3,467. Jeudi, 34» ANNÉE. 23 Juillet 1874. 6 FKAÎNCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Nouvelles «le l'étranger. Intérieur. A«.noif S *'y*P hir t 1 *l ■'VAWiurti v L tyt L.j.13 v Jj|j2 U}' LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIBES ACQCIBIT EUN D ABONNEMENT PAR AN Pour l'nrroiuP administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 Idem Pour ic restant du pays7-00 l'ont ce <pii concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Rcurrc, 83. Le cabinet de Versailles est en pleine dislocation et la situation politique se complique. S'il fallait en croire les renseignements donnés par une fouille de Paris, la crise gouvernementale menacerait de tourner au pire. D'abord, le maréchal de Mac Malion aurait appelé M. le duc de Rroglie, pour le charger de reconstituer un cabinet. Mais M. de Broglie aurait décliné cette mission. D'après une dépêche de Paris d'hier ce serait le refus persistant de l'extrême droite de contribuer l'organi sation des pouvoirs du président, qui a fait échouer les tentatives du duc de Rroglie pour la formation du cabinet. M. le duc Decazcs aurait été chargé ensuite de la niérr.c mission et il s'occuperait de la formation d'un ministère ayant pour programme l'ajournement l'an née prochaine de toute espèce de solution constitu tionnelle. Tout cela, nous avons peine besoin de le dire, n'a aucune espèce de vraisemblance. S'il est un fait avéré, c'est que M. Decazès, loin d'être pour l'ajournement des solutions constitutionnelles, est de ceux qui les de mandent aussi promptes que possible. La Gazette de l'Allemagne du Nord annonce que le maréchal Mac-Mahon a adressé directement une dé pêche de félicitations au chancelier de l'empire d'Alle magne h Kissingen. Le gouvernement autrichien vient de faire une pre mière application de ses lois ecclésiastiques au prélat la plus intraitable de l'Autriche, l'évéque de Linz, M. Riidiger. Condamné une première fois la prison pour un délit prévu par ces lois, il avait été gracié par l'em pereur. Cette fois, il est prévenu d'excitation la dé sobéissance aux lois, et le procès aura son cours on ne croit pas que la clémence impériale le sauve encore de la condamnation qui l'attend. v pu k«, le 93 Juillet. M. Verlynde a formulé dans la séance de mercredi dernier, une proposition tendant renouveler le vœu que l'Étal reprenne les chemins de fer et les canaux concédés et il a exprimé, cette occasion, le désir de con naître le résultat des démarches déjà faites dans ce but par la dépùlation permanente. Celle interpellation fut accueillie avec peu de faveur par la majorité, car elle devait créer des embarras aux frères et amis. Il est de notoriété publique, en effet, que non- seulement I Etal n'a rien repris jusqu'ici, mais qu'il n'est guères disposé rien reprendre de sitôtLe voulut-il d'ailleurs que la situation financière si maladroitement compromise par M. Malou, y ferait obstacle aussi, en enten dant la proposition de M, Verlynde, nos matadors cléricaux semblaient lui dire: dans quelle galère allez-vous'nous fourrer Mais M. SurmoDt n'est pas embarrassé do si peu de chose l'honorable membre qui aime avant tout parler, sans s'inquiéter toujours de ce qu'il va dire, explique, au grand ébahissement de l'assistance, q'u'il s'e^ rencontré avec M. le ministre des Irjyaux publics, qu'il a causé longtems de Ig^eprise des chemins de fer et des voies, m navigable*..qu'il a" alors soumis celle idée INSERTIONS Annonces la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciikjk et Picard, 15, Montagne des Aveugles, Bruxelles. celte fois, l'incident fut clos et bieo clos, au milieu de l'hilarité de l'assemblée. Nous empruntons au Journal de Bruges l'article suivant qui confirme, en tous points, les explications que nous avons données, l'an née dernière, au sujet de l'affaire des deux glaces. Nos lecteurs y verront que ces glaces qui ont été achetées pour compte de l'état, en 1856, ont été cédées la province vers 1864 et que vers celle époque aussi le prix en a été remboursé par la province l'état. Quoi de plus naturel et de plus juste. La province est donc devenue propriétaire des glaces et ne les a payées qu'une fois. D'autre part, il est prouvé par la comptabilité du budget écono mique, que lorsque le prix des glaces a été remboursé par la province, il a été versé dans la caisse de l'étal. Ainsi pas un centime n'a été divertiAussi les adversaires les plus acharnés de