rEXPOSITION AGRICOLE DE BRUXELLES
L'assemblée générale de l'Association libé
rale de Verriers a adopté par acclamation,
la candidature pour l'élection prochaine de
M. Mathieu Demonly fils, échevin Dison.
Le candidat, présent la séance, a fait une
déclaration libérale Irès-applaudie qui lui
ralliera les suffrages de tous les véritables
libéraux de l'arrondissement.
On nous explique comme suit la difficulté
du recrutement du personnel des écoles
moyennes de l'État.
Il y a trois catégories d'écoles moyennes.
Le dernier instituteur de la dernière caté
gorie touche 1,150 fr. le premier instituteur
de la première catégorie touche 1,550 fr.
et, après 16 ans de même grade, un institu
teur peut avoir une augmentation de 300 fr.
Le dernier régent de la dernière catégorie
a un traitement de 1,450 fr. le premier
régent de la première catégorie, un traite
ment de 1,950 fr. après six ans de même
grade, un régent a une augmentation de 100
ou 150 fr. et après 16 ans de même grade,
une augmentation de 350 fr.
Ces quelques chiffres sont assurément très-
éloquents comme explication.
On ne pourra plus dire, cette fois, que le
cabinet ne met pas en pratique la politique
du parti qu'il représente au pouvoir car il
fait observer le repos dominical par les trou
pes. Cette nouvelle est portée la connais
sance de tous par la note suivante du Moni
teur
Des journaux rapportent que malgré
l'intention exprimée par le gouvernement, de
ne pas faire voyager les troupes les diman
ches et jours de fête, sans urgente nécessité
des bataillons de carabiniers ont traversé.
Louvain dimanche 21 courant. Cette asser
tion est inexacte. C'est lundi et non dimanche
qu'un bataillon de carabiniers a quitté Brux
elles pour se rendre Beverloo.
AVIS.
Le public est prévenu que, par dérogation l'arrêté
ministériel du 9 Mai dernier, la baisse de la rivière
l'Yscr aura lieu partir du 25 Juillet prochain jusqu'au
8 Septembre suivant.
Bruges, le 24 Juin 1874.
LE GOUVERNEUR,
B. VRAM BOUT.
TTne étude amusante faire, dit le Siècleserait
celle-ci chercher et mettre en lumière toutes les
déclarations des plus grands saints et dès plus
grands docteurs de l'Eglise, qui sont en opposition
formelle avec des Syllaiusque l'on nous donne
aujourd'hui comme le foyer de toutes vérités. Là
où les premiers disent blanc, le Syllaius dit noir,
si bien qu'il n'y a aucune conciliation possible entre
des affirmations absolument contradictoires.
Ainsi, d'après le Syllaiustoute puissance doit
être soumise l'Eglise. Fort bien J'ouvre le livre
des Epitres de Grégoire le Grand, un saijit, re
marquez-le bien, et un pape par-dessus le marché,
et j'y lis ce qui suit
Les empereurs ont reçu du ciel un pouvoir sur
s. tous les hommes, pouvoir auquel je suis moi-même
J soumis, si bien que, ayant reçu ordre de publier
une loi de l'empereur qui ne me paraissait pas juste,
je me suis cru obligé d'obéir l'empereur en l'a
vertissant néanmoins de l'injustice de sa loi. Ainsi
je me suis acquitté de ce que je devais Dieu et au
prince j'ai obéi celui-ci, et, d'autre côté, j'ai
librement pour celui-là.
*ut Bernard dit absolument la même chose,
jfapes, des conciles, des saints, ont confirmé
nême doctrine. Sont-ce tous ces papes, tous ces
es, tous ces saints, tous ces conciles qui ont
fort?
1 Samedi 27, 2 heures, a eu lieu l'ouverture so-
ello de l'exposition agricole au milieu d'une
ice considérable.
Le roi est arrivé 2 heures. S. M. portait l'uni
forme de lieutenant-général. Elle était accompa
gnée de M. le lieutenant-général Soudain de Nie-
derwerth, aide de camp, et de M. le baron de Wyc-
kerslooth, officier d'ordonnance.
