SCllùNCES ET ARTS LES BONS CHRÉTIENS chantée'à ravir par M Coffyn, ont également fait le plus grand plaisir et ont été très-applaudies. M. Maillard avec son flegme original et désopi lant a forcé une' fois de plus les fronts les plus sérieux se dérider. Quel bon comique, et comme il a dit avec esprit et de naturel la chansonnette le Garçon d'hôtel. Tandis que la partie sédentaire de l'auditoire récapitulait les douces émotions produites par ce joli concert, les chaises et les canapés étaient enlevés prestement et une polka mettait bientôt en mouvement toute une pléiade d'aimables danseuses et de charmants danseurs. Malgré l'intensité de la chaleur, le bal n'a pris fin qu'à une heure très-avancée. Le neuvième et avant-dernier volume de YLLis- toire de la peinture flamande, par M. Alfred Michiels, vient de paraître chez tous les libraires de la Belgique. L'auteur y achève son étude sur l'école de Rubens, qu'il poursuit jusque dans ses dernières ramifications, puis met en scène les coloristes indépendants qui furent les contemporains du grand homme et ne subirent pas son influence. Une nouvelle division de l'ouvrage commence alors, ayant pour titre La Peinture en exil. Quand la Belgique opprimée et ruinée fut incapable de nourrir ses artistes, ils se dispersèrent dans tonte l'Europe, comme un essaim qui a quitté la ruche. M. Michiels les suit de contrée en contrée, nous apprend leur sort sur la terre étrangère, décrit et juge leurs tableaux. Le plus grand nom bre de ces peintres, depuis Philippe Champaigne jusqu'aux Van Loo, étant venus s'établir en France, leur histoire se trouve intimement liée celle de la peinture française, ce qui n'en diminue pas l'intérêt. Ce volume, dont la publication a été retardée pendant trois ans par la guerre et par ses consé quences, est un ^des plus brillants de la série, et les lecteurs n'auront pas perdu pour attendre. L'ouvrage de M. Michiels offre pour les lecteurs Yprois un intérêt tout particulier. L'auteur a donné en effet dans les volumes précédents, les détails tout fait inédits sur plusieurs anciens peintres d'Ypres, sur Langhen Jan, Jean Thomas, etc., et notamment sur Melchior Broederlam, peintre de Philippe-le-Hardi. 11 y a quelques an nées, cet artiste distingué du XIVe siècle, dont la statue vient d'être placée dans une des fausses croisées de notre Halle, était complètement oublié, M. Michiels nous fait connaître ce peintre et ses œuvres qu'il décrit, ainsi que d'autres ouvrages de peinture que l'on voit encore Ypres, soit dans des édifices publics, soit dans des galeries particulières. L'histoire de la peinture flamande est un gran diose monument littéraire élevé la mémoire des artistes Belges nés dans les diverses provinces du royaume et nous n'hésitons pas affirmer que cette œuvre nationale est la fois digne de son auteur et des peintres qui ont fait la gloire de notre pays. On lit dans la Gazette de Liège propos de l'affaire du duel Fontainas Le ministreduRoi, sans aucun doute, refusera toute commutation de peine, toute atténuation... Faire une règle de la remise des peines pronon- cées contre les duellistes, c'est se mettre au dessus de la loi, de la moralec'est même donner de haut letriste exemple de la violation de la loi. Et nous qui croyions que le droit de grâce artenait au Roi, dont il était la plusbelle préro- ive. Les cléricaux vont, sans doute, le lui ôter, ïr en disposer seulement envers les membres clergé, qui se mettent au-dessus de la morale comme ils sont mis au-dessus de la loi par les pro tecteurs des incendiaires de S' Génois. Tous les deux ans se tiennent dans l'une des villes principales d'un Ganton delà Suisse Romane, de véritables assises d'instituteurs désignées "sous le nom de'Gongrès scolaires. 