sement juste que ceux d'entre les Belges qui paient de leur personne le tribut militaire soient indem nisés parles autres du sacrifice qui leur est imposé? Pendant la durée du service les miliciens sont privés de leur liberté individuelle du produit de leur travail et de leur industrie une compensation leur est due de ce chefet est due tous sans dis tinction puisque tous font le même service. En les indemnisantla nation remplit une obligation et ne fait pas œuvre de pure libéralité. C'est ce principe que la loi de 1870 consacrait en instituant des pensions de retraite pour tous les miliciens. Ce n'est pas dire sans doute que l'on avait atteint la perfection de prime-abord on pouvait améliorer et développer ce système en progressant dans la voie que l'on avait ouverte. Au lieu de cela, le gouvernement préfère rayer d'un coup de plume le principe de la rémunéra tion, déniant aux miliciens le droit une indem nité, et se contentant de jeter aux plus malheureux un maigre secours de quelques francs secours que le législateur leur accorde aujourd'hui, qu'il pourra diminuer ou retirer demain sans se mettre en contradiction avec lui-même. [Avenir des Flandres >1. i Les escadrons des guides désignés pour aller tenir garnison Audenarde et Ypres ont quitté lun di la capitale pour se rendre dans leurs garnisons respectives. On lit dans VEtoile Pour tout esprit attentifil est manifeste que la campagne électorale va s'ouvrir pour les libé raux dans des conditions infinitivement plus favo rables que toutes les autres campagnes qui se sont livrées par eux depuis que les catholiques ont pris possession du pouvoir. La situation de l'opposition vis-à-vis de la majorité est peu près la même qu'en 1870 la veille de la chute des libéraux. Le cabinet de cette époque avait confiance dans sa popularité bien que la presse fut très-divisée dans ses appréciations sur sa conduite les uns auraient voulu qu'il marchât plus vite les autres qu'il marquât le pas aussi longtemps que cela lui plairait et qu'il jugeât lui-même de l'opportunité de ses mouvements. Nous nous disputions sur ce sujetnous nous divisions, et ainsi le zèle des libéraux s'étant attié di, l'indifférence s'en mêlant, trop sûr peut-être de la victoire ce parti s'est trouvé en minorité dans le pays le ministère n'a pas retrouvé dans les élections une majorité suffisante pour conserver le pouvoir. L'union du parti catholique sinon de vant les principes, au moins devant les urnes produisit cette merveille. Il y a maintenant quatre ans que les catholiques jouissent des fruits de leur victoire. L'esprit de parti les retient encore peu près unis dans les Chambres comme les libéraux le sont restés jus qu'à leur dernière heure. Mais en dehors dn Par lement les catholiques ne sont certainement pas plus d'accord que ne l'étaient naguère leurs ad versaires. La différence seule qu'il y ait entre les deux situations c'est qu'en 1870 les libéraux mécontents voulaient avancer plus vite, tandid qu'aujourd'hui les catholiques mécontents vou draient reculer plus loin. Alors on vit les catholiques de toutes nuances s'unir en fédération sur un programme commun réduction des impôts, conséquence de la réduc- (des charges et des dépenses militaires, et tout rti se mit en branle ce cri de ralliement |llement très-populaire. Je pays a eu le temps de voir comment ce [me a été accompli, il ne peut plus se faire illusion cet égard, et certainement gramme revenait sur l'eau, il provoque- mmense éclat de rire. Aussi n'est-ce plus 'il s'agit maintenant il s'agit de savoir let continuera louvoyer ou s'il mettra les vœux en diverses matières, de Réactionnaires. ^/yéraux, nous le reconnaissons, ne sont pas np leurs adversaires tous d'accord sur tous 'ts de leur programme mais il y a dans le n» du congrès libéral dé 1846 un principe nbre ne renie et que tout le partie DgjjA l'indépendance réelle dit jJivoir fois que les libéraux ont lutté de "-d pour la conquête et le développe ment de ce principe ils ont été invincibles ce n'est que sur les différentes applications qu'il com porte qu'ils sont