M. De Praetere a rendu avec beaucoup de
naturel, de passion patriotique et de méthode
Philips van Arlevelde, vaderlandsche zang, de
Gevaert.
Le Final d'Frnani, de Verdi, chanté par M.
Minne, dont l'organe est d'une puissance et d'une
beauté remarquables, a également fait le plus
grand plaisir. Ce jeune artiste et le précédent,
dignes élèves de M. De Vos,ontété très-applaudis.
Immédiatement après l'exécution du premier
chœur et au milieu de l'enthousiasme général, M.
Vanden Peereboom, ministre d'état et Président
d'honneur de notre société, est monté sur l'estrade
et a gracieusement remis au Président des
Chœurs de Gand, une magnifique médaille en sou
venir de la visite que les vaillants chanteurs dont
s'honore la cité d'Artevelde ont rendue leurs
frères Yprois. M. Delcroix exprima chaleureuse
ment ses remerciments, puis passa au cou de M.
De Vos le don précieux qu'il venait de recevoir.
Sensibles l'honneur qui était fait leur digne
chef et tandis que M. Vanden Peereboom lui don
nait l'accolade, tous les exécutants redoublèrent
leurs énergiques acclamations.
Et maintenant pour terminer, nous prendrons
la liberté, au nom de nos concitoyens et des nom
breux étrangers qui se sont empressés de se rendre
au concert, d'adresser de cordiales félicitations au
Président M. A. Vanden Bogaerde, au Vice-
Président M. De Coene, organisateurs de cette belle
fête, et tous ceux qui ont contribué nous faire
passer une si délicieuse soirée. Nous remercions
aussi l'Administration communale d'avoir mis la
disposition de la Société royale de Gand la vaste
salle de ce beau monument des Halles dont nos
valeureux ancêtres étaient si fiers, et qui, par ses
colossales proportions, nous rappelle nos gloires
passées, la puissance des communes flamandes et
l'opulence des drapiers qui ont fait construire ce
gigantesque édifice.
Le mot d'ordre est donné toute la presse cléri
cale. Elle veut forcer le cabinet présenter une loi
nouvelle sur les cimetières. Or, lo ministère a
déclaré que la législation actuelle lui paraissait
suffisante et lui a même donné une interprétation
la quelle l'opinion libérale a applaudi.
Si les ultramontains veulent une nouvelle loi,
ils devraient donc commencer, dit la Meuse, par
donner congé au cabinet et même la majorité
parlementaire, qui a complètement approuvé les
déclarations ministérielles.
Au lieu de cela, que faitce parti Il choisit com
me député un de ces ministres dont il blâme la
conduite nulle part, il n'ose poser nettement sur
ce terrain la question électorale. S'il l'avait fait
aux dernières élections, ce n'est pas dix voix, c'est
vingt qu'il eut perdues.
Que ce parti renonce donc toutes ses illusions.
Le jour où il voudra mettre ses principes en pra
tique en matière de sépulture, il soulèvera contre
lui l'opinion publique. Ce n'est pas dans le sens
clérical que cette législation sera un jour révisée,
c'est dans le sens de la liberté de conscience et de
la Constitution. La bénédiction séparée des fosses,
acceptée dans une foule de villes par le clergé de
viendra la règle générale.
C'est la seule solution qui puisse mettre un ter
me tous les conflits.
On écrit de Bruxelles au Journal de Gand -.
La chambre des mises en accusation appelée
"N^à s'occuper de l'affaire Langrand en vertu de la
■nouvelle loi sur la détention préventive a décidé
que l'instruction devaitsuivre son cours. Les préve
nus avaient déposé des conclusions tendant ce
ue l'instruction portât exclusivement sur les bilans
l'Industriel. La chambre des mises en accusa-
a rejeté ces conclusions, décidant ainsi que
truction devait se poursuivre sur l'ensemble
pérations des sociétés Langrand.
rti libéral s'organise dès maintenant dans
enbourg, en vue des élections législatives de
embres de la minorité libérale du conseil
al, pendant la dernière session, ont décidé
tifution d'une association libérale luxem-
oise, et'un comité provisoire cpmposé de
MM. Duchêne, d'Hoffschmidt, Hollenfeltz, Tedesco
et Era. Tescli a été formé afin de présenter au mois
d'octobre prochain, dans une assemblée des con
seillers provinciaux appartenant l'opinion libé
rale, un projet de règlement et d'instituer d'une
manière définitive la nouvelle association. Comme
point important, ce comité doit établir les rapports
qui existeront entre chaque canton, chaque arron
dissement et l'association centrale il doit, en outre,
examiner, ce qu'il y a de mieux faire pour assurer
le triomphe du parti iibéral.
