francs d'impôt. Au nombre des pauvres d'esprit, on voit les d'Elhoungne, les Wagener, les Vander Sticheîen, les Rolin etc. etc. j'en passe et des meilleurs. Décidémentil faut que les choses aillent très- bien pour nous pour que la bonne presse soit si en colère. D'après M. Beernaertle tarif de M. Vander- stichelen ne favorisait que les classes riches Le contraire est absolument vrai. Les documents officiels publiés par le département des travaux publics le prouvent la derniere évidence. L'abais sement des tarifs a produit une augmentation de mouvement considérable et cette augmentation a été fournie dans une proportion énorme par les voyageurs de troisième classe. Or moins de prétendre que tout le temps que le tarif de M. Yanderstichelen a été en vigueur, les c aristos comme dit M. Coomans, ont voyagé en troisième -classe il faut bien reconnaître que ce sont les citoyens de la classe bourgeoise et de la classe ouvrière qui' ont le plus largement profité des im- anenses facilités que ce tarif accordait, et le trésor public n'en souffrait pas, puisqu'il est aujourd'hui -démontré que le relèvement du tarif dans la zone des longs parcours a eu pour effet de faire dimi nuer la recette du chemin de fer. Le parti clérical a voulu récemment abolir le remplacement et introduire chez nous le service personnel et obligatoire Nous' avons l'aveu du général Guillaume qui alors qu'il était au ministère affirmait qu'il était .partisan du système prussien. Nous avons aussi la déclaration de M. Simonis, quilors de la discussion de la nouvelle loi mili taire, s'est prononcé en faveur du même système, pourvu que le gouvernement donnât des satisfac tions au clergé pour la cléricalisation de l'armée. Nous avons de plus la profession de foi de M. Nothomb, qui a été rapporteur de la loi actuelle. SiM.Nothomb l'aappuyée, c'est tout simplement parce qu'elle constitue un acheminement au service la prussienne. Voici comment il s'exprimait dans la séance du .29 avril 1873 Le remplacement porte en lui-même un vice natif, une tache originelle, l'inégalité que rien ne pourra effacer, qui est indélébile. Rien n'y fera, et les efforts qu'on a tentés comme ceux qu'on nous annonce, ne l'en corrige ront pas. On pourra l'améliorer comme instrument de recrutement. On pourra, par des conditions plus sévères, lui enlever une partie de ses inconvénients militaires, et ce titre, on peut subir ou accepter ces mesures, comme moyen de transition et pour parer au plus pressé mais par cela même, on l'aggravera dans sa base essentielle, en le rendant plus onereux, moins accessible a un PLUS grand nombre, on renforcera lecaractere du PRIVILÈGE et il SERA d'autant PLtjS reprouvé QU'IL sera plus rare et plus aristocratique. Ces paroles de M. Nothomb forment le commen taire anticipatif de la loi que trois mois après, il devait recommander la Chambre. Le gouvernement n'a présenté cette loi que comme moyen de transitionpour parer au plus pressé. Il a aggravéle remplacement danssabase essen tielle il a voulu le rendre plus onéreux, moins ac cessible au plus grand nombreet renforcer son caractère de privilège il a voulu en un mot le rendre plus rareet plus aristocratique, afin qu'il fut ^tant plus réprouvé. ,e but machiavélique du gouvernement se dégage vjus ces aveux, qui réfutent les démentis inté- is et mensongers des défenseurs des palino- B cléricaux. M ®*Malou n'a pas eu la franchise de dire simple* "^'"",','Yi'il ne voulait plus du remplacement il a Par «ui$ un biais, u/n moyen de transition, et il l'a de toLbe-ians la loi, qui, en maintenant le rempla- d'nu léger Œ)0ur les riches, le rend inaccessible au plus r,^|°r°,e5mJre il en a fait le privilège de Varisto- ^7"1ce que la vérité vraie proclame, et non la 2-80inaturée, falsifiée par les cléricaux, on? aient donc le courage de ne pas reculer responsabilisé de leurs