divisés, et cette division ne peut commencer qu'un pouvoir. Le maintien du taux élevé de l'escompte excite les plaintes les plus vives de la part du commerce. On nous faisait espérer, il y a quinze jours, que nous étions la fin de la crise que nous traversons, et laquelle on assignait des causes étrangères et lointaines. La quinzaine s'est écoulée sans apporter aucune amélioration l'escompte reste au taux auquel la Banque Nationale a été obligée de le fixer pour défendre son encaisse. Ce n'est pas sans de graves raisons que la Banque a pu se résoudre prendre une résolution qui ne sert en rien ses intérêts, car on sait que les bénéfices que la Banque réalise sur les escomptes au-delà de 5 p. c. sont acquis au trésor publie. La Banque subit une situation qui n'est pas son fait, et contre laquelle elle doit se défendre, afin de rester dans les limi tes des prescriptions statutaires. L'escompte est plus élevé chez nous que dans les pays qui nous entourent. Ce qui prouve qu'à côté des causes générales qui exercent leur empire ici comme ailleurs, il y a des causes locales qui exercent une influence désastreuse sur notre mar ché monétaire ces causes particulières, tout le monde les connaît elles consistent dans les fausses manœuvres financières de M. le ministre des finances, combinées avec l'emprunt de 240 millions 3 p. c. Qu'on lise le rapport que nos principaux éta blissements financiers ont publié sur leur dernier exercice et on verra le rôle important que joue cet emprunt dans la crise actuelle. Ces établissements, souscripteurs de l'emprunt, l'ont encore en portefeuille ils ne peuvent se défaire des titres qu'ils ont souscrits sans subir une perte considérable. Ils reculent devant cette éventualité. Par là même des capitaux sont immo bilisés et l'argent mis par l'escompte la disposi tion du commerce étant moins abondant, il en résulte, par une conséquence logique, qu'il doit se payer plus cher. Les résultats de l'administration financière de M. Malou soqj; donc complets. Les ressources du trésor sont épuisées un nouvel emprunt doit être contracté si des dépenses extraordinaires se pré sentent. Les ressources ordinaires sont insuffisantes de 7 millions pour couvrir les dépenses ordinaires. De nouveaux impôts devront être créés pour réta blir l'équilibre dans les finances et pour comble de bonheur les combinaisons savantes et ingénieuses de M. le ministre des finances ont si admirable ment réussi que nous leur devons l'escompte 6 p. c. avec la perspective de le conserver ce taux pendant longtemps encore. On écrit de Seraing La séance de jeudi dernier de notre conseil communal a présenté un vif intérêt. M. le conseil ler Dubois a adressé une interpellation au Collège sur la distribution faite dans les écoles de Liège de YAlmanach populaire liégeois, qui est une publica tion cléricale véritablement dégoûtante. Sur la proposition de M. Karap le conseil a été unanime demander des explications l'ins pection ecclésiastique sur la distribution d'un livre que tous les orateurs ont qualifié avec une juste sévérité. On verra si le clergé considère une pa reille publication comme un ouvrage moral et religieux qu'il a le droit de mettre entre les mains des élèves. Si comme tout le monde le reconnaît sauf les adeptes de la Société de Saint-Charles Borromée qui ont fait imprimer et propager ce livret, il n'est qu'un méchant et stupide pamphlet politique. Le vicaire qui l'a distribué dans les écoles, en vertu de ses fonctions officielles, a com mis un acte très-repréhensible et dont l'autorité civile doit prévenir le retour. Le collège qui n'a pas pris un seul instant la défense de l'acte posé voulait d'abord en faire reposer la reîponsabilité sur l'institutrice. Mais le conseilplus équitable et plus ferme a voulu faire rtmonter la culpabilité aux véritables auteurs du Vandale. L'affaire va être expédiée l'inspection ecclé siastique je vous tiendrai au courant de la suite qui y sera tonnée car au point de vue politique, elle peut le venir très-grave, si l'évêché approuve leslacteffîffonvenants du clejsé-de Lize. Nous