N° 3,451. - Jeudi, 34* AIMÉE. 28 Mai 1874. 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'Y PI! ES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Intérieur. ÉLECTIONS PROVINCIALES LE PROGRÈS PARAISSANT LE JE0D1 ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRIT EONDO. AUDlNNIvMliNI l'Ali AN; Pour l'arroud1 admiuislialil et joiituiaive d'YpriS. fr. li-Oft Idem Pour le restant du paysn 7-00 Tout ce <|ui coueei'ue le journal doit être adressé l'éditeur, rire au Beurre, 83. INSERTIONS Annonces la liguo ordjn iire fr. 0-15 Ubclases lu ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de-l'étranger sont reçues clicz MM. LecintiN et PrcAtio, 15, Montagne des Aveugles, i Bhuxki.i.cs Koaavc!lf8 «le l'étranger. Enfin M. le maréchal île Mac Malion tient son mi nistère. S'il l'a compose de sa propre niainj comme on l'assure, il nous serait difficile de dire qu'il a eu la main heureuse. Il a donné la vice-prêsidcncc M. le général de Cissry ce qui donne l'administration nouvelle le ■caractère d uo -cabinet militaire, et le portefeuille de l'intérieur M. de Fourtou ce qui lui donne une teinte marquée de cléricalisme. L'instruction publique est livrée M. de Cumont et l'on peut croire que. M. Dopanloup ne s'en plaindra point. Les sceaux sont dévolus un légitimiste M. Tailband le département de la justice semble être devenu depuis le 24 mai le domaine particulier de ce parti. Le groupe impérialiste garde comme représentant spécial M. Magne. M. le duc Decazrs qui s'était fait on le disait dn moins, l'apôtrç de la conjonction des centres conserve le portefeuille des affaires étrangères dans on cabinet où l'on ne rencontre util représentant du eentre gauche. Les autres ministres les comparses de la com binaison sont MM. Cailloux et Crivard du centre droitT,et l'amiral de Montagnac, do la droite. Il sera curieux de connaître le programme de ce cabinet singulier, où l'on ne voit représenté aucun des groupes qui ont formé la majorité réelle du 16 mai car les bonapartistes n'ont apporté cette majorité ou le sait, qu'un appoint parfaitement inutile. Tprcc, le 91 Mai. Les journaux cléricaux descendent tous les jours plus bas sur la pente de l'igndble, pour parler ■comme la Gazette de Liège. Voici que I'ultramon- tain Courrier de Bruxelles fait un parallèle entre M. de Bismarck et... devinez qui Entre M. de Bismarck et' Jaumart 1 3 Ce qui suit est extrait textuellement des colonnes de cette feuille, qui est aujourd'hui le véritable organe de l'épiscopat belge: Jaumart représente parfaitement les aspirations matérielles de la foule libéralisante, et MBismark est le type de perfection pour les appétits libéraux de pou voir et d'oppression. Jaumart est aux yeux du vulgaire besogneux un avide d'argent et de basses voluptés, un croyant au paradis sur cette terre, l'inrarnation du libre-jouisseur, tel que ce vulgaire leconçoitet l'aime bon compagnon, buvant sec, pilier d'estaminetpro digue l'occasion de sa large main et de sa verve gouailleuse cynique de mœurs audacieux dans ses désirs plus audacirux encore dans ses moyens de les réaliser, ennemi déclaré de l'aristocrate et du calottin. ilde Bismark est l'idéal de la partie libéralisante déjà parvenue et en possession des biens et des moyens de satisfaction qui manquent au libéralisme inférieur etc. etc. Le Courrier de Bruxelles termine ainsi son article Couches libérales parvenues et couches libérales parvenir sont donc parfaitement d'aecôrd et descen dront ensemble dans lvltcc électorale les unes sous la conduite de M. Frère les autres guidées par M. Bara, en unissant^ic/rs cris de guerre A bas la calotte Vive Bism ty.' Vive Jaumart i Que insulti d'Éta écam on en Allemagne de ces grossières sées M. de Bismark l'homme.- sauvé des plus graves dangers la na- tionalité belge Il faut croire que ces gens sont soudoyés pour perdre notre pays. Et les électeurs ne balaieraient pas, au mois de juin les hommes d'un parti qui commet de pareil les infamies. C'est incroyable. Âiix termes des articles 11 et 92 de la loi du 30 avril 1836, des élections ont eu lieu Lundi d'dans les 9 provinces du royaume pour le renouvellement par moitié des conseils provinciaux. Voici les résultats pour l'arrondissement d'Ypres Messines. Élus MM. Demeester et Therry, candidats libéraux. Rousbrugge. M. Syoen-Van derGhote,notaire Loo, candidat clérical, est élu en remplacement de M. Visart. Wervicq. MM. Verhaeghe, membre sortant, et Van Elslande, cléricaux, sont élus. M. l'évêque de Tournai vient de poser la ques tion des cimetières devant le corps électoral en publiant une lettre pastorale dans laquelle il re vendique comme un droit la sépulture chrétienne telle que l'Église catholique la conçoit et la pres crit. C'est le même évêque qui, il