JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelles de l'ct ranger.
Intérieur.
y a ceci objecter on a tout fait pour enlever
aux pèlerinages le caractère de niftnifestarions
individuelles et purement religieuses on a tout
fait, au contraire pour qu'il fût bien avéré que
c'étaient des manifestations politiques et purement
politiques c'est ce point que la présence du
nonce du pape ces protestations, organisées avec
soin paru plus qu'extraordinaire et qu'il s'est
abstenu de paraître la dernière qui paraît,
d'après les paroles même de l'archevêque de Malines,
devoir être le chant du cygne ultramontain.
m0 3,491. Jeudi,
34e ANNÉE.
15 Octobre 187
FRANCS PAR AN.
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQIURIT EONDO
ABONNEMENT PAR AN: Pour l'a iioikI* administratif cl judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00
Ideui Pour le restant du pays7-00
Tout ec ijui concerne le journal dort être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85,
INSERTIONS Annonces la li^uo ordinaire fr. 0-15 Réclames la ligue fr. 0-50
Les annonces de Rruxolles et de l'étranger sont reçues chez MM. I.kciikin et
picaiii), 15. Montagne des Aveugles, a Bauxki.i.rs.
Les perspectives continuent être bonnes pour le
parti républicain en France, en cc qui concerne les
prochaines élections.
Il avait été question d'un voyage du maréchal de
Mac Mahon dans le midi de la France. II eût pu s'y
rendre compte une fois de plus des véritables disposi
tions des populations. Les cris de Vive la république,
qui l'ont salué dans l'Ouest et dans le Nord, eussent
retenti avec non moins de vigueur dans le Midi. Une
lettre du cabinet de la présidence au maire de Ncvers
annonce que pour le moment le Président a renoncé
toute nouvelle excursion.
L'Italie croit savoir que le ministère de la justice,
pénétre de l'urgente nécessité de mettre un terme au
desordre produit en Italie par les innombrables maria
ges consacrés par les seules formalités religieuses et
sans l'intervention de l'autorité civile, aurait résolu de
rendre exécutoire, par la voie d'un décret royal, la
disposition obligeant les époux faire précéder le
mariage religieux du mariage civil.
Les journaux de Berlin sont toujours pleins d'une
foule de commentaires sur les poursuites dirigéescontre
M. d'Arniin. Les uns veulent voir dans l'affaire un pro
cès politique analogue ceux par lesquels Richelieu
abattait ses adversaires les autres soutiennent qu'il ne
s'agit que d'un simple procès criminel dont l'initiative
et la direction n'appartiennent ni au département des
affaires étrangères, ni au chancelier de l'empire. Cette
thèse est notamment développée aujourd'hui par la
Gazette nationale.
La retraite de Dorrcgaray et la prise de La Guardia
sont deux événements importants.
Le premier, en effet, a jeté du découragement parmi
les troupes carlistes, et le second, en refoulant don
Carlos dans ses positions de Penacerrada rend immi
nente une importante action sur les bords de l'Ehre.
Une dépêche de Madrid du 10 octobre dit que, same
di, les carlistes ont fusille Estella, pour insubordina
tion, 16 hommes faisant partie d'un bataillon de
Navarrais.
YpRvg, le 14 Octobre.
Il faut avouer que le Journal d F près est
incorrigible plus d'une année nous sépare encore
de l'époque des futures éléetions communales, et
déjà notre Moniteur clérical recommence ses blagues
et ses forfanteries. «Nous n'avons qu'à bien nous
tenir, car il promet dès aprésent de mettre ceux
des nôtres qui sont soumis réélection
la-retraite. Il faut vraiment une singulière dose
d effronterie et d'audace pour oser tenir un pareil
langage. Le Journal a-t-il donc oublié qu'il y a
deux ans peine, ses candidats ont échoué 250
Tyç de minorité et croit-il par hasard que nos
itions soient plus Pantalèonisles aujourd'hui
r. Not^s ne serions étonnés, nous, que d'une
l'on trouvât encore des niais qui
f\v ''en holocauste pour
de quelques intriguants qui
iêmes affronter les chances
ournai, au sujet des
et dont on fait
5et les feuilles ca-
'l'art. 123 du
|»on approuvée
hosf
lités d'une puissance étrangère, sera puni de la délen-
tiqu de 5 10 ans, et, si des hostilités s'en sont suivies,
u de la détention de 10 li 15 ans.
Il est certain, ces feuilles ultramontaines ne le
contestent pas, que les pèlerinages ont eu ce carac
tère d'hostilité prévu par le Code, et que les ser
mons adressés aux pèlerins en diverses circonstan
ces ont été particulièrement injurieux pour le
gouvernement italien qu'on en juga parce passage
du Bien public
Oui, nous prions pour Pic IX, pontife et ro> nous
prions pour son l'établissement dans la plénitude de
ses droits souverains, nous prions pour la délivrance
de l'Église et pour la (in de la persécution Le gou-
vernement n'a rien y voir. C'est un gouvernement
u qui ne prie pas, il oc peut doue être rendu re«pousa-
ble de iiqs prières. Quant au Galant-/fontme qui
s'intitule roi d'Italie, il peut déjà s'applaudir très fort
d'être reconnu par des gouvernements sceptiques
nuis obliger les individus le reconnaître, prétendre
foicer les catholiques considérer coin me légitime
un pouvoir fondé sur l'oppression et sur la pcisécu-
lion de l'Eglise c'est une entreprise véritablement
insensée force d'être impossible.
