w nous demandons où l'on nous mènerait avec de pa reilles doctrines. C'est un véritable parti pris de saper nos institutions par la base pour arriver au renversement de notre droit politique. Ce peut être là œuvre méritoire aux yeux de l'Eglise, mais au point de vue des intérêts de la nation, c'est tout autre chose, et il est fort heureux que de sembla bles doctrines ne parviennent pas envahir les sphères législatives, ce qui nous rassure un peu pour l'avenir. On marche bien au scrutin sous la bannière de la foi, quand on a besoin pour être élu de l'appui du monde ultramontain mais arrivé au palais de la Nation, on reconnaît par son pre mier mot le serment qu'un peu de raison doit de toute nécessité se mêler la foi quand on a reçu la mission de gouverner, et ainsi il se fait que l'on n'ose pas même y aborder la discussion des questions qui sembleraient être la seule préoccu pation des électeurs dont on est devenu le repré sentant. N'importe, il est instructif de signaler au pays ces tendances qui s'affirment dans la presse catho lique et se propagent dans une partie des Flandres. Le jour viendra où ces tendances jetteront l'inqui étude dans les populations, et alors une réaction patriotique se manifestera plus énergiquement dans les scrutins contre des manifestations que ces populations supportent encore aujourd'hui parce qu'elles ont trop de confiance dans le bon sens pu blic pour supposer qu'elles puissent jamais dégager leurs funestes conséquences. Pour nous, nous disons que le seul champ dans lequel doive se mouvoir *le législateur, c'est la Constitution la Constitution belge et non aucune autre. CONVOCATION DU COLLÈGE 'ÉLECTORAL DE VERVIERS. Le collège électoral de l'arrondissement de Ver- viers est convoqué pour le 14 juillet 1874, neuf heures du matin, l'effet d'élire un représentant en remplacement de M. David, décédé. Voici en quels termes la Paix, journal de M. Coomans, annonce la mort de M. David Parmi les morts subites très-nombreuses de ces jours-ci, on signale celle de M. David, député de Verviers. Et puis c'est tout. Voilà comment M. Coomans parle d'un homme dont il a été pendant trente ans le collègue, dans une assemblée de gens comme il faut. Comme c'est gentleman, et comme on voit bien que la politesse ne fleurit pas dans la serre froide du cléricalisme. (Bcho du Parlement.) La question soulevée propos du remplacement de M. David n'est point neuve en Belgique. M. Dechentinnes, député de Nivelles réélu en juin 1863, étant mort au mois de septembre suivant, il a été procédé une élection nouvelle avant la ren trée des Chambres. Les précédens sont donc en faveur de laconvocation immédiate du collège élec toral verviétois. Le Nouvelliste, de Verviers, publie un avis con voquant l'assemblée générale des électeurs con servateurs dans la grgnde salle du Cerde catholique. Ordre du jour Choix d'un candidat pour les prochaines élections législatives. Le Cercle noir ou plutôt l'évêque de Liège s'est donc prononcé pour la lutte. Le nom du martyr sera communiqué demain l'assemblée. s Mais c'est insulter le corps électoral que de la i supposer capable de se déjuger trois semaines d'intervalle. On écrit de Bruxelles la Meuse M. d'Omalius d'Halloy, la plus âgé de nos pères conscrits et, par un rapprochement assez ge, le président du congrès préhistorique, 'a donner sa démission de sénateur, démis- icitée depuis longtemps par les cléricaux tais. comte de Liedekerke, représentant de l'ar rondissement de Dinant la Chambre, est désigné prendre la place abandonnée par le doyen 'âge du Sénat. -<m t de Bruxelles, au Journal de Liège 'est pas hors de propos de continuer la revue des accidents financiers qui affligent le camp catholique. Nous avons d'abord l'épisode du comptoir de Bruxelles; mais n'insistons pas, les responsabilités n'étant pas encore tout fait définies. Nous avons ensuite l'odyssée de la Société d'Ostende Armentières. Cette Société qui a éprouvé assez d'ennuis, tenait il y a quelques jours son assemblée générale. Le président était absent, comme toujours du reste. Des actionnaires s'en sont plaints hautementet. l'assemblée a émis une très-forte majorité, le vœu que M. le prési dent donnât sa démission. Or, ce président est l'un des chefs du parti ca tholique Bruxelles. Nous avons également noter le refus d'ap probation par l'assemblée générale des obligatai res de Chimay, de la convention qui cède leur ligne au Grand-Central. 