6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
Ce qu'ils veulent.
N° 3,484. Dimanche,
34e ANNÉE.
20 Septembre 1874.
Inférieur.
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LE PROGRÈS
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PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
TIRES ACQUIRtT EUNDO.
ARDNNIîMEN I" l'Ail AN: Pour l'arrond' administratif cl judiciaire d'Y près. fr. 6-00
Mnm Pour lé restant du pays. 7-00
Tout ce ijiii conncriie le journal doit être adressé l'éditeur, rucau Beurre, 85.
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Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lbciibin et
Picard, 15, Montagne des Aveugles, Biiuxbllbs.
NoiivpIIpn «le l'étranger.
Nous avons mentionné le bruit suivant lequel le
prince des Asturies aurait été invité assislcr aux man
œuvres militaires qui vont avoir lieu dans le Hanovre
en présence de l'empereur Guillaume. Nous ajoutions
que ce bruit n'avait pas été confirmé officiellement. il
est permis maintenant de supposer qu'il n'était pas de
pure fantaisie, car une dépêche de Berlin annonce que
le prince vient d'arriver dans cette capitale et qu'il se
rend Hanovre. Ce fait rapproché de l'insistance du
cabinet de Berlin faire exclure le mot république
des lettres de créance des représentants de l'Espagne
lie laissera pas de provoqupr de nombreux commen
taires auxquels il sera prudent cependant de ue pas
attacher jusqu'à plus ample information, trop d'im
portance.
Un télégramme de Santandcr assure qu'on craint
Madrid une intervention allemande, mais que cette,
croyance ne repose sur aucun fondement. La rédac
tion de celte dépéclic est assez bizarre cl l'on se
demande si I éventualité d'une intervention allemande
cause réellement Madrid autant d'appréhension qu'on
veut le faire croire.
Depuis que le parti démocrate socialiste allemand
s'est associé aux catholiques ultramoutairis pour ré
pudier la célébration de l'anniversaire de Sedan, les
gouvernements de l'empire ont redoublé de rigueur
contre les associations de ce parti, tolérées par les lois
comme associations politiques ou comme sociétés ou
vrières. Les visites domicilaires qui ont été faites, dans
beaucoup de localités chez les chefs de file des sociétés
socialistes, ont mis, dit-on, les autorités sur les traces
de ramifications très-étendues et assez étrangères au
but avoué des démocrates. il en est résulté un certain
nombre d'arrcs(itions, et finalement la suppression
de toutes les associations démocratiques et sociales
comme n'étant pas autorisées par la loi sur les associ
ations. Les scènes qui ont eu lieu dans le Wurtemberg,
dans la province rhénane et en Bavière, l'occasion
de la célébration du 2 septembre, ont fuurui aux gou
vernements le prétexte de fairemne razzia générale.
On sait qu'en Prusse les confréries catholiques de toute
espèce, véritables coteries politiques il est vrai, et qui
échappaient complètement la surveillance de l'auto
rité sont également l'objet de mesures de rigueurs
quid'après la presse officieuse ne tarderont pas
être généralisées.
Ypbks, le 19 Septembre.
Nous avons dit souvent que lorsque le
Journal de Bruxelles et consors protestent de
■l leur dévouement noire Constitution, ils
Ij, mettent leur drapeau en poche et cachent
leurs véritables tendances, de peur d'effarer
l'opinion publique. Le Bien public et l'Uni
vers de Paris y mettent moins de façon et
laissent souvent percer le bout de l'oreille
ainsi, ils admettent bien notre Constitution,
mais seulement parce qu'elle contient un ar
ticle qui leur i>Ânaet de la reformer c'est
faire l'av?»' '^^■Lvaillenl au renversement
de ns|^L <f^|HPu,tout au moins par les
voiea^HBt^-^^' ^o^ci que vient de naître
t^qui met nu, sans réticence
ii^eations ultramontaines
irnai est hebdomadaire
\la Croix lui au moins est franc,
pué nos lecteurs puissent juger de j
ses véritables tendances, qui sont celles de
tous nos ultramonlains, nous eu publions ici
quelques extraits
Le glaive spirituel et le glaive matériel
sont donc l'un et l'autre en la puissance de
l'église mais le second doit être employé
pour l'église, et le premier par l'église.
Celui-ci est dans la main de l'église,
celui-là dans la main des rois et des sol-
daU, mnis sous la direction et la dépendance
du prêtre. L'un de ces glaives doit être
subordonné lautre et l'autorité tempo-
relie doit être soumise au pouvoir spirituel.
Nous n'avons jamais dit autre chose et ce
sont bien là les prétentions que le clergé
rêve et cherche réaliser dès présent dans
nos campagnes.