C'est, comme on le voit, la mise en pratique
d'une résolution du congrès libéral dé 1846 que
nous avons récemment rappelée, et il est vraiment
étonnant que l'on ait attendu pour cela jusqu'au-
d'hui. Le Luxembourg, comme le constate l'Echo
d'Arlon, est la seule province où le parti libéral est
complètement abandonné l'initiative individuelle
en présence de la puissante organisation de ses
adversaires.
Aujourd'hui, dit-il, qu'aucune direction n'est
donnée aux efforts de nos amis, chacun travaille
de son côté et souvent ce désaccord amène des
fautes dont profitent nos adversaires. Voilà ce
qu'il faut éviter alors tous nous marcherons unis
sous un même drapeau et dans la lutte si impor
tante de 1876, personne ne voudra rester en
arrière soit par crainte, soit par lassitude, soit par
découragement. Nous pouvons donc répéter que
nous saluons avec joie l'institution de l'association
libérale luxembourgeoise, qui est appelée chez
nous, rendre au parti libéral la confiance et
l'énergie qu'il possédait autrefois.
Nous croyons que l'organisation du parti libéral
laisse beaucoup a désirer aussi dans la province de
Namur, et l'exemple des luxembourgeois sera
sans doute suivi par leurs voisins.
Les cléricaux sont plus que jamais, la recher
che de moyens qui leur permettent de conserver
la position qu'ils ont conquise, et de la renforcer.
C'est leur plus sérieuse préoccupation, et on lui
doit la réunion qu'ont tenue Bruxelles, avant-
hier, les comités de la fédération de leurs cercles,
et ceux de leurs associations. L'ordre du jour ne
contenait que cet objet Extension donner aux
forces cléricales. C'est ce que nous annonce le
Courrier de Bruxelles, qui naturellement s'en tient
cette mention succincte.
Les journaux cléricaux annoncent avec éclat la
création prochaine Bruxelles d'une Association
catholique centrale.
Le Courrier de Bruxelles, qui s'est mis la tête
du mouvement en faveur de cette nouvelle institu
tion cléricale, explique en ces termes le but qu'elle
est appelée poursuivre.
Libérauxmes frères, ouvrez bien les oreilles
Tant que les forcés catholiques ne seront pas
organisées Bruxelles, tant qu'elles n'y pour-
ront pas contrebalancer les influences maçon-
niques et libérales, le pays ne jouira jamais d'une
sécurité complète sa prospérité son avenir
son repos seront toujours la merci des coups
de la commune révolutionnaire.
Vous entendez bien, mes frères De la com
mune révolutionnaire.
C'est-à-dire s'il faut tout vous expliquer
qu'il s'agit d'organiser Bruxelles un recrutement
de bons catholiques qui vous donneront la baston
nade, si vous n'êtes pas bien sages.
La Gazette vous l'a prédit dernièrement, mes
frères vous aurez du bâton et vous ne l'aurez
pas volé.
La Société de S' Vincent de Paul a lancé une
circulaire pour convoquer les fidèles un pèlerinage
Notre-Dame de la Sarthe.
Elle commence ainsi
Que de motifs aujourd'hui de redoubler nos
supplications pour le Pape chaque jour plus étroi
tement captif au Vatican...
Il est certain qu'il est temps que cette captivité
prenne fin...
Car, si elle doit continuer devenir chaque jour
plus étroite, il n'y a pas se dissimuler que Piç IX
finira par être réduit l'épaisseur d'une feuille de
papier. [Gazette.)
