N° 3,431. - Jeudi, 33* ANNÉE. 1S) itfars 1874. FRANCS PAR AN. JOURNAL DYPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. 1 11 Intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VltiES' ACOoialT F.ortliO: A ItONNIÏMKNT PAIS AN Pour IWrou<11 administratif et judiciaire d'Ypres. fr. H-OI) Idem Pour le restant du pays. 7-00 'l'ont ce qui concerne, le journal doit être sdressé'à l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annoscbs la.ligne ordinaire fr. 0.1:5 It kola HKS IpétR»** if- "-3" Les annonces de Bruxelles et de-l'étranger sont reçues eliex MM- I/kciimn et Picard, 15, Montagne des Aveugles, IShuxhi.i.ks. Nouvelles île l'clrasigcr. Décidément l'influence de M. de Broglie sur l'Asscm-j Liée nationale (le France perd chaque jour du terrain. Les bureaux réunis aujourd'hui pour examiner la loi de prorogation des pouvon s tics conseils municipaux ont nom nié huit commissaires hostiles la proposition. Sept seulement lui sont favorables. La campagne contre les Achanlis est définitivement terminée. Le général Wolseley a atteint la côte non sans avoir dû vaincre de grandes difficultés causées surtout par la crue des rivières. La plus grande partie de ses troupes était déjà .embarquée dans les derniers jours de février. Lui-même a dû quitter la Côte-d'Or le 7 mars, aussitôt après l'arrivée du nouveau gouverneur de la colonie. Les manifestations ûllramontaînes dirigées contre les lois confessionnelles en discussion au Rcichsralh autrichien, ne se sont pas bornées des protestations,* des lettres pastorales au mémorandum collectif des prélats de la Cislcilhanie, connue-trous le supposions tout cela est veuuc se joindre une encyclique de Pie IX qui celte fois déclare la guerre au gouvernement autrichien. Le Pape y dit que les lois dont il s'agit n'ont d'autre b-'t que de réduire l'Église l'esclavage, et que sous u: e apparence de tolérance fallacieuse elles cachent les mêmes dangers que les lois prussiennes. Le Pape somme les évêques de défendre les droits de l'Église et ce qui fait te pendant la fameuse lettre l'empereur Guillaume qui a trouvé une si verte ré pense, Pie IX annonce que le même jour, le 7 mars, il a écrit une lettre l'empereur François-Joseph pour conjurer ce souverain de ne pas permettre l'asservisse ment de l'Église déjà commencé par l'abolition du concordat. Si imprévu que soit le coup que le Vatican essaie de porter l'Autriche libérale, il aura plus de retentisse- mont que de suceès. Le Reichsrath cisleitban ne se détournera pas de son but qui est précisément de revendiquer et d'affirmer les droits de la société civile contre les usurpations iiltramonlaines. l'riiKS, le 18 mars. Le drainage des poches des fidèles continue s'exercer avec d'autant plus d'ardeur que le mo ment est proche où les sommes mendiées au nom de la religion devront être employées dans un but électoral. Le denier de la veuve, l'obole de l'enfant, ainsi que l'or du riche sont recueillis pour cet usage temporel. Ceux qui ne sont pas électeurs, comme ceux qui ont droit de vote sont appelés grossir le trésor qui sert non-seulement couvrir notre sol de couvents, mais acheter des suffrages. L'argent est le nerf de la guerre les jésuites le savent aussi jamais on n'a battu le rappel des écus avec plus de vigueur et'd'énergie qu'aujour d'hui. L'œuvre des vieux papiers vient eu aide au denier de S1 Pierre. Détruire Voltaire Diderot, d'Alem- bertRousseau mettre leurs œuvres au pilon pour en faire sortir de l'or et de l'argent, c'est la fois appauvrir l'intelligence vider le cerveau hu main propager l'ignorance et se procurer de nouveaux moyens financiers popr acheter la* conti nuation de la domination ér ,TJpale. Il faut l'esprit public^Vi grande force pour réagir contre les lnanœu d'une armée aussi bien disciplinée aussi bi^ar ourrie dont les fi nances .sont en si bon étatquien dehors des |^mes qu'elle se fa/st j^'xdwer, se fait encore payer savoir ci y" jri ^sc* la mission de détruire. T Cette énergie la nation la retrouver aprochai- nementet elle prouvera ses exploiteurs que si l'argent est un pouvoir, le sentiment de la liberté, l'indépendance de tout joug, ont toujours été chez les Belges une puissance irrésistible. Notre Chambre des représentants a engagé la discussion des projets de loi importants relatifs aux installations maritimes d'Anvers et dès les premiers mots l'on a pu constater què ce bon M. Malou si entendu aux affaires faisait la Com pagnie Immobilière une création de la Société Générale dont M. Malou est le protecteur un petit cadeau d'une douzaine de millions si pas plusau détriment de la ville et du trésor public. Aussi l'éminent.'ministre s'est-il vu immédiate ment mis en demeure do substituer la ville la Compagnie Immobilière pour exécuter elle-même les travaux de transformation des terrains de la citadelle du Sudou de mettre l'affaire en adjudi cation