prennent l'utilité "d'une telle propagande en les priant d'y souscrire par une contribution annuelle, ne fut-elle que d'un franc de mettre la dispo sition du comité, qui déjà fait des expéditions jour nalières et gratuites de nombreux journaux dans les campagnes, tous ceux dont elles peuvent dispo ser et qu'on ferait prendre domicile d'indiquer enfin les adresses des gens auxquel elles vou draient faire parvenir des journaux par les soins du comité. Il s'agissait, on le voitd'une propagande réel lement recommandable, en ce sens qu'elle est toute loyale, qu'elle ne porte nulle atteinte aux droits des adversaires et qu'elle n'a pour but que de ré pandre plus de lumière. Les ultramontains n'ont pas tardé reprendre cette idée pour eux-mêmes, mais voici comment ils l'appliquent sous le titre de Quelques conseils de propagande catholique 1. Ne jamais acheter de journaux libéraux dans les gares de chemins de fer, aubettes, etc., et acheter au contraire les bons journaux, quand bien même on n'aurait pour but que de favoriser la bonne presse. Il n'est pas nécessaire que ce soit pour les lire, la rigueur, l'intention de subventionner la bonne presse suffirait. 2° Abandonner dans les voitures de chemin de fer les journaux catholiques. Ces feuilles seront reprises après vous par quelque nouveau J> lecteur qui y trouvera la réfutation du mensonge qu'il vient de lire dans son journal libéral. C'est-à-dire qu'en réponse la vérité libérale il trouvera le mensonge catholique dans toute sa cynique impudence. Remarquez que ces réfutateurs de mensonge, ces amis de la lumière interdisent l'achat et la lecture des feuilles libérales. Mais ce n'est pas un mauvais conseil que celui d'abandonner dans les voitures du chemin de fer les journaux qu'on vient de lire, et les libéraux ne feront pas mal de l'appliquer d'autant queparmi les personnes qui voyagent, les gens tendances libérales et qui ne demandent qu'à être éclairés sont dans la proportion de deux un. Il va sans dire que quand les journaux libéraux tomberont dans de mauvaises mains, ils seront confisqués, mais ce ne sera que dans la proportion d'un tiers. Nous ne disons rien des représailles, parce que nous aimons la libre discussion, mais il est probable qu'il y en aura, et toujours dans la même proportion. Dans le 3 de leurs conseils les ultramon tains recommandent d'envoyer journellement des feuilles catholiques aux estaminets, cafés, et<r., ou des particuliers ou des prêtres trop pauvres pour s'y abonner. Dansle§ 4, ils engagentles possesseurs de collections de journaux en faire don aux bibliothèques des couvents. On pourra de même envoyer des collections de journaux libéraux aux sociétés qui ont des biblio thèques et qui s'en servent. Enfin ils terminent5, en rappelant que l'œu vre des Vieux papiers continue fonctionner la même adresse et qu'il suffit de lui envoyer une carte-correspondance pour qu'elle fasse enlever domicile tout ce qu'on lui donnera. C'est l'invitation la destruction des bibliothè ques, des Voltaire, des Rousseau, des Renan, des Molière, des Shakspeare, des Schiller et de tous les livres l'index. On sait que l'index comprend peu près tous les chefs-d'œuvre de l'esprit humain. Qu'on compare donc la propagande libérale, qui ne détruit rien, celle des catholiques, qui étouffe toute discussion, et qu'on voie où est l'honnêteté, la sincérité et le respect de l'intelligence. Toute la presse libérale est unanime dans l'ex pression de ses sentiments d'estime et de considé- ration pour la mémoire de M. le comte de Theux, chef honoré de la droite parlementaire; elle rend éclatant hommage la sincérité de ses opinions ime la loyauté de son caractère, 'os adversaires s'en étonnent et ce n'est pas une sorte de contrainte et de gêne qu'ils enre- nt l'expression de ces sentiments de déférence tre part pour le respectable citoyen qui fut de,longues années, l'inspirateur de leur politique..' Il eit vrai-de dire qtie, sous ce rapport, la presse ult rajoutai