N° 3,475. - Jeudi, 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT, 34* ANNÉE. 20 Août 1874. nouvelles de l'étranger. Intérieur. LE PROGRÈS PARAISSANT LE JEODI ET LE DIMANCHE. 1 VIRES ACQCIRIT RONDO ABONNEMENT PAR AN: Pour l'»rron<ll administratif cl judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00 Idem Pour le restant du pays7-00 'l'ont ce ui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83. Nous savons aujourd'hui de source certaine par di vers télégrammes, que l'cx-maréchal Bazaine est arrivé vendredi soir Cologne venant de Milan, Côine, le S1 Cothard et d'Arenberg. Après quelques jours de repos a Cologne, il a rejoint hier ses enfants Spa. La question du séjour choisi par Bazaine, a d'ail leurs, perdu beaucoup de son intérêt, le cabinet de Versailles ayant décidé qu'il n'y avait pas lieu de de mander l'extradition du fugitif. Où qu'il aille, il ne lui restera qu'à vivre d'une vie obscure et ignorée. Même les bonapartistes commencent le renier, et ils ne sont pas difficiles pourtant sur le choix de leurs héros. Peu de nouvelles politiques de France. Les feuilles gouvernementales commentent le prochain voyage du maréchal de Mac Mahon en Bretagne et semblent en espérer de grands résultais pour la constitution du septennat. Quelques bruits vont jusqu'à dire qu'après son excursion dans l'Ouest, le maréchal-président irait aussi se montrer aux populations du Midi. Les opérations militaires contre les carlistes dans la Navarre paraissent sur le point de reprendre. Vittoria a pu être ravitaillé sans combat. Un antre mouvement se dessine de Logrono sur Larraga. Dorregaray avec trente-cinq bataillons est concentré autour d'Eslella. Une colonne volante a coupé le chemin de fer et les lignes télégraphiques entre Saragosse et Madrid. La prise d'armes des mazziniens, en Italie, n'est pas encore entièrement terminée. Une petite bande, qui s'était formée près de Barletta, a été poursuivie par la force publique et dispersée. A Rome même, dans la soirée du 13, un individu a blessé légèrement le député Massari sur la voie publique. Cet individu a été arrêté. Le motif de son agression est, il est vrai, une ven geance personnelle. Vpiik*, le 19 Août. Nous recevons de toute part des nouvelles favo rables l'élection, qui doit avoir lieu, le 25 de ce mois, pour les arrondissements de Furnes-Ostende. M. Behaghel qui, comme on sait, accepte la candidature pour remplacer M. Albéric Du Bus au Sénat, est né Ostende et habite actuellement Furnes, où il occupe les fonctions de bourgmestre. Comme on le voit, on ne pouvait faire un plus heureux choix. M. Behaghel appartient aux deux arrondissements, l'un par sa naissance, l'autre par adoption il représente la fois la propriété et l'une de nos plus importantes industries, dont il saura mieux que personne défendre les intérêts, menacés presque chaque fèis que les caisses de l'État sont vides. Aussi nous ne comprendrions pas que tous les brasseurs et les çabaretiers même ne fussent pas favorables un candidat, qui est si bien même de défendre leur industrie..- - M. Behaghel est en outre rompu aux affaires administratives et, sous ce rapport encore, mieux que personne, il saura défendre les intérêts qui lui seront confiés. Nous ne dirons rien de son concurrent. Il n'a d'autre titre que d'être le neveu de son oncle. M. Du Bus est un inconnu dans les arrondissements de Furnes-Ostende il ne parle, ni ne comprend la langue des habitants, dont il veut défendre les intérêts et n'a d'autre titre la position qu'il am bitionne, que d'être d'élu de Mgr de Bruges. Nous espérons bien que les électeurs de l'arron- dissemenjJrè Furnes-Ostende choisiront nn man- 11'itairere leurs affaires et non celles de INSER TIONS Anno.vcks la ligne ordinaire fr. 0-15 Réclambs U ligue fr. 0-30 Les annonces <in Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lkciikin et PiCAitn, 15, Montagne des Aveugles, Buuxki.lks. des mesures qui, sans porter atteinte la liberté de commerce,ont pour but de protéger les intérêts des consommateurs. Nous ne croyons pas inutile de reproduire l'ar rêté de M. le maire de Lille, comme un élément propre élucider une question, que nous considérons, pour le moment, commeen instruction, mais qui tôt ou tard devra recevoir une solution conforme aux intérêts des consommateurs. Le maire de la ville de Lille, chevalier de la Légion d'honneur, Considérant, Que le prix élevé des denrées alimentaires comman do de prendre des mesures propres protéger les inté rêts des consommateurs, mais sans porter atlciute la liberté du commerce Que la taxation de ces denrées est en opposition for melle avec les principes les plus élémentaires de l'éco nomie politique qu'elle excite la tromperie sur le poids de la marchandise vendue et qu'elle a de plus pour lésultat certain, l'altération de la qualité Que I» libre concurrence a une action assez complète sur un marché aussi considérable que celui de la villo de Lille, pour peser sur les cours et déterminer la valeur vraie des objets d'alimentation offerts au public Que, pour aider ce résultat, l'administration a le devoir d'éclairer les consommateurs sur la qualité et sur les prix réels des denrées exposées en vente, afin de les mettre en