actes, après avoir de lesjjommèttre. CHRONIQUE ÉLECTORALE. M. Camille Brixhe, nouveau candidat libéral Charleroi, déclare dans sa circulaire électorale qu'il appartient cette fraction importante de la nation qui ne veut pas le retour vers un passé dé sormais impossible, mais qui résiste aussi, dit-il, tout entraînement irréfléchi vers un avenir plein de ténèbres et de dangers, car le progrès, que nous désirons tous, ne procède ni par bonds, ni par sauts, il marche avec sagesse et avec prudence, sans porter atteinte aux lois fondamentales des so ciétés. Dans sa circulaire aux électeurs de Charleroi, M. Balisaux se présente en libéral franc et sin cère, libre de tout engagement, ne relevant que de ses convictions et cherchant en tout le bien-être moral et matériel des populations et il invoque ses actes parlementaires l'appui de cette parole qu'il avait déjà donnée en 1870, et de la sincérité de laquelle, cette époque, on avait douté. Il est certain que ces actes sont un gage donné au parti libéral. Dans la circulaire qu'ils adressent aux électeurs, les trois députés sortants de l'arrondissement de Thuin, MM. Waroqué, Hagemans et Puissant, prennent l'engagement que voici Nous resterons fidèles aux principes de ce libé ralisme honnête et loyal qui a fait la Belgique grande et prospère, de ce libéralisme dont vous avez toujours tenu le drapeau haut et ferme. Les nobles principes qui depuis tant d'années vous ont guidés dans le choix de vos mandataires, vous ne voudrez pas qu'on y puisse toucher et vous nous continuerez le soin de les défendre. L'Association libérale du canton de Quevaucamps s'est réunie pour choisir ses candidats aux élections législatives. Les candidatures de M. le prince de Ligne pour le Sénat et de MM. Bricoult et Des camps pour la Chambre ont été adoptées. On écrit de Thuin que M. Brouwet, conseiller provincial, accepte la candidature pour le Sénat en opposition M. de Robiano, L'Association libérale de Liège s'est réunie dimanche pour choisir son candidat pour l'élection provinciale qui aura lieu le 25 mai, en cette ville. La réunion était fort nombreuse. M. Joseph Fran- quoy, ingénieur et directeur-gérant du Charbon nage de La Haye, a obtenu 204 suffrages et a été proclamé candidat. Le rapport inséré hier matin au Moniteur belge sur les mesures prendre pour améliorer et éten dre l'étude des langues modernes, est un vérita ble chef-d'œuvre dans le genre.badin. Tout y est accomplile fond comme la forme. Après avoir annoncé au Roi qu'il a été amené faire connaître certaines vues personnelles, M. Delcour ajoute Je me suis engagé faire un examen attentif de la question et d'en poursuivre la solution. Il rappelle qu'il a d'abord créé l'institution de bourses de voyages, et il fait remarquer modeste ment que l'influence de cette mesure s'est fait ressentir favorablement. A côté de ces énormités grammaticales qui feraient mettre au pain sec un élève de sixième il y a des phrases étonnantes qui dénoncent toute évidence la collaboration de M. Kervyn de Letten- hove. {Echo.) m igl M. Emile de Laveleye vient de publier une nou velle édition de sa remaquable brochure, iutitulée Le parti clérical en Belgiqueet dans laqnelle il présente un tableau si saisissant et si vrai tout la fois de la situation des partis dans notre pays. La première édition de cet écrit de notre éminent pu- bliciste avait été tirée quatorze mille exemplai res et distribuée gratuitement leurs membres par l'Association libérale d'Anvers et par les Associa tions libérales des principales villes du pays. La nouvelle édition dont nous annonçons la publica tion et qui est augmentée de plusieurs annexes très-intéressantes est destinée également une distribution gratuite. Ce qu'il y a de piquant dans l'affaire c'est que cette distribution se fait au moyen d'un don prélevé par un généreux anonyme sur une succession