Ainsi, comme moyen politique, les pèlerinages
ont fini.
C'étaient, somme toute, d'assez pitoyables ma
nifestations. On voit qu'en France, il n'en est plus
guère question. Il est possible qu'ils aient été l'objet
de quelques communications diplomatiques dont le
secret a été gardéil est possible aussi qu'ils
soient tombés sous un ridicule énorme qui est la
meilleure manière d'en faire justice.
La Vérité est aussi de cet avis et elle était
dans le vrai en citant le texte de l'article 123 du
Code pénal et en fesant observer, ce qu'on avait
fait déjà que comme manifestations politiques
évidentes et affichées les pèlerinages pouvaient
faire naître des difficultés avec un gouvernement
moins facile et moins intelligent que le gouverne
ment italien.
Un journal ministériel annonce, dès aujourd'hui,
qu'il n'y aura pas cette année de discours du trône
l'ouverture de la session législative et que cette
session aura un caractère purement économique et
financier.
Financier.... Nous le croyons sans peine. -
Les cléricaux sont tous des financiers depuis
l'invention des affaires Langrand...
Mais économique A moins qu'économique
ne veuille dire qu'on mangera toutes les économies
du trésor. [Gazelle.)
Les résultats de la loi de la milice si tristes
"qu'ils soient pour les familles n'inspirent aux
ffeuilles cléricales qu'un sentiment de satisfaction I
et un chant de triomphe. Ce serait probablement
ron exyer de l'indépendance de ces feuilles que j.
V A.
d'espérer d'elles l'aveu de la justification de toutes
les critiques qu'a fait entendre la presse libérale.
Biles prétendent d'une part que les familles qui
ont obtenu des remplaçants du gouvernement, les
opt eus des conditions beaucoup plus avanta
geuses qu?autre/ois et qu'elles doivent se féliciter
de la loi comme d'un véritable bienfait.
Ces allégations sont assurément audacieuses.
Que pouvait arriver de pis aux pères de famille
sons l'empire de l'ancienne loi C'était de payer
les remplaçants aux taux de 1600 fr. en prenant
le temps pour faire ce paiement. Les sociétés fai
saient des conditions relativement douces qui per
mettaient aux petits bourgeois, aux petits cultiva
teurs, de libérer leurs fils.
Les facilités durèrent tant que la loi de 1870 ne
fut pas menacée. Mais elles déplaisaient au gou
vernement aux anciens anti-militaristes de la
droite, qui méditaient de restreindre la faculté du
remplacement. Us réussirent si bien et si vite
que dès que la loi de 1873 fut votée les rempla
çants devinrent immédiatement plus rares et par
conséquent plus chers. C'est ce qui arriva l'an
dnrninr i i iIémwi lin "n i
Mais les cléricaux sous le coup des protesta
tions qui s'élevaient de toutes parts nous ajour
nèrent au présent mois d'octobre assurant, pen
dant toute la période électorale que l'Etat serait
même de pourvoir tontes les demandes de rem
placement. On sait si l'événement a justifié ces
illusions, dont les cléricaux reconnaissaient en
secret la vanité.
Une autre raison qui ne permet pas aux pères
de famille même ceux qui ont obtenu des rem
plaçants de se féliciter de la nouvelle loi c'est
qu'elle les a obligés exposer deux cents fr. la
loterie militaire.
Qu'un millionnaire se moque de l'éventualité
d'une perte de 200 fr. qu'il s'en moque surtout
lorsque cette éventualité atteint son prochain, nous
voulons bien l'admettre. Mais les artisans qui
connaissent le prix de l'argentet la peine que
l'on a gagner 200 fr. seraient fous de considérer
l'obligation du dépôt et la perspective de la perte
de 200 fr. comme un véritable bienfaitcomme
une amélioration sensible.
Comment payer 200 fr. la faculté de remplace
ment, que la loi de 1870 donnait pour rien, serait-
elle un bienfaitdont il faut savoir gré aux cléri
caux
Quant aux pères de famille, dit l'Union libérale,
qui, après avoir exposé et risqué 200 fr., n'ont pas
eu la chance d'avoir des remplaçants les feuilles
cléricales conviennent que ceux-là n'ont pas toufî^
à-fait -des bénédictions adresser au gouverr
ment. Mais, disent-ils, leur position n'est pas plus!
désavantageuse qu'autrefois. Autrefois ils au
raient eu neuf mois pour se mettre en règle ave
le département de la guerre. Au pis
somme de 1,600 fr. aurait suffi. Aujc
auront payer 2,000 2,500 fr., selo
cléricales qui se gardent bien de leur i
remplaçants ce prix. Et les promets
fait luire pendant toute l'année
milles, que sont-elles devenues
Il est vrai qu'on ajourne la-
promises un an ou devx j,
teûtg^âà des mfllier^e