RÉJOUISSANCES
LOGIQUE CLÉRICALE.
PROGRAMME
FÊTE COMMUNALE
DITE TUVjNDAG
Communes ou fédérations de Communes devraient
accorder aux médecins, nu moins une rétribution
annuelle d'un franc par tète d'indigent.
Ce système, en prenant pour base la situation de la
Province en 18G7, d'après le rapport présenté votre
asscmlilée, celle même année, n'assurerait chaque
médecin de l'assistAnce publique que In modeste rétri
bution annuelle de GI5 francs.
Dans nia circulaire du 19 Février 1807, j'ai vivement
insisté sur ce point auprès des Administrations com
munales. C'est une erreur presque générale de ne por
ter nu budget que des traitements dériso res, soiis
prétexte que les sentiments de charité qui, disons-le en
leur honneur, animent In plupart des médecins l'é
gard des pauvres malades, les stimulent suffisamment
dans l'accomplissement de leur sainte mission.
Sans doute, en est en droit de compter beaucoup
sur le dévouement, mais en quoi cela dispensc-l-il de
l'obligation d'accorder aux hommes de l'art une rétri
bution équitable, et qui soit de nature A ne pas les
blesser jusque dans leur considération et leur dignité
personnelles
Espérons que nos cITorts réunis trouveront bientôt
mi accueil favorable auprès de tous ceux qui ont droit
de décision en cette matière.
Mais la réforme la plus importante que réclame
M. le Gouverneur, est celle qui concerne les sages-
femmes, et nous nous joignons lui pour voir
améliorer leur position mais, d'après nous, il est,
avant tout nécessaire d'étendre leurs attributions
car aussi longtems que leur mission sera réduite
aux simples accouchements elles seront obligées
de chercher ailleurs des moyens d'existence, ainsi,
nous ne voyons pas pourquoi, pendant leur séjour
l'école, on ne les initierait pas au traitement
suivre dans certaines maladies, pourquoi aussi on ne
leur apprendrait pas panser certaines blessures,
comme le dit très-bien M. Vrambout, les médecins
de nos jours cherchent de plus en plus se placer
dans les grandes agglomérations, et par suite de
cette émigration, nos populations rurales se trou
vent dans un état d'abandon qui leur ferait bientôt
priser très-haut .les soins d'une sage-femme, si
celle-ci était initiée aux maladies les plus vulgaires
et si surtout elle connaissait les premiers soins
donner dans les cas les plus ordinaires.
Cette idée est destinée, d'après nous, faire son
chemin et nous regrettons beaucoup que laDéputa-
tion se soit montrée hostile l'organisation d'un
internat l'École ^l'accouchement car ce doit
être là le point de départ de toute réforme et la
condition essentielle pour arriver donner aux
élèves sages-femmes les connaissances nécessaires
pour atteindre le but que nous venons d'exposer.
La guerre commence et nous allons en voir de
belles.
Déjà des colonnes ennemies du Bien public, de
la Patrie, s'élèvent les cris en avant sus aux
libéraux malheur aux vaincus On répète, on
accentue cette parole de M. Nothomb la Cham
bre Jamais je ne conférerai de place mes ad
versaires politiques. L'exclusion ne suffit pas
pour les emplois qui deviendront vacants dans l'a
venir, la proscription doit s'étendre aux anciens
fonctionnaires suspects de libéralisme.
On pousse au système destitutionnel, le plus af
freux de tous. On somme le ministère, qui est sorti
amoindri, battu des deruières élections qui n'existe
plus que par la grâce de quelques paysans de
Waerschoot et qui a contre lui toutes les provinces
wallonnes, de priver le pays et le Roi des services
d'anciens serviteurs pour les remplacer par des
créatures du clergé.
Il faut que, d'ici deux ans, les administrations
publiques soient purgées et que leur chistianisa-
tion, nous allions dire leur crétinisation, soit com
plète.
Le ministère, qui n'a pu faire aucune des gran-
s réformes qu'il méditait, doit se venger de son
mpuissance, en mettant les fonctionnaires la
éforme. Mais il faut commencer par cette réfor-
e par le haut. C'est ainsi que la Patrie signalait
hier les gouverneurs d'Anvers et de la Flandre
Occidentale comme devant être les premiers sacri
fies, et elle sommait M. Delcour d'empêcher que
es fonctionnaires se sacrifient plus longtemps
ose publique.
