N° 3,493. - Jeudi, 34e ANNÉE. 22 Octobre I87fl 6 FRANCS PAR AN. JOURNAL D'YPPvES ET DE L'ARRONDISSEMENT, Nouvelle* de l'ctraugcr. Inférieur. LE PROCHES PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE. TIRES ACQOIRIT EDNfiO ABONNEMENT PAU AN: Pour I'hitoiuI1 administratif cl judiciaire d'Ypres. fr. 6-00 lilmn Pour le restant du pays7-00 Tout rc 111 concerne le journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 85. INSERTIONS Annoncbs la ligue ordinaire fr. 0-15 IUclamks la ligne fr. 0-30 Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues cher. MR. ot Picaho, 15, Montagne des Aveugles, A Hiiuxbllss. On commence parler sérieusement Paris d'une crise ministérielle imminente. Ces bruits n'ont rien d'invraisemblable, tant sont inextricables 1rs contradic tions politiques où la coalition du 24 mai s'est four voyée. D'après la Gazette de Spener il est peu près certain que les audiences du procès de M. d'Arnim ne seront pas accessibles au public, ni même la presse. Celle-ci ne pourra donc pas donner des renseignements directs sur les débals on assure, toutefois, que les lettres du prince de Bismarck et du comte d'Arnim qui sont la cause du procès vont être publiées elles contiennent ec qu'il y a de plus intéressant dans les éléments poli tiques de cette affaire. Suivant uii autre journal, ce serait un journal anglais qui aurait ia primeur de eelte publication. La Gazette de Magdebourg est plus explicite elle dit que l'accusation portera sur le crime de haute .trahison [landesverratlcil vertu de l'article 92 du code pénal. Cet article commine des peines très-graves et même la saisie des biens, contre la personne con vaincue d'avoir publié ou communiqué un gouverne ment étranger, des pièces ou des documents qui, dans l'intérêt de l'Étatauraient dû rester secrets ou qui aurait falsifié détourné ou anéanti des documents, dont U disparition corn ihoiihH trait les droits «te l'État, ou enfin qui chargé d'un mandat du gouvernement l'aurait rempli au détriment de l'État. Les journaux de Madrid font grand bruit des dissen sions qui ont éclaté dans le camp carliste. Ils entre voient déjà la possibilité d'un nouveau convento qui isolerait don Carlos jilc ses cahccillas et l'obligerait repasser les Pyrénées avec sa camarilla tandis que les transfuges qui ont quitté l'armée libérale pour porter les armes contre leurs compatriotes reprendraient leurs grndrs antérieurs si même on ne leur laisse pas ceux qu'ils ont conquis chez l'ennemi. Tphks, le 21 Octobre. Le bruit que la presse cléricale fait autour des vastes réformes méditées par M. Beernaert parait avoir horriblement agacé M. Wasseigedont c'était la prétention d'avoir réorganisé sur des bases désormais inébranlables l'administration des che mins de fer. On nous assure que M. Wasseige prépare en ce moment une statistique où il sera prouvé avec pièces l'appui, que le nombre des accidents de chemin de fer a considérablement augmenté depuis l'arrivée aux affaires de son successeur. Le dossier Beernaert, rédigé par M. Wasseige, ce sera curieux. Le Bien public nous apporte un article désolé sur le jd^eJ'Orénoque. Il ne peut voir sans une doulou- i iiAiH» dernier lien qui rattachait Le gouvernement français nt r devant l'usurpateur g sécher ses larmes en lisant le fait éerire de Paris.: ne résolution... laits accomplis pys auquel la Vachement le prétexté ip l'autre iériient le t-Siégc et- d'accord avec le gouvernement italien les pourpar- 1ers très-courts auxquels celte affaire a donné lieu se sont passés entre le duc Dccazes et M. Nigra du côté de l'Italie. La plus grande courtoisie y a régné, et de part et d'autre ou est satisfait. Il faudra bien après cela que le Bien public le soit aussi. Ce journal n'a décidément pas de chance et sa vie se passe se faire démentir et désavouer. Echo du Parlement Voici ce que nous lisons dans l'Impartial revue artistique publiée Bruxelles du 18 Octobre, l'occasion de l'exposition de Gand Nous venons de voir trois excellentes toiles de M. Charles Van Kemmel, artiste dont le (aient se développe avec rapidité. Jeudi-Saint en Flandre. Accapareur et intérieur {Sallede mariage de l'hôtel de ville d'Ypres) dénotent, chez celarlisle, des qualités très-remarquables. Sa place est désormais conquise dans le monde artistique. Nous apprenons en même temps que la commission ^Te l'exposition tfe Courtrai a ac quis pour la (ombola le tableau un Coin de rueen Flandreexposé par