'Les obligataires l'unanimité, ont rejeté les conditions léonines qui leur étaient faites. Leur vote a été en grande partie entraîné pa> une éner gique protestation d'un colonel de l'armée déten teur de cent mille francs de titres. Je préfère tout perdre s'est-il écrié plutôt que d'être mystifié. Vous voyez qu'on ne peut pas toujours chan ter il est content, le colonel t» <e—i Prenez mon ours, tel est le sens de la circulaire adressée par M. Malou MM. les gouverneurs de province pour engager les communes et les établis sements publics prendre du 3 p. c. On remarquera cette singulière façon d'agir du ministre des finances qui déprécie certains fonds d'Etat pour en recommander d'autres. Mais on a beau user de tous les moyens pour caser ce malheureux emprunt, on n'y parvient pas, et il faudra finir par inviter les ordres religieux lui donner la préférence quand ils placent leurs petites économies. Echo du Parlement On écrit de Gand au Précurseur L'ère dans laquelle nous entrons promet de tris tes jours, Etencore se trouve-t-il des gens qui sont d'avis que la réaction cléricale ne va pas assez loin. J'ai entendu dire aujourd'hui que certains cléri-- caux trouvent le Bien public un peu pâle, un peu mou. Il leur faut le journal la Croix, de Bruxelles, et il est question de le transporterà Gand. M. Jos. de Hemptinne est la tête de ces intransigeants. Il n'a pas daigné aller voter le 9. Un succès de cette espèce est pour lui une défaite. On n'aura rien fait tant qu'on n'aura pas tout fait. La suite vous dira si ce sont mes oreilles qui m'ont corné, ou si nous sommes la Veille de voir leBienpublic débordé. Avouezque ce serait raide. Un fait grave se prépare en France. Le ministre de l'instruction publique élabore un projet de loi qui aura pour effet d'accorder aux uuiversités libres le droit de conférer les grades académiques. On sait que ce mot universités libres est synonyme d'universités catholiques, etdéjàl'on annonce la fondation d'un grand établissement de ce genre Lille. A en croire M. de Cumont, aujourd'hui le grand maître de l'université de France et lç très-humble serviteur des évêques la concurrence des univer sités catholiques sera pour les établissements de de l'État une rivalité salutaire et ne fera pas baisser le niveau des études. Cet argument est un vrai trompe l'œuil. Pour faire la concurrence aux facultés de l'État les uni versités catholiques délivreront le plus grand nom bre possible de diplômes et le niveau des études au lieu de s'élever par cette pratique, baissera iné- - vitablement. Ne nous désolons pas trop toutefois des chances de succès que peut avoir l'idée de Mde Cumont. Si la concurrence naît de la liberté nous verrons aussi la liberté vraie naître de la concurrencé et se traduire en cette seule formule rationnelle et vraiment conforme aux principes la liberté des professions. d— m fin D'importantes nouvelles nous arrivent de France. Le bruit court que le comte de Chambord conseille a ux légitimistes d'accepter le septennat personnel. Ceux-ci attendraient la résolution de la commission avant de prendre une décision définitive. La majorité du 24 mai se trouverait reconsti tuée, les bonapartistes acceptant le septennat per sonnel. On dit que la commission constitutionnelle, par l'organe de M. de Ventavon propose le maintien du titre de Président de la