ne surtout ne nous a pas habitués tant de délicatesse. Chaque fois qu'a succombé un membre du parti libéral, quelque éminent, quelque honorable qu'il fut, elle n'a pas même attendu qu'il fut descendu dans la tombe pour lui jeter l'injure et l'outrage. C'est ainsi, c'est de cette odieuse et misérable manière qu'a été accueillie par la presse cléricale, par les chefs de l'Eglise même, la mort des Yande Weyer, des Verhaeghe, des Defacqz, des Van Meenen, des David et de cent autres. Aussi sommes-nous, nous, le parti de la tolérance, de la liberté pour tous. Nous nous inclinons avec respect devant toutes les croyances sincères et tout en combattant celles qui nous paraissent contraires la vérité, funestes au progrès de l'humanité, nous ne voudrions, aucun prix, en contrarier l'exercice par la violence. C'est là ce qui nous distingue de l'opinion cléri cale,"fille du despotismé c'est là ce qui fait l'hon neur et la grandeur du parti du libre examen auquel nous nous faisons gloire d'appartenir. (Presse Belge) riar On sait que les obsèques solennelles de M. le comte de Theux seront célébrées lundi prochain, 31 août, en l'église primaire de Hasselt. La Bel gique catholique sera représentée cette cérémo nie par ses illustrations dans tous les genres. Il n'y a place autour de ce cercueil que pour l'éloge, le respect et la considération. Le Bien public adresse de dures vérités aux libéraux qui pour la paix du ménage mettent leurs enfants dans les écoles congrégaiiistes. Nous avons vu, ces jours derniers, ries jeunes filles portant des noms fortement tintés de libéralisme, rece voir leur prix de la main.d'un vicaire-général, d'un chanoine, d'un curé, d'un religieux. Horresco referens Il est même arrivé ii un collaborateur du Bien public de remettre, chez les Jésuites uii prix d'accessit nu charmant fils d'un fougueux adversaire de la loi de 1842 Cette catégorie de libéraux illogiques est encore très- nombreuse. il ne nous serait pas même difficile d'en citer plusieurs dans le comité de l'Association libérale de notre ville. Comment donc expliquer leur attitude Comment comprendre qu'ils réclament pour les en fants du peuple une éducation sans religion qu'ils répudient pour leurs propres enfants Est-co raisonnable Est-ce démocratique dan* le sens élevé du mol Nous sommes parfaitement d'accord avec le Bien public pour condamner ces libéraux amphibies. Mais nous trouvons que le Bien public, qui voit la poutre dans l'œil du parti libéral, ferait bien d'observer la paille qui trouble le sien. L'Université de Bruxelles, dit la Vérité, est bien aux yeux de notre confrère une de ces institutions vomies par l'Enfer pour engendrer des libéraux des athées, des pétroleurs, des communeux eh bien, quantité de familles bien connues pour occu per un rang distingué dans les rangs du clérica lisme, y confient leurs enfants. C'est ainsi qu'actu ellement encore se trouve parmi les élèves de cette université exécrée le fils d'un sénateur qui jusqu'à sa mort, arrivée il n'y a pas bien longtemps, occu pé un rang distingué dans le parti clérical de Gand, dont, le Bien public est le dévot défenseur. Y a-t-il là aussi de la logique d'e Bruges.) PROVOCATIONS. Ceux qui ont assisté l'élection d'Ostende ont pu se convaincre que le clergé, une fois sûr de la victoire de son candidat, s'est rendu coupable des provocations les plus scandaleuses, aux quelles la population a répondu par des sifflets et des huées formidables. Il parait que ce système de provocations prendra de jour en jour plus d'extension. Ainsi, dimanche prochain, aura lieu Bruges un festival auquel 48. sociétés prendront part. Ce festival est annoncé depuis plus d'un mois. Eh bien, au moment ouïe cortège de ces sociétés parcourra les rues de nôtre ville, un pèlerinage organisé en toute hâte par le clergé prendra égale ment place dans nos rues. Depuis quatre jours l'organisation dé ce pèleri nage est affichée aux portes de toutes nos églises. N'e"st-ce pas là une provocation