nérale. D'autre part il résulte des aveux de M.
Malou lui-même qu'il a été pendant huit ans prési
dent de la Société Immobilière il était la tête de
cette Société lorsqu'il fut appelé au poste de mi
nistre des finances. L'Immobilière n'a pas toujours
eu l'importance qu'elle a aujourd'hui. Son impor
tance date du jour où elle a été placée sous le
patronage de la Société Générale dont elle est
devenue en quelque sorte la vassale. La mise sous
patronnage a été négociée par M. Malou qui était
la fois directeur de la Société Générale et prési
dent de l'Immobilière.
Dès ce moment une ère nouvelle a commencé
pour cette société disposant d'abondants capitaux,
grâce au crédit de la Société Générale elle a pu se
livrer de vastes opérations. Mais en définitive les
bénéfices de ces opérations sont pour la Société
Générale puisque celle-ci possède toutes les actions
de l'Immobilière.
M. Malou, son avènement au pouvoir, était
président de l'Immobilière et directeur de la Socié
té Générale.
Il y a des incompatibilités parlementaires qui
sont injustifiables et il y a des incompatibilités
morales qui devraient être érigées er. incompati
bilités légales. Tous les ennuis qu'éprouveM. Malou
proviennent de ce qu'il a été mélé trop d'affaires.
On a publié dans le temps la liste de toutes les
sociétés dont M. Malou était administrateur, di
recteur ou commissaire lorsqu'il est arrivé au
pouvoir il y en avait bien une trentaine. Eh bien
quand on a tant d'affaires que cela on devrait s'en
contenter.
Ceux qui ont tant de chemins de fer, de banques,
de sociétés de toute sorte administrer, devraient
laisser aux autres le soin de gérer les affaires du
pays. Nous sommes convaincus que dans leur .for
intérieur bien des catholiques sont de cet avis.
Comme nous ils doivent désirer la fin de la poli
tique des gens d'affaires la plus énervante et la
plus démoralisante de toutes les politiques.
On nous écrit de Watou
L'ouverture des charmantes réunions des tirs
l'arc a déjà préoccupé notre ancienne Société de
S1 Sébastien elle- vient de fixer son premier tir
annuel au Dimanche 3 Mai prochain jour de la
kermesse, ce aux conditions suivantes
Il y aura cinq prix d'honneur
Pour le n° 1 une cafetière en argent, valeur
140 fr., en espèces. 120fr.
2" Une louche filets70
3" Une idem70
4" Un couvert35
5° Un idem.35
Et 1 médaille en argent pour la société
la plus nombreuse.15
Ensemble 365 fr.
Mise 10 francs chaque petit oiseau abattu 8
francs.
Une réception cordiale est réservée a tous les
amateurs.
Nous aurons une fin de session qui fera parler
d'elle. On aura enregistrer des faits mémorables
du 21 avril au 15 mai.
Mais avant tout une dernière question se pose.
Comment en trois semaines va-t-on s'y prendre
pour liquider l'arriéré législatif Le budget des
travaux publics ne pourra pas même être abordé,
.et l'on assure, dans les régions parlementaires,
laVen tout état de cause, il faudra une session
'\raordinaire pour faire avaler aux Chambres et
jàqays les 84 millions du budget, plus 9 1/2
->r^ns de crédits supplémentaires, soit 93 1/2
Il
g. -
Cil dP/piestion intéressante au point de vue de la
L \v;i fn généralest en ce moment soumise au
'v de Liège, qui entendra les conclusions du
laine, public en son audience du 15 avril pro-
Jitde l'action intentée par Mgr Warblings,
11 général de l'évêché le légataire universel
J Monseur ap Journal de Liège, auquel ce
''demandait 30,000 fr. de dommages-intérêts
hl lafiBires, parce que, dans sa polémique contre les
de la main morte ce journal
stament comme étant l'cauyri
considéré comme pei
ideur qui a cyprès
des héritiers du sang dépouillés, donné des soins
spirituels la de cujus pendant la maladie dont
elle est morte et dans le cours de laquelle le testa
ment a été fait.
