34e ANNÉE. JOURNAL D'Y PRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. Intérieur. N° 3 478. Dimanche, 30 Août 1874. 6 FRANCS PAR AN» LE PBOGBÈS PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. VIRF.S Af-QI'IRIT RONDO ABONNEMENT PAR AN Pour l'nrrouil1 administratif et judiciaire d'Y près. fr. 6-00 idem Pour In restant du pays7-00 Tout ce qui concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Rcurre, 85. INSERTIONS Annonças la ligue ordinaire fr. 0-15 IMci.ank» l« ligne jr. u-50 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues etiez M.M. I.kchkin et Picaiiu, 15, Montagne des Aveugles, A Bruxelles. Nouvelles «le Tel ranger. Le maréchal Mac Mnlioti a visité S* Nazaire et a ac cepté un déjeuner A l'hôtcl-dc-ville, où un toast d'un député du département, M. Fidèle Simon, l'a amené A prononcer quelques paroles qui paraissent destinées avoir du retentissement. M Fidèle Simon est membre du centre gauche c'est un républicain par raison. Il a cru, en dépit des dé clamations des journaux officieux, qu'il n'y avait ni péril, ni inconvenance faire une place A la politique dans tes paroles de bienvenue et de félicitation qu'il avait adresser au maréchal a Le commerce et l'in dustrie, a-l-il dit, ont accueilli avec confiance vos af firmations réitérées que vous conserveriez le pouvoir qui vous a été confié comme président de la république. Dans votre Message vous avez réclamé le vole des lois constitutionnelles que vous considérez comme néces saires. Ce que l'Assemblée actuelle impuissante ne put pas faire, une Assemblée nouvelle le fera. Nous savons que, soldat de la iégalilé, vous ferez respecter pendant sept ans les décisions de l'Assemblée. Le commerce et l'industrie raprendront entièrement confiance. Loin de se montrer froissé ou même surpris de ce langage, le maréchal, d'après un télégramme que pu blient les journaux de Paris, aurait répondu qu'il était toujours aux ordres de l'Assembfée et aurait ma nifesté U résolution de rester au pouvoir jusqu'à l'ex piration des sept ans fixés par la loi du 20 novembre f 875. La République française s'applaudit fort de celle déclaration cl la considère comme la plus importante de celtes que le président de la république ait faites pendant le cours de son voyage, parue qu'elle contient, selon ce journal, l'engagement d'obéir une Assem blée future tout aussi bien qu'à l'Assemblée actuelle. On n'a pas oublié le bruit qu'a fait la fameuse ag it semblée générale des catholiques d'Allemagne or ganisée l'année dernière Maycnce par l'évêque Kcttcler. La réunion qui devait avoir lieu celte année est décidément ajournée le commissaire du conseil général, le prince de Lœwcnslcin, beau-frère de don Miguel cl oncle de la fameuse dona Blanca, femme do don Carlos, qui applaudit de ses blanches mains aux fusillades des prisonniers, vient de lancer une circu laire tous les catholiques allemands pour les informer qu'en raison des circonstances qu'il expliquera plus tard, Rassemblée en question est ajournée jusqu'à nouvel ordre. Les raisons de cet ajournement ne sont pas difficiles expliquer une seconde édition db con grès de Mayencc serait assez périlleuse pour ses pro moteurs et participants, par io temps qui court. La nouvelle donnée par l'agence carliste de Rayonne, et d'après laquelle Puycerda serait tombé aux mains des bandes de don Carlos, est formellement démentie •jvtr un télégramme de Bourg-Madame. Avant-hier, après une canonnade qui a duré toute la journée, les 'carlistes ont été repoussés avec des pertes considé rables. VrHRs, le'Sft Août. L'élection qui vient d'avoir lieu dans les arron dissements de Furnes-Ostende n'a pas répondu notre attente. M. Dubus a obtenu 902 voix, tan- disque M. Behaghel n'en a réuni que 885, le can didat clérical ne l'a donc emporté qu'à une majorité de 17 voix. Ce n'est pas grand'chosesans doute mais c'est beaucoup trop, lorsque l'on songe queM. Dubus était entièrement inconnu dans les arrondis sements de Furne>Atetende et qu'il ne parle ni ne omprend pas même la langue du pays. Cette ection n'est* due qu'à la pression du clergé si - po •'ations' de Furnes-Ostende avaient été qÉ^fciles-mëmef, si elles avaient pu n'écouter que leurs convictions et leurs sympathies, M. Behaghel eut obtenu une immense majorité cette pression du clergé peut réussir pendant quelque tems, mais elle ne saurait durer. Tant va la cruche Veau, dit le proverbe, qu'elle Jinilpar se briser. Et il n'est pas possible non plus que nos paysans flamands ne finissent pas par se révolter un jour contre la violence que le clergé exerce sur leurs consciences. Entretems ne nous décourageons pas et redou blons au contraire d'efforts pour combattre ces éternels ennemis de la civilisation moderne. Le Journal d'Fpres nous prend sans doute pour des niais, lorsqu'il nous somme de citer les petits fonctionnaires qui sont victimes de l'arbi traire etde la tyrannie de leurs supérieurs; croit-il, par hasard, que comme lui, nous allons faire le métier de délateur Nous lui laissons ce rôle, et comme les