condamne lous les organes du libéralisme échos de la grande voix populaire sont là pour blâmer ou flétrir le coupable quelque haut placé qu'il soit sur l'échelle sociale. Fermer les yeux en ces circonstances, faire la conspiration du silence autour de ces scan dales, serait, dit la Vérité, chose aisée mais pareille indulgence serait coupable elle conduirait détruire le sens moral dans le cœur des populations. Et tel n'est pas le but du libéralisme qui travaille au règne de la justice avec la liberté. Les organes du cléricalisme qui, comme chacun sait s'arrogent le monopole de la morale prennent une toute autre attitude. Ce n'est pas l'intérêt de la morale et de la justice qu'ils considèrent alors: ils n'exami nent que l'intérêt purement personnel, autre ment l'intérêt du parti nous dirons même l'intérêt de boutique Le coupable, ils s'en inquiètent comme de Colin Tampon ils ont en vue le parti libéral qu'ils veulent rendre responsable de la faute commise par un des siens et on voit ces feuilles pieuses pendant des mois entiers quelquefois même pendant des années, racon ter avec une crudité d'expressions qui sou vent ferait monter le rouge au front d'une jeune fille, raconter, disons-nous, les exploits du coupable revus, corrigés considérable ment augmentés avec accompagnement des diatribes plus ou moins foudroyantes l'a dresse du libéralisme. Mais si quelque créature du monde reli gieux commet la même faute pose pareil scandale, il se fait tout d'abord daus la presse cléricale le silence le plus absolu. Si le scandale est tellement grand qu'un silence obstiné serait tout fait compromet tant, alors ces bons journaux, avec des réser ves infinies se hasardent gazer le récit de l'exploit sans en citer le héros nominative ment. Mais c'est l'exception dans le plus grand nombre de cas ils jouent l'indignation ac cusent la justice de partialité et toujours rejettent pour leur parti toute solidarité bien que quantités de fautes commises soient la conséquence d'une violation des lois de la nature prescrites par l Eglise. Les exemples confirmant la justesse du rap prochement que nous venons de faire sont nombreux. Il n'est pas de jour que le Cour rier de l'Escaut ne rappelle dans ses colonnes l'affaire Herman et l'affaire Fonlainas. Deux scandales alimentent le fonds de sa polémi- que. Deux en trois années Tous les jour naux libéraux ont causé de ces affaires tous ont blâmé vertement les coupables. Mais depuis trois mois, voici que des scanda les abondent dans le monde des sacristies. Nous avons eu entre autres ce coadjuteur qui a pris la poudre d'escampette après avoir préalablement enlevé la caisse de son curé dans un village près de Quiévrain. Nous avons le vicaire de près d'Alh allant faire un petit voyage de plaisir avec une de ses paroissiennes. Il y a onipois c'était l'affaire du très-catho lique Ribeaucourt, eo tout point semblable celle dTlerman. H y a quinze jours c'était un vicaire de Chevreùse qui se voyait condamné 6 mois de prison pour adultère, i II y a 8 jours c'est le curé de Coolkerke l lin *ieuf Van Liere, qui le tribunal de Bru- f inflige 8 mois de prison pour odieux attlfclats commis sur des enfants de 7 14 en passons et pas précisément des ires. le,Courrier de VEscautce t des bons principes, cet aus tère gardien de la moralité publique et privée 11 a formulé un blâme bien timide cdnlre leS dfeux premiers, mais quant l'affaire Ri beaucourt quant l'affaire du vicaire de Chevreùse, quanta l'affaire Van Liere, il n'en a pas soufflé mot. Eh bien nous le demandons tout hom me de bonne foi et que l'esprit de parti n'a veugle pas, de quel côté est la loyauté OU VONT LES DENIERS PUBLICS. Vous aurez sans doute déjà remarqué, dit la Chronique que le gouvernement qui ne trouve d'argent ni pour rémunérer conveua- blemenlles serviteurs de l Élat, ni même pour payer ses dettes, n'en manque jamais, du mo ment qu'il s'agit de construire des églises et des presbytères. Le mol fameux la caisse est vide est une vérité 1° Pour la foule innombrable des petits employés 2° Pour les communes qui n'ont pas d'écoles 3" Pour celles qui n'ont pas de voies de communication 4° Pour les entre preneurs qui ont exécuté des travaux la voirie vicinale et qui ne parviennent pas se faire payer o" pour la garde civique qui demande des fusils 6° pour les instituteurs qui demandent du pain bref, pour lous et pour tout, excepté pour la genl cléricale. On a pu lire encore au Moniteur de lundi dernier un arrêtéroyalaccordant des subsides 120 fabriques d'églises ou communes pour construction, réparation, amélioration d'é glises, de presbytères, de sacristies, eic Cela s'élevait plusieurs centaines de mille francs et ne prenait pas moius de six colonnes du journal officiel. Nous pot tons ce fait la connaissance des petits employés, avec l'espoir, s'ils meurent de faim, qu'il» mourront heureux et contents. La pensée que l'on élève partout de* églises où il sera permis de prier pour leur âme sera pour ces malheureux une immense et suprême consolation Le Courrier de Bruxelles nous apporte une nou velle qui parait avoir tout au moins l'importance d'un ballon d'essai. Il' s'agirait dé faire rentrer au ministère un membre ctu cabinet d'Ànethan. On s'entretient, dit le Courrier, dansno's Cer- cles politiques d'une combinaison qui nepnan- que