H° 3,453. Jeudi, 34' ahîiée. 6 FRANCS PAIS AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 13 Août 1874. Nouvelles «le l'clrangcr. Inférieur. GRAND CONCERT LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRES ACQUIRfr EONDO. ABONNEMENT l'Ail AN Pour l'in-romi1 aiiiniiiistialif cl judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00 Idem Pour le rcslanl du paysn 7-00 Tout ce qui concerne le journal doit èiro adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Axnonchs la ligue ordinaire fr. 0-15 Ubci.amks la ligue fr. 0-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues clici MM. Leciikin et Picalui, 15, Montagne des Aveugles, Hiiuxkli.rs. La lutte engagée en France propos de l'élection d'un député dans le département du Calvados sera des plus animées Les bonapartistes ne sont plus aussi con fiants dans le triomphe de leur candidat que par le passé, bien que le Français, eu bon clérical qu'il est vienne leur secours et soutienne M. Leprovost de Launay. A part cette unique question de politique intérieure, c'est surtout aux rapports de la France avec d'antres puissances qucs'atiachc l'attention des journaux. Quel ques-uns d'entre eux ont causé avant-hier une vive émotion dans le monde des affaires et de la politique, en annonçant que le cabinet de Berlin aurait fait sa voir aux gouvernements étrangers, et plusspécialement celui de la France, que le moment lui semblait venu de reconnaître le gouvernement du maréchal Serrano. Nous n'avons rien appris qui justifie l'existence de cette rumeur. Le Bien public croit savoir que l'cx-président de la république espagnole, M. Castelar, est chargé d'une mission politique auprès du gouvernement français, au sujet de la reconnaissance du gouvernement du duc de la Torre. Les circulaires du ministre de la justice prussien aux autorités judiciaires, relatives aux associa'ions catholiques, commencent produire leur effet. Same di, le tribunal correctionnel d'Aix-Chapellc a condam né seize membres de la commission centrale de la fa meuse Union des sociétés catholiques de Mayencc, chacun 40 tbalcrs d'amende ou huit jours de prison. Les journaux allemands rapportent un incident -assez curieux qui se rattache l'attentat de Kissin- gen. La Germania avait affirmé de source certaine que l'empereur Guillaume aurait déclaré Ischl, que cet attentat ne pouvait pasêtre pris au sérieux et ne devait être que l'acte d'un insensé ou d'un homme extrava gant voulant faire perler de lui. L'article de la feuille catholique de Berlin avait été porté h la connaissance de l'Empereur par le ministre de l'intérieur. L'Empe reur renvoya immédiatement la pièce avec une apos tille autographe ainsi conçue Cet article est une pure invention d'un bout l'autre, il doit être dé menti. L'Empereur se défendant personnellement par la voie, des journaux d'avoir prononcé les paroles qu'un journal lui prêle, est uu fait assez rare pour mériter d'être cite. L'autorité judiciaire a maintenu l'arrestation des républicains mnzzinicns arrêtés Rimini. D'autres arrestations sont annoncées Rome même cependant le foyer de ces agitations parait être dans la Romagne et les provinces voisines. ii-n i IriiN», l« 112 Août. Une incroyable tyrannie est exercée sur tons les petits fonctionnaires, surtout lorsqu'ils sont sus pects de libéralisme. L'on sait que le sieur Bruneel, récemment nommé gardien notre prison, conti nuait faire partie de la socié flamande de Vlaamsche Ster; il prenait encore part aux travaux de cette société, lorsque ses fonctions lui en laissaient le loisir et jamais il n'y avait eu de ce chef la moindre plainte ni de la part de M. le directeur, ni de Impart de la commission admi nistrative de la pilson ce qui n'empêche pas que passé unaJizaine de jours, il reçut l'ordre d'opter entr&aa4Bi£e de gardien et membre de la ilaamsche Ster. Bruneel n'a pas et a envoyé, par retôuf du cour- i.ses fonctions. Il est évident que le gouvernement eut agi tout différemment, s'il se fut agi d'une société de S' Vincent de Paul ou de S1 François de Régis mais on a voulu frapper la société de Vlaamsche Ster et lui enlever un de ses membres les plus capables et les plus utiles, dans l'espoir de faire tomber la société. Bruneel n'avait jamais encouru aucun blâme de la part de ses supérieurs c'est donc le pouvoir occulte seul qui a agi et qui a provoqué cet acte de tyrannie et de vengeance que nous dénonçons l'indignation de fous les hommes impartiaux. Du reste, on ne saurait se faire une idée des tracasseries, auxquelles sont en butte tous les petits fonctionnaires et tout particulièrement les percepteurs des bureaux de postes ruraux. Gare s'ils ne sont pas en odeur de sainteté il n'y a pas de niches qu'on ne leur joue c'est jusqu'à leur ■refuser le tems nécessaire pour prendre leurs 'repas, tandis qu'à ceux qui sont bien signalés, tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles. Nous pourrions donner cet égard de curieux détails et qui prouveraient la révoltante partialité d'un grand nombre de fonctionnaires supérieurs qui veulent sans doute acquérir des titres