Nouvelles diverses. l Le lieutenant général baron Chazalaide de camp du Roi, ministre d'État, est nommé comman dant de la 2° circonscription militaire, avec conti nuation de ses fonctions de gouverneur militaire de la résidence royale. L'état comparatif du produit des impôts directs et indirects pendant les neuf premiers mois de 1874 et 1873 présente une situation satisfaisante. Pour les impôts directs les recouvrements des neuf premiers mois de 1874 sont supérieurs de fr. 2,507,068-62 ceux de 1873 et pour les im pôts indirects et autres produits, les recouvrements sont supérieurs de fr. 13,010,842-94 ceux de la même période correspondante. Nous nous sommes souvent occupé des exhibi tions d'enfants dans les théâtres forains et nous avons réclamé leur suppression au point de vue de la moralité publique et de l'humanité. Il n'est pas bon de faire des tortures de l'enfance un sujet de divertissement, et l'enfant doit être protégé contre ceux qui l'exploitentle disloquent et en font un objet de curiosité. A défaut d'une loi qui interdise d'une manière générale ces spectacles, nous avons demandé que l'autorité communale les supprimât par mesure de police, comme elle interdit l'exhibi tion de sujets obscènes. Quaud les saltimbanques ne pourront plus exhi ber d'enfants, les familles seront assurées car on ne parle que trop souvent de la disparition de pauvres petites créatures que des parents retrou vent sur un champ de foiredans le plus déplo rable état physique et moral.' Le fait vientdit-on de se produire encore propos de la soi-disant syrène qui a été exposée la dernière foire de Bruges. Nous laissons parler Avenir de Liège qui racontait hier ces faits navrants, en ces termes Un bruit des plus étranges circule en notre ville depuis une huitaine de jours. A l'origine ce bruit ressemblait tellement l'une de ces légendes que l'on conte dans les veil lées d'hiver et qui font frissonner les fillettes et les garçonnets, que nous n'y avons accordé aucune créance. Mais la rumeur s'est accentuée; elle a pris corps des témoignages sérieux et nombreux sont venus lui donner du créditetaujourd'hui, nous croyons devoir dire dans nos colonfles ce que l'on raconte partout. Une pauvre enfant, enlevée ses parents il y a qnelques années aurait été, reconnue par sa mère dans une baraque de la foire, où on lu; faisait jouer le rôle de femme-poisson. On adaptait l'enfant une moitié de corps de poisson en caoutchouc, on la forçait s'agiter toute la journée dans un réservoir d'eau et croquer devant le public, des petits poisson crus. L'intervention de la mère intervention due au hasard aurait enfin fait cesser ce martyre et l'enfant recevrait en ce moment des "soins que le régime barbare et contre-nature qu'elle a subi'rend absolument nécessaire. Cette histoire si lamentable qu'èlle soitn'a rien d'invraisemblable. En effet, les exhibitions de l'espèce ne sont-elles pas partout tolérées et pro tégées L'autorité ne semble-t-elle pas'-; par son inaction et son indifférence, donner cartq blanche aux voleurs d'enfants et aux barnums de foire Si la police avait cœur d'empêche'rde mon- streux abus, est-ce que, dès qu'une troupe foraine arrive, elle ne s'empresserait pas de visiter minu tieusement certaines baraques suspectes de s'en quérir de l'état-civil et des antécédents des artistes tde ces baraques, et de constater de visula nature |des phénomènes exposés J1 était évident, particulièrement en ce qui con- erne le fait qui nous occupe il était évident que femme-poisson n'était pas vraie. Pas un sous- *ent de police n'a dû y croire. Si ce phénomène Existait, il ne traineraît pas les