6 FRANCS PAR AN. wêêèêêiêêkêèë N° 3,445. - Jeudi, 34< ANNÉE. 7 Mai 1874. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, ât V PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. Nouvelles «le l'étranger. Intérieur. LE PBOGBÊS VIRES ACQPIRIT ECNDO. ABONNEMENT PAR AN Pour l'arromP administratif et judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 idem Pour le restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclimes la ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. LbciiriA et Picann, 15, Montagne des Aveugles, Biiuxkli.bs. L'entrée des troupes gouvernementales espagnoles Bilbaoest officiellement confirmée par les dépêches ar rivées Madrid dans la journée d'hier. Le maréchal Coucha commandant du troisième corps dont les mouvements ont eu une si heureuse influence sur la marche des opérations, a pris possession de la capitale de la Biscaye samedi soir et le maréchal Scrrano, en ce moment Portugalète, devait le rejoindre hier di manche. Ce succès de l'armée républicaine a produit une im mense sensation Madrid la ville a illuminé, des télé grammes de félicitations ont été adressés immédiate ment au maréchal Scrrano la junte municipale s'est rendue au ministère de la guerre, et le général Zahala a modestement répondu aux félicitations qui lui étaient adressées qu'il ne songeait qu'à faire son devoir de sol dat. Si tous les hoinincs politiques qui dirigent les partis en Espagne tenaient un langage aussi sensé la victoire que vient de remporter l'armée du Nord pourrait avoir d'heureuses et importantes conséquen ces. Le gouvernement paraît d'ailleurs, disposé en tirer profit. Un décret appelle sous les drapeaux tous les jeunes gens qui ont accompli leur dix-ueuvième année la fin de 1873. Le gouvernement français a-t-il réellement l'inten tion de faire l'extrême droite les concessions que celle- ci réclame et notamment d'ajourner la dissussion des lois constitutionnelles? On le croirait en lisant les feuilles légitimistes suivant elles, tout est arrangé et le maréchal Mac-Malion n'est pas moins décidé que ses ministres retenir les suffrages royalistes au prix des plus importantes concessions. L'Union affirme que l'idée des pouvoirs personnels qui représente le sens vrai du vote du 20 novembre, tend prévaloir d'une manière absolue dans la région gouvernemen tale. a L'Univers est plus explicite Dès présent dit-il, l'ajournement de l'organisation gouvernemen tale du septennat est peu près décidé. Le pouvoir du maréchal gardera le caractère personnel que la ma jorité royaliste, qui l'a établi contre la .gauche, a voulu lui donner. Vpiikm, le 6 Mal. Les représentants catholiques doivent être suffisamment édifiés sur les beautés de la loi militaire par les récriminations qui s'élèvent de toutes parts propos du surcroît de charges qu'elle produit. Il ne se passe pas de séance que la Chambre n'ait analyser des pétitions concernant cette malencontreuse loi. Ce sont des miliciens qui demandent pouvoir verser maintenant les 200 fr. néces saires pour avoir le droit de se faire remplacer. Ce sont des pères de famille qui sollicitent l'autorisation de pouvoir faire remplacer direc tement leurs enfants. Ce sont des miliciens non appelés au service qui réclament les 200 fr. qu'ils ont versés en temps légal si on accorde ceux qui n'ottt pas fait le versement le droit de l'effec tuer aujourd'hui. Ce sont des chefs de sociétés de remplace ment quj (protestent contre le monopole accordéjd'ia seul agent pour la livraison de remplajr As l'État. Bref, les réclamations abondent et doivent donner passablement sur les nerfs aux dépu tés cléricaux, d'anti-militariste mémoire. Un mot un seul mot, tombé de la bou che de M. Frère, au début de la discussion du budget des travaux publics, éclaire les élec tions prochaines d'un jour tout nouveau accentue pour l'avenir la politique libérale et rend possible l'union de toutes les nuances du libéralisme. Certes, l'admirable discours de M. Frère fait justice de l'administration cléri cale, dénonce ses manœuvres montre toutes ses promesses oubliées, tous ses engagements méconnus, toutes ses obligations proteslées et la banqueroute frauduleuse trônant dans cette honnête et loyale Belgique qu'elle dés honore. Mais malgré la brutalité des chiffres cités par le chef de la gauche, malgré la certi tude de l'immixtion des affaires privées dans les affaires publiques, au