nouvelle*.* diverses. tite opération aussi simple. Pour ce gamin, c'est là un travail pénible. C'est bien le propre de celui qui n'a encore qu'à moitié repris possession de lui- même que de s'embarrasser dans des riens. Il y a moins de chaleur, moins d'action dans le bras gauche la main surtout empoigne la ceinture du pantalon comme une vraie main de plâtre, mais le négligé du matin est traité avec infiniment de naturel. Rien que ce pied droit qui appuie sur le pantalon, insuffisamment relevé, (toujours l'effet de la somnolence) n'est qu'un détail, mais c'est un détail aussi piquant que juste. En somme de l'originalité, une facture facile, de la vérité dans l'expression, un sujet qui n'a aucune prétention au grandiose, mais qui ne man que pas de verve, voilà l'effet que nous a produit le bâilleur de M. P. Comein. Pour son entrée en scène, M. Comein peut se flatter d'avoir obtenu un légitime succès. Il y a de l'étoffe chez l'artiste. Nous aurions pu nous contenter de l'assommer rien que d'éloges boursoufflés, comme cela se fait trop souvent, mais si nous nous sommes permis quelques légères restrictions qui d'ailleurs n'enlè vent rien au mérite de l'ensemble de l'œuvre, c'est que nous considérons déjà le jeune sculpteur de taille entendre ce qui nous semble être la vérité et que le bien que nous avons dit est assez flatteur sans que nous lui cassions l'encensoir sur le nez. Notre nouveau Code pénal renferme une disposi tion encore peu connue, croyons-nous, du vulgaire c'est celle de l'art. 556, n° 5, du Code pénal qui punit celui qui, témoind'un actede rébellion envers l'autorité, refuse delui prêter mai nforte, lorsqu'elle lui est réclamée. Aussi, nous croyons utile de reproduire le premier jugement, croyons-nous, qui ait fait application de cette disposition tribunal correctionnel de bruxelles. APP,L DU S1UPLE POLICE. PRÉSIDENCE DE M. VEHSTRAETEN, JUGE. rébellion. flagrant délit. secours. refus. Se rend coupable de la contravention prévue par l'art 556, 5*, du code pénal celui qui, témoin d'un acte de rébellion envers l'autorité, ne prèle pas celle-ci l'aide réclaméealors qu'aucune force majeure ne l'empêchait de prêter celte aide (le ministère public c. delbrassine et pont Jugement. Attendu que l'appel est régulier en le forme Attendu qu'il est résulte de l'instruction que les prévenus ont vu le gaidc-cliami être Dccock aitnquécl renversé par l'individu qu'il poursuivait, qu'ils l'ont vu les appeler son aide et qu'ils ont déclaré an commis saire de police qu'ils n'avaient pas piété l'assistance requise, parce qu'ils ne pouvaient pas abandonner leur ouvrage Attendu qu'il y avait flagrant délit de rébellion et que les prévenus n'ont pas obtempéré la réquisition qui leur était faite, alors qu'aucune force majeure ne les en empêchait Attendu que Je flagrant délit figure parmi les cas spécifiés l'art. 555, 5*, du code pénal Par ces motifs, le Tribunal reçoit l'appel et, y faisant droit, met au néant le jugement quo éinen- (linl, vu les art. 556 5", 40, 50 du code pénal, 194 du code d'instruction criminelle, condamne chacun des prévenus une amende de 5 francs ou un jour d'en- prisonncmrrit les condamne suhsidiaircincnt aux frais... (Du 11 juin 1874.) LA THÈSE ET L'HYPOTHÈSE. Telle est, dit l'Avenir de Liège, le mot actuel du cléricalisme belge pour justifier son attitude étrange attitude qui lui permet, paraît-il, de faire l'apo logie de l'insurrection carliste, pillage et assassinats compris, et de protester de son respect pour notre Constitution libérale. La Thèse, c'est d'arriver au renversement de te Constitution au muselage des libertés "liantes, au triomphe du gourdon veuillotin. Pour enir ce but, tous les moyens sont bons et 'mes, et, disait dernièrement le correspondant in du Journal de Bruxelles, on peut, on doit servir de tous les pouvoirs, même illégitimes L'hypothèse, c'est la soumission hypocrite et transitoire aux institutions modernes qu'on est obligé de subir et qu'il s'agit d'utiliser jusqu'à ce "u'on soit en mesure de les supprimer en faveur du on plaisir