Le Roi a été reçu par MM. Leclerc, président
Pariselsecrétaire de la Société et Bonnberg
directeur de l'agriculture.
MM. Delcour, ministre de l'intérieur et Anspach,
bourgmestre, étaient également présents.
M. Delcour portait le grand cordon de l'ordre du
Lion et du Soleil de Perse sur un uniforme con
stellé de décorationsparmi lesquelles on remar
quait la croix des SS. Maurice et Lazare.
La visite du Roi a duré près de deux heures. Il
y avait beaucoup de monde et le Champ des
Manœuvres présentait un coup d'œil des plus pitto
resques.
DÉSINTÉRESSEMENT CLÉRICAL.
Le prêtre procédant au mariage religieux, a-t-il
le droit d'exiger une rétribution
L'un de ces jours un curé ayant marié un
ouvrier-cordonnier une bonnetière de saparoisse,
a exigé du conjoint trois francsen retour sine
quâ non, de son certificat du mariage religieux.
Le nouveau marié, justement indigné, ayant dit,
que s'il avait prévu cette exigence, il se serait cen-
tenté de son mariage civille saint homme lui
répliqua Gij moest maar meg gebleven hellen
mij hellen u niet geroepen
Ce fait en rappelle un autre du même genre
La femme d'un boulanger de la rue de Bruxelles,
en relevailles de couches, voulant donner un pour
loire au prêtre qui, depuis quelques instants, appe
lait les bénédictions du ciel sur le poupon, s'aper
çut qu'elle avait oublié de se munir d'argent le
curé voyant son embarras, lui dit Bat is niets
maar eer dat mij voorts gaan, gaat gij umen por-
temonnaie halen, mij zullen mat machten
De quel prestige ces messieurs entourent notre
sainte religion
M. Pierlot, bourgmestre de Dinant, vient d'en
voyer au Roi sa démission. On sait que la majorité
du conseil communal dinantais est libérale, tandis
que M. Pierlot appartenait notoirement au parti
catholique.
Cette démission a eu lieudit YOrgane de
Namurla suite de la vive opposition qu'avait
rencontrée au sein du conseil, dans la séance du
24 juin, la conduite administrative du bourgmestre.
M. Pierlot avait fait exhumer du cimetière
communal le cadavre d'un suicidé pour le reléguer
dans un coin du cimetière où jusqu'ici on n'avait
inhumé personne. C'est sur cette mesure, parait-il,
que s'est élevée une discussion la suite de laquelle
M. Pierlot a déclaré qu'il entendait se désinté
resser complètement des affaires publiques. Il
donnerait aussi sa démission de conseiller com
munal.
La Cour d'appel de Bruxelles a prononcé ces
jours derniers la radiation d'un membre du barreau
bruxellois.
Voici les faits qui ont amené cette mesure de
rigueur
L'avocat en question était chargé de représenter
dans le partage d'une succession les intérêts d'une
pauvre femme qui vivait séparée de son mari.
Après un litige assez long, cette dame recueillit
une quinzaine de mille francs. Son avocat lui
remit trois ou quatre mille francs au plus et garda
la reste.
Quelque temps après la cliente apprit qu'elle
avait droit une somme plus considérable et ne
pouvant l'obtenir de son conseil, elle allait trouver
un autre avocat.
Lorsque celui-ci réclama ce qui était dû, le con
frère lui exhiba un écrit signé du mari donnant
quittance pour tout ce que sa femme n'avait pas
reçu.
Or, il paraît que le mari n'avait pas reçu davan-
tage.
L'affaire fut dénoncée au conseil de discipline
qui infligea au premier avocat la peine de la répri
mande
Le procureur général interjeta appel et c'est sur
son réquisitoire que la cour vient de prononcer la
radiation.
Quant la victime il lui reste la ressource de
poursuivre en restitution son conseil, qui est insol
vable.
Je me demande si c'est là de la justice s'il
existe des grâces d'état pour les membres du bar
reau, et si l'on ferait preuve de pareille indulgence
vis-à-vis d'un individu qui n'aurait pas l'honneur
d'appartenir la noble profession des défenseurs de
la veuve et de l'orphelin (Meuse.)
