N° 3,494. Dimanche,
34e ANNÉE.
25 Octobre
6 FRANCS PAR AN.
JOURNAL D'YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT,
Nouvelles île rclraaiger.
Intérieur.
cooji
LE PROGRÈS
PARAISSANT LE JEUDI ET LE DIMANCHE.
VIRES ACQCIRIT EONDO
ABONNEMENT l'Ait AN: Pour r.n'roinl1 administratif et judiciaire d'Yprcs. fr. 6-00
Idotu Pour le restant .du pays7-00
Tout ce qui concerne lu journal doit être adressé l'éditeur, rue au Beurre, 83.
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Les annonces de Bruxelles et de l'étranger sont reçues chez MM. Lëcusin et
P lez lin, 15, Montagne des Aveugles, BituxBLi.es.
Les résultats des élections qui ont eu lieu en France
dimanche étaient prévus et appellent peu de commen
taires. Ce qu'ils établissent le mieux c'est la nécessité
de constituer un gouvernement définitif qui soit l'ex
pression de l'opinion dominante dans <c pays. Le sep
tennat qui ne sera bientôt plus que le sexennet ne
répond pas cette nécessité. Chaque élection en est la
preuve.
L'agitation causée parles élections du 18 octobre
n'est pas encore calmée que déjà commence celle mo
tivée par les scrutins fixés au 8 novembre.
Le Conseil fédéral allemand est saisi d'un projet de
loi organisant, pour toute l'Allemagne l'institution
prussienne du Landslurm ou levée en masse de tous
les hommes valides qui ne font pas partie de l'armée
actjvc de.la réserve et de la Inndwcitr. Gomme la
landwçhr absorbe tons les hommes valides jusqu'à
l'âge de 32 ans le laudsturm comprendra les classes
plus âgées jusqu'à 42 uns. D'après la loi organique de
1870 qui fixe le contingent annuel 150,000 hom-:
mes, les dix années que durera l'obligation du lantls-
lurm pourront fournir l'Allemagne un supplément
de près d'un million de combattants dans la force de
l'âge formée la discipline et ayant déjà reçu une
éducation militaire complète dans les rangs de l'ar
mée.
L'organisation du landsturm s'adapte complètement
celle de la landwçhr.
Les officiers seront recrutés dans les rangs des an
ciens sous-officiers et officiers de Parmée et de la lantl-
weltr. Il convient d'ajouter toutefois que la nouvelle
loi ne fait que consacrer et organiser régulièrement
pour toute l'Allemagne ce qui existe déjà en Prusse
depuis 1813.
La malle des Indes orientales apporte des nouvelles
favorables de l'état des choses Sumatra. Les Hollan
dais sotrt- p-ricus, l'aide de leur artillerie, nettoyer
les alentours du Kraton ci Lien qu'on eût annoncé
une attaque générale sur ses positions, Pennemî'nï"
s'est pas montré et se tient distance respectueuse.
Les chefs de tribus viennent successivement se placer
sous le protectorat néerlandais.
ïpnrs, le 34 Octobre.
On sait que nos adversaires ont conquis la
majorité aux cria de Réduction des charges
militaireset A bas la conscription Or
depuis que nousaxons le bonheur d'èlre doté»
d'un ministère clérical, ces charges n'ont cessé
d'augmenter. LecontingenlactiFest augmenté,
la durée du service est prolongé, le remplace
ment est rendu inaccessible aux familles peu
fortunées et le budget de la guerre est majoré
d'une quinzaine de millions Voilà comment
q 1 -■ yi$'OU leurs promesses élec-
ee.j f, t pas tout le Moniteur
porté deux nouveaux,
notre! organisation
tdivisqàlà Belgique en
lilitaireâ qui
lie?îteuapt-
^Anvers et
ihedr
V 7t
*tl,
dispositions draconiennes dont on pourrait
sérieusement discuter la légalité.
Ce dernier arrêté divise, en effet, le pays en
districts et en cantons militaires et décide que
les fonctions de couimandanlsserontexercées,
dans les districts, par un officierxie gendarme
rie et, dans les cantons, par uu sous-officier ou
un brigadier de gendarmerie. Ceux-ci seront
spécialement chargés de préparer et de diriger
le rappel des hommes en congé illimité.
Nous comprenons difficilement que l'on ait
déféré ces attributions la gendarmerie on
place*l'ordinaire les coupables, les criminels
sous la surveillance de ce corps mais placer
sous le même régime les 90,000 braves mili
ciens qui sont en congé illimité, cela nous
paraît fort raide et peu réussi.
Ou nous objectera que les officiers et sous-
officiers de la gendarmerie sont des hommes
honorables. Nous sommes parfaitement de cet
avis, mais ceux auxquels ils ont habituelle
ment faire^ ne le sont pas d'ordinaire et leur
intervention en celte circonstance ne sera pas
favorablement accueillie, croyons-nous, par
l'opinion publique.