du Roy et du Pape. Ainsi s'expriment sans'vergogne, ces fenilles, depuis le Courrier de Bruxelles jusqu'à la Gazette de Liège. Ces maximes se résument dans celle-ci l'usage des habitués de la police correctionnelle On est bien forcé d'être honnête quand on ne peut pas faire autrement. Pour les voleurs, la thèse, c'est de s'approprier le bien d'autrui par tous les moyens possibles. L'hypothèse, c'est d'être obligés de filer doux quand il aperçoivent le bonnet poil d'un gendarme, et, lorsqu'ils sont pris la main dans le sac, comme ce pauvre Langrand, de singer les airs de l'innocence opprimée. Cette politique claire-voie nous plaît assez et épargne l'opinion bien des équivoques. Nous savons donc qui nous avons affaire. Les cléricaux sont les premiers nous dire Faites attention surveillez-nous, parce que, le jour où nous le pourrons, nous mettrons la Constitution du pays dans notre sac et nous lâcherons sur la Belgique nos curés de Santa-Cruz. Grand merci, messieurs les cléricaux. Vous êtes au moins des faiseurs politiques d'une espèce particulière. Vous prévenez votre monde et vous avertissez les gendarmes. Le pays saura profiter de votre franchise. La semaine dernière a eu lieu Bruxelles la réunion des Comités de la Fédération des Cercles catholiques et de la Fédération des Associations cléricales. Le moniteur officiel de toutes ces Fédé rations, le Courrier de Bruxellesindique nette ment le but qu'elles poursuivent. Voici comment il s'exprime Un fait plein d'enseignements et d'espérances, dit-il, se produit en Belgique. Au lieu de s'en- dormir dans le succès, les catholiques s'attachent sur tous les points du pays développer leurs forces et leurs moyens d'influence en vue des luttes qui les attendent dans un prochain avenir, Et ce qui est plus remarquable encore que cette recrudescence d'activité, c'est l'esprit en quel- que sorte nouveau qui l'inspire. Ici, plus de fausse prudence, plus de respect humain, plus de ces avances au libéralisme qui sont des trahisons envers la vérité. L'on ne se contente plus, comme il y a quelqes années, du titre de conservateur l'on ne fait plus ses principes religieux l'injure de les abriter sous une profession de foi constitutionnelle, comme si les formes changeantes delà politique devaient avoir le pas sur les immuables décrets du Christ Législateur L'on se proclame et l'on est fran- chement catholique, catholique sans réserve et sans réticence, catholique en tout et partout,- dans la vie publique comme dans la vie privée. C'est ce réveil des consciences, dociles aux enseignements de Pie IX, c'est cette salutaire réaction contre les idées catholico-libérales qu'il faut attribuer, n'en doutons pas, le magnifique essor des cercles catholiques. Le Courrier de Bruxelles s'exprime avec une grande franchise et nous l'en remercions. Guerre la Constitution et aux catholiques-libéraux, voilà quel est aujourd'hui le mot d'ordre de la fédération des Cercles organisés par nos adversaires. Mainte nant au moins on sait ce qu'ils pensent et le but qu'ils cherchent atteindre. Nous nous demandons si, en présence des efforts et de l'activité des cléricaux,.les libéraux, surtout les Associations libérales des grandes villes, con tinueront rester les bras croisés. Nouvel incident dans l'affaire du Grand-Central contre l'État. On sait que ce procès a été remis au 30 octobre. Or, aujourd'hui le département des travaux publics vient, dit-on, de présenter une requête aux fins d'être autorisé plaider devant la chambre de vacations. Cette requête, conçue dans les termes les plus pressants, déclare que l'affaire est des plus urgentes, que l'Etat doit absolument savoir quoi s'en tenir. Elle se termine par cet argument que si la justice donnait raison la prétention du Grand-Central de modfier ses tarifs comme il prétend le faire, l'exploitation du chemin de fer de l'Etat deviendrait impossible. Bruxelles est en moment inondé de circulaires signées Chevalier, curé Corpeau (département de la Cote d'or), d M. Chevalier se met sous la protection de deux marchands de