- Après tout, ajoute ce journal, les pensions ne
sont point faites pour les agonisants et l'inten-
tion <ïu législateur a été de voir les vieux servi-
teurs de l'Etat se reposer lorsqu'ils ont encore
bien pied, bon œil.
On ne peut être plus ironique, ni dorer mieux
la pilule destitutionnelle.
Le Conseil provincial, venant la rescousse,
recommence, son tour, les hostilités contre M.
Vrambout. Ce qui nous promet une nouvelle ses
sion de politique hargneuse et personnelle, au lieu
d'une session d'affaires.
Vains efforts. Le ministère sera plus prudent
que ceux qui le poussent. Il se contentera de pro
fiter des vides qui se feront pour y fourrer ses
créatures mais il n'est pas assez fort pour toucher
aux positions acquises il sait d'ailleurs combien,
dans notre pays de bon sens et de sagesse, on flé
trit tout ce qui touche aux vengeances politiques.
Cependant, qu'on y réfléchisse bien. Si on laissait
faire et grandir le parti clérical, il viendrait un
moment, où, se sentant les allés assez longues, il
traiterait la Belgique en pays conquis, et où toute
une partie du pays, la plus intelligente, celle qui
seule défend la liberté, le progrès, nos institutions,
serait tenue l'écart et sacrifiée.
Qu'on y veille [Journal de Bruges.)
Le Bien public termine ainsi son premier-Gand
Les contribuables se lasseront enfin de doter
grassement ces prétendus temples de la science
(les Universités de l'Etat), qui n'ont plus aucune
raison d'être en Belgique.
On voit que le cléricalisme ne prend plus même
la peine de déguiser le but qu'il poursuit, et cela
malgré certaines nominations scandaleuses faites
pour plaire aux ultramontains les plus intransi
geants.
Au sujet de l'affaire Fontainas, le ministère pu
blic a rappelé l'affaire de Peneranda et les feuilles
cléricales en ont pris texte pour se plaindre de ce
qu'on eût mêlé cette dernière affaire le nom de M.
le vicomte de Kerckhove, membre de la Chambre
des Représentants pour l'arrondissement de Mali-
nes. Il paraît que pour faire plaisir aux feuilles
cléricales, les libéraux devraient toujours se laisser
injurier sans jamais riposter ils devraient surtout
laisser sans défense les services publics que les
cléricaux ont mission de détruire de fond en
comble.
Cela ferait sans doute très-bien les affiaires du
parti clërirflil, mais on voudra bien reconnaîlre avec
raison, dit un correspondant du Journal de Gand
que les journaux libéraux ne sont point précisé
ment institués dans ce but. N'était-ce pas l'occa
sion, au sujet de l'affaire Pénaranda, de reprendre
pour la développer, avec preuves l'appui, cette
maxime dont nos adversaires ont tant abusé aux
fruits on juge l'arbre. N'était-il pas de toute justice
de faire remarquer que le jeune scélérat qui avait
organisé l'expédition nocturne contre le château de
S' Michel était un élève des jésuites, que ses com
plices avaient fait leurs études dans des établisse
ments congréganistes N'était-ce pas le droit de la
presse libérale Est-ce parce que le principal
accusé était le fils d'un membre de la Chambre
connu par l'exaltation de ses opinions cléricales,
que la presse libérale devait se taire.