L'avocat du Journal de Liège a établi dans sa
plaidoierie que ce journal n'avait fait que signaler
des tendances générales, ne mêlant le nom de Mgr
Warblings sa polémique que pour expliquer l'af
faire et ne pouvant d'ailleurs le passer sous silence
en sa qualité de légataire universel. Le but dé
l'action, d'après l'avocat de Mgr Warblings, était
défaire taire le jôurnal de l'empêcher de parler
de l'affaire avant que le procès intenté par les
héritiers du sang n'ait abouti c'est-à-dire dans
deux ou trois ans peut-être, et ce résultat, l'avocat
a avoué qu'il l'avait déjà obtenu en partie car on
parle beaucoup moins de l'affaire Monseur.
La cause du vicaire-général a été confiée un
avocat quiau cours des débats a été amené par
son adversaire renier M. Veuillot et les jour
naux ultramontains qui défendent en Belgique sa
politique a proclamé qu'une fraude quelconque
la loi constitue un mensonge et què, comme telle",
quel qu'en soit le but, le résultat cette fraude
doit inspirer de la répulsion aux consciences hon
nêtes de sorte que s'il est jugé plus'tard que
Monseigneur Warblings est une personne inter
posée on sera autorisé dire, comme de tous ceux
qui seraient désormais dans le cas qu'ils ont
manqué aux lois les plus élémentaires de l'honnê
teté». Cet avocat ayant dit qu'il assumerait la
responsabilité de désobéir une loi qui lui impo
serait ce que sa conscience déclarerait injuste
l'avocat du Journal de Liège l'a forcé reconnaître
qu'il n'y a pas de loi belge laquelle on puisse
refuser l'obéissance après lui avoir démontré que
la théorie qu'il venait de soutenir était tout simple
ment la proclamation de l'anarchie.
Qui donc, s'est-il écrié, sera juge de la justice
et de l'injustice de la loi Qui donc déterminera
les lois qui méritent le respect et celles auxquelles
la désobéissance est permise Vous érigerez lé
caprice, la commodité, l'intérêt de chaque citoyen
en juges de la loi Et c'est l'occasion des lois
qui refusent la personnification civile aux corpo
rations religieuses, c'est en Belgique où la loi est
l'expression immédiate de la volonté de la nation
que vous de fendez une théorie aussi subversive
Mais songez donc que les lois dont il s'agit ici sont
l'œuvre dès siècles, sont dés lois dont le caractère
antique augmente encore l'autorité Je ne veux
pas laisser accréditer semblable idéê dans mon
pays Fouillez donc dans les lois belges Citez une
seule de ces lois laquelle votre distinction serait
applicable, laquelle un citoyen quelconque pour
rait, devrait refuser obéissance
C'est ce passage de la plaidoirie que l'avocat
du vicaire-général a répondu De loi belge je
n'en connais pas. Il n'y a pas de loi belge laquelle
on puisse refuser obéissance.
Les plaidoiries ont abouti un autre résultat
c'est qu'il ne s'agit plus aujourd'hui de condamner
le Journal de Liège 30,000 fr. de dommages-
intérêts de le flétrir on ne demande plus que de
l'empêcher de parler davantage avànt la solution du
procès.
Nous devons être très-attentifs au jugement qui
interviendra dans cette affaire curieuse.
Etoile Belge.)
Dans le procès que M. le vicaire-général War
blings a intenté au Jov/rnal de Liège, afin d'essayer
d'intimider la pressé libérale et de la contraindre
au silence, l'avocat do ce journalM. Neujean, a
eu occasion de dire quelques mots des richesses
du clergé avant la Révolution française.
4 milliards 267 millions telle était avant la
Révolution française, la valeur dès propriétés pos
sédées en Belgique par le clergé régulier etséculier
et la maison d'Autriche.
On ne sera pas trop surpris de cet énorme total
lorsqu'on.saura que certains couvents possédaient
dans les environs d'Ypres jusqu'à 466 bonniers
douze maisons trois seigneuries et douze mille
florins de dîmes, qui feraient de nos jours de plus
de 50 mille francs.
L'abbaye(d'Afflighem possédait seule sept mille
824 bonniers, et elle affermait ses dîmes au prix
de 52,000 florins les dames d'Aywier avaient
jdeux mille 460 bonniers et un revenu de 41,000
prins- 1
le'l
Les Augustins d'Anvers au nombre de 25
possédaient 27 maisons et des rentes considéra
bles.
