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U est plus naturel, en effet, qu'un instituteur
laïque soit secrétaire de commune que sacristain
et qu'il s'occupe plutôt de la tenue des registres de
l'état-ci vil que de sonner les cloches et de fondre des
cierges.
Mais objectent certaines personnesles fonc
tions de secrétaire éloigneraient l'instituteur de
son école. Pas plus que celles de sacristain, car
•on sait qu'à la campagne on observe les moindres
jours de fêtes et on les célèbre l'église. Bap
têmes, mariages, enterrements occupent l'institu
teur font chômer l'école et empêchent le maître
de consacrer ses loisirs se perfectionner lui-même
par l'étude.
Chaque commune aurait fini ainsi par avoir son
secrétaire dans ^instituteur, dont le sort et l'indé
pendance eussent été assurés.
Partout où l'expérience a été faite, elle a par
faitement réussi. L'école comme l'administration et
l'instituteur ont eu s'en louer.
Tel était le plan de M. Pirmez et il avait du bon.
Inutile de dire qu'il n'en est plus question et que
l'instituteur-sacristain refleurit partout. C'est-à-
dire que l'instituteur reste sous la dépendance de
l'autorité ecclésiastique, laquelle il ne peut plus
se soustraire sans être brisé comme du verre.
Des exemples récents ont prouvé combien est
lourde cette servitude et comment le grand chef
de l'enseignementM. le Ministre de l'Intérieur
traite ceux qui ont la velléité d'y échapper.
On lisait dans le Courrier de la Vesdre de
dimanche dernier
La belle ville, si libéralement administrée par M.
Auspacli, continue a se distinguer par sa murale indé
pendante... de tout frein. Pendant le second trimestre
de l'année courante, il y a eu Bruxelles 425 nais-
sauces illégitimes, etc.
Ce sont là des conséquences du libéralisme dé
vergondé qui règne dans la capitale et comment en
serait-il autrement lorsqu'on voit des institutrices de
l'école de la fille Galti (sic) s'affilier la Société de la
Libre pensée
On sait la cause du grand nombre de naissances
illégitimes Bruxelles, refuge de toutes les jeunes
filles séduites en province, et qui vont y cacher leur
honte.
Il nons répugne, ditl' Union libérale, de nous
occuper de ce sujet scabreux mais les nécessités
de la défense nous forcent demander au Courrier
s'il faut également attribuer l'école de la fille
Gatti et au dévergondage du libéralisme la dispa
rition pendant huit mois d'une religieuse habitant
les environs de Visé où elle exerçait les fonctions
d'institutrice communale, fonctions dont elle vient
de se démettre la rentrée des classes.
Il serait curieux de savoir si ladite religieuse
bien que n'appartenant pas l'école de M'ie Gatti
n'a pas passé ses longues vacances Bruxelles et
si elle n'a pas contribué pour sa part inspirer
l'article vertueux du Courrier.
Si ce journal voulait entreprendre l'histoire de
la pieuse nonne ce serait infiniment plus intéres
sant que tout ce qu'il a écrit de mieux sur l'affaire
Fontainas. Il commencerait ainsi il y avait une
fois un vicaire..Mais le Courrier a toute son
encre employée l'éreintement du libéralisme il
n'en a plus "pour signaler les dévergondages du
cléricalisme et les parties de vin des saints hom
mes qui sèment leurs tricornes sur toutes les rou
tes.
Les journaux cléricaux français nous appren
nent que l'évêque de Nantes avait remis ces jours
derniers au Pape, de la part des fidèles de son dio
cèse une bourse renfermant plus de cent mille
francs.
Les vicaires-généraux de Nantes ont communi-
qué nia-Semaine religieusele télégramme suivant
France, Nantes, èvêché.
Rome, 6 octobre, 4 h., soir.
Gr ande joie Sa Sainteté a nommé Mgr l'évê-
Nantescomte romain, assistant au trône
Fournier, secrétaire.
|ctuelle d'un comtat romain est
an, cent mille francs, pro-
iemins compris,
rte t T'angrand aurait-il eû les
chtj?
