N° *^,.450. Dimanche,
34» ANNÉE.
24 Mai 1874.
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelle* «le l'étranger.
Intérieur.
Via h
t «le la Gai'llc civi IC.
-
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQCIRIT ECNDO.
AttONNILMEN T l'Ait AN: Pour l'arrond* administratif et
Ricin Pour le restant du pays.
Tout ce mu concerne l'ajournai doit être adresse l'ci
judiciaire d'Ypres. fr. 6-00
7-00
liteur, rue au Beurre, 83.
L'Assemblée de Versailles a adopté avant-hier la loi
relative au travail des enfants dans les manufactures.
Un grand nombre d'orateurs ont pris part aux débats
qui ont précédé le vote, mais ils n'ont guère réussi
obtenir l'attention de leurs collègues.
Toutes les préoccupations n'ont cessé d'un bout
l'autre delà séance, d'être concentrées sur les négocia
tions relatives la constitution du futur cabinet. A
tout momentde nouveaux bruits étaient mis eu cir
culation mais ils étaient peine répandus que déjà
1 ils étaient démentis ou qu'ils avaient cessé d'être vrais.
M. de Gouliird en est encore au même point. Une
dépêche d'hier suir nous apprend que son ministère
est toujours faire.
Le martyre des prélats catholiques en Allemagne
n'a pas produit une bien vive impression inêine sur
les fervents catholiques depuis que deux archevêques
et deux évêques avec un certain nombre de chanoines,
de cures et de vicaires se trouvent sous les verroux, ou
semble les avoir oubliés.
L'évêque de Padcrhorn a été plus avisé avant d'al
ler au-devant de ce glorieux martyre, il a adressé ses
adieux ses diocésains. Il leur recommande de ne ja
mais accepter de pasteur entrant comme un loup dans
la bergerie, de ne pas livrer leurs enfants des merce
naires et des brigands de fuir enmine la peste les
services sacrilèges des prêtres renégats de faire, au
besoin baptiser leurs entants par des laïques et de
dire eux-mêmes les prières pour leurs morts. Quant
au mariage et ceci est remarquer -r- il leur con
seille d'attendre les instructions qu'il leur fera connaî
tre dès que le S' Siège l'y aura autorisé.
Il parait donc que t'épiscopat a demandé au Vatican
des instructions pour régler l'altitude du clergé eu
présence des lois votées par les Chambres prussiennes.
Veuiiti, le 23 liai.
Chaque jour, les journaux cléricaux mentent
dire d'experts ils dénaturent l'histoire comme
tous les faits lés plus évidents de la politique con
temporaine. S'ils parlent d'un homme d'Etat, d'un
souverain étranger, pour peu qu'il soit libéral, ils
en font un portrait odieux, ils le représentent com
me un monstre capable des plus grands forfaits
s'il s'agit, au contraire, d'un récit dont ils peuvent
tirer profit, ils l'exàgèrent plaisir et chaque jour
ils ont de nouveaux mirâcles, plus extraordinaires
les uns que les autres, raconter leurs béné
voles lecteurs.
Se jouer de la bonne foi-publique, dit X Union
libérale de Verviers, nier les faits lesplus évidents,
quand ils peuvent desservir la bonne cause, men
tir, mystifier, employer les moyens les plus indé
licats, tout cela est permis pour la plus grande
gloire de Dieu.
On se demande, non sans raison, comment des
journaux religieux peuvent mentir avec pareille
impudence Le Journal (TAnvers se charge de
nous fournir aujourd'hui le mot de cette énigme
Le mensonge,}lit-il, ei
vernemenls moribonds.
Il ne noii
tant d'impud
est l'arme de tous les gon-
étonne plus alors qu'on mente avec
etonne
i.e>dar
'ncs-dans le clan clérical
M3
Dit
de
INSERTIONS Annonces la ligua ordinaire fr. 0-15 Réclames In ligna fr. 0-30
Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MU. Leciikin et
I'icaiii),.!,'), Montagne dos Aveugles, liiiuxm.i.Ks.
fficiers de la Garde civique ont (fonné,
fnier, un superbe banquet en l'honneur
lîèfit instructeur et ami M. Smeysters,
Sri
lieutenant au 1' régiment de ligne.
M. le major Hynderick, qui présidait cette bril
lante réunion, a porté le toast au Roi l'assemblée
entière, animée,du patriotisme le plus ardent, et
entraînée par les paroles éloquentes qu'elle veùait
d'entendre, accueillit ce toast avec des transports
de joie et des vivats enthousiastes. Cette explosion
de bravos ayant cessé, le chef de la Garde retraça
les nombreux titres acquis par M. Smeysters,
l'affection et la gratitude du corps d'officiers et
de sous-officiers, pour avoir, avec un louable em
pressement; propagé chez eux l'instruction théo
rique et pratique prescrite par les règlements
puis, au norp de tous les officiers, il offrit au héros
de la fête, un splendide milieu de table en cristal,
monté sur pied d'argent et orné de feuillage du
même métal.
Profondément ému, M. Smeysters remercia avec
effusion les convives d'une si haute marque de
sympathie j'en suis d'autant plus flatté, ajouta-
t-il, que je me croyais déjà assez récompensé en
voyant les officiers suivre mes cours avec zèle,
attention et assiduité. -De cordiales acclama
tions répondirent ces paroles les coupes circu
lèrent et se choquèrent avec un entrain qui témoi
gnait de tout le plaisir que cette manifestation
procurait l'assistance.