l'avancement par un zèle outré et un dévouement qui frise la bassesse. Voici commentle Journal d'agriculture pratique, organe autorisé en cette matière, décrit la situation de la culture houblonnière Les nouvelles des houblonnières sont très- diverses. En Lorraine et en Allemagne, au dire de Brasseur, les cultivateurs sont généralement très-satisfaits de l'aspect des plants et des pro- messes de la récolte. Dans le Nord on émet de nombreuses plaintes sur les ravages causés par les pucerons, mais en Angleterre, le mal est très-grand, la récolte va de mal en pis, et l'on craint d'avoir un rendement presque nul, prin- cipalement dans le Kent. Aussi, pendant que les prix demeurent sans grands changements sur le continent, il y a une hausse continuelle sur les marchés anglais cette hausse a atteint 25 pour 100 des prix de la semaine dernière Dans le pays d'Alost aussi la récolte paraît com promise la plante est petite et peu fleurie en outre les feuilles sont couvertes de vermine. Tout autorise donc croire que nous sommes dans d'excellentes conditions la plante est beau coup améliorée depuis ces dernières pluies et si la récolte ne permet pas d'être très-abondante elle sera bonne relativement celle des autres pays et procurera aux cultivateurs un prix rémunérateur. DONNÉ par la Société royale des Chœurs de Gand. Le concert extraordinaire donné dimanche, l'occasion de la kermesse, par la Société royale des* chœurs de Gand, a été, pour notre cité, un de ces événements rares qui foht sensation, et dont on garde un long èt bien précieux souvenir. Cette brillante société habituée cueillir des palmes, récolter les éloges les plus flatteurs et rehausser, pàrtout où elle se fait entendre, le nom de sa viïlè natale, a été, ainsi que les solistes de premier ordre dont elle s'était assuré.le concours,- accueillie, acclamée et fêtée par un auditoire choisi et composé au moins de trois mille personnes. Éclairée par plus de quinze cents bougies posées sur des lustres et des girandoles artistement ouvragés, la salle où tout ce monde se trouvait placé fort l'aise, présentait un coup d'œil gran diose et imposant. Dans le fond, sur une estrade fraîchement décorée et ornée d'un riche médailler entouré de drapeaux et de bannières, étaient groupés, en rangs serrés, les cent cinquante exé cutants dirigés avec autant de tact que de sûreté et d'intelligence par M. Edouard De Vos. Quand ce professeur distingué du Conservatoire royal de Gand est monté au pupitre, calme, le sourire sur les lèvres et l'œil brillant, il a été salué par de sympathiques applaudissements. L'exécution de lesEmigrants Irlandais, œuvre parfaitement adaptée aux masses chorales, et écrite dans un style large, élevé et pur, comme le sont du reste toutes les compositions de notre illustre compatriote Gevaert, a dignement ouvert le concert. L'excellente phalange gantoise et pos choristes ont chanté ce beau morceau avec un entrain, une vigueur, une précisionjet un ensemble qpi ont pro voqué l'enthousiasme et des bravos prolongés. Les chœurs Tristesse, de Ch.-L. Hanssens, Lach-cantate, de Richard Genée, la Chanson espa gnole, une perle fine de Léon Jouret, et Pépita, de Miiller, ont été de même couverts d'applaudisse ments. L'interprétation de toutes ces pages sublimes a prouvé avec quel art la Société royale des Chœurs de Gand sait donner le caractère propre toutes les œuvres qu'elle exécute. Attaques nettes et préci ses, prononciation accentuée, velouté dans les gradations, justesse dàns les intonations, délicatesse dans les transitions, elle réunit en un mot toutes les qualités voulues pour atteindre le but proposé. Nous le disons en toute sincérité, jamais nous n'avons assisté un succès plus complet et mieux mérité. M. Vanneste, violoniste, prix d'excellence du Conservatoire royal de Gand, continue les tradi tions que lui a léguées l'un des maîtres de la grande écolebelge. Ce charmant virtuose a supérieurement exécuté la Fantaisie sur le Trouvère, d'Allard. Il a joué avec des accents de tendresse une Elégie, d'Ernst. Dans la Grande Valse de concert, de De Bériot, il a fait preuve d'une merveilleuse agilité des doigts et d'une superbe aisance vaincre les difficultés. Nous sommes persuadés que cet artiste conservera une bonne et profonde impression c l'accueil que le public lui a fait. La Proscrite, scène dramatique, de Justin et le Poète pauvre, de A. Janssens, chantés av beaucoup de goût, de sentiment et. une diction remarquable par M. Rougé, ont fait vibrer toj| les cœurs. Ce barvt^jj distingue, aime et choyé tous les dilettanti gantois, a une voix splendj qu'il sait conduire avec facilité, élégance et^ entente parfaite dans les effets. Outre les hons de plusieurs rappels il a été vivement apji notamment dans Scène et chœur, du comt "que notre section'symphoniqne accompagnaij sa verve et son talent habituels. La romance Reviens, tirée de l'écrin de De Vos, a été dite avec infiniment d'e pression et une voix de ténor admira Vermeefônf L'assemblée émerveil l'auteur, l'œuvre et l'interprète. 1

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1