11 y a huit ans, le chef d'un établissement d'en seignement d'Auvers se rendit, de sa propre initiative, l'une de ces assemblées, où il eut l'hon neur de représenter la Belgique pour la première fois. En 1872 un instituteur communal de la capitale se rendit, ses frais, au Congrès de Genève, et aujourd'hui deux communes belges viennent de poser un acte qui mérite d'être porté la connais- snncedu pays. Le bourgmestre de Jumet a chargé M. Lenoir, instituteur en chef, d'assister au Congrès scolaire qui se tient cette année S'Imier, près de Berne, et de lui faire rapport sur les actes de cette im portante assemblée pédagogique. L'administration communale de Lodelinsart vient, de son côté, de déléguer l'un de ses institu teurs M. Mosray, pour prendre part au même Congrès. Nous voyons avec plaisir s'entretenir et se for tifier les bons rapports que l'initiative d'un de nos concitoyens a établis, entre les éducateurs de la Suisse et de la Belgique, ils peuvent produire d'heureux résultats pour notre enseignement pu blic. Voici, nous écrit-on, ce que le parti catholique a fait dans l'arrondisement de Verviers pour la révision des listes électorales.- Dès la fiu de juin, il s'est adressé par circulaire tous les receveurs des contributions pour obtenir copie des rôles de chaque commune la plupart ont accepté et fourni la copie demandée au prix de cinq et de six centimes par article du rôle. Cette copie est la reproduction de celle qui est livrée aux administrations communales, aux termes de l'arti cle 19 du Code électoral elle renseigne les cotisations de l'année courante 1874 et de l'année antérieure 1873, en foncière, personnelle et patentes. Il paraît que les receveurs ont délivré ces copies en vertu d'autorisation supérieure. On sait d'ail leurs qu'en vertu de l'art. 15 du Code électoral, ils sont tenus de délivrer tout citoyen qui le-deman- de l'extrait relatif aux contributions de toute personne, sur papier libre et moyennant une rétri bution de 10 centimes par extrait de rôle concer nant le même contribuable. Si la remise du double des rôles aux agents du parti catholique est légitime, ce que nous ne voulons pas examiner en ce momentelle doit l'être aussi pour le parti libéral. Nos amis poli tiques dans tous les arrondissements pourront donc aussi obtenir la copie des rôles et se préparer ac tivement la révision des listes électoralesEtoile —m— On écrit de Furnes Les associations libérales de Furnes et d'Os- tende proposent, pour l'élection du 25 de ce mois, la candidature de M. Behaeghel bourgmestre de Furnes. Cette candidature est très-favorablement accueillie dans les villes et dans les campagnes. Les électeurs de l'arrondissement de Furnes re gardent comme une chose excellente, d'être repré sentés au Sénat par un homme connaissant aussi bien leurs affaires et leurs intérêts. Ce bon accueil que reçoit partout la candidature libérale, avait un instant effrayé le parti clérical et lui avait donné l'idée de s'abstenir. Mais les faciles succès de ces derniers jours ayant exalté son orgueil, il atrouvé, dans le fils de M. Bernard du Bus, un instrument docile, dont il a fait un candidat. L'élection du 25 de ce mois n'intéresse pas seulement l'arrondissement électoral de Furnes- Ostende mais la Belgique tout entière. Le devoir de tous les libéraux quelle quesoitla commune,l'ar rondissement la province qu'ils habitentest donc de joindre leurs efforts ceux de leurs amis politiques de Furnes-Ostende. Mais cette coopéra tion doit être active une sympathie platonique ne produit pas d'effets utiles non plus que les meil leures intentions, qui ne seraient suivies d'aucun acte. La foi qui n'agit pas n'est pashne foi sincère. C'est pourquoi nous engageons donc vivement MM. les propriétaires libéraux de Bruges, de Gand, de Courtrai, de Tournai, d'Ypres, de Dixmude, et d'autres localités, employer au profit de la can didature libérale de M. Auguste Behaeghel, les influences qu'ils peuvent avoir dans l'arrondisse ment électoral de Furnes-Ostende, pour recom mander cette candidature leurs amis. -r D'un autre côté nous engageons nos amis po litiques deFurnesjet d'Ostende