D'après le même arrêté les hommes envoyés
en congé illimité, devrout se présenter au
bourgmestre de la commune, où ils ont dé
claré se rendre, et ils ne pourront changer
de résidence que sous condition d'aller le
déclarer au bourgmestre de la commune
qu'ils quittent et de se présenter, endéans les
quinze jours, devant le bourgmestre de leur
nouvelle résidence. De plus'les hommes en
congé illimité ne pourront plus obtenir un
pïss'e*po¥l-pour l'étranger, ni établir leur
résidence hors du royaume, qu'en vertu d'une
autorisation du ministre de la guerre.
Mais il nous semble que si M. le ministre
de la guerre veut empêcher les miliciens qui
meurent de faim d'aller gagner leur pain
l'étranger, il doit, au besoin, pourvoir leur
existence il y a de ces obligations qui ont
[tour corrélatif indispensable certains droits
et on ne saurait refuser au milicien lerdroil
des moyens d'existence lorsqu'on veut l'em
pêcher de s'en procurer par son propre travail.
Enfin, unefoi'spar an, au mois deNovenibre,
tes commandants de district passeront en
revue les hommes en congé illirnité^de leur
district et eps hommes devront se présenter
révêtus de leurs effets militaires.
Cet arrêléconlient encorê une foule d'antres
aggravations des charges militaires sur les
quelles nous reviendrons or, nous nous
demandons si dans un pays constitutionnel
comme le nôtre, où les charges militaires
sont définies par la loi, on peut ainsi les
agg'raver par un simple arrêté royal. Celh
nous paraît plus que douteux.
XrTvin
i Parj6ulelle çeçotlle
téil
!;béral vient d'être
on
Ireud que nous
n'entrions dans aucun détail, car nous ne vou
lons exposer aucun souscripteur la haine
ni la vengeance de nos matadors cléricaux,
mais nous pouvons dire que, d'après les appa
rences la souscription atteindra un fort joli
chiffre et permettra de renforcer encore l'orga
nisation du parti libéral dans notre arrondis
sement.
C'est avec bonheur que nous venons de lire
un nouvel hommage rendu au mérite et au
talent de deux de nos artistes Yprois. Voici ce
que dit le Journal des Beaux-Arts d'après
une correspondance particulière extraite du
Journal général des Beaux-Arts Londres
dans son compte-rendu de l'Expositiou inter
nationale de 11174.
Sur les 43fJ objets, nous commencerons par
en mettre de côté 370, pour porter toute notre
attention sur une soixantaine qui ne sont pas
loin d'être des œuvres de maîtres.
M. François Bossuet est un spécialiste et je l'en
loue très-fort. Son architecture est excellente, son
eau est beller claire, limpide, lorsqu'elle est calme,
d'un beau trouble lorsqu'elle est agitée. J'admire
sa perspective savante, ses tons chauds, ses effets
de lumière. Toutes ces qualités s'accusent dans sa
Vue de Rome prise sur le Tibre droite le tom
beau d'Adrien le château S' Ange dans le fond,
la Basilique de S' Pierre) elles s'affirment davan
tage encore dans sa Vue de Naples, prise du quai
de la Marinella.
M. Th. Ceriez fait de ravissantes petites figures
on croirait des Meissonier parfois. Son Trompette
d? ordonnance (Louis XIII) son Savoyard (Louis
XV) et surtout son Paysagiste, sont délicieux de
dessin de couleur d'expression, de vie et d'har
monie. Le paysagiste est superbe moins fini peut-
être que les autres, niais détaché dans un admirable
et puissant relief. Pour moi, c'est un petit chef-
d'œuvre.
Les feuilles cléricales ont attribue au Dieu Ha
sard de fortes sympathies pour le parti libéral
propos du tirage ausortdes conseillers communaux
sortants l'année prochaine.
Il paraît que le miracle puisque miracle est
le mot consacré par les feuilles dévotes s'est
manifesté partout, même dans les villes d'une scru
puleuse orthodoxie.
Témoin la féale ville de Nivelles dont le Consei
est formé de sept catholiques et quatre libéraux.
Le nom d'un seul libéral est sorti, c'est le prési
dent de l'Association libérale, M. l'avocat Dubois.
La réélection de ce conseiller ne laisse aucun doute,
car c'est le nom le plus populaire de la ville.,, _.-r-
Parmi les cléricaux sortants se trouvent
vieux marguillierg qûi depuis longtemps ont ga
leurs invalides un échevin fermier qui, arrivé t
Conseil pour obtenir le redressement d'uij-cllSjÉÎ
min conduisant "sa ferme, se'déclare aujqjj
satisfait; enfin un jeune industriel fourve
le parti catholique et qui msôiifeste latvoioij
retirer,
Le dernier chef-lieu d'arrondissemej
pays wallon, se donne le luxe d'une ad
catholique va doiieÀevanir au
prochaine.