au désordre Messieurs les curés et frocards croient-ils qu'ils pourront continuer longtemps cette façon de ta quiner nos paisibles populations Si l'autorité civile ne peut empêcher ce pèleri nage, il est, du moins, de son devoir de déclarer l'autorité ecclésiastique que toute la responsabilité d'un conflit retombera sur elle. Ces gens-là finiront par lasser les plus patients (Avenir de Bruges.) nwo—n Après avoir remplacé par ses créatures les séna teurs et les représentants de la province, l'idéal des cléricaux est de s'emparer de nos maisons com munales, en en expulsant tous les bourgmestres libéraux. Ce bul, on le comprend facilement C'est dans nos vieux hôtels-de-ville, gardiens de nos an ciennes franchises et de la liberté communale, la plus précieuse de toutes, que se conserve soigneu sement l'étincelle laquelle doit se rallumer un jour le flambeau du progrès, sur lequel ceux qui aiment les ténèbres sont en train de soufller main tenant. Donc guerre aux bourgmestres indépendants et libéraux qui font respecter le pouvoir civil, guerre M. Boyaval Bruges guerre M. Van Ise- ghem, Osteude M. Behaeghel, Furnes M. Du Jardin, Blankenberglie. Heureusement que ces bourgmestres ne s'en portent pas plus mal. Ainsi, ce qui sourit le plus nos adversaires dans la dernière lutte électorale, c'est que l'élec tion de M. du Bus, ils aiment se le persuader, -- emporte avec elle le coHgé du bourgmestre d'Ostende. Ces mauvais prophètes oublient que les paysans n'ont rien dire dans l'élection d'Ostende, qui, lorsque le moment sera venu, se fera sans eux et malgré eux. Nos lecteurs savent que le gouvernement vient de faire distribuer aux membres des deux Cham bres législatives un recueil très-volumineux de documents puisés dans les différents pays sur l'importante question du travail des enfants dans les mines. Parmi ces nombreux documents qui présentent le plus grand intérêt, il est une statis tique qui mérite tout particulièrement l'attention elle a été dressée par les soins du gouvernement et concerne les enfants en dessous de 15 ans, garçons et filles, employés dans les charbonnages de notre pays. On se rappelle que le projet de loi déposé la Chambre des représentants par l'hono rable M. Vieminokx tend refarder jusqu'à 15 atis, l'âge de l'admission des enfants dans les tra vaux souterrains des mines. Or. il n'y a pas moins de 14,495 enfants, de l'âge de 10 15 ans, qui actuellementsont employés dans nos charbonnages. Le Moniteur, qui ne s'est encore occupé du con grès de Bruxelles que dans une phrase appelée devenir légendaire, publie ce matin lanote en forme d'avis que voici, et qui nous fait l'effet d'être un communiquébien que le journal officiel n'en dise rien Un compte rendu des délibérations de la con férence de Bruxelles a paru dans un journal étran- Ser" Nous croyons opportun de faire remarquer que cette analyse incomplète ne peut donner une idée exacte des travaux de la conférence elle-même et de la commissionchoisie dans son sein. Avant d ar rêter son jugement, l'opinion publique voudra sans doute attendre la publication probablement pro chaine, des textes officiels. En cette affaire, le Moniteur nous paraît jouiy: bien bénévolement le rôle du" chien du jardinier. On lit dans le Journal de Bruxelles Leslihérîiuv n'ont iii,principes fixes ni ligne ds conduite bien tigrée. La possession du pouvoir voilà leur sente préoccupation, et, pour le ressaisir dès qu ile l'ont perdu ils' feraient alliance avec n'importe qui cl sur n'importe quelles bases. C'est ce qui s'appelle cracher en l'air et se salir soi-même. mm. La pieuse .fqpillp a perdu le souvenir deWtom breuses alliances: des cléricaux avec les avancés autrement singulières que les alliances conclues entre libéraux dje nuances di^jrenteâ. Le conseil de guerre du Brabant a continué hier instruire le' procès des correctionnaires de Vil- vord'e. Les inculpés sont çlassés-"fïar m

HISTORISCHE KRANTEN

Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2