jouuNal iyypiœs et de l'akiiOndissément. N» 3,441. Jeudi, 33' tanct. 23 Avril 1874. 0 FRANCS PAU A>. Nouvelles «le l'étranger. Iiilcriciir. LE DÉFICIT. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT ECNOO. ABONNEMENT PAR AN: Pour rm-rond* administratif cl judiciaire H'Y|>rcs. fr. (>-0(1 Idem Pour le restant du paysa 7-00 l'ont ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au lieurrc, 85. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 RÎci-amks la ligne fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Leciibin et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Biiuxei.i.rs. L'Agence Ha vas a annoncé officieusement que le gouvernement français n'avait pas d'organe officieux. Sa note fait naturellement grand bruit dans la presse de Paris. On reconnaît qu'elle était devenue nécessaire vu la polémique plus que vive qu'entretiennent 1rs journaux appartenant aux différentes fractions de la majorité mais on en conclut aussi que les ministres qui représentent ces fractions dans le cabinet du maré chal président sont plus divisés que jamais sur les moyens d'organiser et deconsolider son gouvernement. Il est impossible que cette situation puisse durer. Les manifestations contre la politique suivie par le gouvernement contre les libertés municipales se mul tiplient dans les conseils généraux. La loi organique pour l'armée allemande est enfin heureusement arrivée au port. Tous les articles de cette loi ont été adoptés par le Parlement dans la for- me que leur avait donnée la commission et que le gouvernement paraît avoir admise. La troisième lec ture du projet est renvoyée celle semaine. Elle ne sera probablement précédée d'aucun débat. La solution définitive et heureuse de celte grande question est accueillie dans le publie avec un sentiment de véri table soulagement. Il n'en est pas de même chez les ultra-conservateurs. Par suite de l'arrêt de la cour ecclésiastique, le siège métropolitain de Posen et Gnesen est déclaré vacant. A Rome on ne l'entend pas ainsi, et l'on an nonce la prochaine publication d'une protestation fulminante du Sainl-Siége contre la destitution de Mgr Ledochowski par l'autoriié temporelle. Des lettres de Portugalete annoncent que les bles sés carlistes sont inal soignés cl meurent en grand nombre. L'amiral Topete est revenu de Madrid après avoir réussi obtenir une trêve des deux partis qui com posent le gouvernement, les progressistes démocra tes d'une part, ralliés la république unitaire, les progressistes constitutionnels d'autre part, que leurs adversaires soupçonnent d'être favorables une res tauration alphnnsiste. On espère que la paix intérieure pourra être maintenue jusqu'après la délivrance de Bilbao. En attendant, les modérés ont consenti ordon ner aux gouverneurs des provinces de réprimer les menées des partisans du fils de l'ex-reinc Isabelle. De pari et d'suirc on s'est accordé repousser énergique- ment toute idée de transaction avec don Carlos. Celui- ci devra être vainciv les armes la main. On ne se presse guère, il est vrai, de l'attaquer, mais le temps n'est pas perdu s'il est vrai que deux corps de douze mille hommes chacun, dont l'un commandé par le général Coucha, s'organisent pour opérer sur ses der rières du côté de Balmascda. Bilbao a, paraît-il, des vivres jusqu'au 5 mai. Tpres, le 22 Avril. La situation financière de l'État est devenue pour le public un sujet de préoccupation. Nos lecteurs ne s'étonneront donc pas que nous y reve nions assez souvent. Cette situation si prospère sous le ministère libéral, est tout fiit comjvomise. Quatre années ''Administration cléricale ont suffi pour ,,^n re l'encaisse de plus de 80 o\Ve 6 S la prévoyance du miniâ- Huit budgets pour l'exercice de 1874, ont été votés et arrêtés comme suit Dette publique Guerre Intérieur Justice Finances Dotations Affaires étrangères Non valeurs et rembours 57,891,155,80 41,480,000, 16,705,355,75 14,941,222, 14,107,205, 4,422,766,22 1,593,480, 931,000, 9 Total des budgets votés Il reste discuter le budget des travaux publics', qui est proposé 152,072,185,80 84,806,816, |>!tf^aVamen eau déficit. C°h qu'elle rés ,«urts^nt se réf. Le total des dépenses sera donc de 236,879,001,80 Or le budget des voies et moyens a été voté 229,643,000, D'où un excédant de dépenses de 7,236,001,80 Le trésor public se trouve donc eq.présence d'un déficit de plus de 7 millions, déficit qui ne peut que s'accroître. Depuis la chute du premier ministère Malou-De Theux en 1847, le fait ne s'était plus reproduit. Sous le ministère libéral les services ordinaires donnaient des excédants de recettes qui servaient faire face des dépenses extraordinaires. M. Malou lui-même était obligé