République et la créa tion d'une Chambre haute nommée par les présidents des conseils généraux. M. Pascal Duprat a déposé hier sur le bureau de l'Assemblée une pétition revêtue de 20,000 signa tures, demandant l'impôt sur le capital. Ces signatures sont celles de négociants et de capitalistes très-connus. On dément positivement de Berlin que les évêques auraient fait des ouvertures pacifiques. Le gouvernement a supprimé les émoluments de l'évêque suffrageant de Posen. Deux ecclésiastiques ayant contrevenu la loi concernant l'exercice des fonctions ecclésiastiques, viennent d'être avertis officiellement qu'ils doivent quitter dans un délai de huit jours les communes de Gersfeld et de Hnnfeld. Il seront condamnés huit jours d'emprisonnement s'ils n'ont pas donné suite cet ordre dans le délai fixé les deux com munes sont invitées procéder l'élection de deux nouveaux ecclésiastiques pour les places vacantes. La Société centrale d'Agriculture de Bruxelles a - voulu sans doute profiter du séjour dans la capitale de nos cultivateurs pour les initier aux phénomènes de la nutrition des plantes. Elle a chargé de ce soin un chimiste bien connu dans le monde agricole M. Ville, professeur au Muséum de Paris. Dans une conférence d'une heure et demie ce savant a traité avec des développements suffisants ces deux questions f Quelle est la composition du sol L'analyse chi mique peut-elle nous renseigner sur la fertilité de la terre I! y nv.iit gratuit- i-filueucc hier mntin au tribunal correctionnel de lliuxelie*. I,« tribunal entrant en audience 10 heures, a appelé l'ifTiire Fwilainas. I.es cinq ptévenus, MM. Cil. Fontainas, Dclccossc, le gênerai Vandcvin, llcnnant et Mancion ont répondu l'appel de leur nom. Le tribunal appliquant le minimum de la peine, a condamné M. Fontainas une année d'emprisonne ment et 2,000 fr. d'amende et chacun des qu-tro témoins un mois de la même peine, et 100 fr. d'amende. Les débats n'ont du reste, révélé, aucun fait que le" public ne sache déjà. Mais ils ont fourni 51. Ileyvacrt, procureur du roi l'occasion de prononcer un réquisi toire fulgurant contre la presse cléricale. Il fallait, s'cst-il écrié, que la politique, dont on peut dire qu'elle est la fois la meilleure et la pire des choses s'occupât avidement de celte affaire. Il fallait que nous vissions une fois de plus ce triste spectacle de la presse s'emparant de l'honneur d'une famille, déchi rant cet honneur et un jetant les lambeaux lu tête de loul tin parti, Nous avons rapporté le cas particulier d'un mi licien de la ville de Liège de la classe de 1871 qui, ayant été exempté du service pendant trois années consécutives comme enfant unique, s'est vu, cette année, retirer cette exemption par le conseil de milice, pour le motif que ce milicien, qui s'est ma rié l'année dernière, étant devenu père, ne peut être considéré comme enfant unique ou descendant unique aux termes de la loi. Il est remarquer que cette décision n'est nul lement fondée sur ce que les parents du milicien se trouveraient dans l'aisance, circonstance qui, d'après la loi du 18 septembre 1873, suffit pour faire refuser la dispense du service, mais unique ment sur ce que l'intéressé, marié et deventi père, n'est plus l'unique descendant de ses auteurs. Il a été interjeté appel de la décision du conseil de milice devant la députation permanente du con seil provincial mais ce collège, dans sa séance de mercredi dernier, s'en rapportantà la lettre plutôt, semble-t.-il, qu'à l'esprit de la loi, a purement et simplement confirmé la décision du conseil de mi lice et désigné pour le service le milicien, qui au jourd'hui, dit-on, est décidé se pourvoir devant la cour de cassation. - On sait que M. lie Groof est en Angleterre pour y poursuivre ses essais de vol aériesLEngagé par une société pour une expérience quil eu lieu di-

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2