Nous communiquons l'alléchante nouvelle M.
Delaetdéputé d'Anvers. Il doit toujours avoir
quelque part une somme de cent mille francs dis
ponible... s'il cherchait le moyen de la rendre
réversible sur la tête du S' Père, il peut être assuré
de ses lettres de noblesse... romaine par retour
du courrier. (Précurseur.)
Les statistiques officielles méritent mieux que le
déliai» avec lequel on les traite généralement.
Je lis, par exemple, dans le dernier volume paru de
Y Annuaire statistique du royaume (4m° année page
155) que la population de nosécolcs primaires s'élevait,
en 1869, 595,579 enfants pour tout le pays.
J'y lis aussi que sur ces 595,579 curants 424,549
seulement fréquentent les écoles communales Les 171,
250 restants vont aux Petits-Frères.
Or, les petits frères n'ont d'école que dans les villes.
Ce n'est que par exception très-rare qu'ils en ont
établi dans les communes rurales.
Cela étant, je demande M. Coomans, homme très-
habile en l'art de mettre des clystères aux puces, com
ment il se fait que d'après les journaux cléricaux eux
mêuics c'est précisément dans les villes que la démo
ralisation de la jeunesse est la plus générale et la plus
profonde. (Gazette.)
M. Theodoli, prélat romain, avait été arrêté par
des brigands. Moyennant une rançon de 50,000 fr.
il vient d'être mis en liberté dans les circonstances
suivantes que nous empruntons au récit de l'Ita
lie
On sait maintenant comment les choses se sont
passées. Mgr Théodoli était en villégiature la
Chartreuse de Trisulti. Après son dîner, selon
l'usage des prélats romains, il alla faire sa prome
nade de digestion et s'avança dans un bois que
traversait une route récemment construite. Tout
coup il vit se dresser devant lui cinq paysans
armés de fusils qui l'entourèrent. Un d'eux lui
cria;
Ah te voilà enfin il y a trois mois que nous
t'attendions.
L'histoire ne dit pas que Mgr Theodoli opposa
une résistance quelconque. Homme d'église, hom
me de paix, il ne jugea pas opportun de lutter avec
cinq gaillards déterminés et probablement il fit
bien. Les brigands placèrent le prélat au milieu
d'eux et se mirent en marche vers une montagne
voisine, au sommet de laquelle ils campèrent.
Cependantle domestique de Mgr Theodoli, ne
voyant pas revenir son maître l'heure accoutu
mée comprit que quelque chose de grave avait dû
se passer car le camerlingue de S' Pierre a la
réputation d'être réglé comme un chronomètre
anglais.
Il se mit sa recherche en compagnie d'un ser
viteur de l'abbaye, et ne tarda pas apercevoir un
petit pâtre qui descendait la montagne en courant
vers lui. Ce berger portait une lettre adressée par
Mgr Theodoli son domestique lettre dans la
quelle il lui disait de mander sa famille qu'il était
tombé aux mains de brigands, que ceux-ci deman
daient 50,000 francs pour sa rançon qu'il fallait
se les procurer immédiatement et les porter un
endroit qu'il indiqua. Mgr Theodoli finissait en re
commandant de ne pas révéler la force publique
le campement des brigands, de peur que ceux-ci, se
voyant surpris, ne le tuassent avant de s'enfuir.
Le domestique courut l'abbaye s'adressa
tout le monde et parvint se procurer une somme
de 3 4 mille francs avec laquelle il se mit en
route, espérant que les brigands se contenteraient
de cette rançon
Il arriva, la nuit, l'endroit où était établi le
campement. La pluie tombait verse. Mgr Theo
doli était assis au pied d'un arbre, pensant mélan
coliquement son appartement du Vatican et
cherchant se protéger du mieux qu'il lui était
possible.
