6 FIIANCS PAR AN.
N° 3,485. - Jeudi,
34e ANNÉE.
24 Septembre 1874.
JOURNAL D'Y Pli ES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
Intérieur.
LE PROGRÈS
VIRES ACQl'IRIT ERNRO
ABONNEMENT PAU AN Pour l'urromi1 administratif et
Idem Pour le restant- du pays.
Tout ce qui concerne le journal doit être adressé lé
judiciaire iPYpres. fr. 6-U()
7-00
liteur, rue au Beurre. 85.
INSERTIONS AunO.xcks la ligne ordinaire fr. 0-15 IUclahks la ligne fr. 0-30
Les anndncfes de Bruxelles et de Pétrangtir sont rcçdes chez MM. LkcIikin et
Picaiiu, 15, Montagne desAvetigles, i Bruxelles.
masmummam
INioiivelle» de l'clraiigcr.
Plus heureuses que nos autorités nnriiiincs d'An-
Vers, les gardos-eôliers anglais Ont abordé jeudi soir,
eu vue de Southcud, le bateau Noire-Dame, ayant un
chargement de 4,800 fusils et 500 caisses de car
touches.
L'équipage a abandonné le navire aux gardes.
Nous saùrous bientôt si c'est le même navire qui
avait si prestement, l'autre jour, levé l'ancre Anvers
et avait gagné le large lorsque l'ordre de l'arrêter cl
de le visiter est arrivé de Bruxelles.
Le gouvernement prussien n'a pas encore épuisé
l'arsenal des armes que la législature a mises sa dis
position pour combattre i'ultraniontauisrne, que déjà
il songe s'en forger de nouvelles. Il se trouve placé
dans l'alternative ou do s'arrêtor eu laissant ses adver
saires chanter victoire, ou bien d'écraser ceux-ci com-
pléiement. C'est une alternative pleine de dangers
non-seulement pour l'autorité mais aussi pour les
libertés publiques.
Deux projets de loi se rapportant au conflit ecclé
siastique vont être présentés aux Chambres prussien
nes dans leur prochaine session. Il s'agiten premier
lien, de régler par une loi l'administration du temporel
de l'Eglise catholique. Le gouvernement part du prin
cipe que toutes les associations religieuses doivent être
soumises la surveillance légale de l'État et qu'en
accordant ces sociétés la personnification civile pour
l'administration de louis biens il a le droit de subor
donner cette concession aux conditions qu'il jugera
convenables. En partant de ce principe l'Etat se fera
la part assez large pour n'avoir plus craindre les
empiétements du clergé. -
Yphks, le 23 Septembre.
Nous extrayons ilu Progrès du Nord Uh
article qui mérite l'attention Je nos autorités.
Il en résulte, en effet, que Si les éàtfX dé la
Lys nous arrivent souvent dans un étal de
putréfaction qui soulève des plaintes légitimés,
la cause doit en être attribuée non pas au
rouissage mais aux nombreuses fabriques
françaises qui déversent impunément leurs
résidus et leurs sales eaux daus les divers
affluents de la Lys. r
Dans les contrées, en effet, d'où émanent
les plaintesconsignéesdans cet arliole, il n'est
pas question de rouissage et comme On le voit,
5 les personnes de la localité même les mieux
informées de ce qui s'y passe, n'hésitent pas
reconnaître que la corruption des éaiîi de la
Lys doit être attribuée aux Daines françaises.
Ceci établi, il nous semble que notre gouver
nement pourrait et devrait faire des démarches
,_pour faire remédier un étal de choses, qui
tend s.'agi ayer de jour en jour et finira par
avoir line fuResie influence sur la salubrité
ophes de la Lys.
la correspondance adressée
rogrès du Nord
qui soit au-dessus des Ibis t
crqîre en voyant la déplorable
aquelle des industriels que nous
îer-persistent jeter leurs résidus
les seuls coupables
isent des cadavres
5 On a vu jusqu'à des
des contrées lil
Ceci dit,
d'Afmentièi
quartiers de cheval charriés jusqu'aux écluses
d'Houplines. Nous lie parlons pas des tessons de
bouteilles qui blessent les pieds des nageurs, mais
île font pas mourir les poissons. Dans un pays
châtié comme le notre par les épidémies, les Auto
rités devraient veiller un peu pitls la salubrité
publique.
D'ailleurs les adjudicataires du droit de pêche,
paient des droits élevés pour avoirdu poisson vivant
et non dtl poisson mort. L'intérêt général doit
primer l'intérêt particulier. Et qtlél intérêt peuvent
avoir empoisonner la Lys, ces messieurs qui
devraient savoir qu'à Frelinghien d'intelligents
industriels obtiennent des récoltes magnifiques
avec les vinasseS que d'autres laissent perdre au
détriment de toùs 1 Nods ne cesserons de réclamer
jusqu'à ce que les lois et règlements concernant là
pêche, soient bien et dûment appliqués.
La nouvelle de la retraite de M. Malou, ddnnée
par le Courrier de Bruxellesparaît sujette
caution la Véritéqui faitce propos, les ré
flexions suivantes
Après avoir fait au pays une situation financière
très-critique, M. Malou pourraitsans nous éton
ner, demander une retraite qui sauve les derniers
débris de sa réputation d'habile homme mais
quant voir le retour de M. Jacobs aux affaires
nous pensons pour l'honneur du parti clérical
qu'on attendra longtemps encore.