flots et les destins sont changeants, nous engageons nos amis se résigner jusqu'à ce que l'heure de la réparation ait sonné, alors nous demanderons un compte sévère ceux qui auront ainsi abusé de leur pouvoir pour plaire aux petits vicaires et se créer des titres l'avancement. Bibliographie. Un beau livre, un bien joli travail, ce sont les Morceaux choisis, de Poètes belges, que vient de recueillir M. B. Van Hollebeke /professeur de rhétorique française l'Athénée royal de Liège. Morceaux choisis Oui vraimentet il eût été difficile d'avoir la main plus heureuse. C'est une anthologie telle qu'elle doit être comprise, un grand médaillon dans lequel viennent s'enchâsser avec ordre, nos écrivains les plus purs, nos poètes les mieux inspirés. Nous venions d'avoir une manière d'Anthologie belge (belge uniquement parce qu'elle est née dans ce pays,) signée Amélie Strutman et Godef. Kurth, et qui n'est qu'une indigeste rapsodie, tout au plus digne de la goinfrerie de l'école Loriquet pette fois, nous avons l'anthologie vraie, la bonne, la nationale, celle qui prend le talent, où il se ren contre et qui seule est faite pour relever la littéra ture du pays, en faisant voir ce qn'est notre Par nasse, nous, et quels sont les Dieux qui l'habitent. Le patriotique Fr. Stevens y prend place côté du tendre A. Baron, le bucolique Ed. de Linge y côtoie le spirituel L. Jacques et Ch. Potvin, Wacken, L. Alvin, Ant. Clesse, J. Marique Buschman L. Labarrede Decker, J. Abrassart et cinquante autres et plus, y tournoient, y pou droient et s'ycoudoientdans uneharmonie parfaite; C'est le monde des rêveries Le beau pays des visions Où croit, dans de vertes prairies, L* plus rose des fictions, comme dit Ferd. Gravrand. Et quand on a par couru ce monde enchanteurtout émaillé d'odes, d'élégies de ballades, de pontes, de fables, d'allé gories, où s'entrecroisent les échos attendris du Pimie et de l'Hélicon, on s'arrête émerveillé la vue de tant de Belges caressés par les muses. Eh quoi, se dira le lecteur, il est donc vrai que la galerie de nos poètes est si noblement occupée t Qui s'en serait douté avant que M. Van Hollebeke vint nous le dire Ainsi rassemblés, les Morceaux choisis de poêles Belges forment un fort beau volume il eût été plus gros (et il l'est déjà passablement, 567 pages in-8°) saus être meilleur si le savant professeur de Liège ne s'était imposé la tâche d'en exclure les poésies où l'amour vibre avec trop de passion et celles où la politique lance ses colères souvent mal mesurées mais l'auteur s'est rappelé, d'un côté, Que. le [retour français veut ê're respecté et que de l'autre Si la muse egt sympathique Ce n'est point eu politique, et il a fait le livre dont s'agit, charmant recueil, délicieuse collection de nos poètes les plus goûtés. Dlsteibntion «le» prix aux élèves «le l'École communale gratuite des garçons le ■.■ndi, 31 Août 1874, trois heures de relevée. PROGRAMME DE LA SOLENNITE. MUSIQUE. Ouvertuiif. l.e Poêle et le Paysan par Soupe, exécutée par le Corps de Musique de l'Ecole communale. - - DISTRIBUTION des prix d'excfli.ence (médailles) aux élèves de l'Ecole du jour et des Cours d'Adultes et de Musique. CANTATE. la Fête avAcrli.*, par J. Eykens orchestrée par M. Ch. Ollo, exécutée par les élèves du Cours de Musique de l'Ecole Communale. Distribution des inscriptions a la caissx d'épargne r aux élèves de l Écolc d'Adultes et du Cours &e Musique. MUSIQUE. le Rosucnol, valse pour petite flûte, par Julien exécutée pur les élèves du Cours de Musique. PROCLAMATION des prihfs de fréquentation régu lière aux parcnis dont les enfants oui fréquenté assidûment l'école. MUSIQUE Pot-pourri les Dragons db Villars, par C. Maillard, exécutée par le corps de musique de l'École communale. La direction de In musique sera tenue par M. le Professeur Balinackcrg. Il y a quelque temps on a fondé Namur une œuvre de propagande libérale par la voie de la presse. Les promoteurs ont proposé d'envoyer des journaux libéraux, titre gratuit, dans les campa gnes et dans les villes, aux établissements publics, cafés, estaminets, sociétés particulières, etc. Us ont adressé leur appel l'initiative de tous, en faisant observer que chacun peut concourir l'œuvre puisque chacun dispose d'un nombre plus ou moins considérable de feuilles ou de publications libérales, qui une,fois lues, sont jetées l'écart.- Ce sont ces journaux qui, recueillis par les soins d'un coihité dévoué,peuvent être utilisés jour une utile propagande, dont les frais seraient peu consi dérables et les résultats certains. x A diverses reprises, disent-ils dans leur eir a.laire, et tout récetftmént encore, les électi législatives ont prouvé quel vif besoin ont campagnes de s'instruirç de la sitùation po' j> que du pays. C'est en mettant, aux main électeurs ruraux fes éléments d'instructio d comparaison nécessaires que Tôt) peut e de combattre avec succès l'influence néfaste des ennemis nés de tout progrès. Ils faisaient donc appel aux personnes qirt.com-

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1