Quand les brigands virent cette somme qu'on
leur apportait, ilsjurèrent en vrais sacripants qu'ils
tueraient tous les camerlingues de S1 Pierre plu
tôt que d'accepter une pareille misère, trois mille
francs cinq hommes qui sont l'affût depuis trois
mois
Bref le domestique reçut l'ordre d'aller cher
cher le reste de la somme demandée. Mais il était
nuitla pluie tombait plus fort que jamais Mgr
Theodoli grelottait sous son arbre. Le fidèle Caleb
du camerlingue obtint la permission de rester a»j
près de son maître etouvrant un de "ces para
pluies monstres qui sont une spécialité de l'épisco-
pat il le dressa sur sa tête le défendant ainsi
contre l'eau qui avait traversé les feuilles de l'arbre
et tombait sur le prélat.
Le lendemain au lever du soleil le temps se
rasséréna et les brigands expédiant le domesti
que la recherche de l'argentse hâtèrent de
décamper emmenant Mgr Theodoli sur une autre
montagne. Enfin, après trente-six heures environ
de captivité Mgr Theodoli eut la consolation de
voir revenir son domestique. Cette fois il portait
les 50 mille francs. Les brigands comptèrent la
somme se la partagèrentet, souhaitant le bon
voyage au camerlingue de S' Pierre, lui indiquant
même son chemin, ils le laissèrent en liberté.
Etmaintenantla force publique court après
les brigands qui probablementsont déjà loin.
Leur prononciation indique qu'ils appartiennent
aux provinces napolitaines on croit que ce sont
des réfractaires. En tout cas si la police ne les
découvre pas, ils peuvent se vanter d'avoir fait un
beau coupet ils n'auront probablement pas de
remords car Mgr Theodoli passe pour être très-
riche.
ARRESTATION DE TROIS CAPUCINS.
On lit (Uns la Correspondance franco-italienne
On vient d'arrêter en Sicile, dans la petite ville de
Barccllona-Pozza-di-Gotto, trois capucins préposés la
garde du cimetière et convaiucus de la plus odieuse des
profanations.
Ce sinistre trio descendait nuitamment dans les
fosses, en exhumait les cadavres, et, après les avoir
dépouillés de tout ce qu'ils pouvaient avoir sur eux,
transportait ces dépouilles et jusqu'aux bières dans une
chambre du couvent, où les bières se transformaient en
tables et étaient ensuite vendues avec loul le reste
par l'intermédiaire d'agents secondaires.
Cet abominable commerce s'exerçait depuis des
années et durerait probablement encore si un ancien
carabinier, qui venait de perdre sa feinme et qui l'avait
fait inhumer dans une robe de soie, n'avait cru recon
naître cette robe quelques jours après sur les épaules
d'une femme du pays, et n'était arrivé savoir qu'elle
provenait des moines en question. Il en donna avis au
délégué de la sûreté publique qui le 9 courant, se
transporta au couvent avec un détachement de carabi
niers, et dont on devine l'indignation lorsque, arrivé
une des cellules, il se trouva en face de cercueils
moitié détruits et d'effets de toute nature consistant
eu suaires, eu habits de femme, en jupons, en caleçons,
etc.
Dans une autre cellule on découvrit jusqu'à
trente paires de chaussures de toute dimension et 10
kilogrammes de cheveux de femmes.
u Ainsi saisie en flagrant délit, les moines n'ont pas
osé nier et se soht laissés conduire la caserne des
carabiniers, au milieu des malédictions et des menaces
de la population soulevée.
On nous ditque des promotions imporlanles
vont avoir lieu sous peu dans l'armée. MM les
colonels De Savqye et Vander Smissen. com
mandant respectivement, les régiments des
carabiniers et des grenadiers^ seraient nommés
généraux-major». M. Vander Smissen serait
remplacé par M. de Hontheim, colonel com
mandant le 9e de ligné en garnison Arlon
qui a servi au régimenldes grenadiers comme
lieutenant-colonel.
Le moniteur continue publier les prolo-^
cotes de la conférence militaire de Bruxelles.
La discussion porte sur une foule de détails
dont la reproduction nous paraît inutile,,
faudra attendre lesrésoly^M^défifjîtit
donner au lecteur uni
de" la conférence.
Nous lisons dans l'i
conférence
MM. Js
ArnaudeaVV]
de la Cïôiv..-;
individus qui
armées
malades.