30 Juillet J874.
A
N° Jeudi,
•14e A HUÉE,
0 FHÀINCS PAIt AN..
PROGRÈS
lOLUN AL ILYPIiLS ET DE L'AJUIONDISSLMLINT.
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIUF.S ACQf'lllIT F.DKnO.
A hN!HI' Ml'aS I FMI AN l'Util1 IWiitml' ailmitiiijtraiif «1 jai«iû:iairc d'Vprcs. fr. 6-00
lilnni Pour le restant du pays. 7-OQ
Tout i-e ifiii roiireriie le journal doit être adressé 4 l'éditeur, rue au Beurre, 83.
INSINUIONS Annoncks l.i lia ne onliniirc, fr. (1-15 IIrci.vmk* la ligne fr. 0-30
Les aniiouees de Bruxelles et de l'étranger sont reçues elier. .MAI. I.roh«in et
Picard, 13, Montague des Aveugles, Rikixki.i.ks.
<le l'éf ranger.
On parlait hier d'explications que les légitimistes
•demanderaient au gouvernement sur la politique géné-
raie qu'il eompte suivre pendant la prorogation. Un
autre Iiïintveut que le gouvernemçnt aille au-'dcvanl
des scrupules de l'extrême droite, en lui offrant un
-portefeuille comme garantie. Le représentant de l'ex
trême droite dans lecnlrinet serait M. Lucien Brun.
On parle aussi de la prochaine rentrée de M. de
Hrnglie In tète du gouvernement. Pourquoi-fin s M.
île Rroglie n été incontestablement le grand vainqueur
de la journée de jrudi.lit M, Magne? et M. de Fond.m?
D'aucuns eu parlent aiisSi, quoique moins sérieuse
ment. Pourquoi pas? (LroriS-rtotis encore. S: la majorité
du 24 mai s'est reformée, if n'est que juste que.
-charnue des fractions qui la composent, ait, comme
-avant, ses représentants au pouvoir. lUnapnxlislos,
légitimrstes, oriêaYiisles eon«tiluenl la coalition ;>uo
-raliinel, réunissant MM de Broglie, Magne, Uucie.it
Brun, de Fourtou, Mathicu-Bodct serait en'parfaite
•situation. i i'
Tout cela est profondén>enl triste, et on se demande
avec raison ce que va penser ('Europe L'Assemhlée
de Versailles luoffre, en effet, un spectacle qui n'est
pas dénaturé relever la France dans l'estime des na
tions ni des gouvernements. Mais l'Kurope sait aussi
•que cette assemblée ne représente plus le pays, et elle
•tic peut faire retomber sur ce dernier la responsabilité
de ce qui se passe Versailles.
La Norddeutsclie allgemeine Zeilunq publie une
nouvelle qui acquiert une certaine importance du com
mentaire dont elle la fait précéder.
La nouvelle, c'est que Pescadrc allemande qui sta
tionne près de l'île de Wight a reçu l'ordre d'aller
•croiser sur les côtes nord de l'Espagne.
Le commentaire, c'est l'observation que la France,
qui a donné pour iq#tif de la guerre de 1870 l'immix
tion de I Allemagne dans les affaires intérieures de
I Espagne, s'immisce elle-même directement dans ces
•affines, par l'appui qu'elle prête aux carlistes.
flnlériciir.
le 29 Juillet.
Nous sommes île., l'a vis de In Patrie
Depuis longlems il était prévoir que le
conflit existant entre la dépulation perma
nente et,Mle Gouverneur Vrambont, abouti-
rail des mesures- extrêmes l'opposition
haineuse el" tracassière fie celle-là, les senti
ments de jalousie et d'ambition qui l'animent,
enfin les procédés grossiers et inconvenants
auxquels elle a recours, tout cela devait avoir
- pour résultat une rupture ouverte.
La voici consommée: tous le* membre* de
la dépota lion ont donné'samedi leur démis
sion- et. comme île grands enfants, se sont
empressés de la reprendre le liin-li mutin, en
acceptant un nouveau mandat. Celte ignoble
comédie ne ferait que rire, si elle n'avait eu
pour résultat d'entraver les travaux (in conseil
provincial et de lui faire consacrer trois ses
sions entières des discussions oiseuses el
stériles.
Tell
peut d|
j,est aujourd'hui la .situation elle ne
»n effet, dépendre de quelques
sacrifier ainsi les intérêt» de
él le gouvernement ne
saurait lolérer qu'ils empiètent ain<i sur ses
attributions, pour abattre révolutionnai rement
un fonctionnaire capable el honnête, dont ils
ne parviennent pas se défaire par les voies
légales.
Le maintien de M. Vrambout Bruges, est
donc un devoir pour le gouvernement, qui
ferait bien de couper court ce conflit, en
fesant connaître, en termes énergique*, qu'il
ne cédera pas devant ces prétendons révolu
tionnaires, et qu'il entend exercer librement
et faire respecter ses prérogatives et ses attri
butions.
Nous l'en avertissons dans l'inlérèt général
si les procédés dont on use l'égard de M.
Vrambout. pouvaient réussir, ce serait un
fatal exemple pour l'avenir car toutes les
députations pourraient recourir aux mêmes
moyen* pour se défaire d'iirf gouverneur, qui
leur dépiait pour le seul motif, qn il ne par
tage pas leurs opinions politiques.
V
Voici comment cet incident est raconté
par le Journal de Bruges que nous copions
textuellement
La Pairie, avant donné samedi un compte-rendu fan
taisiste de ce qui s'est passé nu Conseil provincial et
induit ainsi en erreur les journaux du pays, nous
allû is rétablir les faits dans leur vérité et leur sincérité.
