Quant au directeur du collège de Nivelles qui on se le rappelle, s'est rendu coupable de ne pas organiser la claque lors de la distribution des prix, jugeant que ce service incombe au public et non au directeur, M. Delcour le maintiendra très-proba blement son poste. Le résultat obtenu au concours de cette année retarde ici l'arrêté de proscription. Le collège de Nivelles, en effet, occupe un rang distingué il compte 6 nominations, dont un prix d'honneur, au concours de cette année. Le scandale serait évidemment trop grand de frapper le chef d'une institution qui chaque fois compte de pareils succès. Le ministre attendra encore. Les tracasseries du parti clérical des petites villes, encouragées par le ministre de l'intérieur, amèrent la désertion de l'élément libéral dans le corps enseignant aussi les administrations publi ques regorgent-elles actuellement de jeunes gens munis du diplôme de professeur ou d'instituteur dans le personnel du ministère on en compte plus de cinquante. On fait donc de cette façon la place belle aux produits de l'enseignement congréganiste. Pour parer au danger qui menace l'enseignement public en Belgique, il est du devoir des administra tions libérales de travailler plus que jamais l'a mélioration de la position des professeurs etinstitu- teurs comme aussi de s'attacher surtout les choisir parmi les élèves des écoles normales de l'État. Tartufe est nos portes qui viendra un jour nous dire, si nous n'y prenons garde La maison est moi, c'est vous d'en sortir. Nos lecteurs se rappellent les attaques dirigées par les feuilles cléricales contre le directeur du Collège de Tongres, M. Rochet, qui avait eu l'au dace d'assister l'enterrement civil de M. Noyen, son ami intime. M. Rochet n'avait, après tout, fait qu'imiter la conduite de M. de Lantsheere qui avait assisté aux funérailles de M. Defacqz. Néanmoins les feuilles cléricales ont sommé le ministère d'avoir procéder l'exécution de ce fonctionnaire dont on connaît les opinions libérales. Il nous revient que M. Delcour s'est soumis aux exigences de ses patrons dans quelques jours le Moniteur publiera un arrêté de mise en disponi bilité ou de déplacement de l'honorable directeur du Collège de Tongres. Quant au directeur du Collège de Nivelles qui on se le rappelle, s'est rendu coupable de ne pas organiser la claque lors de la distribution des prix jugeant que ce service incombe au public et non au directeur, M. Delcourt le maintiendra très-pro bablement son poste. Le résultat obtenu au concours de cette année retarde ici l'arrêté de proscription. Le Collège de Nivelles en effet, occupe un rang distingué il compte 8 nominations, dont un prix d'honneur, au Concours de cette année. Le scandale serait évidemment trop grand de frapper le chef d'une institution qui chaque fois compte de pareils succès. Le Ministre attendra encore. On lit dans le Précurseur L'alimentation bon marché est un des pro blèmes les plus dignes de l'attention des écono mistes. Quand le bien-être est généralles préoc cupations de l'ordre matériel diminuent et chacun contribue dans une proportion plus large au pro grès moral de la nation. Par malheur il ne suffit pas que les récoltes soient belles, queles cours de la Bourse fléchissent, que nos marchés soient largement approvisionnés, il faut encore que le commerce de détail fasse pro fiter le consommateur de cette abondance. Les den- rées coloniales, les huiles, le charbon, les pommes .de terrafW>ain diminuent de prix. Comme tout le »©ndef) \el bouchers jouissent de cette baisse et r jjVt, ils achètent le bétail des conditions ibles que jamais. Et cependant la viande rie reste pour ainsi dire inabordable. bourses. Cela n'est ni équitable ni in- le la part de ceux qui la débitent. Ce n'est 3, car on exagérant la rémunération de ii' tort la masse des consomma- ïlelligentxar en vendant meilleur marché, ils accroîtraient leur clientèle et ils regagneraient par l'extension que prendrait la vente ce qu'ils perdraient sur le prix. Vendre beau coup est le meilleur moyen pour arriver vendre bon marché sans cesser de réaliser d'importants bénéfices. Les cuisines économiques n'ont pas d'au tre recette et cette recette est la portée de tout le monde. Si les vendeurs ne veulent pas en user, s'ils préfèrent se coaliser contre les acheteurs il ne reste aux acheteurs d'autre parti prendre que de se coaliser leur tour. Telle est la raison qui a donné naissance en France, en Suisse et en Alle magne aux boucheries économiques, fondées sur le principe de la coopération. En Hollande, les bou chers ont eu le bon esprit de prévenir cette con currence en faisant droit aux réclamations du public. Pourquoi les bouchers belges n'imitent-ils pas cet exemple Ils nous répondront que le commerce est libre, qu'ils ont une clientèle qui s'accommode de leurs prix et qu'ils ne désirent pas l'augmenter ayant déjà fort faire pour la servir. Soit mais alors ils ne pourront trouver mau vais que les consommateurs moins favorisés de la fortune que leurs clients, et par conséquent moins disposés faire largesses, s'entendent pour se pro curer de la viande au prix que la paient nos voi sins du Nord ou les coopérateurs de tous les pays. Chacun doit veiller ses intérêts et le premier de tous les intérêts matériels est de se nourrir conve nablement. Si les boucheries existantes entendent rester des boucheries de luxe, il faudra bien, côté d'elles, créer des boucheries-omnibus, car il serait mauvais que la viande restât une denrée de luxe. Elle doit entrer dans