de reconnaître devant les électeurs de S'Nicolas que les finances de la Belgique étaient les plus florissantes de l'Europe. Aujourd'hui cette situation est renversée mal gré les augmentations d'impôts. Le budget des voies et moyens, qui était en 1870 de 178 millions et qui faisait jeter des hauts cris M. Malou, grand amateur en ce temps-là de réductions et d'économies, est porté plus de 229 millions, soit 51 millions d'augmentation, et il est insuffisant Et c'est en face d'un pareil état de choses que le ministère prodigue les millions tort et travers et qu'il se voit cinq six fois accusé la Chambre, sans pouvoir se défendre de faire des cadeaux de millions des sociétés aux quelles M. Malou est encore indirectement intéressé. résulte des ren- Y i t n X UUUIVV/ ut>o 1 V. Il n se i e ■]]am|)re c]aris ja séance v'a na mm LE TRÉSOR EST A SEC. Nous reproduisons, d'après les Annales, le pas sage du discours de M. Frère-Orban dans lequel furent prononcées ces paroles inquiétantes Quelles sont maintenant les ressources pour faire face ces travaux Il n'en existe pas. Le trésor est sec, les caisses sont vides, l'em prunt de 240 millions récemment' contracté et qui n'est pas entièrement versé est tout-à-fait absorbé. Dans une note adressée par M. le Ministre des finances la section centrale en réponse la question que je me pose moi-même, celle des voies et moyens on a dit que sur l'emprunt de 240 millions il restait disponible une somme de 11 millions. s C'est là une pqre illusion. Y j 'r i s Le copiplértnHx^e.c^it,; voter pôxr.g -J travaux déjà décrétés et en cours d'exécution, absorbera et bien au-delà cette somme disponible. Il y a quelques jours M. le Ministre des finan ces a déposé des crédits allouer aux départements des travaux publics pour une somme de près de 10 millions de francs. Le disponible de l'emprunt de 1873 est donc manifestement absorbé. Sans doute, Messieurs les travaux dont nous nous occupons ne sont pas de ceux qu'il faut exécu ter sur l'heure et dans le cours d'un même exércice. Il faudra évidemment, plusieurs années pour les exécuter, mais quoiqu'il en soit, pour le premier exercice, nous ne savons pas quels sont les voies et moyens y appliquer. w e-" Un évêque Français, connu par la violence avec laquelle il avait attaqué la politique du gouverne ment allemand, dans des mandements adressés ses ouailles vient de recevoir les grâcieuses félicitations du Saint Père. Voici en quels termes le Temps rend compte de cette nouvelle a On se rappelle l'incident diplomatique auquel donnèrent lieu il y a déjà quelque temps les attaques dirigées dans leurs lettres pastorales par des prélats français contre là politique religieuse du gouvernement allemand on se souvient aussi que la reproduction d'une de ces lettres la plus accentuée de toutes, celle de M. l'évêque de Péri- gueux, valut ou tout au moins passa pour avoir valu Y Univers une suspension de deux mois. Ce journal nous apprend aujourd'hui que ce haut dignitaire ecclésiastique, ayant cru devoir soumet tre au Saint-Siège le document qui avait éveillé les susceptibilités de l'Allemagne, le Pape a répon du a cet appel. VUnivers publie la réponse pon tificale qui est datée du 19 février. Nous n'avons pas besoin de dire que Pie IX donne une approba tion complète au langage de l'évêque dePérigueux, qui n'avait d'ailleurs fait que paraphraser l'ency clique précédemment lancée par le Vatican contre les persécutions infligées en Prusse et ailleurs au clergé ultramontain. Le chef de l'Église romaine écrit au prélatpar ailusion la suppression de l'Univers que s'étant borné remplir la mission qui lui était confiée si sa lettre pastorale est devenue pour quelqu'un l'occasion d'un dommage matériel il n'y a dans ce fait rien qui doive lui causer la moindre inquiétude. Il constate non sans finesse, que cette lettre avait déjà paru dans la presse locale sans susciter aucune réclamation j et que si sa reproduction ailleurs a provoqué uni incident cela démontre clairement que la peine infligée cette nouvelle publication a eu son or' gine non dans la lettre elle-même, mais dans dej motifs antérieurs. Le bref pontifical est, en somi un encouragement l'évêque de PérigueuJ recommenoer au besoin coûte que coùfte-i souci des conséquences, et Y Univers, en cq tant les paroles de Pie IX, déclare fièrej rien n'importe moins que le dommage so| tel ou tel individu et que celui qui souffif mage pour la vérité doit s'en réjouir. Ma nous aimons espérer qu'évêques et joj catholiques ne prendront pas trop 1^ exhortations du Saint-Père. Parceque le narti clérical *g„è™j| Styx, il voud' Én',obei Ftvsoo-V*J

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1