dans le bâtiment de la fondation Lamottc.
0° Cahier des charges, clauses et conditions pour la
location publique de diverses propriétés rurales appar
tenant aux Hospices. 7" Proccs-vcrbaux ventes
d'arbres tenues sur des propriétés de la dite adminis
tration charitable. 8» Procès-verbal vente d'arbres
sur les propiiéiés du Hurcau de bienfaisance. 0°
Demande de.xadialion d'une inscription hypothécaire
prise au profit dudit bureau. 10* Plan pour réta
blissement de trottoirs rue Longue de Tbourout.
11* Compte 1875, produit du marché au poisson.
Comptes 1872 et 1875, do la Société ries beaux-
brts. 15° Ariêter provisoirement le rôle de la taxe
otmiurtalc sur les chiens pour 1874.
ou que nous laissons passer la date fixée pour con
signer les deux cents francs exigés pour être admis
les faire remplacer, on les incorpore et nous en
voilà privés pour de longues années
Il faudra bien des efforts d'éloquence politique
nos curés pour faire croire que c'est pour le bien
des campagnards qu'on en agit ainsi, et pour dé
montrer que la caserne est devenue une succursale
du paradisaprès l'avoir si longtemps accusée
d'être une annexe de l'enfer.
C'est un miracle faire, on l'essaiera.
réaction puissante s'opère en ce moment
Campagnards en faveur du libéralisme.
jb ne leur a demandé que la dîme pour
Meurs votes, ils ont pu se laisser exploiter
.par le nez mais maintenant qu'on leur
y -s fils pour en faire des soldats involon-,
.entent où le bât les blesse et ils se pro-
de s'en débarrasser et de voter
ceux qui ne leur ont jamais demandé
Ltributions.
nt-ifs, on nous, avait promis
onscription, la dim;_
tairas, et maintenant c'es(;
is racheta- nos garçons 1
cette 'rame ohorif^
Après avoir été exécuté, non sans regimber, par
l'évêque de Tournay il manquait au sénateur
récalcitrant de Thielt l'admonestation du Comité
gantois pour la défense de la sépulture religieuse.
Elle ne lui a pas manqué. Cette assemblée, prési
dée par l'évêque de Gand, a exéqjité l'ancien pre
mier ministre avec une désinvolture sans égale
et qui prouve combien le pouvoir laïque et les
services rendus la cause cléricale comptent pour
peu, tant qu'on garde dans les replis du cœur un
petit coin, pour y loger une infiniment petite par
celle d'indépendance.
Ce qu'il faut nos orgueilleux prélats, c'est la
soumission du cadavre. M. d'Anethan en fait l'ex
périence.
Cependant, malgré sa lettre, je crains bien qu'il
ne reste pas intransigeant. On obtiendra bien de
lui force d'obsessions, avant les Pâques et les
élections, une explication qui mitigera les termes
de sa transaction et de sa réponse l'Evêque de
Tournay. Puis on lui donnera l'absolution et le
tour sera joué.
L'incident survenu entre l'évêque de Tournai et
le chef de la droite au Sénat a une grande impor
tance quelles qu'en soient les conséquences im
médiates, parce qu'il fait éclater au grand jour une
situation trop aiguë pour pouvoir durer.
La milice turbulente qui impose Rome ses
volontés, et par Rome tout le clergé, a jeté la
civilisation et au monde moderne un défi audacieux.
Elle a tendu les ressorts de l'absolutisme spirituel
un tel point que des crises et des déchiremens
sont partout inévitables dans le monde catholique.
.Vouloir faire revivre et imposer en plein dix-
neuvième siècle les doctrines des Boniface et des
Grégoire VII, conspirer, par toutes les forces que
donne l'influence religieuse au renversement des
institutions les plus légitimes etdes gouvernements
les mieux établis, c'est provoquer de gaîté de cœur
des représailles comme en Allemagne et en Suisse,
c'est aboutir des situations lamentables comme
en Espagne et en France c'est têt ou tard provo
quer un énergique réveil de l'opinion, comme cela
arrivera en Belgique.
Les hommes un peu perspicaces du parti cléri
cal, dans notre pays, ne sont parvenus jusqu'ici
sauver leur parti qu'en louvoyant entre les préten-
tions impossibles du clergé et les exigences de notre
régime politique et social.
Le ministère Malou a vécu d'équivoques seule
ment, quand il est acculé, comme dans la question
des cimetières il est bien obligé par l'organe de
M. de Lantsheere, de déclarer que le pouvoir civil
ne peut être le serviteur du pouvoir ecclésiastique.