enlevée aux tentatives de cap- tation d'un couvent. CANAUX FLAMANDS Quarante-sept communes des districts d'Ypres et de Dixmude viennent d'adresser la Chambre des représentants une pétition demandant que l'État reprenne et achève le canal de jonction de la Lys l'Yperlée et l'Yser fini aux quatre cin quièmes et qui appartient l'État pour les sept quinzièmes par suite de son association avec les concessionnaires. Les communes se fondent sur la nécessité de les -• soustraire au péage aujourd'hui exorbitant de 5 cent" par tonne kilom. base de là concession qui rendrait le canal infructueux pour elles. En effet par la loi du lr juin 1865, les péages sur les canaux et les rivières canalisées, administrés par l'Etat sont abaissés respectivement 1 centime et un demi centime par tonne-kilomètre. Cet abaisse ment du tarif a fait tomber entr'autres le produit annuel du canal de Charleroi de deux millions efe demi cinq cent mille francs au grànd avantage économique des contrées qu'il dessert. Laisser la West-Flandre sous le régime d'un ta rif quintuple du barêrae normal,'ce serait annuler toute la valeur des canaux de Bossuyt-Courtrai et de Comines-Ypres perpétuer sur le premier la redevence du minimum d'intérêt- au grand domma ge de tout le monde, aller directement l'encontre de la grande pensée qui a inspiré le plan d'uue communication transfluviale du Hainaut la mer. Les industriels commerçants et agriculteurs flamands payent d'ailleurs sur leurs chemins con cédés mal outillés et mal desservis des péages exagérés qui contre-balancent dans leurs laborieu ses mains l'avantagé d'une main-d'œuvre abondan te. Il y a là une infraction aux lois de la justice dis- tributive contre laquelle les pétitionnaires n'ont que trop le droit de réclamer l'intervention de la Législature. Le comité mixte des travaux publics a avisé dans le sens de leur demande et il faut croire que l'amélioration et l'unification des moyens de transport sort aussi d'ans le programme techni que et pratique du nouveau ministre de ce dépar tement. Dans l'espèce il doit y avoir moyen de satisfaire les réclamants sans débourser de capital, même en décidant la mesure én principe seulement. - [J.ye Bruges.) BANQUET DE LA GAUCHE PARLEMENTAIRE. Le toast au Roi a été porté par M. Rogier ■Chers et honorables collègues. Appelé comme l'un des doyens de la grande famille libérale il prendre le premier la parole dans cette ré union toute fraternelle je suis heureux de vous pro poser un toast qui rencontrera je n'eu doute pas votre adhésion unanime Au Roi, qui fidèle aux traditions constitutionnelles de son auguste père, a su se concilier le respect et les sympathies de la nation. Au Roi et îi la famille royale Ce toast a été chaleureusement applaudi. Le toast au libéralisme a été porté par M. Bara. Il s'est exprimé en ces termes Je vous propose de boire au parti libéral dont nous sommes les mandataires la Chambre. Tous, il est heureux et important de le constater, tous sans exception nous sommes unis contre l'adver- saire commun pour défendre l'indépendance du pou- voir civil et nos libertés. Celte union que l'avenir fortifiera, nous la relrou- verons dans le corps électoral au jour prochain de la lutte. n Tous les libéraux, nous en avons la certitude, eon- sidéreront comme un devoir et un honneur de souie- nir avec énergie et dévouement la vieille et glorieuso cause du libéralisme. Au parti libéral A l'union des libéraux Ce toast a été énergiquement acclamé par la gauche parlementaire unie dans un but commun. Ces acclamations retentiront dans, tout le pays. M. Bara a bu ensuite, aux applaudissements de l'assemblée, au président du banquet, l'honorable M- Rogier. On lit dans la Gazette des Tribunai Il a été procédé ces jours-ci l'arres sieurs prêtres interdits, arrivant de Suis

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2