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Intérieur.
3,461. Jeudi,
34* ANNÉE.
2 Juillet 1874.
6 FRANCS PAIl A fi.
LE
JOUllNAL D'Y PU ES ET DE L'AIUIONDISSEMEJNT,
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQ0IRIT ECNDO.
ABONNEMENT l'Ait AN: Pour l'arrond* administratif et 'judiciaire fi'fyre», fr. (i-00
Idem Pour ie restant du pays7-00
Tout ce <}ui Concerne le journal doit être adressé !i l'éditeur, rue au Beurl-c, 83.
INSERTIONS Ansoncbs la-ligne ordinaire fr. 0-15 Itéci.aues la ligne fr. 0-50
Les annoncés de Bruxelles et rie l'étranger sont reçues chez MM. I.bciisin et
Picahd, 15, Montagne des Aveugles, A Biiuxei.i.ks.
Nouvelle» de l'élrunger.
Tout l'intéiét politique de la journée est dans un
vote émis par la commission du budget de l'Assemblée
de Versailles. Cette commission, par 12 voix contre 9,
a adopté la proposition de MWolowski tendante
réduire de 200 millions 150 le remboursement an
nuel faire labanque de France.
M. Magne ayant déclaré qu'il poserait sur ce point la
question de portefeuille, on comprend l'importance de
celte résolution.
Ilicr a eu lieu Paris sur la plaine de Longchamps
la grande revue de troupes annoncée depuis plusieurs
jours. D'après la dépêche de l'Agence Havas elle se
serait passée sans aucuii incident.
Bien que l Ordre consacre toute sa première page
affirmer qu'd n'existe pas de conspiration bonapartiste,
il résulte de ses explications mêmes qua les perquisi
tions faites par l'autorité n'ont pas été stériles. Ainsi
on a mis la main sur une liste de journaux de province
suhsidics par l'cx-lmpéralrice pour faire oublier les
hontes de Sedan.
La conférence épiscopalc de Fulda a pris fin avant-
hier, sans solennité ni démonstration populaire. Bien
ne transpire sur les résolutions qui y ont été prises
mais on persiste croire que les évéques ont délibéré
sur les lois ecclésiastiques en précisant les points que
leur conscience leur permettrait d'accepter ainsi que
ceux qui devraient être modifiés pour être acceptables.
Toujours est-il qu'on s'attend des propositions for
melles qui seront sans doute exposées dans une lettre
pastorale adressée aux catholiques d'Allemagne.
Les cléricaux de Rome ont essayé de donner quelque
valeur aux appréciations du Pape sur les démonstra
tions qui ont eu lieu devant le Vatican en faveur de son
autorité temporelle en affirmant qu'elles avaient fait
l'objet de communications adressées au gouvernement
du roi Victor-Emmanuel par le corps diplomatique.
L'assertion manque de fondement. Il n'est pas vrai non
plus que le Pape ait réuni les cardinaux pour délibérer
sur cette même communication. Le corps diplomatique
qui réside Borne sait ce que valent ces démonstra
tions, qui les provoque, comment elles sont organisées,
et ce qu'en pense l'opinion publique. S'il pouvait
l'ignorer, les condamnations sévères prononcées par la
justice contre quelques-uns de ceux qui y ont joué un
t'Aie suffiraient pour l'éclairer.
Les nouvelles d'Espagne continuent être défavora
bles aux carlistes. Le maréchal Concha a repris vive
ment l'offensive par une habile manœuvre, et il a pu se
porter inopinément sous les murs d'Eslclla du côté du
Nord-Estcl s'emparer de diverses positions. On
espérait hier Madrid qu'il serait non-seulement pos
sible de s'emparer d'Eslclla sous peu de jours, mais
encore de couper ses délëusriirs toute retraite vers les
^gorges inaccessibles dos^Amcscons, leur refuge habituel.
De plus,- don Alfonso a subi une nouvelle défaite
Chclva, au Sud de l'Èbre.
Un télégramme nous apprend que les négociations
engagées avec Dorregaray pôur la neutralisation du
chemin de fer du Nord a travers les provinces insur
gées et la reprise des communications par celte voie
ont réussi. Reste savoir si 1rs carlistes qui ne sont
pas très-disciplinés respecteront les engagements de
leur chef.
tr«K», le lr Juillet.
Toul le camp ullramonlain est en émoi
le pape, le Bien public et le, Journal de
Bruxelles proO-ssénl des doctrines politiques
radicalement "opposéesl'tine l'autre.
Assurèrent un seul des trois est en pos
session îi la vérité, les deux autres ne sont
que d'affreux héiiliques. Mais comment faire
la distinction La Vérité soumet les pièces
du débat ses lecteurs.