l'alimentation du pauvre comme dans celle du riche elle est même plus nécessaire celui dont le travail corporel épuise les forces qu'à ceux qui se livrent des occupa tions sédentaires. M. le ministre de la guerre a fait «avoir par circulaire adressée toutes les autorités militaires, qu'en vue des nécessités du service, résultant de la reprise du casernement par 1 Etat il a institué un nouveau commande ment du génie Ypres Ce commandement comprend les places d Ypres, Meniii et Cour- •trai. Le titulaire désigné par arrêté du mi nistre est le capitaine du génie en premier J Van Bever, qui sur sa demande a été par arrêté royal déchargé de l'emploi d'ad- judant-major LA PKI SON DU PAPE On lit dans la Correspondance franco-ita lienne En ce moment, où l'attention se porte sur le triste sort du prisonnier volontaire du Va tican il n'est pas mauvais de rappeler au public que la prison du Vatican est plus vaste que toute la république île S'-Martin, plus grande que la principauté de Monaco et la république d'Andorre. La prison contient deux chapelles (Sixtine et Paul) 15 grands salons 20 grandes cours intérieures 218 corridors 8 larges escaliers monumentaux 228 escaliers ordinaires 11,500 chambres sans faire mention de jardins magnifiques des collections musées d'artetc. Une ligne télégraphique spéciale entre la France et l'Ita lie est la disposition du prisonnier. En outre, il possède encore le palais de Latran et d'autres chateaux brillants, où il peut aller se reposer des fatigues pontificales et trouver un chan gement et des distractions dans sa captivité. MAGISTRATURE CLÉRICALE. On lit dans Y Union libéralede Verviers Une scène scandaleuse a eu lieu lundi der nier au conseil communal de Herve. M. D...," ex-commissaire de police adjoint de Liège, nommé juge de paix de Herve par le ministère clérical fait partie du conseil communal de Herve., Ce magistrat est arrivé la séance, après avoir,élé faire un tour la kermesse de Battit Il a (jH^yfefnis le trouble dans la discus sion, puis rappelé l'ordre par le bourg mestre, M. Dewandre, il a injurié celui-ci, l'a empoigné et, finalement, l'a terrassé. M. Dewandre est très-robuste il s'est débarrassé facilement de l'entreinte de son adversaire, qui, redevenu libre de ses mouve ments, a saisi une chaise en menaçant d'as sommer quiconque voudrait lui faire vider le le local. Ce n'est que sur la menace de le faire arrêter par la gendarmerie que ce juge de paix modèle a quitté la salle des délibérations. Celte affaire a causé Herve une émotion indescriptible. Nous remarquons dans une correspondance de Bruxelles rendant compte de l'exposition indus trielle organisée aux Halles centrales le passage suivant qui concerne un industriel de la Flandre occidentale Les deux ailes sont séparées, ou reliées com me on voudra par un vestibule au fond duquel s'élève le pavillon royal élégamment meublé et orné d'une admirable reproduction d'un tableau de Gal- laitle portrait de M. C. Cousin en costume oriental. On jurerait que c'est de la peinture et pourtant c'est de la tapisserie. J'ai presque envie de dire que c'est mieux que de la peinture, tant la coloration est meilleure harmonieuse et fine. Ce chef-d'œuvre absolument belge par la peinture par l'industriel, par ses ouvriers, et jusque par les matériaux, car la laine et les couleurs ont été fa briquées en Belgique sort des ateliers de M. Braquenié qui, Ingelmunster et Malines res titue au pays une de ses plus glorieuses industries. Cela vaut les Gobelins, si cela ne les dépasse pas. C'est un des joyaux de l'exposition. A la bonne heure voilà enfin une commune qui prend une bonne utile et poétique mesure Le Moniteur nous apprend que la commune cfe Boeholt (Limbourg) demande l'autorisation de boiser cent hectares de terrain. Du train où on y allait, un bois serait devenu un objet introuvable, une curiosité archéologique. On doit donc savoir gré ceux qui en plantent pour les générations venir. "ni n I mw Amusez-vous fidèles ce sont les organes de la sacristie qui vous y convient. Le but des libéraux dit l'un d'eux est d'enlever aux pèlerinages ce qui parle aux yeux. Ces cérémonies ont toujours eu dans notre pays le double caractère de fête religieuse et de fête pu-, blique... Allez aux pèlerinages fidèles. On s'y amuse. On y trouve tout la fois la prière et la bamboche, les chants pieux et les gaudrioles. On y fait gaie ment son salut. Vive la foi et vive la joie Lu hier dans le derdier numéro de la Revue des Deux-Mondes un article de Ch. Louandre sur les conteurs français au xviii0 siècle. Il y a là un joli petit conte qui s'appelle le Ser mon en trois points. o Certain curé de village, un jour de fête solen- nelle, monta en chaire et fit le discoQrs suivant ses paroissiens d Je vous prêcherais aujourd'hui aussi long- temps que les autres jours, mais la longueur de l'office ne me le permet pas cependant je vais vous dire un bout de sermon que je diviserai en trois parties. La première je l'entends et vous ne l'enten- dez point. La seconde, vous l'entendez et je ne l'entends point. La troisième, ni vous ni mqi. ne l'entendons. La première que j'entends et cjue_ .tous n'^-pT tendez pointc'est que vous fassiez rebâti5'* p z presbytère. La seconde, que - I que je n'entends pointc'est servante, et je ne le veux pa.^ que vous ni moi n'entendons^ ce jour. Amen Le procès relatif T"invasion"] terminé jeudi, MM. Rull, Je coF Plantin ont été conda comme complices de Té l'ex-capitaine Doinc

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2