Un grand nombre d'officiers de l'École
tl'équitalion, du 2U régiment de Guides et du
lr de ligne, avaient par leur présence, témoi
gné de l'estime, qu'ils portaient au défunt et
sa famille.
Les différents litres du défunt rappelés
dans notre précédent numéro, ne pouvaient
Tester sans écho, au moment où la terre
allait recouvrir les derniers restes de l'homme
de bien. Aussi Monsieur le Bourgmestre de
la ville d'Yprès s'est acquitté «le cette lâche
pénible, et, dans un discours bien senti, a
vivement attendri tous ceux qui se pressaient
•autour de cette tombe entr ouverte.
Voici comment il s'est exprimée
Messieurs
Un homme d'une belle et vive intelligence vient
•de s'éteindre et nous assistons aujourd'hui ses
tristes funérailles.
Avant de quitter ce lieu de deuil, qu'il me soit
permis, en ma qualité de Bourgmestre et de Prési
dent-né des différentes institutions dont l'honora
ble défunt a fait partie, de retracer, larges traits,
sa carrière si bien remplie et les services qu'il a
rendus sa ville natale.
Monsieur Pierre-Léopold-François Boedt est
né Ypres, le 21 Janvier 1794 Après avoir fait
•de brillantes études humanitaires Paris, il vint
prendre ses gradesà lafaculté dedroitde Bruxelles.
Nommé licencié en droit en 1817, après avoir fait
son stage Gand, il vint pratiquer comme avocat
Ypres, dans le courant de l'année 1819. Pendant
■de longues années il occupa une place distinguée au
barreau de cette ville et reçut des marques d'es-
'tiine et de confiance bien flatteuses de la part de
ses confrères qui le nommèrent, àdifférentes repri
ses, président de la Chambre des avoués.
Jeune et ardent, d'un patriotisme éclairé, ayant
toutes les aspirations de liberté et d'émancipation
•éveillées par les événements de Septembre 1830,
Monsieur Boedt fut un des premiers candidats dési
gnés au choix de ses concitoyens pour faire partie
du Conseil communal; et, en effet, le 11 Novembre
1830 il reçut ce mandat un nombre considérable
■de suffrages.
Il a conservé ces honorables fonctions pendant
'une période de quarante-deux ans.
En 1856, les cantons d'Ypres lui confièrent la
■mission de les représenter au Conseil provincial et
il fut maintenu dans ce poste pendant plus de quinze
:ans.
Entretemps, et pendant une dixaine d'années,
•il a rempli les fonctions ardues d'administrateur
•des Hospices civils de cette ville.
Mais indépendamment de ces fonctions princi
pales, notre honorable concitoyen, en a occupé
'd'autres auxquelles il a été appelé par son savoir
!et les aptitudes spéciales qui le distinguaient.
Doué d'heureuses facultés, Monsieur Boedt s'est
adonné l'étude pendant toute sa vie, Les arts, les
sciences et la littérature étaient les objets con
stants de ses'léctnres, de ses investigations.
Aussi possédait-il des connaissances variées dans
ces différentes branches de l'activité humaine.
C'est ce titre qu'il fut nommé membre de la
-commission directrice du Musée d'Ypres, lors de la
création .fie cette institution en 1840. C'est pour
le même motif que, peu de temps après, il fut ap
pelé faire partie de la commission directrice de
l'Académie des beaux-arts ainsi que de celle de la
Bibliothèque publique.
Pendant de longues années il fut encore un des
membres les plus zélés et les plus compétants du
bureau administratif du Collège communal et de
l'École moyenne do l'état. Enfin, membre actif de
la société historique et archéologique de la West-
flandre, il remplissait les fonctions de vice-prési
dent de cette réunion savante.
Monsieur Boedt a conservé ces cinq dernières
positions jusqu'à la fin de ses jours.
Dans les différentes fonctions que nous venons
d'énumérer, le cher défunt a constamment fait
preuve d'un dévouement absolu aux intérêts qui
lui étaient confiés, et les services qu'il a rendus sa
ville natale ont reçu une récompense bien méritée
lorsqu'en 1860, notre Roi bien-aimé, l'a décoré de
son ordre.
Je crois devoir ajouter que Monsieur Boedt a
toujours eu les meilleures relations avec tous ses
collègues et qu'il a constamment été estimé et ho
noré par eux.
Mais si dans la vie publique, il sut se concilier
l'estime et la confiance de ses collègues, on peut
dire que, dans ses relations privées, il n'a rencon
tré que des amis.
L'aménité de son caractère, sa grande bienveil
lance lui attiraient tous les cœurs.
Ses contemporains ainsi que les générations qui
les suivaient ont toujours recherché sa société
pour son affabilité, sa conversation agréable et ses
heureuses saillies.
Dans un âge déjà avancé il avait conservé toutes
ces précieuses qualités mais enfin l'impitoyable
mort en a fait sa proie.
Mais en face du terrible faucheur, Monsieur
Boedt a conservé toute sa force d'âme, toute sa
sénérité et il s'est doucement éteint dans le sein
du créateur, avec une tranquillité d'esprit qui ne
l'a abandonné qu'avec le dernier souffle de la vie.
Ici je m'arrête I Je crois en avoir assez dit pour
faire apprécier l'étendue de la perte que la ville
d'Ypres vient de faire,
Cette perte est surtout douloureusement sentie
par sa respectable famille qui l'entourait de son
amour et de ses plus tendres soins.