vin de Bourgogne, MM. Grômezyns- ki et Verrier, de Beaune, pour solliciter des âmes pieuses quelques secours d'argent qui lui permet tent de reconstruire son église, laquelle se trouve dans l'état le plus lamentable. Le clocher est littéralement en ruines. L'escalier qui y conduit s'en détache. La sacristie ne tient presque plus au sanctuaire. Les murs eux-mêmes ont perdu leur aplomb. Bref, il faut de l'argent et M. Chevalier, qui con naît la Belgique pour une bonne vache laitière, s'adresse nous pour remplir son escarcelle. Service pourservice. Jem'attends recevoir, un de ces jours, une circulaire de MM. Gromezynski et Verrier, se recommandant de M. Chevalier pour m'engager leur acheter du vin de Bourgogne. Compté hier pendant une promenade d'une heure dans les rues les plus fréquentées de Bru xelles Un nombre incalculable de provinciaux, cent douze Anglais quatre-vingt trois Allemands soixante-cinq Français trpis Russes six Brési liens et une négresse. Il n'est plus besoin de quitter Bruxelles pour al ler l'étranger chercher des types nouveaux et curieux. C'est chez nous qu'est l'étranger maintenant. La souscription pour l'école d'Alost est suffisante Le Journal de Gandqui annonce ce fait, continue recevoir les dons sous cette nouvelle rubrique Denier des Ecoles. Programme des morceaux d'harmonie, qui seront exécutés, sous la direction de M.A.Balmaehers, par la musique de l'Ecole communalele Samedi, 15 Août 1874, Six heures du soir, au jardin de la Concorde. i® Pas redoublé par A. fialmackers. 2° Ouverture la médaille d'or, Gurtner. 3® Fantaisie pour saxophone, Ch. Otto. 4° Ouverture par Ed. Grcgoir, arr. par Ch. Otto. 5° Polka-mazurka. Zulcli. On écrit de Hcrstul, au Journal de Liège, Aujourd'hui, six heures du soir, a eu lieu au hameau de la Préalle, Herstal, le premier enterre ment catholique sans accompagnement du prêtre au cimetière. Toutes les cérémonies se sont faites l'église et le cortège, composé d'un grand nombre d'ainis du défunt, vieillard tiès-cstimé, s'est rendu en bon ordre, précédé de la croix et des enfants de chœur au cime tière de Foxhallc, où l'inhumation a eu lieu dans un silencieux recueillement. n Contrairement peut-être i ce que l'on espérait, ce fait n'a produit que peu de sensation parmi la popula tion de la Préalle, laquelle compte plusieurs familles évangélistcs dont, le cas échéant, elle accompagne fra ternellement les membres décé lés leur dernière de meure, et cela sans accompagnement aucun de croix ni de bannière. Ou sait que c'est la suite du refus fait l'auto rité ecclésiastique par l'administration de Herstal, de diviser le cimetière de Foxhallc en compartiments pour les dissidents, etc., que l'abstention du prêtre au cimetière a été décrétée par l'érêque de Liège. Depuis que l'autorité communale a refusé de laisser diviser le cimetière cii échiquier, dans les cases duquel le clergé pourrait parquer le plus sa guise, il s'est passé un fait curieux qui vient l'appui de la décision de nos édiles. Une secte spirite, établie Herstal, a demandé avoir aussi son compartiment, ^n ne dit pas si elle avait fait appuyer sa requête par les féaux de l'évccbc. Un des abonnés du Paris-Journal lui communique le certifieat suivant Nous, soussignés,.'certifions que le nommé Michel Lcvrat, cultivateur et professeur la destruction des bêles puantes et habitant de ce village, nôus a déclaré avoir tué une louve près de la lisière du bois dont il avait rencontré les pattes, assisté de notre adjoint, qui a de suite reconnu la bête assommée, non pas d'un coup de fusil, mais d'un bâton de coudrier. Venant de constater exactement le sexe de l'ani mal avons rcconu que Ladite louve était un lou pour laquelle raison nous n'avons pas extraits les louvetots de son cor, ni accordé la prime quc>our le lou seule ment, toujours, avec nojre artjointv£wt.jue| nous avons coupé les oreilles pour pt'rc annexé au présent cerl ifi- cat, et servir pour la prime, et l'honacur ij^^lépu- blique. y [Suivent les signatures.) k'

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2