Les Frères Prêcheurs de la même ville se disaient
très-malheureux et dans l'impossibilité de nouer
les deux bouts ils étaient 44 et ils possédaient
une ferme, un bois 36 maisons 182,640 florins
de capital placés intérêts, plus 10,085 florins de
rente sans capital fixe.
Les carmes de Nothen étaient au nombre de
onze 6 pères 5 frères seulementmais ils se fai
saient servir par 5 domestiques.
Ces grandes richesses sont en train d'être
dépasssées aujourd'hui.
Les moines et les nonnes avaient atteint en 1866
le chiffre de 18 mille individus.
Ils bâtissent des couvents de tous les côtés et
et de tous les côtés on n'entend parler que de cap-
tations et de successions passées entre les mains
du cierge et des énormes capitaux dont il dispose.
On lit dans le Courrier de Seraing
L'affaire de l'Âlmanach liégeois petit livre
qui, aux yeux du clergé, forme un excellent traité
de morale et de religion cligne d'être mis entre les
mains des petits écoliers continue préoccuper
l'opinion publique les parents ont voulu savoir ce
qu'il y avait dans ce nouveau genre de catéchisme
ils ne le trouvent guère en harmonie avec les be
soins d'une sage instruction religieuse et d'une
bonne éducation les prêtres de l'endroit protes
tent hautement contre l'imputation d'avoir répandu
ces livrets les vicaires de la paroisse du centre de
Seraing, principalement, se révoltent l'idée qu'on
ait pu lés croire capables de prêter la main pareil
esclandre.
Ge mouvement d'indignation les honore ils
s'associent nous pour condamner une mauvaise
action ils se joignent au Courrier pour qualifier
l'acte posé par leurs collègues de la paroisse voi
sine.
Des paquets d'almânaehs ont été remis aux
institutrices lors de leur visité de nouvel.an au
presbytère d'autres paquets ont été portés en
classe par les vicaires.
Nous n'avons pas affaire ici une manœuvre
isolée on est en présence d'un système combiné,
d'un ensemble d'efforts destinés déconsidérer les
écoles communales dans plusieurs autres locali
tés de la provinceces mauvais livres ont été
répandus de la même façon.
La presse sera utile au pays en rendant les
autorités civiles attentives.
Il serait intéressant de savoir si les élèves des
petits-frères ont reçu de semblables cadeaux.
- n. ili m* f» iUL n
On lit dans le Précurseur
La séance du Conseil communal de samedi
dernier a été un événement, M. l'échevin Van der
Taelen y a prononcé un discours qui restera comme
une pièce historique dans nos annales anversoises.
On sait que M. Coremans, député de l'arron
dissement d'Anvers et ex-conseiller communala
cru opportun de se faire récemment la Chambre
l'inquisiteur des faits et gestes de l'administration
qui l'a remplacé, lui et les siens. La philippique de
M. Coremans visant directement nos magistrats
communaux c'était eux d'en faire justice et de
mettre une fois pour toutes cet étrange discoureur
la place qui lui convient. M. l'échevin Van der
Taelen s'en est chargé.
Prenant le factum de M. Coremans, alinéa par
alinéa, l'honorable écheviir a bien voulu se donner
la peine de prouver par des faits des chiffres et
des documents officiels, que le langage de M. Core
mans la Chambre est un vitëi chef-d'œuvre de
perfidie de fausseté et de mensonge. Le discours
de notre loyal échevin est si complet, si écrasant
pour le député anversois, les faits qu'il produit, les
souvenirs qu'il rappelle les incidents mêmes
amenés par la citation dés faits sont si éloquents
et si instructifs que jamais la population d'Anvers
n'aura entendu une condamnation plus concluante
et plus complète de la conduite de nos adversaires.
L'effet de ce discours a été immense et sur les
membres du Conseil et sur - lesauditeurs de la
tribune publique qui ne cessaient d^ souligner par
d'énergiques applaudissements les passages sail
lants où l'orateur mettait en relief, aW une verve
impitoyable, les manœuvres et les h^letés du
célèbre réparateur de quittances i*