Si, poursuit fa Croix, la puissance terrestre
dévieelle sera jugée par la puissance spiri
tuelle l homme spirituel juge toutes choses et
n'est jugé lui-même par personne.
Ne *ont-ce pas là encore les prétentions
que te clergé élève chaque fois qu'un de ses
membres a maille partir avec la justice. El
en matière d'enseignement, le nouvel organe
ne professe pas des principes moins inconci
liables avec les institutions modernes.
Le droit exclusifde l'église diriger l'ensei
gnement ou l'éducation des âmes, est un
principe fondamental des âmes.
L'église tient sa mission et son droit de
Dieu seul... elle possède cette mission
et ce droit l'exclusion de toute autre auto-
rité ce droit s'étend non-seulemeot sur
l'ordre moral et religieux, mais il embrasse
le domaine entier de la science il cora-
prend l'immixtion dans la discipline des
écoles dans le régime des études, dans la
collation des grades, dans le choix ou l'ap-
probalion des maîtres.
Comme on le voit, c'est lasoumission absolue
de l'état et de l'individu l'autorité spirituelle.
Eb bien, la plupart de nos jeunes vicaires
ne pratiquent-ils pas ce joli système dès
aujourd'hui P
Mais voici qui est plus fort tous les hom
mes sensés professent un véritable respect
poussé le plus souvent jusqu'à l'admiration,
pour le remarquable monument de législation,
qu'on appelle le Code civil. Eh bien voici
comment la Croix qualifie celte œuvre qui
a fait la véritable gloire du premier empire
Nous publierons une série d'articles sur
le Code civil. Ces articles auront pour but
de démontrer que le Code civil proprement
dit indépendamment des autres lois
belges ou françaises est l'engin révolu-
tionnaire le plus abominable pour dêtbcire
l'église, la faville, l'état, la propriété
et pour laisser l'hoipme sans appui, saos
règle, sans direction.
Eh bien qu'en dites-vous,decleur
N'étions-nous pas dans le vrai, lorsque nous
écrivions gue: les ultramonlains voulaient
nous ramener auIbcYn vieux tems de la dîme
et de l'inquisition. La Croix du reste l'avoue
naïvement et le proclame comme une né
cessité.
Il n'y a pas d'autre remède tant de
maux, qui ont fondu sur nous et qui
nous menacent encore, que de revenir
en arrière et de irétablir ce qui a été dé-
truit
Cela peut sembler dur la race «le 1789,
n mais il le faut de toute nécessité, et ce
retour aura lieu parce qu'il y a danger de
mort. Oui, la société humaine, qui est l'œuvre
de Dieu, serait anéantie si elle demeurait
davantage dans l'état où l'ont mise les révo-
lulionnaires de 1789. Or elle ne peut
périr
Est-ce clair Il est vrai que la Croix semble
avoir peur de ses propres principes elle en
redoute sans doute les effets sur l'opinion
publique, car elle a soin de s'entourer d'un
certain mystère et ne se distribue qu'aux
affidés du parti.
La Croix, porte son prospectus, n'est pas
un journal d'abonnement Elle est l'organe
d'une association (des jésuites sans doute).
Il ne sera donc reclamé aucune rétribution
pécuniaire aux personnes qui nous le
ferons adresser.
Le montant de l'association a été fixé
dix francs, par an, chiffre hinimuk.
Comme on le voit, l'escarcelle n'est jamais
oubliée.
Voilà pourtant les véritables tendances de
l'ullramontanisme, révélées par un de ses
propres organes, et lorsque l'oo saura que cet
organe est écrit par les Jésuites, tous les hom
mes sincèrement dévoués nos institutions et
notre nationalité, réfléchiront sur les tristes
destinées que ces bons pères préparent pour
la Belgique.
Nous avons appris avec beaucoup de
plaisir, que M. Eugène Leboucq, élèvede notre
Collège communal, a subi, avec succès,
l'examen de gradué en lettres.
M. Huughe, de Brielen, également élève de
notre Collège vient de passer, avec distinc
tion, l'examen d'admission au cours du géoie H
civil a Gand.
ÉCOLE MOYENNE DE L'ÉTAT, A YPRES. —Par
arrêté royal du 10 septembre 1874, le sieur Dal- J
mote est nommé membre du bureau adminisrwif
de l'école moyenne de l'État, Ypres, en renonce
ment du sieur Boedt; décédé.
LOYAUTÉ CLÉRICALE.
Quand un homme occupant
quelconque un peu distingi
libéral, oublie la dignité dej
commettre un acte malhooj