La ville de Liège a pris des mesures spéciales
pour rendre impossible la falsification des titres de
son nouvel emprunt. Des employés de l'adminis
tration communale sont chargés de contrôler et de
signer la main tous les titres provisoires. Quant
aux versements partiels, ils seront constatés par
la signature même de la maison laquelle ils au
ront été effectués.
Il y a quelques mois, le docteur Lefebvre de
l'Université de Louvain, publia sur la folie paraly
tique un mémoire qui fit quelque peu sensation
dans le monde médical belge.
L'auteur fait remonter l'origine de cette maladie
aux entraînements des générations actuelles qui
les poussent un travail intellectuel excessif. Les
convoitises, les luttes, les fatigues, les efforts de
chaque jour nécessités par la sur-activité du génie
industriel, l'ivresse des grandes fortunes tentées et
réalisées tout d'un coup, les mécomptes et les dé
ceptions des essais infructueux, l'orgueil, la haine
et l'envie excités par uue presse malsaine, l'ennui,
l'inquiétude, le spleen provoqués et entretenus par
cette littérature langoureuse, charmante et mala
dive qu'inspira la poésie rêveuse dés Goethe, des
Biron, des Chateaubriand et des Lamartine, telles
sont, d'après M. Lefebvre, les causes de l'ordre
moral et intellectuel qui engendrent la folie para
lytique si commune de nos jours.
Ces opinions du professeur de Louvain ne sont
par professées par un grand nombre de docteurs,
et dans une séance de l'Académie de médecine,
M. le docteur Boens en a entrepris la réfutation.
De toutes les causes morales, a-t-il dit, qui
concourent engendrer la folie en général, et en
particulier la folie paralytique, la plus puissante
etlaplus désastreuse, ce n'est pas l'orgueil, ce n'est
pas la vanité, ce n'est pas l'amour-propre froissé
et déçu ou exalté et insatiable, ce n'est pas les dé
ceptions de l'amour ni les revers de la fortune, ni
les chagrins domestiques, ni les études trop ab
straites de philosophie ou de sciences exactes, ni
même les passions politiques c'est le fanatisme
religieux. -
Parmi les nombreuses preuves que M. le docteur
Boens apporte l'appui de sa thèse, nous en remar
quons une tout fait péremptoire
De 1820 1864 dit-il673 aliénés sont
entrés l'hôpital spécial de Suliemanie (Turquie.l
Sur ce nombre le fanatisme religieux a été consi
déré comme cause dans 254 cas, et les scrupules de
conscience, autre espèce de fanatisme dans 7
Ainsi les idées religieuses en Turquie ont
produit dans ce laps de temps les 2/5 des cas d'a
liénation mentale soit 40 p. c. tandis que dans
cette mère patrie de l'opium et du haschich, on n'a
pu attribuer ces deux causes réunies que 114 cas
de troubles intellectuels, c'est-à-dire 1/6 du nom
bre total des fous, ou 17. p. c.
Après avoir signalé la cause du mal, après avoir
attaqué ceux qui excitent dans les masses le fana
tisme religieux M. le docteur Boens a indiqué
comme remède le développement de l'instruction.
Instruisez le peuple a-t-il dit. Eclairez son
intelligence. Développez sa raison. Faites lui con-
naître et aimer ce monde-ciau lieu de lui faire
prendre en dégoûten horreur comme le font
entre autres, les Mahométans en lui promettant la
félicité réelle, les vraies béatitudes après la mort.
C'est aussi par l'instruction que le docteur Le
febvre croit qu'on peut prévenir la folie.
Des démarchésofficieuses ont été faites tout
dernièrementassure la Vedette du Limlourg
auprès de M. Julliot, le représentant de Tongres,
pour l'engager donner sa démission en faveur de
M. Beernaert.
M. Julliotquichaque élection nouvelle se
fesait prier par ses commettantâ pour accepter le
renouvellement de son mandat, a sinergiquement
refusé.