M. Charles Van Kemmel. III DR» gw Nécrologie. Notre ville vient de faire une nouvelle et sen sible perte en la personne de M. Félix Vanden Peerebootn décédé le Samedi 17 Octobre, après une longue et douloureuse maladie. Après avoir rempli les fonctions d'agent de la banque Teruonde et Audenaerde, il vint occuper les mêmes fonctions Ypres. D'un caractère affable, bienveillant et ser- viable il a su partout se concilier l'affection et l'estime des populations. Il ya dixhuit mois environ, le pressentiment sans doute de son mal le porta abandonner ses fonctions, mais il voulut encore être utile sescoocitoyens, et sur les pressantes instances de ses amis il consentit se laisser nommer membre de la commission des Hospices civils et membre de l'Académie des beaux-arts et de l'Ecole professionnelle mais ses forces tra hirent bientôt sa bonne volonté et la mort ne tarda pas l'enlever l'affection de sa famille et de ses nombreux amis. s C'était un homme de bien, qui laisse d'uni versels regrets en notre ville. Par arrêté royal du 18 octobre, la démission du sieur Berten, de ses fonctions de notaire la rési dence de Poperinghe, est acceptée. Par arrêté royal du 10 octobre, M. de Brouwer, receveur des contributions directes et des accises Watou, est, sur sa demande, admis faire valoir ses droits la retraite. Le 17 cl, vers neuf heures dn matin, un incen- 'die s'est déclaré en la commune de GfieJuvélt, hameau Polderhoek trois maisons d'ouvri^A in struites en briques et couvertes en chaume, occu pées par leurs propriétaires les nommés Broek Sarrasyn et Stragier ont été réduites en cendres ainsi qu'une quantité du mobilier qu'elles conte naient. La perte s'élève la somme de 1,200 fr. Rien n'était assuré. On lit dans la Meuse Quelques-uns des miliciens de cette ville qui ont opéré le versement de la somme de 200 francs pour être remplacés par les soins du département de la guerre, viennent de recevoir avis que des remplaçants leur seront fournis et qu'ils ont verspr immédiate ment, dans la caisse de l'État, le prix du remplacement. Quelques autres miliciens de cette catégorie ont été informés que le département de la guerre uc disposant pas d'un nombre d'hommes suffisant, ils avaient se pourvoir eux-mêmes leur remplacement. Cependant, la plus grande partie des miliciens qui ont demandé leur remplacement par le susdit départe ment, attendent toujours l'avis qui doit leur parvenir pour savoir qt/oi s'en tenir. C'est pour eux que la position est la plus pénible. La dentelle est une industrie aussi charmante qu'an cienne elle a de tout temps été considérée comme un des luxes de U toilette féminine. Bt chose étrange, dans les contrées agricoles elle est portée aussi bien par les campagnardes riches que dans les villes par les dames de la haute aristocratie. On a beaucoup discuté l'origine de la dentelle. M. Duhayon soutient dans son rapport sur l'exposition de Vienne que la dentelle est née en Belgique. II rappelle que l'église de S1 Gommaire Lierre possède un tableau de Quentin Metzy peint en 1495 et représentant une jeune fille travaillant la dentelle au fuseau sur un carrean tiroir semblable ceux dont on se sert encore maintenant. Nous n'approfondirons pas la question mais nous emprunterons l'ouvrage publié par M. De Greef quel ques données sur celte industrie dans ses rapports avec les salaires. On fabrique le véritable réseaq aux fuseaux et avec du fil de lin sur un carreau recouvert de toile bleu- foncé. Quant au réseau ordinaire appelé tulle c'est une contrefaçon anglaise du réseau véritable on le fabrique la mécanique et avec du fil d'Ecosse largeur extraordinaire. Le fil de lin dont on se sert ordinairement pour faire le réseau et dont la Belgique a l'avantage inappréciable au point de vue de l'industrie dentellière de posséder la matière première, se vend de vingt soixante francs la livre mais il y en a de tellement fin que la livre se paie six mille francs. La dentelle de Bruxelles était autrefois d'un prix? bien plus élevé qu'aujourd'hui. On appliquait les fleur^ sur le réseau au fuseau pour lequel on employait du fil mille cinq mille huit mille et même dix jnilll francs la livre. La cherté du fil de lin comme matière^ explique l'eroploi'du fil d'Ecosse, dont le< quinze francs tenviron. La cherté relative de ce dernier l'introductiofi et l'usage du tuj, M. Benoit Vandcrdiissen vrièrri dentellières de la mm J

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 1