publique. M. Jottrand a osé dire ce sujet., les choses les plus étonnantes et les plus extraordinaires notamment qu'on s'exaspère la Chambre et dans le pays du développement de plus en plus considé rable de l'immixtion des intérêts privés dans les intérêts publics et réciproquementde cet enche vêtrement chaque jour plus étroit de ces deux intérêts en une seule masse de telle façon qu'on ne sait plus oùd'un commence et où l'autre finit de la mendicité de plus en plus éhontée des capita listes vrais ou faux qui vont sans cesse aux portes des ministères pour obtenir de l'Etat des subsides, des garanties d'intérêt,des concessions, des ventes, des locations toute espèce de contrats enfin au détriment de l'Etat. M. Frère-Orban s'est lancé dans les mêmes eaux, prêt aussi faire feu de toutes pièces, de sorte que cet excellent M. Malou s'est empressé de faire venir Bruxelles le collège échevinal d'An vers pour tâcher de s'entendre avec la ville épou- vantée de l'effet qu'avait produit sur notre grande place de commerce les révélations de la première séance de la Chambre. Mardi, la reprise de la discussion, l'honorable ministre a demandé la parole, qu'il a gardée deux heures durant et il a fait le plus grand éloge de son caractère personnel, de sa délicatesse ainsi que de toutes les dispositions de son projet de loi qui doit nous donner en partage tout le pays aussi bien qu'à Anvers, et la splendeur et la prospérité, ajoutant qu'il entend rester digne de l'estime de ses adversaires comme de celle de ses amis et qu'il met au-dessus de tout la saticfaction -de sa con science. On aurait cru après cela que M. Malou main tiendrait son projet de loi dans toute s»n intégrité. Pas du tout il a terminé son discours par où il aurait dû le commencer, en annonçant,que de nou velles négociations sOn't engagées sous ses auspices entre l'administration communale d'Anvers et la Compagnie immobilière, et il a demande l'ajourne ment de la discussion du projet de loi-, Ali Frère- Orban y a adhéré tout en constatant que la >uvelle convention, en accordant certaines satis- -actions la ville, dégrèvelaCompagnirimniobilière de la partie la plus onéreuse de sonjjfonvract pri mitif. 'b tSjHH M On a tort évidemmentdit le Jeudi de mettre en cause sinon de suspecter la délicatesse de M. Malou chaque fois que surgit Uh projet dans lequel des intérêts de sociétés sont en jeu. C'est que mal- heureusemeut il a été mêlé tant d'affaires avant d'arriver au pouvoir, qu'on croit toujours voir per cer le bout de l'oreille de l'intelligent administra teur sous la peau du ministère. LEURS FORCES. Les élections pour la Chambre des représen- tants auront lieu dans trois mois, s'écriait hier l'un-des principaux organes de la Droite il est' temps de battre le rappel de nos forces. Vous êtes-vOus déjà demandé de quoi se compo sent les forces de la df-oite Je viens tout l'heure d'eiî faire grosso modo le démembrementC'est effrayant, ma parole d'hon neur. Écoutez plutôt, - U y a d'abord le Pape de Rome dont les canons lancent sans relâche du haut du Vatican des ana- thèmej et desj malédictions sur les censitaires mal pensants. Il y a les évêques il y leur arsenal ue man dements qui se chargent par la culasse et de lettres pastorales mitrailleuses terribles desser- Vies par les grands vicaires les chanoines les séminaristes, les professeurs de Y Aima Mater, les jésuites allemands, espagnols,italiens et les milices audacieuses des RR. PP. du crû. U y a trois mille cinq cents curés de nos trois mille cinq cents paroisses, lesquels ferraillent dans leurs chaires et dans leurs confessionnaux en, fa veur de la bonne causedu lr janvier au 31 décem bre, tandis que leurs trois mille cinq cents sacris tains filent les électeurs indécis. U y a, épars dans le pays des centaines de maisons conventuelles, forteresses défendues par des légions de moines çhaux et méchauxde capucins, de franciscains, de dominicains, de récol lets, prémontrés et carmes lesquels font des sor ties incessantes dans les familles où ils endoctrinent, en leur promettant le ciel, les esprits faibles et les âmes timorées. Il y a les femmes pauvres cerveaux obscurcis par l'enseignement du clergé qui s'arment contre te leurs fils et leurs maris pour les triomphes toraux des Delcour et des Cornesse. Il y a le barreau catholique pépiniè nistres sans vergogne. 11 y a les médecins orthodoxes, qui dre»; qui purgent au nom du Père, du Fils et Ésprit, et qui se servent delascience les aberrations de la foi. Il y a les crétins de na' t les Universités catholiques ,relC. ac'luledL'sc,lc Il y a les âmes venait les pellicules place vaut bien un vote. Calme les démange 4*1 x 3 fr. le pot lté en gros che1 14, Bruxellfiû G coiffeur, t rue au Beu là a les journaux ca— la gr et quqlle j A Il y a les petits-frère' sur 17 le 1"

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1