M. Vrambout sont obligés de déclarer en plein conseil que son honorabi lité n'est pas en cause que sa probité n'est pas mise en suspicion mais nous le répétons alors pour la dixième fois du moment où dans cette affaire la probité et l'honnêteté ne sont pas en jeu, il ne reste qu'un odieux sys tème de chantage, jésuitiquemenl pratiqué dans le but de renverser un adversaire politique Mais nos Tartuffes seront déçus dans leurs espérances et le résultat final de cette longue et fastidieuse discussion, sera d'avoir imposé la province, une dépense d'une quinzaine de mille francsNos honorables le savent mieux que nous, et ils semblent én avoir honte, car ils cachent dans leurs derniers budgets, ce qu'ils coûtent la province. Dans les anciens budgets provinciaux, on lisait en effet Frais de voyage et indem- nités alloués aux conseillers provinciaux 6,000 fr. Et rarement cette somme était épuisée, mais depuis que nous avons le bonheur de voir gérer nos finances par les puritains qui se montrent si difficiles pour la comptabilité d'aulrui, nous n'y voyons plus goule et il nous est impossible d'apprécier ce que nos honorables nous coûtent annuellemeul. Voici en effet, comment ils ont soin de rédiger ce poste de leur budget: Frais des listes du jury et des listes élec- torales frais d'impression du budget, dt. comptes delà province, desprocès-verbau des séances du conseil et de la députa permanente frais relatifs aux séances Conseil provincial et indemnités alléu n aux membres de cette assemblée et aux sténo» graphes: frais d'impression et autres ré- sullanl de l'imposition des (axes provinciales- y compris des dépenses appartenant des exercices antérieurs fr. 16,000. A-l-on jamais vu pareil salmigondis,? de la reprise des voies navigables comme compensation donnée la non reprise des chemins de fer et que bien que cela parut entrer assez dans les idées de M. le ministre, il lui a été impossible de se prononcer. En faisant cette démarche proprio motu et «ans mandat aucun, M. Surmonta fait, nous semble-t-il, un véritable pas de clerc, car il a méconnu, sans aucun doute, les vœux et les intérêts de ses commettants. Si,, en effet, on consultait ceux-ci sur le projet de reprendre les canaux, de préférence et comme compensationaux chemins de fer, il n'y aurait certes pas un contribuable sur cent qui s'associerait celle préférence. Comme tout le monde, nous formons des vœux ardents pour voir reprendre par l'Étal toutes nos voies navigables, mais nous ne voulons pas que ce soit au dépens de la reprise de nos voies ferrées. Entre ces deux reprises, tout le monde donnerait la préférence celte dernière et, en offrant de sacrifier celle-ci l'autre, M. Surmont a gravement méconnu nos vœux et compromis nos intérêts. M. Surmont semble du reste avoir pris tache de parler sur toutes choses et de préfé rence sur celles dont il ne connaît pas le premier mot, ce qui explique comment il se hasarde aussi facilement. Le silence est d'or dit le sage et M. Surmont ferait bien de pra tiquer cette maxime il nous épargnerait une masse d aocfies et le conseil y gagoerait un temps d'autant plus précieux, qu'il se traduit annuellement en une dépense de plu sieurs milliers de francs pour la province. L'interpellation de M. De Meester au sujet des travaux projetés au canal d'Ypres l'Yser, a donné, paraît-il, sur les nerfs M. Surmont et empêché M. Iweins de dormir. A peine M. De Meester avait-il commencé son interpel lation que M. Surmont s'élança auprès de M. Crépin. comme pour l'inspirer dans sa réponse, mais l'honorable ingénieur en chef n'a pas besoin des inspirations d'autrui pour expliquer une question, qu'il connaissait déjà fond, avant même que M. Surmont fut venu cher cher fortune Ypres aussi, après les explica tions de M. Crépin, l'incident fut clos. Mais vous croyez peut-être que lorsqu'un incident est-clos, c'est pour rie plus y revenir; M. Iwcins ne t'entend pas ainsi, et quoique le lendemain la discussion eUt pour sujet de voir prolonger les jetées de la mer, cet honorable conseiller prit gravement la parole pour déclarer qu'il s'était proposé de dire sur le canal d'Ypres tout.ce qu'en avait dit M. De Meester. On ne comprit pas d'abord mais il s'agit mainte nant des jetées de ja mer, lui dit un voisin....; laissez moi donc achever répondit Henritje, j'ai travaillé ioitle la nuit pour vous dire que^e Voulais dire comme M. De Meester et,

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1