pas de vraisemblance nous ne la: rappor- tons cependant quesoùs toutes réserves et com- t me un on dit. M. Malou abandonnerait la .direction du dé- partemen.t des finances et resterait dans le cabi- net avec le titre de ministre sans portefeuille, présidant le conseil. Sa position serait officielle- ment identique a celle qu'occupait le regretté comte de Theux. Dans cette hypothèse, on désigne M. Jacôbà, i député d'Anvers coiûme devant* entrer daris le ministère, pour gérer lé département des finan- ces. Un autre bruit, que cette combinaison rendrait fort plausible c'est que le rachat du Grand- Central par l'Etatdepuis longtemps l'étude s reviendra avant peu sur le tapis. Nous saurons probablement bientôt quoi nous en tenir sur ces diverses éventualités. M. Malou imiferaibil ces rongeurs quir lorsque le bâtiment menace ruine, s'empressent de déguer pir On le croirait. Ou plutôt n'éproùve-t-il pas le besoin de faire ce voyage qu'il a promis naguère d'entreprendre, dès qu'il serait question de traiter le rachat du Grand Central. Dans tous les cas si M. Malou cède son porte feuille M. Jacobs, ce. ne sera certes pas pour-.un plat de lentilles. Le 17 de ce mois, les électeurs de l'ârrondisse- ment dé Hasselt ont prggédé l'élection d'un représentant, en remplacement de feu M. le comte de Theux. - A Le candidat sur lequel le choix de Y Association conservatrice locale s'était définitivement fixé était M. de Pitteurs-Hiegaerts fils du sénateur. C'est ce nom qui a recueilli la presque unanimité des suffrages. Le nombre des votants était 831 Le nombre des bulletins valables 774 Majorité 388 M. de Pitteurs-Hiegaerts a obtenu 700 voix. En conséquence il a été proclamé membre de la Chambre des Représentants. Quel déchaînementdisait dernièrement le Bien public contre le tarif Wasseige Il est ce- pendant entré parfaitement dans nos mœurs et il est aujourd'hui ratifié par un assentiment si général que pas un ministre libéral n'aurait l'au- dace d'en proposer l'abrogation pour revenir purement et simplement au barême de M. Van der Stichelen. Par Dénonciation de cette audacieuse contrevé- rité, réplique le Journal de Gand, jugez de l'esprit dans lequel seront opérées les reformes qu'on pro jette Ainsi, voilà, d'après cet article évidemment inspiré et sans doute semi-officiel le tarif Was seige entré dans les mœurs et ratifié par l'assenti ment général On ose nous soutenir sérieusement que les populations sont heureuses et fières de payer beaucoup plus aujourd'hui, pour les voyages moyenne; etàgrandedistance, qu'elles ne payaient autrefois et que l'injustice crianteprodigieuse qui consiste sacrifier toute une catégorie de voya geurs une autre, est saluée et acceptée avec joie par l'opinion publique Voyez si cela est soutenable et s'il se peut que le voyageur, imposé au double de l'ancien tarif lors qu'il va de Liège ou de Verviers GarniBruges ou Ostende ait ratifié cette absurde augmenta tion. Mais op a, disent nos réformateurs, dégrevé les petites distances. C'est ce que contenait aussi le projet Vau "der Stichelen et c'est ce que com battait, lorsque M. Van der Stichelen était aux affaires, l'opposition catholique. On ne lui laissa essayer que la moitié de sa réforme qui devait éten dre toutes les distances le bénéfice du tarif réduit. On se plaignait d'une injustice qui n'était pas dans le projet et qu'on avait créée. Que fait le tarif Wasseige Il crée de parti pris une injustice énor me, et il fait payer toute une partie de la popu lation le dégrèvement qu'il accorde une autre et qui devient ainsi un monstrueux privilège. Et le tarif des marchandises est établi sur des bases i absolument opposées. Or, si le bon marché est fa vorable l'accroissement du transport des denrées, s'il l'est l'augmentation du nombre des voyageurs petite distance, comment ne le serait-il pas de même pour les voyages toutes distances Quand on veutl'occasion de quelque exposi tion ou de quelque fête attirer les voyageurs sur un point donné fût-il très-éloigné que fait-on On réduit considérablement les prix. En bien! dans le tarif Wasseige, c'est le contraire, et voilà ce dont se félicitent les réorganisateurs de nos ad ministrations publiques. Voyez avec quelle intel ligence sera conduite cette réorganisation Nous croyons savoir de très-bonne source que le ministre d'Espagne, Bruxelles, est intervenu au près du gouvernement belge relativement a l'expé dition d'armes pour les carlistes qui s'effectuent par le port d'Anvers. Ï1 a signalé notammentle steamer anglais, Notre-Dame de Fourrières, capi taine Crockwell, naviguauf sous pavillon français, qui avait pris à-Anvers, un plein chargement pré tendument de verres vitres, mais dont les caisses ne renfermaient que des armes. Le ministre d'Espagne, ayant été averti de ce qui sepassaità Anvers, s'en est plaint au gouvernement belge. Celui-ci a immédiatement envoyé des ordres Anvèrs pour empêcher le départ du "bateau, mais ces ordres sont arrivés troptaW le steamer vemfîj de partir samedi dernier i- au moment où le,-, ordres arrivaient. On lit dans la Gazette (fe Mo, Notre ville est depuis'hier le de tous les cléricaux belges qufj en pèlerinage Lourdes aussi, été encombrés, cette nuitr moines et de bigots dé G On dit .les pèlerinards au' r._

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2