Yoici d'après un télégramme dalé de
Rome, 28 juin, en quels termes Pie IX a
souhaité la bienvenue au révérend Dealy,
pèlerin américain
L'Amérique est lè seul pays où je suis vérita-
blement Pape aux yeux du gouvernement. Dans
tous les pays de l'Europe, je puis craindre de
voir mes actes contrôlés ou contrecarrés par le
pouvoir, tandis que j'envoie librement en Amé-
rique des documents pontificaux sans craindre
que le gouvernement s'oppose leur publica-
titm. i s r.Twrufio un® uermr ourc
Le Pape est donc satisfait de la situation
où se trouve l'Eglise en Amérique. Or, il
n'ignore pas que dans ce pays il y a sépara-
liou radicale de l'Église et de l'État. Il n'y
existe point comme chez nous de budget des
cultes, les fidèles pourvoyant eux-mêmes
aux frais que nécessitent rétablissement des
temples et l'entretien des ministres de leur
religion.
Bien mieux un article dejla Constitution
de New-York empêche les prêtres de s'occu
per des affaires publiques.
Les ministres de la religion dit cet article
étant par leur profession, consacrés au ser-
vice de Dieu et livrés au soin de diriger les âmes,
ne doivent pas être troublés dans l'exercice de
leurs importants devoirs en conséquence aucun
ministre de l'Évangile ou prêtre, quelque secte
qu'il appartienne ne pourra être revêtu d'au-
cune fonction publique, civile et militaire.
En ouli e aux États-Unis la Constitution ga
rantit la liberté de la presse la liberlé d'en-
seignement, la liberté d'association, la liberté
des cultes.
Voilà le régime que le Pape préfère.
Le-Bien public a un autre idéal:
Nous ne sommes partisans dit-ilni de la
liberté de la presse, ni de la liberté d'association,
ni de la liberté d'enseignement, ni de la liberté
des cultes, parce que, non-seulement dans l'état
actuel de la société mais d'une manière géna-
raie ces libertés présentent beaucoup plus
d'inconvéniens que d'avantages et qu'elles sont
j> également funestes la société religieuse et la
société civile.
Le Journal de Bruxelles n'est ni partisan
d'un régime tel que celui qui est établi aux
États-Unis ni partisan d'un gouvernement
théocratique et absolu comme le lève son
confrère le Bien public. Il préfère la monar
chie constitutionnelle et le régime parlemen
taire, tels qu'ils existent en Belgique.
O infaillibilité, voilà,bien de les coups
On nous écrit de Reninghe
Le Dimanche, 2R Juin, la commune de
Reninghe étail en liesse la joie rayonnait
sur tous les visages. Partout drapeaux, ori
flammes et arcs de triomphe.
Répondant au généreux appel du Prési
dent de la société naissante des Fanfares de
cette commune et avec son concours actif,
l'intelligente administration communale avait
organisé un brillant festival, et une vingtaine
de bonnes sociétés de musique avaient ré
pondu celte noble idée pour venir frater
niser et boire sans arrière-pensées la coupe
de la plus franche amitié. Ce sont de ces
fêtes qu'il faut encourager elles cimentent
les relations amicales, qui doivent exister
entre les communes, et procurent agrément
et avantage tous ceux qui y participent. Le
temps, semblait incertain et tout faisait pré
sager une fêle compromise mais le Dieu des
bonnes gens présidant, avec une sagesse
digne de sa grandeur, la destinée de la
pluie et du beau temps, a arrêté les nuages
menaçants, comme Josué arrêtait le soleil.
Il aurait même été, dit la rumeur publique,
plus bienveillant que pour les participants
inconscients du Bedevaart, qui a eu lieu le
même jour Ypres.
L'excellente musique des Pompiers, sous
la conduite de ses estimés chefs MM. Valcke,
Brunfaulet Otto, avait voulu, par sa présence,
rehausser l'éclat de cette fête de famille et té
moigner M. Maurice Merghelynck, le héros
de la fêle, la vive sympathie que les Yprois
éprouvent pour lui. inutile de dire que,
comme d habitude, elle s'est surpassée. Nous
avons remarqué également l'entrée solennelle
de la Société de Merckem un air martial,
une tenue irréprochable, une exécution par
faite et un soliste de premier ordre, voilà le
résultat de nos observations.
Honneur au président et l'organisateur
de cette excellente musique de M. le chevalier
de Coninck.
Vers deux heures toutes les sociétés arri
vant des différentes directions, ont fait leur
entrée solennelle. Réception par le Président
et l'Administration communale, speach et
vin d'honneur, voilà ce qui attendait les arri
vants leur entrée au village.
A trois heures, on a composé le cortège
traditionnel, et le défilé a eu lieu en bon
ordre en passant par le coquet pied-à-lerie
du Président, qui, l'occasion de cette fête,
avait réuni sa table sa famille, ses amis et
plusieurs dames élégantes. -
Vers quatre heures, le festival a commencé;
des chaises (pas celles de M. le curé) ont été
placées dans l'enceinte, et aussi bien le»
étrangers que l'élite de la société de Reninghe^
ont suivi avec intérêt les différents mordeaux
de* musique. Bref, il est permis de dire que
cette réunion de famille a réussi au-delà de
toutes les espérances honneur et remercî-
m'euts tous ceux qui se sont dévoués pour
la faire réussir, et spécialement au Présider"
pour l'organisation modèle de cette fêle t
laissera le meilleur souvenir dans l'espç "f s!
tous ceux qui y ont assisté. >5 i 5
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