M. le capitaine De Coene, en termes partis du
cœur, proposa ensuite de boire la santé de M. le
chevalier Hynderick, quijouit .de toutes les sym
pathies du corps qu'il commande depuis de longues
années. Et en effet, on sait que le chef de la
Garde apporte, au service de cette belle institution
nationale, toute son intelligence, ses soins et son
dévouement. Toast et réponse furent couverts
d'applaudissements chaleureux et bien mérités.
Sous tous les rapports, cette charmante fête a
parfaitement réussi, et tous ceux qui y ont assisté
en garderont un durable souvenir. On ne tarissait
pas d'éloges sur le goût exquis qui avait présidé
la préparation du menu. C'est assez dire que M.
H. Thiebault est vraiment digne de la réputation
qu'il s'est acquise dans l'art illustré par Brillat-
Savarin.
Pendant que M. Smeysters était l'objet de l'ova
tion que nous venons de rapporter, MM. les sous-
officiers, réunis en un banquet l'hôtel du Nord,
offraient une magnifique montre en or M. Belly,
sergent au lr régiment de ligne, qui s'était chargé
de leur enseigner l'école du soldat. Cette touchante
cérémonie était suc le point de se terminer, quand
MM. les officiers firent irruption dans la salle afin
de fraterniser joyeusement avec leurs camarades.
Des applaudissements et des poignées de main les
accueillirent, et tous ensemble chantèrent de gais
refrains jusqu'à une heure très-avancée de la nuit.
C'est dans ces fêtes de famille "qu'on apprend
se connaître, s'estimer et resserrer les liens
d'union qui doivent exister entre, tous les membres
de la milice citoyenne.
La discussion du budget des travaux publics
s'est ouverte lundi la Chambre des représentants
pqr Un discours de M. De Baets, longue et lourde
réclame en l'honneur du ministèrà^ ce sa majorité,
et spécialement de la députation clé' icale deGand,
qui se fût privée bien volontPXïïè l'intervention
de cet av af. ffice.
La Chambre est entrée ensuite dans la discussion
générale du budget des travaux publics. Après
avoir développé des idées générales quant au mode
d'exploitation des chemins de fer, M. Boucquéau
a rappelé dans quelles conditions il avait été élu
membre de la Chambre libéral modéré, il s'est
séparé de la gauche en quelques circonstances,
notamment dans la question romaine coup sûr,
il n'a fait preuve la Chambre ni d'intolérance ni
d'exagération ce qui ne l'empêçhe pas d'être com
battu Soignies parle ministre des travaux pu
blics, L'apôtre de la politique- de la tolérance et de
la modération.
Ce simple rapprochement prouve mieux que tou
tes les belles phrases que M. Beernaert apprend
par cœur, que sa tolérance et sa modération sont
un masque l'aide duquel il espère tromper les
électeurs de l'arrondissement de Soignies.
M. de Vrints a demandé l'exécution des promes
ses faites par M. Moncheur, relativement au che
min de fer direct de Jurbise Jodoigne et de Wa-
vre Bruxelles. Son collègue de la députation de
Niyelles, M. T'Serstevens, a réclamé l'abaisse
ment des tarifs, pour le transport des matières
fertilisantes.
L'UNION EST FAITE.
L'union sincère des différentes nuances de la
gauche est un fait accompli elle a été scellée au
banquet d'hier.
Voici la dépêche qui nous apprend cet heureux
événement
Bruxelles, 20 maj, 9 h. du matin.
Le banquet de la gauche |>aélémentaire a eu lieu
hier. La cordialité la plus franche y a régné. M. Rogier,
qui le présidait, a hu au Roi, la famille royale.
M. Bara a porté le toast au parti libéral et l'union
des libéraux. Il a a-t-il dit la certitude que tous les
libéraux considéreront comme urt devoir et un honneur
de. soutenir avec énergie et dévouement la vieille et
glorieuse cause du libéralisme. Cette union, que l'ave
nir fortifiera nous la retrouverons dans le corps élec
toral au jour prochain de la lutte.
Ainsi donc, en provoquant, la Chambre l'inci
dent Frère-Guillery Wasseige a obtenu ce
résultat auquel il ne visait pas de faire ait
contraire disparaître les derniers ferments de
discorde qui pouvaient encore diviser la grande
famille libérale.
Espérons que cette union portera bientôt ses
fruits.
La peur galoppe les cléricaux. Ilsen sont arrivés
chanter pour se donner de l'assurance. j|j XJ
Voici un des derniers couplets improvisés par-
an journal de la droite sur la liste provisoire des
candidats du libéralisme Gand j|
J'ai sous les yeux cette liste écluse dans des sous-.
comités plus peuplés de candidats que d'électeur*et
elle est réellement charmante acceptants t rmi-
acceptants pauvres d'esprit et de sous imbéciles
quarante carats illustrations inconnues pillins
d'estaminetretours d'Everghem, alliées, libresipt
scurs,.radicaux,doctrinaires,il y en a de toute i
u et pour tous» les goûts.
Cette liste contient tout ce que'Gand comç
distingué de bien posé, de patriotique,
c pauvres de sous elle enregistre M. c
hove de Denterghem et Quatorze T
iXitelle i