y a quelque temps, adressait M. d'Anethan, de Rome, hors la porte Flaminienne une lettre par laquelle il lui contes tait le droit de rédiger un projet de loi intéressant l'Église sans avoir pris l'avis de celle-ci. La nouvelle lettre de Mgr de Tournai produira probablement sur le corps électoral si indépendant du Hainaut un effet tout autre que celui qu'il en attend. Dans maintes villes du diocèse de Tournai et notamment Mons la question des cimetières est réglée d'une façon conforme au bon sens, grâce au système de la bénédiction des fosses. Aussi partout où ce système est établi, les conflits ne sur gissent pas. Des conflits, Mgr de Tournai en veut les élec teurs, qui préfèrent les éviter, enverront Bruxel les des députés libéraux pour faire respecter la loi; [Etoile.) On ne saurait assez dire au pays où le condui- rait le parti clérical, s'il pouvait gouverner le pays avec ses vrais principes, ceux du Vatican, dont le Bien public et ses pareils sont en Belgique les échos fidèles. Voici donc, dit la Presse Belgeun nouvel échantillon du régime que nous prépare l'église triomphante En Angleterre, non-seulement tout travail est suspendu le dimanche, le commerce ferme ses ma gasins, mais les lieux publics, les musées même sont fermés au public. Tout naturellement, la population de Londres est fatiguée de ce régime elle en réclame la ré forme, du moins en ce qui concerne l'ouverture des musées. En Belgique, le Bien publie s'indigne contre cette, prétention si légitime cependant. Selon lui, ces dispositions absurdes qui ferment les musées sont l'honneur de l'Angleterre, une des grandes causes, de sa .prospérité. On aspirç dit-il, en An gleterre substituer la loi chrétienne du dimanche, le scepticisme absolu dJ^libre-pensée. Pour conclure le journal clérical voit là une occasion d'appuyer le mouvement qui se produit dit-ildans le pays en faveur de la sanctification et de la liberté du dimanche. Qu'on y prenne garde si un jour les hommes du Bien publicchaque jour plus puissants plus nombreux au sein du parti cléricalparvenaient au pouvoir leur premier soin serait de nous don ner ce qu'ils appellent la liberté du dimanche c'est- à-dire fermeture de tous les lieux publics, musées, théâtres cafés cabarets etc. suspensions des trains sur les chemins de fer et du service des pos tes, etc. etc., Voilà certes une brillante perspective que le corps électoral, en juin n'envisagera pas sans de légitimes appréhensions. Croyez-moi, on est injuste envers M. Wasseige, Voilà un grand mois qu'on lui jette son tarif aris tocratique la tête et il n'est pas cependant le yrai coupable. S'il est seul responsable du pied-de- nez historique et parlementaire il n'a fait que servir de parrain et-donner son nom ce barème dont le véritable auteur est M. Malou, qui le lui a imposé et l'a fait subir au pays, pour être agréable aux compagnies et favoriser leurs intérêts. Ce que c'est, n'est-ce pas, que d'avoir un finan cier pour ministre des finances Quoi qu'il en soitce qui ressort de plus clair de la discussion laquelle vient de se livrer la Chambre c'est que si les libéraux reviennent au pouvoir, on supprimera le tarif Wasseige, tout en conservant le prix réduit pour les .petits parcours. Ainsi se trouverait réalisée, en son entier, la réfor me commencée par M. Vander Stichelen et dont la moitié seulement avait été mise exécutiou. Les feuilles cléricales la Gazette au premier rang, bout de ressources et de raisons sérieuses, veulent établir la plus ignoble assimilation entre Jaumart et les libéraux. Nous croirions nous dégrader en discutant de .pareilles turpitudes. On constate l'ignominie de 'semblables moyens et on passe avec dédain. Les outrages de la Gazette sont d'autant plus stupides qu'elle sait que le barreau.de Liège n'a fourni qu'un seul avocat pour défendre Jaumart que cet avocatqui est ici au premier rang, avait renoncé, depuis trente ans peut-être, plaider en Cour d'assises, et qu'il a fait Jaumart une faveur tout fait exceptionnelle. Eh bien cet avocat est une des colonnes du parti clérical Liège il a été plusieurs fois le can didat de l'évêché pour la Chambre et le Conseil provincial chaque fois qu'il parle ht ConCordi il obtient un succès d'enthousiasme. A en croire] Gazette, c'est, en outre, dit-on, un des pieuxj rinards de Chèvremont. Et c'est cet avocat si orthodoxe si hau dans la confiance du parti cléricalqui Liège a apporté Jaumart le tributtou-, privilégié, de sa parole, de sa longue carrièr ses cheveux blancs, pour arracher au jury, nière réplique, un verdict d'acquittement. Et après cela la presse cléricale a la l de vouloir forger nous ne savons quelle malsaine et répugnante entre Jaumart et raux i X I

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1