détriment de celle-ci, nos adversaires pouvaient encore espérer éga rer l'opinion publique et triompher dans la prochaine lutte, grâce nos divisions. Eh bien ce mot, prononcé par M. Frère est un gage d'union donné au libéralisme un mol de ralliement auquel personne ne résistera. M. Frère en promettant la révision de la loi de 1842, a fait plus pour le succès de notre cause que toutes les fautes accumulées par nos adversaires et cachées sous les fleurs mys tiques du èléricalisme. Déjà la promesse de de cette réforme produit ses fruits, et la presse libérale, dite avancée, s'en déclare satisfaite Nous sommes, dit un de ses organes,dispo- ses répondre l'appel fait notre dévou- ement et notre concours par le chef de m l'opinion doctrinaire. Les libéraux les plus modérés doivent maintenant être édifiés sur l'intolérance de leurs adversaires et sur leur intention bien arrêtée, de dominer la société civile. Le cabinet des Six Malou, c'est la lice de la fable se faisant humble il réclame une petite place pour y faire non de la politique mais des affaires. Cependant attendez que ses petits soicot grands et ils montreront les dents et mordront ceux qui voudront les dénicher. La lutte nous sera facile demain; dans deux ans, elle serait difficile dans quatre, impos sible peut-être si la vérité la justice la liberté, n'avaient pas en elles des forces sans cesse renaissantes. En attendant. M. Beernaert succédant M Malou, se démène, comme un hanneton dans un bocal pour prouver que le tarif Wasseige est démocratique et que le libéra- hsme s'il revenait au pouvoir n'oserait pas reprendre l'ancien barème. Singulière démo cratie que celle qui ne pertpet aux ouvriers! de se déplacer que dans urr [jelit rayon, pour assister aux kermesses et aux pèlerinages des environs et qui en les empèêhant d'aller chercher au loin un travail mieux rétribué les rend l'esclave de leurs patrons. Sous l'ancien tarif, le travailleur pouvait pour quelques francs, se déplacer, améliorer sa position Le tarif Wasseige est pour lui le cercle de Popilius les cléricaux lui disent broute où tu es attaché, tu n'iras pas plus loin. La gauche n'a pas laissé sans réponse celte apologie du ministre des travaux publics, des hauts frais de voyage et nous avons en core cet espoir de voir, les électeurs aidant, rétablir la locomotion bon marché. Si tout marche bien Verviers,à Soignies, Charieroi, on en est encore aux racontars sur les noms mis en avant. Pour Charieroi, par exemple, soyez bien certain que le Jour nal de Charieroi et la Gazette n'en savent pas plus long l'un que l'autre sur la liste libérale, bienqtt'its prétendent chacun fonrnir-fa aeu+e vraie. Une grande impulsion sera donnée par le meeting annoncé dans la cilécarolorégienne. Cette assemblée sera présidée par M. Pirinez, qui est bien plus le maître de la situation que M. Baliseaux, qui, je ne sais pourquoi, cer tains journaux semblent tout subordonner dans la question électorale. Y aurait-il donc plus de joie dans le camp'libéral pour un pécheur qui se répent que pour plusieurs justes qui persévèrent? Quant M. Pirmeï, il fait plus que persévérer, il progresse, et jamais son talent, si original, si fin, ne s'est mieux révélé que dans cette session, où il a fait uue rude guerre ses adversaires. Une nouvelle pour finir Le ministère de la banqueroute en est aux expédients pour retarder jusqu'après les élections le quart d'heure de Rabelais. Malgré son dernier emprunt, le gouvernement s'est vu dans la nécessité de négocier Londres pour dix quinze millions de bons du lrésorrar Et c'est dans de telles conditions que I lcs" vient demander nu pavs un nouveau bail r-octeur I l I r, - propose les cléricaux Un propriétaire consentira sej laisser habiter sa maison par un locataire qui pour se chauffer, brûlerait portes, fenê tres, charpentes et planchers Non,' sans doute. Le pays ne doit pas se montrer moins prévoyant et moins économe. LES BIENFAITS DE L'ADMINISTRATION CLÉRICALE. Nous publions pour l'édification publique dit la Gazette, {de Pétras) le tableau comparatif de la situation financière du pays, sous les différentes administrations cléricales et libérales qui se sont iiïcjcédées au pouvoir depuis 1840. De 1840-1847, administration cléricale excé dant des dépenses trente-six millions qcatj CENT QUARANTE-SIX A&LE FRANCS. k\

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1