Il est des hommes qui sont par éux-niêràes un
défi jeté l'opinion publique.: M. jacobs est du
nombre.
Ap rès avoir vu le cabirtét dont il étdît Fàine
échouer misérablement en 1871 après avoir été
congédié comme un laquais, M. Jacobs neiMt avoir
d'autre souci maintenant que de faire oublier la
bravade qu'il avait posée avec ses collègues par la
nomination de M. De Decker.
Quant au rachat du Grand-Central qu'annonce
le Courrier de Bruxellesnous dirons avec la
Gazette
Après le rachat de la ligne fia Grand-Luxem-
bourgaprès l'affaire des Bassins-Houillers
après celle du chemin de fer d'Ànvers-Gradbach,
riôus ne verrons pas le rachat du GPahd-Cenfrâl.
La ôcfiipe est pleine jusqu'au bord M. Malou' est
»- trop prudent poilr la faire déborder.
I
Le Courrier de Bruxellesaprès avoir reproduit
le démenti donné par le Journal de Bruxelles la
nouvelle de l'entrée de M. Jacobs au ministère
ajoute ce qui suit
Qui' vivra, verra.
Nous avons lieu de croire d'après, nos rensei
gnements, que la nouvelle relative la combi
naison démentie par le' Journal de Bruxelles est
plutôt prématurée qu'inexacte.
De ces deux augures lequel fattt-il croire
Nous sommes tenté d'opiner dans le sens? .du
Courrier de Bruxelles.
M. Malou s'est coppromis dans une foule d'af-,
faires où l'intérêt privé.se mêle l'intérêt publie,
et sa retraite, au moins apparente, serait peut-être
le premier acte d'habileté de sa nouvelle carrière
politique.
Mais le pays n'emsonsi déferait pas moins com-
mç un défi la Ventrée au pouvoir d'uii^TiÀnistre
révoqué pour cause de moralité publique.
M. de Piteufs a été élu sans opposition Has-
selt, par 760 voixsùr 831 Votants. Le scrupuleux et
véridique Courrier de Bruxelles S'écrie, avec un
sérieux pas mal jbiié
Les libéraux n'ont pas eu ihême la velléité de
lutter. Ils n'entrent jamais en ligne que lorsque
les préjugés la corruption ou la fraude leur ont
assuré la victoire d'avance, et Ce n'estjjas le corps
électoral de l'arrondissement de Hasseit qui se
prêterait aux manipulations libérales.
C'est plus fort que Robert Màcairetraitant de
canailles les honnêtes dupes qui Veulent qu'on léur
rende compte des sommes dont on les dépouille.
Ce ne sont pas les préjugés qui encroûtent les cam
pagnes flamandes ce n'est ni la corruption ni la,
fraude qui régnent dans le camp des Solvyns, des
Delaet, desCoremanSidês Brasseiimtles Langrand,
Gand Anvers Malines Sbigflies etc.,
partout où le clergé ét le pouvoir peuvent tripoter
les élections.
l>csorgauisittion
de FEutfeisueHÉ'eiiit moyeu.
Voîci ce que la Vérité écrit ce sujet
Depuis l'arrivée dû mjnistèrèclérical au potfvoir,
la désorganisation de l'enseignement moyen mar
che avec une grande rapidité.
Les tracasseries dè tout gèrire qu'ori'àuScite aux
professeurs, jointes au refus d'améliorer leur posi
tion, amènent une désertion générale dans. le corps
enseignant des écoles moyennes.
La pénurie de professeurs est tellement grande'
que, chose qhi rte S'était jamais préàehtéè oh ne
voit que dàns les journaùx dès de tn ah des de profes
seurs et instituteurs pour les écoles moyennes de
l'État.
Le nombre des jeunes gens qui embrassent là
carrière de l'enséighement devient de jour en jour
plus restreint tandis qu'il y a six ans on voyait
150 élèves se présenter l'école normale de Ni
velles pour èO places vacantes, cette année 37
hécipiéhdàîrés seulement se sont présentés aux
examens et on s'est vu obligé de les admettre tous.
U est vrai toutefois de dire que si les écoles nor
males de l'État commencent être désertées, celles
de l'épiscopat, si chères notre ihinistre de l'inté-
rieùh, ne voient paS leuf population décroître. Bien
au Contraire
Nouis venohs1 de parler de tracasseries suscitées
aux profésséùrs. Nous aurons encore dans quelques
jours on exéflipîe de la façon dont le gouvernement
entend mener ces estimablè's fonctionnaires.
Nos lecteurs se rappellent lès attaques dirigées
par les feuilles cléHcales contre le directeur du
collégè de Tongres. M. Kochet qui avait eu l'au-
dacè d'assister l'enterrement civil de M. Noyen,
sôn ami' intime.
M. Rochet, n'avait après tout, fait qu'imiter la
conduite dé M. DeLandtsheére'qui avaitissiirtéaux
funérailles dé M'. Defacqz.
Néanmoins les féuillés cléricales ont ©m
ministère (fâvoir procéder l'éxécù
fonctionnaire dont oh Connaît les opinions
Il nous revient que M. Delcour s'est so
exigehcès de ses patrons dans qûélqii
Moniteur plibliera un arrêté de irr
bilité ou jle déplacement de l'h
du collège de Trongres.