Samedi donc se trouvait l'ordre du jour du Con
seil provincial l'objet suivant Rapport de la députa-
tion permanente sur l'acquisition, par la province de
dent glaces, d'un lustre et de six girandoles. Ce rap
port a donné lieu une longue discussion de la part
de MM. Sondao de Molie, Sormont d'onc part, et M.
Janssens de l'autre. Dans le cours de ces débats, il a
question de dénonciations calomnieuses de certaine
presse, d'appréciationséirouées dans les rapports, etc.,
etc., comme on pourra s'en convaincre plus tard quand
paraîtra le compte-rendu sténograpliique.
M. le Gouverneur n'a rien répliqué mais il s'est
levé A la fin des débats, pour lire la noie explicative
qui s'est trouvée dans notre n° du 18, cl qui narre ce
qui s'est passé dans le transfert des glaces et du lustre,
du budget économique au budget provincial.
M. le Gouverneur a fait précédcrvla lecture de cette
note des mots suivants
Messieurs je veux seulement rectifier les faits,
je ne veux pus m occuper des accusations plus ou
moins calomnieuses qui se sont produites. (Interrup
tion).
Je vais lire une note que j'extrais d'un journal et
qui contient l'exposé sincère et véritable de ce qni.s'est
passé.
Cette note si claire, nous la répétons de nouveau ici
Le sieur Mazeman- Van Troosteulierglic Bruges, a
fourni, en .1851", les deux glaces qui ornent la salle du
eoiiswl provincial pour la somme de fr. 4.061-98 et
là dépense a été prélevée sue les fonds de LÈtat.
En outre il a été acheté la vente de la faillite Tat-
saert Gand uTi grand Jtistre en fonte de fer et six
girandoles pour la somme de fr. 1,138-30, qui a été
cgalcmriit payée par l'État.
Ces meubles ornant la safie du Conseil .provincial
la province a pris, en 1863 des dispositions pour en
restituer en partiale coùl l'administration créancière,
"Les développements produits l'appui du projet de
budget de là province de l'exercice 1864 portent en-
Ir'alitres 4 Fort. 23, 4 titre de justification de la propo
sition d'inscription d'un crédit de fr. 3,01)0 destiné
compléter le mobilier de l'hôtel provincial.
Les deux grandes glnres de la salle des séances
n'appartiennent pas I» province il faudra prendre
des dispositions pour les payer, etc.
Ce projet de budget, ainsi que les notes explicatives,
ont été successivement soumis l'examen de la commis
sion des finances et du Conseil provincial et l' irt. 23
comprenant l'allocation de 3,000 francs, n été définiti
vement adopté et n'a donné lien 4 aucune observation.
La Réputation permanente, donnant suite In déci
sion qui précède a autorisé dans ses séances des 21
janvier el II février 1864 et sur. le» propositions de
l'agent comptable, l'imputation sur l'article 23 de deux
sommes s'élevant ensemble 4 Ir. 5,000 et ce titre de
-restitution d'avances fades par le budget de l'État,
•Savoir
1" Dans sa séance du 21 janvier 1864 une autorisa
tion de liquidation d'une somme, de fr, 4,061-98, 4
titre de restitution dit prix d'acquisition des deux
glaces.
2* Dans sa séance du f 1 février f864, une autorisa
tion de paiement d'une somme de fr. 958-02, litre
d'à compte sur celle de fr. 1,138-50, constituant le
prix d'achat du lustre et des six girandoles de ma
nière qu'il reste encore 4 restituer de ce chef, l'Etat
tin sohlêdè'fr. 200-48,' représentant 1a valeur detrois
girandoles.
Seulement l'agent comptable, au lieu de délivrer ces
deux mandais directement en son nom ou en celui de
M. le gouverneur de la province, a eu recours 4 des
tiers.
La 1' somme de fr. 4,061-98 a été liquidée au nom
de M. Ilookc, tapissier Bruges, le t0 mar» 1864.
La 2™" de fr. 938-02 au nom de M. Van Troosten-
bcrgltr, le 21 mars 1864.
Le montant de ces deux ordonnances de paiement
été remis par les sieurs Iloeke et Van Troosldibcrglic
susnommés, le jour même qu'ils ont reçu l'ordon
nance, entre les mains de Al. Don n y, alors agent comp
table du budget é<!tiiiomiqiic (de l'Étal) et porté en
recettes et qui, au moyen de ces 5,0.00 francs, a effec
tué des paiements pour compte de l'État.
Après cette lecture, M. le Gouverneur ajoute
Il y a là une irrégularité de comptabilité que
vous n'avez pas juger. Les membres de la dépu-
tationont été assez charitables pour dénoncer cette
irrégularité M. le Ministre parla discussion, ils
la dénoncent aujourd'hui la province et au pays,
et ils viennent vous demander de vous associer
eux. Voyez si vous voulez accepter ce rôle.
M. Surmont s'est alors levé et a prétendu que M.
le Gouverneur avait déclaré son rapport calom
nieux et qu'en présence de cette déclaration sa di
gnité ne lui permettant pas de siéger encore avec
lui, il se considérait donc dès-à-présent, comme
ayant cessé de faire partie de la Députation.
Après lui s'est levé M. Soudan, qui a fait peu
près la même déclaration, MM. DeCocket an
Hee ont, joint leur démission celle de leurs col-,
lègues.
Sur les vives protestations de M. le Gouverne
contre l'interprétation donnée ses paroles, et son
insistance pour que l'on transmit immédiatement
au bureau la sténographie, celle-ci fut produite et
donna raison M. le Gouverneur.
Elleporte, je veux seulement rectifier les faits,
je ne veux pas m'occuper des accusations plus oit
moins calomnieuses qui se sont produites.
Enfin le rapport a été mis aux voivpar appel no-
minai et a été adopté.
M. le président a déclaré que la sé ai.ee c\f
vï-