champs de foire. Il 1 jj^te des hommes-poisson en ce momentdé- lés sous le nom de M. Alphonse mais des Dès lors, la police avait deux devoirs d'empêcher une escroquerie journalière de l'annonce d'un faux phénomène. t jj de s'enquérir de la nature réelle et deV le-fe faux phénomène. J D'ailleurs dans tous les cas, une visite devrait être faite, nouî le répétons, dans tous les établisse ments de l'esjàce. {Journal de Bruges.) Les tarifs généraux intérieurs qui étaient en vi gueur sur les lignes du Grand-Central belge, le 30 juin dernier, seront établis partir du 15 novem bre prochain. [Moniteur.) Les exploitants du Couchant de Mons se plai gnent beaucoup en ce moment du manque de matériel de transportet ces plaintes portent sur un point particulier. Ils sont convaincus que s'ils ne peuvent pas faire en temps utile l'expédition de leurs charbons c'est que l'emploi du matériel existant n'est pas judicieusement réglé. L'observa tion a été faite et l'on a pu mainte fois sans être contreditaffirmer que d'autres administra tions de chemins de fer, aussi importantes et plus même que celle des railways de l'État, se montrant plus sévères tout en restant dans les limites de leur droit, en étaient arrivées donner une satis faction plus complète aux besoins de l'industrie. Les journaux français nous apprennent que l'ar chevêque de Paris et deux autres évêques viennent d'interdire aux prêtres d'écrire dans les journaux. Si pareille mesure était appliquée en Belgique il est probable que la plupart des feuilles dévotes cesseraient de paraître faute'd'écriVains. Un commencement de grève se déclare en ce moment au charbonnage du Levant du Flénu Cuesmes. Environ 2,000 ouvriers y ont cessé le travailaprès avoir vainement réclamé une aug mentation de salaire.' Tous les ouvriers sont tranquilles et restent chez eux où plusieurs s'occupent des travaux particuliers La nouvelle d'un accident affreux épouvantable nous arrive de Braine-le- Comte. Avant-hier, il y avait Braine un joli bal de société. Les deux sœurs de M. le notaire Saliez s'y étaient rendnes accompaguées de leur mère et de leurs frères. Pauvres enfants A leur retour, la servante était couchée. Cette fille avait placé une lampe dans le corridor ou sur la première marche de l'escalier. La plus jeune des deux sœurs s'en approcha impru demment. I.e feu prit sa robe légère l'instant même elle fut enveloppée de flammes. Sou atuée se précipite son secours elle étreint sa sœur, elle veut l'entourer d'un châle elle flambe bien tôt elle-même et s'enfuit vers la pompe. La pauvre mère, éperdue court de l'une l'autre et se fait de graves brûlures en arrachant leurs vête ments. Toutes'trois poussent d'indéfinissables cris d'angoisse et de désespoir. Un de leurs frères qui était déjà en hautse jette dans l'escalier, tombe jusqu'au bas et se blesse. M. le notaire Saliez, qui habite une maison contiguë, croit qu'il y,a des malfaiteurs chez sa mère et arrive avec son fusil. Hélas les deux pauvrbs jeunes filles se tordaient sur le sol dans les convulsions de l'agonie Que ceux qui ont des sœurs ou des filles se repré sentent l'horreur de cette scène L'une de£demoiselIes Saliez a succombé hier l'au- extrémilé. |sir n'aura eu pour une famille Cet accident a causé dans la rfo-Com^ où la famille Saliez est si Ire est Jamais! des suitéj ville de! justement Une nière hl moiscl dangei^ [sidérée, unèf. véritable consternation, ,que nous recevons de Braii^Wa^ler- ous annonce la mort de la,secondcj dc- aflez et ajoute que la mère est-en gùand (Z/itnawf.) CHRONIQUE. JUDICIAIRE. AFFAIBB MDHABT/ Le Wy V'M de rendre son verdict dans l'affaire Jaum&t. Sa répon^Kd affirmative sur l'inculpation d'avoir fait usage d'flpàtament faux. En vonsévnce la cœjr a coAdamné Jaumart dix ans de r^^B, 1,000 l^d'amende et aux frais. Sommaire de /'illustration européenne, 4® année, n° 51. 