mesure de débattre utilement le prix de la marchandise qu'ils achètent et de faire naître ainsi une concurrence utile leurs iuléiéis A arrêté Art. Ir. Le vendredi de chaque semaine, le prix de revient aux boucliers de la viande des animaux prove nant de l'abattoir et de celle vendue la cheville aux balles centrales sera communiqué aux journaux et af fiché l'hôtel de ville, l'intérieur et l'extérieur des halles et aux postes de police de chaque arrondisse ment. Art. 2. Toutes les viandes exposées en vente chez les bouchers et dans les balles devront porter des étiquet tes indiquant l'espèce animale dont elles proviennent bœuf, vache, taureau, veau, mouton ou porc. Ces éti quettes seront tenues en bon état de propreté, très- lisibles cl imprimées en caractères ayaiït 3 centimètres de hauteur au moins. De plus, tout morceau de viande exposé en vente dans les boucheries et aux balles, et ne pesant pas plus de 10 kilogr. pour les bœufs, vaches et taureaux, et plus de 5 kilogr. pour les veaux, moutons et porcs, portera l'indication du prix de vente au kilogramme, en caractères de même dimension, mais qui pourront être manuscrits. Décidément l'heure est la modération. Nous nous attendions voir le Bien public jeter feu et flammes contre M. de Lantsheere qui a frustré l'école dominicale de M. le curé Rommel et les Sœurs Maricoles, des libéralités dè feu M. de Pene- randa. Eh bien pas du tout. Il se contente de trouver l'arrêté royal du 4 août aussi déplorable que la loi de. 1857 édictée tout exprès pour en traver l'épanouissement de la charité libre, c'est- à-dire le rétablissement de la main-morte. Ce qui le console c'est que les Hospices et le Bureau de Bienfaisance de la ville de Bruges auxquels les legs revenaientn'auront rien et, en outre, que la famille du légataire est a trop honorable, trop cha ritable et trop chrétienne pour ne pas considérer comme une obligation morale l'exécution aussi fi dèle que possible des généreuses intentions de M. Charles de Peneranda. Est-ce que par hasard, M. de Lantsheere, avant de prendre sa décision, se serait assuré des inten tions de cette famille chrétienne Ce serait assez bien joué (Précurseur.) Nous ne partageons pas l'opinion de la plupart de nos confrères au sujet de l'arrêté intervenu au sujet des legs de Peneranda, au profit, comme on dit, de personnes incapables. Nous n'aimons être dupes sous aucune forme et la décision en question nous fait l'effet d'une mystification qui répond complètement aux prétentions de nos adversaires. Les legs faits par M. de Peneranda l'étaient au profit des Hospices civils, sous condition d'en employer le produit l'école dominicale et celle des Maroles. Or, les Hospices étaient une personne civile ayant la capacité nécessaire pour recevoir les legs, et la condition d'en employer tout ou partie des institutions, qui n'ont pas cette capa cité, devait tout bonnement être réputée non écrite. Voilà ce qu'exigeait une saine interprétation de la loi. Qu'arrivera-t-il, en effet, en présence de la décision de M. de Lantsheere Le Bien public npus le fait connaître, c'est que les héritiers seront contraints moralement d'exécuter les généreuses intentions de M. de Peneranda. Ainsi, la solution de M. le ministre de la justice tend tout bonnement faire donner, par nne voie indirecte, l'Ecole dominicale et celle des Maroles des libéralités que, d'après l'arrêté royal même, ces deux écoles sont incapables d'acquérir et de posséder. Voilà l'ingénieuse solution laquelle vient aboutir l'interprétation de M. de Lantsheere. On se plaint généralement et avec raison, du haut prix des denrées alimentaires et surtout de la viande. Il y a quelques années, celle-ci a notable ment augmenté de prix et c'était rationnelpuis que le bétail sur pied avait renchéri mais aujourd' hui que le bétail sur pied a notablement diminué de prix, la viande de boucherie devrait également baisser, nous semble-t-il, tandis que le prix reste toujours le même. Cet état de choses se reproduit presque partoutparaît-ilcar nous voyons qu'il soulève dans un grand nombre de localités, des réclamations, auxquelles l'autorité cherche don ner satisfaction en décrétant des mesures plus ou moins efficaces. Ainsi, dans plusieurs localités du midi delà France, on a rétabli la tarification; dans d'autres on a créé des boucheries économiques Lille même, l'autorité municipale vient de prendre Le Mémorial de Lille publie un article qui con tient des imputations fort graves charge de M. le commissaire de police de Wervicq si les faits qui y sont dénoncés étaient exacts, cefonctionnaire au rait, différentes reprises, violé le territoire fran çais. Toujours est-il que le Mémorial semble 1 .prendre au sérieux Du train dont vont 1 choses, dit-il, il ne faut pas désespérer de vo sous peu les troupes belges venir s'exercer e plein champ de Mars, Lille. Cet article semble avoir produit une certaine' •émotion parmi la population Lilloise et, si nos ren seignements sont exacts, l'autorité supérieure au rait ouvert une enquête sur les faits qui y sont - dénoncés. Sans entendre préjuger quell» sera l'issue dfl cette enquête nous croyons que ce. fonctionnaire

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1