Puissent les regrets universels, manifestés par
l'empressement des Yprois se grouper autour de
cette tombe, apporter quelque soulagement cette
pénible affliction.
Il ne me reste plus qu'à adresser un dernier et
suprême adieu l'homme de bien qui fut notre
ami tous et dont la mémoire nous restera chère
tout jamais. Adieu Boedt
Le discours terminé, le public nombreux
qui assistait celle cérémonie lugubre s'est
écoulé lentementconvaincu de la perle que
la ville d'Ypres venait de faire et «'associant
aux regrets d'une famille éplorée, si estimée
juste litre par tout ce qui a le cœur un peu
haut placé.
Nousiisons dans la France
M. C. Detouche, maire de Villemonble (Seine),
vient d'instituer dans sa commune une caisse des
écoles.
Elle a pour but de Venir en aide aux enfants
indigents, en leur fournissant les objets nécessaires
l'école, et, au besoin, les vêtements d'alléger les
charges des parents qui cherchent un supplément
aux ressourées de la famille dans le produit du
travail de leurs enfants, bien souvent trop jeunes,
ce qui permettrait de conserver ceux-ci dans les
écoles l'âge surtout où ils peuvent mieux profi
ter des leçons d'accorder des livrets de caisse
d'épargne aux élèves méritants, et principalement
ceux qui, munis d'un certificat d'études quitte
raient l'école pour entrer en apprentissage.
Est membre fondateur de la Société celui qui
fait la caisse un don immédiat de 100 fr., ou
celui qui prend l'engagement de verser annuelle
ment dans la caisse en outre de sa cotisation
pendant cinq années, une somme de 20 fr.
L'art. 11 dit que la caisse des écoles peut rece
voir des dons en nature, tels que livres, papier,
plumes, vêtements,etc., etc.,destinés aux enfants
indigents.
Tous les fonds seront remis entre les mains du'
percepteur receveur municipal qui est chargé, par
la loi du 10 avril 1867, de-faire gratuitement le
service de la caisse.
M. Detouche, dont les idées philanthropiques
sont connues, a eu cette fois encore une heureuse
et louable, idée. Il est désirer que, dans chaque
commune de France, quelqu'un imite ce grand
exemple de patriotisme.
Le comité central des œuvres pontificales orga
nise, ponr le 13 septembre prochain, un pèlerinage
belge Lourdes.
11 vient de recevoir de Mgr Descharaps la lettre
d'approbation suivante
J'ai fait le irèleriuage de N.-I). de l'Immaculée
Conception Lourdes j'ai éié lémoin de l'abondance
des grâces que Marie obtient ceux qui la visitent dans
son sanctuaire de prédilection un très-grand nombre
de nos compatriotes s'y sont rendus depuis quelques
années, mais c'est comme une dépntation de la Belgi
que catholique qui part cette Tois pour Lourdes.
n Pèlerins belges portez donc Marie nos vœux
avec confiance pour le S' Père et pour l'Église univer
selle, pour les peuples chrétiens et infidèles et en
particulier pour notre chère patrie,
Mais n'oubliez pas la parole du Divin Maître
Cherchez premièrement le règne de Dieu et su justice,
et tout le reste vous sera donné par surcroit.
u -j- Victoh Auguste,
Archevêque de Malincs, Prunat de Bcigiquc.
Comprenez-vous la lettre du Primat La der
nière phrase surtout?.... Non?... Eh bien, moi
non plus, et bien d'autre avec nous.
Mgr Dechamps pratique bien le système de
l'obscurantisme, surtout dans les lettres.
Dans un procès récent devant le tribunal de Ie
instance de Bruxelles l'État belge a inauguré un
nouveau mode de payement des indemnités aux
victimes des accidents de chemins de fer.
Au lieu de payer un capital, comme il l'a fait
jusqu'aujourd'hui, il a proposé de payer une rente
viagère se fondant surtout sur cette considéra
tion que le capital était souvent mangé en fort peu
de temps et qu'alors la victime d'un accident se
trouvait de nouveau dans la besoin malgré l'indem
nité qu'elle avait reçue de l'État.
On dit que ce système paraît devoir être bien vu
au Palais.
Un propriétaire^'Hazebrouck (Nord) a cueilli, dans son jardin
une fraise rooustre ayant 8 centimètres de diamètre, et pesant
56 grammes.
Onguent et Pilules PIIoîlowaySouflrance secrète Vaincue.
Beaucoup de maladies existent chez certaines personnes qui
sciemment préfèrent les porter eu silence que d'en faire part
leut plus grand ami. Aucune application ne peut rivaliser avec
l'Onguent rafraîchissant et curalif d'Holloway pour le soulage
ment et la guérison qu'il procure dans les cas d'hémorroides.
fistules et autres maladies également pénibles Un martyr écrit
ainsi: J'ai souffert d'utie attaque terrible d'hémorroïdes, pen -
daut plus de six mois dans cet espace de temps, j'ai payé plus
de dix livres sterling aux Médecins sans obtenir le moindre
avantage de leur avis et quand je me déterminai substituer
l'emploi de vos remèdes leurs prescriptions, uue quantité vrai
ment petite de ceux-ci a suffi pour me guérir radicalement.
18.