lisons dans X Union libérale En 1874 le ministère Malou-De Theux léguait ses successeurs libéraux, MM. Rogier, Frère, une situation financière détestable, des provinces affamées, un trésor vide et 43 millions de déficit. En 1870, le ministère Frère laissait aux cléri caux, en quittant le pouvoir, l'ordre et la régula rité dans tous les services les finances les plus prospères de l'Europeetune réserve de 80 millions. Quatre ans ne sont pas encore écoulés depuis ils ont suffi pour faire rétrograder le pays grands pas vers la situation désastreuse de 1874. ww il Les libéraux en quittant le pouvoir, en 1870, ont laissé le Trésor abondamment fourni. Il yavait dans les caisses de l'Etat un nombre très-respectable de millions que leurs successeurs se sont empressés de dépenser. Les services ordinaires avaient jusque- là donné des excédants au moyen desquels on pou vait faire face des dépenses extraordinaires. Cette situation s'était maintenue malgré la progression normale du chiffre des budgets, malgré des réduc tions de taxes et d'impôts, malgré l'augmentation générale des traitements de tous les fonctionnaires de l'Etat. Depuis que les cléricaux sont arrivés aux affaires deux emprunts, dont l'un de 240 millions, ont été contractés. Les impôts ont été augmentés de plu sieurs millions. Les deux emprunts sont absorbés et les ressources ordinaires de l'Etat ne suffisent plus couvrir les dépenses de même nature. Le budget des voies et moyens pour l'exercice Courant s'élève en effet 229 millions.-Les huit budgets de dépenses votés jusqu'ici donnent un chiffre de 152 millions. Il faut ajouter ces 152 millions les 84 millions portés au budget du dépar tement des travaux publics, soit en tout un ensem ble de 236 millions de dépenses pour 229 millions de recettes prévues. Il y a donc entre les recettes et les dépenses ordinaires un écart de sept millions. Voilà où nous en sommes après quatre années d'administration cléricale [Echo.) i ii i i Le conseil communal d'Anvers a voté l'unani mité le retrait de la convention d'Anvers, sur le rapport de M. l'échevin Allewaert, rapport qui rap pelle les différentes phases des négocia tions aux quelles cette convention avait donné lieu entre le gouvernement et l'épiscopat, et développe les con sidérations théoriques et pratiques qui plaident pour l'application pure et simple des dispositions de la loi du lr juin 1850 et la suppression du chapitre particulier du règlement d'ordre intérieur de l'a thénée et de l'école moyenne. CHRONIQUE ÉLECTORALE Le vent qui souffle dans le pays est favorable au libéralisme. La Gazette de Liège annonce avec une visible tristesse que le représentant indépendant de Huy. M. de Lhonneux, se.représentera devant le corps électoral avec M. de Macar, sous le patro nage de l'Association libérale. Le comité de l'Association,libérale centrale d» l'arrondissement de Nivelles a tenu son assemblée trimestrielle Genappe. Dans cette réunion le Comité a pris toutes les dispositions nécessaires pour la convocation de l'assemblée générale fixée au dernier dimanche d'avril. M': Un banquet a ensuite réuni les principaux libé raux de l'arrondissement. Des toasts ont été portés par MM. Pieretde Vrière Le Hardy Mascart Olin et Ch. Berger au triomphe des idées libérales et la défaite de leurs adversaires dans les grandes élections de juin et dans les élections provinciales. L'Association libérale du canton de Wavre a tenu aussi une assemblée géuérale sous la prési dence de M. Mascart. Cent et quatre-vingtsept membres ont répondu l'appel de leur nom. M. Ch. Berger a pris la parole pour démontrer l'importance des élections provinciales et prouver qu'elles se font aussi sur le terraii^Êjitique. Le scrutin a été ouvert pour la^^Lmation des candidats définitifs de l'Assoeia^^Bhérale de Wavre pour le conseil provinciàl^^^^vant. Voici quel en a été le résultat Mascart a obtenu 186 voix G. Berger, 186 ;Tjpstur,ancien notaire, 184. Ils ontété, en conséquence, proclamê\:andidats - définitifs de l'opinion libérale. 4'

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2