31 Octobre 1874. Gravures M. le Baron Lamhcrmout. l'Hôte quotidien. L'heure du coucher. Neuvième épi sode de Petrus et Mathias. Texte Nos gravures. Chronique de Partout. Le brigand Jéna et l'avocat Liégois. Quelques eélée- brités laides. Les bons mots. Sport. Chevaux arabes et chevaux anglais. Petrus et Mathias, ou la gilde et la commune au moyen-âge. (Suite.) VILLE D'1"PRES. rovsen commun*!.. Séance publique, 3 Novembre, 1874, neuf heures du matin. OKDiie do jouk Délihérer sur le budget les dépenses et des recettes de la ville pour l'année 1875. Wurzbourg, 29 octobre. Le procureur royal a protesté contre la publication faite par la Presse de Vienne de l'acte d'accusation dans l'affaire Kulmann. Le coupable, s'il est découvert, sera puni. L'accusé Kullmann est très-calme et ne se livre aucune fanfaronnade. Il confirme tous les faits relevés dans l'acte d'accu sation. Il dit Je suis ultramontain M. de Bismarck est libéral e'esl doue uu ennemi de mon parti et voilà le mobile de l'acte que j'ai commis. n J'ai visé le chancelier la têteme souvenant qu'une cotte de mailles avaiten 1866 fait avorter la tentative de Charles Blind. Depuis lors j'ai réfléchi et je reconnais aujour d'hui que je suis un grand criminel. Il est ensuite procédé l'audition des témoins. Des témoins déclarent que Kullmann qui était d'abord uii bon et laborieux garçon était devenu depuis son admission au Casino, querelleur et violent. D'après eux, l'agitation ultramontainea eu sur lui une influence funeste et a été la cause du crime. Deux experts déclarent que l'accusé est saiu d'esprit deux autres soutiennent le contraire. La remise des débats demain est demandée par la défense et accordée. Jcudi'matinvers 10 heures la chaudière placée dans l'établissement des frères Phalempyn situé au Dok, Gand a fait explosion. Le toit a été en partie enlevé et le noinméÉmile Bleys âgé de 16 ans, tourneur en fer qui se trouvait proximité de la chaudière, a reçu de graves blessures la tête et sur le corps. Après avoir reçu les premiers soins des médecins Van Vossem Van Petegcm et Van Cleemputtc, le malheu reux ouvrier a été irausporté dans un état désespéré l'hôpital. Le parquet s'est rendu sur les lieux,et a procédé une enquête I effet de rechercher la cause réelle de l'accident. Un fait curieux vient fie se passer Bordeaux trois bouteilles de vin de Médoc de t795ontéié vendues 1,800 fr. La mise prix était de 180 fr. Ce sont de riches Anglais qui se sont rendus acqué reurs des trois bouteilles ce prix excentrique. Fréderick Lemaître, un acteur de génie, rendait fou feu Harel, le directeur de la Porte Saint-Martin. 8es exigences étaient d'une nature particulière. Très- fervent au culte de la'dive bouteille (style Rabelais) il écrivait d'un restaurant en vogue un quart d'heure avant le commencement du spectacle Mon cher directeur je viens de faire un excellent dîner qui n n'est pas payé rassurez-vous, je n'en jouerai que mieux mais envoyez-moi 500 francs sans retard si vous voulez que je joue. F. L. Comment faire les 500 fr. étaient envoyés c'était de l'argent pi S'ils n'étaient pas envoyés, la recelte tout entiè^ restituer au public, et c'était une perle pl encore. Il fallait bien se résigner jet M. Ha, dait tout e^trognautjÉâllï: demandée. *vOn écrit "n.acttj clit) pertes i .ailS toi

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Le Progrès (1841-1914) | 1874 | | pagina 2