3.442. Dimanche,
33e A HUÉE
26 Avril 1874.
6 FRANCS PAU AN.
JOURNAL DYPRES ET DE L'AitBONDISSEMEN T,
nouvelles de l'étranger.
Intérieur.
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PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
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VIRES ACQI'IRIT EDNDO.
ABONNEMENT PAIt AN Pe.ur l'hrron.l1 administratif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00
Idem Polir le testant du pays7-00
Tout ce qui concerne le jbétàal doit être adressé l'éditeur, me au Beurre, 85.
INSERTIONS Annoncrs U ligne ordinaire fr. 0-15 RiSclamks la,li|;u« fr. 0-3«
Les anjionces «Je Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. I.kciikin et
Picahi», 15, Montagne des Aveugles, lliiiiXKLi.es.
La séance de la commission de permanence qui doit
avoir lieu jeudi prochain Versailles ne se passera
pas sans incidents. Bleu que les'députés de I» gauche
qui en l'ont partie 11e doivent se réunir que demain
et qu'alors seulement on connaîtra leurs intentions il
semble se confirmer qu'ils sont di^pu^és 4 demanderai»
gouvernement des explications sur ia conduite tenue
Marseille par.Je préfet l'égard du conseil-général des
lîouches-du-Rhénc et sur l'opposition qu'a rencontrée,
dans d'autres assemblées provinciales, ['expression dés
vœux de leurs membres en faveur de l'élection des
maires par les conseils innnicipaux.
Le tribunal allemand de Savcrnc s'est occupé, dans
son audience de samedi j^dé la poursuite intentée 4
l'évêque de Nancy. Le prélat a fait défaut. Le procureur
impérial a néanmoins requis contre l é»êquc, deman
dant sa condamnation trois mois de forteresse. Aux
yeux du magistrat allemand la compétence, du tribu
nal est amplement justifiée par ce fait que le délit
a été commis en Alsace-Lorraine sur un territoire
compris dans le ressort du tribunal. Aucun témoin n'a
cité. Le tribunal a délibéré près d'une heure, puis il
a renvoyé le jugement une pruehainc audience.
Le Parlement allemand a discuté hier en première
lecture, le projet de loi sur les diguitaires de l'Église.
Le journal catholique de Vienne, l'organe de l'arche-
véelté le Volksfreund,annonce que la réponse de
l'Empereur la lettre du Pape sur les lois confession
nelles est conçue en termes conciliants et affectueux
l'Empereur avoue qu'il doit sanctionner les lois en
question parce que telle est la volonté expresse du
Parlement mais il ajoute en même temps quelques
assurances qui adoucissent l'amertume de l'événement.
I.a feuille cléricale ajoute que cette lettre a produit sur
Sa Sainteté une impression très-favorable.
La lutte devant Bilbao a repris avec énergie. L'ar
mée républicaine a recommencé depuis dimanche le
bombardement de Monte-Abante et des autres posi
tions carlistes. Le général Coucha a dû marcher vers
la même date, dans la direction de Balmaseda. Mais le
fait le plus important est celui qui nous a été annoncé
hier l'abandon par les carlistes de Portugalete et de
Santorce sur la rive gauche de la baie du Nervion.
Pour peu que la marine sache profiter de cet avantage,
les troupes carlistes risquent de se trouver entre deux
feux.
Tenu», le 25 Avril.
Nous avons dit que le gouvernement français
venait d'autoriser la construction du chemin de*fer
direct de Lille Comines.
Le Moniteur de Jeudi publie la convention con
clue dans ce but entre les deux gouvernements.
Cette convention interesse assez notre arrondis
sement pour que nous en reproduisions ici les
principales dispositions on y verra que la nouvelle
voie reliera directement la station actuelle de
Comines.
Art. I1. Les deux gouvernements déclarent qu'ils
ont, chacun sur son terr/'oire, accordé la concession
des chemins de fer
1" De Comines Lifl A:
2» De Menin k/Totircoiiig*"
La concession de ces ch<t)Biiis de fer a été accordée
l'effet de relier lu ville de ouillc avec les chemins de
fer de Belgique dans la s(atiie|de Comines et de relier
les chcmiiiy de fer de Be.f}»iqwt, avec ceux de la France
(Vjjo
uon de Tourcoing
A Lille,Comines, Tourcoing et Menin» les che
mins de fer seront raccordés ceux existants, de ma-
,iiiè?re que les locomotives, les voilures et les waggo >s
des.,deux pays puissuiR, [circuler sans cut|uvoS sur les
jliflcicntos lignes,
Les hautes (xirlios contractantes déclarent approu
ver les dispositions indiquées dans les deux procès-
ycrtmijx dressés le 25 mars 1875, pour' Icraccordement
la frontière des deux chemins de ferde Lille Coinii-
•ncs, et de Tourcoing Mcuiti, et pour les débouchés 4
réserver aux passages dans [a vallée de la Lys.
Art. 2. LeS delix gouvernements aviseront, chacun
pour les parties situées sur son territoire, aux mesures
4 prendre l'effet d'obtenir quelles chemins de fer de
Comines àLilje cl de Menin Tourcoing soient inis eu
çxploitaliou.daus le plus court délai possible.