Naturellement, cette attitude, qui donne un dé
menti formel aux promesses faites dans l'opposition,
finit par aigrir la fraction militante et prépondé
rante du parti clérical. Les habiletés de M. Malou
sont des trahisons pour le Bien public M. Tho-
nissen est un faux catholique, un homme suspect
côté de M. Périn, le véritable organe des évêques
et lorsqu'un homme considérable du parti se per
met de conseiller laniodération et des transactions,
il est traité avec le dernier mépris par un évêque
écrivant du centre de la catholicité
Ce déchirement est la conséquence forcée iné
vitable, d'une situation sans issue. Les ultramon-
tains sont devenus des révolutionnaires un
moment donné tous ceux qui ont du bon sens
tous ceux qui ont de la prévoyance tous ceux qui
ont dp patriotisme doivent finir par se révolter
contre des insensés que l'orgueil égare et que de
fausses loctrines pervertissent.
Sans èoui>,, au moment des élections le Bit*
public rûiJnnera ses anathèmes et appuiera
même M. iSiDiethan qu'il excommunie aujourd'hui
d'un aqirqitjîté les membres de la droite parlev
mentaire professeront le plus parfait respect pour
le Sylldbus mais dans la partie sensée et quelque
peu éclairée de la nation, ces baisers Lamourette,
etees mauvaises comédies ne feront aucune illusion
sur l'impossibilité pour des gouvernements régu
liers de vivre en paix avec les ultramontains.
Journal de Liège.)
Nous empruntons la correspondance suivante
l'Union libérale
La loi sur la milice commence faire sentir ses
effets désastreux dans nos campagnes voici entr'-
âutres faits ce qui se passe Julémont La veuve
Derkenne, fermière locataire, a trois fils, l'aîné
concouru au tirage au sort en 1870, le 29 en 1871
et le 3a en 1874 l'aîné a tiré un mauvais numéro
et sa mère lui a mis un substituant de la classe de
1865.
Lorsqu'en 1870 le gouvernement clérical a réuni
l'armée pour veiller nos frontières. Derkenne
aîné a dû servir la place de son substituant qui,
appartenant la levée de 1865, n'était pas entière
ment libéré du service en 1870 ainsi substitu?
Derkenne aîné est devenu substituantet a été
comme tel incorporé dans le régiment de carabi
niers. Exemptera-t-il de ce chef son troisième
frère qui a obtenu uu mauvais numéro en 1874?
Toujours est-il que la damo veuve Derkenne dans
cette éventualité n'a pas versé les 200 fr. exigés
par l'art. 64 de la nouvelle loi pour acquérir le
droit défaire remplacer son fils de sorte que s'il
n'est pas exempté du chef de fincorporalion de
son frère le milicien Derkenne de 1874 devra
servir en personne. C'estce qu'on désigne dans nos
environs sous le nom de encore un attrapé, par la
nouvelle loi sur la milice.
Si le cas s'était présenté sous l'empire de la loi
de 1870, Madame Derkenne aurait engagé un rem
plaçant pour le prix de 12 1500 francs, l'aurait
fait admettre et une fois valablement et définitive
ment incorporé, et ses 400 francs versés la caisse
du corps, Derkenne milicien de 1874 était complè
tement libéré du service (art. 74 delà loi de 1870),
Il faut espérer que les élections du mois de juin
amèneront au pouvoir un ministère libéral qui rap
portera la loi-de 1873 et rétablira celle de 1870
d'ailleurs tous les pères de famille électeurs de
l'arrondissement et de tout le pays feront bien de
n'accorder leurs suffrages qu'à des candidats qui
voteront le retrait de la loi de 1873 qui est pour
eux un sujet permanent de dépenses, d'inquiétude
et d'embarras.
Agréez, etc.
Il a été tenu jeudi Gand, sous la présidence de
l'évêque, une assemblée générale convoquée par le
Comité gantois pour la défense de la sépulture
religieuse.
L'évêque de Gand a saisi l'occasion pour faire la
leçon M. d'Anethan et ceux qui voudraient
l'imiter il est complètement associé l'ukase de
l'évêquede Tournai. Voici comment le Bien public
annonce cet incident i
La séance s'est terminée par une allocution
très-importante de Mgr l'evêque de Gand. Après
avoir son tour remercié ses diocésains de s'être
unis lui pour maintenir et défendre les droits de
l'Eglise, notre vénérable prélats'est occupé du pro
jet de loi soi-disant conciliateur formulé et déve
loppé par M. d'Anethan dans les colonnes du Jour
nal de Bruxelles. Mgr Bracq déclare que c'est
torique M. lesénateur de Thielt s'est prévalu d'une
lettre épiscopale adressée M. le bourgmestre de
Kerckhove pour en inférer que l'évêque de Gand
consentirait déroger aux prescriptions de la disci
pline ecclésiastique. Il est impossible notre pre
mier pasteur aussi bien qu'à Mgr l'évêque de
Tournai de souscrire la malheureuse transaction
préconisée par M. le baron d'Anethan.
Le Bien public dit qu'il publiera aujourd'hui les
importantes déclarations de Mgr Bracq. Nous serons
curieux de les lire: j
En attendantM. d'AneUian doit se dire
Que suis-je allé faire dansJcette galère En
ffet, quand on n'a que^ÉÉflk d'obéir et de rece
voir des opinions inîfl^^^^AaLtéméraireflosa
innettre de penseoB t
CtllU