On lit dans le Précurseur
Le ministre de l'intérieur, si indulgent pour une
institutrice qui fait de la polémique cléricale dans
son école, se montre d'une sévérité remarquable
quand il s'agit d'un professeur prévenu de mani
fester ses opinions philosophiques hors de sa
classe.
Nous apprenons que M. Rochet, directeur de
l'École moyenne de Tongres, est menacé d'un
déplacement désavantageux pour avoir assisté l'an
née dernière l'enterrement civil d'un de ses amis,
M. l'avoué Noyen.
La liberté de médire aurait-elle le pas aux yeux
de M. Delcour sur la liberté de conscience Si, en
effet, M. Rochet est déplacé, cette question sera
résolue affirmativement.
Un conservateur de la plus belleeau, M. Woeste,
le nouveau représentant d'Alost, vient de publier
dans la Revue générale, suri'organisation du parti
conservateur dans les arrondissements wallons
un article où nous lisons ces lignes
Cinq hommes de bonne volonté par canton
suffisent jeter les bases d'une organisation sé-
rieuse qu'on les cherche sans retard on les
trouvera.
Les libéraux ne pourraient-ils pas mettre ce
conseil profit dans les arrondissements flamands
(Gazette
La lutfe continue en Allemagne entre le Gouver
nement et les prêtres catholiques qui refusent
d'obéir aux lois. Plusieurs évêques ont été empri
sonnés. Us auraient pu payer les amendes, et on
avait voulu les payer pour eux mais ils s'y sont
refusés, préférant aller en prison pour exciter les
populations parla vue de leur prétendu martyre. Et
cependantces lois auxquelles ils refusent obéissance
ne sont pas tellement vexataires puisque tous ne
leur refusent pas obéissance et que les ultramon
tains eux-mêmes se sont soumis très-longtemps
dans d'autres pays de l'Allemagne des disposi
tions analogues.
La loi allemande prescrit que les enfants fré
quenteront l'école jusqu'à l'âge de 14 ans révolus.
Plusieurs parens catholiques, faisant une fausse
interprétation de la loi, retiraient leurs enfants de
l'école après la première communion. Les inspec
teurs viennent de recevoir l'ordre de veiller ce
que les énfans n'abandonnent plus l'école avant
l'âge de 14 ans cela ne veut pas dire que les en-
fans quitteront l'école juste au jour où ils auront"
accompli leur quatorzième année, le semestre com
mencé devra chaque fois être achevé.
On lit dans la Gazette de Liège
a Nous sommes heureux d'annoncer nos lec
teurs que l'état de santé de M. le comte de Theux
s'est considérablement amélioré. Une réaction
salutaire, qui s'accentue toujours davantage depuis
dimanche, a dissipé les inquiétudes que sa maladie
avait fait naître, et tout donne maintenant
espérer que l'illustre homme d'État sera bientôt
rétabli.
Lesjournaux cléricaux persistent laisser ctojre
que M. Brouwet de Haine-S' PâuJ, élu sénateur de
l'arrondissement de Thuin en remplacement de M.
le comte de Robiano, n'était pas éligible et qu'il y
aura lieu de procédera une nouvelle élection. Ces
journaux prennent leur désir pour la réalité. M.
Brouwet est incrit l'un des derniers sur la liste
supplémentaire dès éligibles du Hainaut, et cela
parce que la Députation permanente chargée de la
formation de la liste lui a compté seulement les
contributions qu'il pài6 dans la commune, où il a
sa principale résidence. Mais M. Brouwet possède
des propriétés dans d'autres localités, et il paie de
ce chef des contributions qui le rendent non-seule
ment éligible dans le Hainaut, mais encore dans
le pays tout entier, attendu que le chiffre de ses
contributions est supérieur mille florins.
(Journal de Liège
Le Journal de Paris s'exprimé en ces termes
au sujet de l'obligation de stripie neutralité qu'on
a formé le projet d'imposer l'avenir ausJiabitants
d'un pays envahi ;|1
Les auteurs du projet de cdnvenUeu
clii évidemment ce que celte cla