àagirpromptement, avec zèle, énergie, dévouementet nous leur pré disons une éclatante victoire. L'autorité communale d'Anvers avait suspendu pour le terme de trois mois, avec privation de trai tement, une institutrice communale qui, pendant le cours de religion, s'était permis de défendre ses élèves de lire certain journal libéral flamand. M. le ministre de l'intérieur, tout en reconnais sant comme incontestable que les membres du corps enseignant ne peuvent sans méconnaître leurs devoirs, s'occuper de politique dans les écoles et que l'autorité administrative est en droit de sé vir contre ceux d'entre eux qui contreviendraient cette règle de discipline. M. le ministre de l'in térieur, disons-nous, a trouvé que la peine n'était pas proportionnée la faute, et il a informé le gouverneur qu'il levait la suspension douze jours avant son expiration de la suppression du traite ment pour toute sa durée. L'administration communale, informée par le gouverneur de cette décision, a répondu celui-ci qu'aucune disposition de la loi sur l'enseignement ne soumettait une décision de la nature de celle dont il s'agit au contrôle du gouvernement, que celui-ci n'avait statuer que sur le maintien de la révocation de l'institutrice. Cette lettre dit en outre que la remise du traitement transforme la peine en une espèce de congé rétribué et exprime le regret que le gouvernement ait pris une décision qui n'est pas de nature faciliter l'administration l'accom plissement de sa tâche, puisqu'elle tend affaiblir son autorité légitime et jusqu'à un certain point la -faire méconnaître par le personnel enseignant placé sous sa direction. La communication de ces pièces au conseil com munal a provoqué de vives protestations ;un ordre du jour déplorant la décision ministérielle et disant que le conseil ne s'y soumet que contraint et forcé, a été déposé. Mais il a été tenu en délibération en attendant la réponse du gouvernement, M. l'é- chevin de l'instruction publique ayant exprimé l'espoir que le ministre de l'intérieur reviendra sur sa décision. L'enquête sur les faits qui se sont produits dans la prison militaire de Vilvorde s'opère avec activité. M. le ministre de la guerre est extrêmement soucieux de pouvoir dégager sa responsabilité des abus de pouvoir qui ont pu être commis dans cet établissement et c'est ce sentiment qu'il faut attribuer une exhortation qu'il a récemment pro noncée Mons pour inviter les chefs de corps être modérés dans l'application des rigueurs du Code militaire. Jusqu'à présentles officiers mêmes chargés de l'enquête, n'ont rien laissé transpirer du résultat des premières investigations, mais on sait néan moins, qu'il y a déjà eu des réprimandes. Au reste, la pleine lumière ne peut manquer de finir par pé nétrer dans le plus profond des cachots de Vil vorde car la Chambre sera saisie, dès'sa rentrée, par M. Defuissaux, des faits dénoncés par la presse et l'opinion publique est trop fortement surexcitée pour qu'on puisse lui cacher, ne fût-ce qu'un^par- tie de la vérité. ut^l Chose étrange La Flandre Occidentale est re présentée presqne exclusivement au Parlement par des cléricaux, ce qui ferait croire qu'elle pro fesse cette opinion. Et cependant vienne une qlee- tion c'est dans les autres provincés que le clergé doit aller cherher des candidats dont on ne veut pas chez eux. Qu'est-ce que cela prouve C'est que dans notre province le clergé dispose des masses électorales ignorantes, qu'il fanatise mais qu'il n'y trouve - pas la matière de représentants prêts subir son joug. C'est ainsi que la Flandre Occidentale ne sera bientôt plus représentée que par des étrangers. Extrait de la Gazette de Liège D'ailleurs, les ultramontains, contrairement aux autres coupables, ne cherchent p^à échap- per au glaive de la justice. Ils se îajjawt faire On prétend même qu'ils épnouvqMÉ^^^Kaine satisfaction se voir dans les mai <V-' y y* - v ■Âf

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2