Il faudrait se taire lorsque l'on peut établir par
des exemples vivants que les établissements congré
ganistes, au profit desquels est organisé le dénigre
ment systématique des établissements laïques, sont
loin de produire des légions de saints et d'honnêtes
gens Eh ne dirait-on pas que les cléricaux
éprouvent une répugnance invincible se servir
d'arguments personnels Est-ce qu'ils se gênent
par hasard pour rendre tout le parti libéral respon-
sable das fautes commises par des individus ayant
un moment de leur existence, professé des opi
nions libérales Il y a des gredins dans tous les
partis, et si on voulait en faire le dénombrement,
on trouverait qu'il y en a infiniment plus dans le
parti clérical que dans les rangs des libéraux-
Mais il y a cette différence énorme entre les li
béraux et les cléricaux, c'est que les premiers
savent se séparer des brebis galeuses les seconds
au contraire les soutiennent et les défendent. Il y a
parmi les Jésuites des Révérends Pères, qui étant
laïques, auraient été chassés de l'enseignement
après la constatation de la façon dont ils appre
naient la morale leurs élèves. II y a même dans
le clergé, payé par l'Etat, des prêtres qui ont subi
des condamnations. Sans doute ces prêtres ont fait
pénitence tout péché miséricorde. Mais si pareil
fait se produisait dans l'enseignement public, si
un de nos athénées ou une de nos écoles moyennes
avait dans son personnel enseignant un professeur
jadis condamné par dame Thémis, on en enten
drait de belles
L'établissement où ce professeur enseignerait
serait chaque jour dénoncé l'indignation publi
que le nom du professeur serait imprimé en ca
ractères de grande dimension, comme marque de
flétrissure de l'enseignement public. La presse clé
ricale ne manquerait pas de généraliser d'un cas
exceptionnel elle ferait la règle et elle arriverait
cette conclusion triomphante les professeurs
attachés l'enseignement public sont des repris de
justice.
Quand la presse cléricale parle de l'honnêteté
de ses procédés de polémique, elle fait penser
Tartïife, et en vérité, il n'y a pas de presse plus
cynique, plus implacable et plus perfidement per
sonnelle, que la presse la dévotion de l'épiscopat
et des jésuites.
On sait que le prochain tirage de l'Emprunt de
1874 de la ville de Bruxelles aura lieu le 20 de ce
mois.
Nous croyons devoir faire remarquer que les
obligations sur lesquelles le versement exigible du
25 au 30 Juin n'aura pas été effectué avant le 20
Juillet, ne participeront pas ce tirage.
VILLE D' YPR.ES.
dhs
PUBLIQUES
Qui acrovt liku a l'occasion de i.a
LE 2 AOUT 1874 ET JOURS SUIVANTS.
SAMEDI, lr AOUT.
A six heures du soir le carillon annoncera la fête.
A sept heures, la MUSIQUE OU CORPS DES
SAPEURS-POMPIERS se fera entendre sur la Grand'
PldCC*
DIMANCHE, 2 AO.UT.
Concours de chant pour les pinsons.
Des prix en argent et des médailles seront donnés
par la ville. L'inseription se fera l'auberge le
Tigre.
Grand Tir l'arc la percheoffert, avec le
concours de la ville, par la Société cVarchers,
Ypres-Hoekjeaux amateurs du pays et de
l'étranger.
Grand tir la Cible chinoise offert, par la ville,
aux corps armés du pays et de l'étranger.
Des primes seront décernées, par la voie du sort,
aux corps qui auront pris part la fête. En outre,
des médailles de grand module seront offertes au corps
venant du point le plus éloigné d'Yprcs ainsi qu'à
celui qui réunira le plus grand nombre de tireurs.
Concours de jeux de boule
Ce concours est organisé par la Société dks viiais
amis, ayant son siège l'.iuberge fa Station, Des
prix en argent et des médailles seront données par la
ville.
Grand Concours de pigeons voyageurs.
Ce concours est offert toutes les soe étés'CoIombo-
philcs du pays et de l'étranger, par la société les amis
ne moé, établie l'auberge le Sudrue de Lille,
Yprcs. Des programmes spéciaux feront connaître
les conditions de ce concours.
Concert.
De midi une heure, la musique du t' régiment de'
ligne exécutera, au Parc, plusieurs morceaux de son
riche répertoire.
Les fêtes de ce jour se termineront par un
Brillant Concert suivi d'un bal donnés par la
Société royale de Sx Sébastien.
Les étrangers y seront admis sur la présentation
d'un membre de la dite société.
LUNDI, 3 AOUT.
Représentation dramatique publique et gratuite,
donnée par la société de vlaamsche Ster, dans
le vaste local des Halles.
ORDRE DU SPECTACLE
1® De Vûfschers van Blankenberghe.
2° Een tnan te trouwen.
i
3® Pompier en Riflemen;