Les instituteurs primaires et les petits employés
doivent être dans la jubilation. Il serait impossible
de leùr porter un intérêt plus... platopique que "ne
le fait le ministère en général et en particuler M:
Malou. Quant la majorité, elle n'a d'autres volon
tés que celles de ses seigneurs et maîtres ce qui
veut dire que les pionniers de la civilisation et
les petits employés pourrontgrâce cette
entente cordiale siffler la béguinette jusqu'à la
session prochainenos gracieux gouvernants
ayant mis les finances publiques dans un tel état de
détresse qu'on ne peut rien faire pour eux.
C'est en vain que M. Frère a insisté pour qu'on
tranchât la question des instituteurs pendant la
session actuelle la droite s'est déclarée satisfaite,
quand M, Wasseige lui eut fait observer qu'en
reculant ainsi toute solution, on avait fait faire un
grand pas la question.
Il serait impossible de mieux mystifier le petit
monde que fie le fait M. Malou, et il est déplorable
de voir un gouvernement chercher déguiser le
vide des caisses publiques en y entassant autant de
grossières malices.
Peut-être aussi le ministère sentant le terrain
manquer sous ses pas, veut-il laisser la'tâche ses
successeurs. Eh bien ils accepteront cet héritage
et ceux qui avaient laissé le trésor prospère aux
langrandistes, et qui on le rendra obéré, sauront
cependant trouver les moyens de payer la dette
d'honneur que le pays a contractée envers les
instituteurs et les petits employés et que M. Malou
se refuse d'acquitter.
CHAMBRE.
Battre la caisse est chose facile. Fonder une
caisse est chose plus délicate.
On a pu se rendre compte hier encore la
Chambre des Représentants de la différence qui
existe entre les deux opérations.
C'était propos du projet de loi instituant une
csisse générale de prévoyance pour les instituteurs
primaires.
Cette caisse, dont M. Kervyn de Lettenhove
joue en virtuose de haute école, doit être dans sa
pensée le produit d'une fusion des caisses actuelles,
la caisse provinciale et la caisse cen raie.
Il s'agit de mettre les instituteur s ruraux sur
la même ligne que les instituteurs url ains; louable
pensée, et si elle pouvait se réaliser immédiate
ment, nous ne demanderions pas/Ahieux mais
encore faut-il que le résultat de cett? fusion soit que
^.situation des instituteurs s'améliore au point de
vue de pension, et non pas qu'elle empire.
Or, M. Kervyn de Lettenhove s'inquiète peu
de cette éventualité. C'est le cadet de ses soucis.
Il a pour ce mot magique la fusion une sorte
de fétichisme, une idolâtrie dont l'ardeur est infa
tigable, malgré l'insuccès d'autres entreprises fu-
sionnistes. .'s
Peu lui importe que la fusion aboutisse au dé>-
ficit et la banqueroute, pourvu que la fusion
•soit. 1 ojpcdi liso 1: i.6 i;-ui/.
La fusion est un principe, un dogme, et il con
vie la Chambre l'adopter, sans se préoccuper des
•conséquences financières de son vote de sorte que
selon l'observation de M. Pirmez, il invite l'assem
blée résoudre une question essentiellement finan
cière, en éliminant du débat toutes les considéra
tions financières.
M. le ministre de l'intérieur a combattu cette
conclusion. L'égalité entre les instituteurs, c'est
fort bien, mais la condition que ce soit une éga
lité réelle, une égalité de chiffre et non pas une
égalité chimérique, une égaljté d,e parole verba et
voces prœtereague nihil.
Aussi M. le ministre de l'intérieur,-font en s'as-
sociant aux aspirations de M. Kervyn de Letten
hove, son désir d'améliorer la situation des insti
tuteurs primaires, a-t-il demandé la Chambre
d'ajourner la discussion du projet de loi jusqu'au
moment où le gouvernement, ayant consulté*les
provinces,sera en mesure de formuler des proposi
tions certaines et définitives.
M. Pirmez a touché du doigt l'erreur fondamen
tale de M. Kervyn, qui a confondu le revenu de la
caisse avec le capital, et s'est figuré qu'il suffirait,
pour la rendre viable, d'une somme de 940,000 fr.
une fois votée, alors qu'une rente annuelle de
700,000 fr. serait peine suffisante.
M. Guillery s'est élevé avec raison contre les
ajournements incessants 4°Qt cette question,, si
intéressante pour les instituteurs primaires, est
l'objet depuis plusieurs années. La faute en est
d'abord M. Kervyn de Lettenhove qui n'a pas
étudié la question mais M. Delcour n'est pas non
plus irréprochable.
Il a fini par constater que son prédécesseur
avait oublié d'éclairer sa lanterne mais il y a mis
le temps.
L'honorable membre est partisan de l'éméri tat
des instituteurs primaires tout au moins de..
assimilation aux fonctionnaires publics.
Il a demandé la Chambre de remettre 1 a
cussion demain pour qu'il lui fût possible <v"
ser ses idées ce qui a été immédia
décidé. (F
Up arrêté royal en date du 1R avrila
fa restauration des pignons vers la façade
pale de l'église de Notre-Dame, Poperii
Nous avons donné des extraits d'un
confidentielle, adressée aux curés de 1
ment de Thuin afin de les prier d'ii
sur la position et les opinions des él
les moyens d'en arracher un
futur candidat clérical, M. le pri:
On demander aux curés quelles son
qui peuvent agir sur tel ou tel élecl