Ce qu'on vit une fois, ne peut-il se revoir
Or comme M. Lelièvre a déjà retourné
une fois son habit il se pourrait qu'il se li
vrât encore cet exercice qu'affectionnait le
roi Dagobert et qu'il le remit l'endroit.
Un signe du temps c'esl.queM. Lelièvre n'a
pas été invité dernièrement un banquet de
cléricaux pur sang.
Nous terminions hier notre article par ces
mots qui nous semblent l'expression de la
vérité et de la situation libéralisme sans
phrases.
En présence d'adversaires tels que les ul-
tramoniains et dans la position qu'ils nous
ont faite la question ne présente pour un
vrai libéral aucune équivoque.
Il semble que ce soit réellement être ou
ne pas être. On dirait, avec simplicité, que
quand la maison est au pouvoir de l'ennemi
il n'y a pas s'occuper d'autre chose que des
moyens de la lui reprendre. Or c'est ce
qu'on n'a pas fait.
On 'a parlé au contraire de cette maison
occupée par l'ennemi comme si, la possédant,
il n'y avait qu'à l'aménager sa guise et
pendant ce temps-là l'occupant s'y fortifie.
Ce n'est pas là ce que faisait autrefois le
libéralisme et on n'aurait pas vu alors ceux
qui prétendaient être les libéraux les plus ac
centués prendre une altitude qui devait favo
riser la lactique de l'adversaire. Or on ne
saurait contester que cette attitude n'ait eu
le caractère d'une véritable provocation.
Et l'on ne saurait nier que ce caractère ne
fut intentionnel et qu'il ne fût même l'unique
mobile d'un projet que des amis complaisants
ont dûlpour reodre hommage la vérité
trouver eux-mêmes excessif et inopportun.
L'inopportunité en était lellequ'elle surprit
jusqu'à nos adversaires, qui peu accoutumés,
dans leur exacte discipline, de telles sorties,
cherchaient en vain s'expliquer celle-ci et.
craignant quelque piège, hésitaient la qua
lifier.
Pour des esprits droits et sincères cette
inopportunité suffît caractériser l'œuvre.
Peut-on trouver rien de plus étrange qu'un
projet semblable dans les circonstances actu
elles et était-il possible d'en concevoir un
qui put mieux servir les intérêts de l'ennemi
au pouvoir
Qu'auraient pu faire de plus ces indépen
dants qui naguères prétendaient ne se
séparer du parti que parce qu'ils ne le trou
vaient pas, leur point de vue, suffisamment
indépendant et libéral. Car c'était là leur
raison Ils n'étaient pas libres disaient-ils
les personnes auxquelles le libéralisme avait
confié la direction du parti faisaient trop sen
tir cette direction et leur influence.
Las de ce joug, ils prétendaient reconquérir
leur liberté, et c'est pourquoi ils se séparaient
avec éclat du parti libéral. Ces amis de la
liberté et de l'indépendance trouvèrent un
appui bien naturel dans la presse ultramon-
taine quise connaissant comme on sait en
indépendance et en liberté ne manque ja
mais on peut le voir en tout temps et en
toute occasion, de soutenir tous les dissidents
du libéralisme et d'applaudir leurs résolu
tions.
Parfois même elle les soutient trop, et l'on
a vu des indépendants embarrassés d'applau-
t dissemenls qui les compromettaient visible
ment et souhaiter prier peut-être qu'on
ontràl moins de zèle les défendre.
st' remarquable que la presse ultramon-
fail toujours grand accueil tous les
quels qu'ils soient. S'ils sont de la
qui se rapproche de leur parti elle
,tc de leur affranchissement elle leu'
bras, et elle» fait des élans qui allet-
cie/iair.8 et d| v«£& sympathies.
S'ils aflfclent des opinions très avancées et
que dans eurs journaux ils attaquent le libé
ralisme ie qui ne manque guère car c'est
toujours feontre les libéraux et rarement
contre lescalholiques que les indépendants
avancés érigent leurs atteintes aussitôt la
presse clricale s'empare de ces attaques et
s'en fait Uie arme d'autant plus perfide que
dit-il, elle le» trouve dans les journaux qui
ne sont p# suspects de cléricalisme
De que nom qualifier cependant l'indé
pendance de prétendus libéraux dont l'alti
tude et lei actes ne pourraient avoir d'autre
résultat due de faire les affaires de l'ultra—
montanisrie Si l'on a vu des indépendants
modérés n'être au fond que des cléricaux dé
voués n't-t-on pas vu dans le mouvement
anversois des indépendants qui se disaient
avancés jqiqu'au démocratisme n'être aussi
qûe de pa faits jésuites ainsi qu'ils le prou
vèrent sufâsammenl la suite de ce mouve
ment
N'est-il donc pas réel que le vrai libéral
en ces temps où l'on sait peine si une réac
tion audacieuse ne l'emportera point, est ce
lui qui l'est sans phrases sans distinctions et
sans réticences Journal de Gand
MILITARISME.
Les journaux ministériels ont désavoué avec
indignation, le projet attribué au gouvernement
par le correspondant bruxellois de la Meusede
proposer le service personnel et obligatoire. 11 en
est même qui s'engagent dès aujourd'hui com
battre ce projet s'il se présentait.
Nous n'avons aucune confiance dans les désa-
vœux et les protestations de la presse cléricale
ils ne prouvent absolument rien.
En 1873 peu avant la présentation des lois
Thiebauld nous avons vu la même tactique dit
Y Union libérale de Verviers.
Le gouvernementaffirmaient les confidents
ministériels, ne caresse nullement les projets qu'on
lui prête, ct.oî merne ils existaient et venaient
prendre corps devant la législature, la droite et la
presse cléricale feraient leur devoir. Ce ne sont pas
elles qui sacrifieraient les intérêts du pays et des
familles l'intérêt ministériel. Ah elles sont
indépendantes, elles ne relèvent que d'elles-mêmes
de leur conscience. Elles ont pris, devant les élec
teurs des engagements solennels qu'elles sauront
tenir Elles ne connaissent ni les défaillances ni
les capitulations qu'un ministre de la guerre vien
ne s'y frotter Il apprendra ses dépens ce que
vautlafermeté de conviction d'un bon représentant.
On pourfendra ses projets militaristes, ou les ané
antira. Car voyez-vous, le respectées engagements
électoraux l'honneurle parti clérical ne con
naît que cela.
Et les associations conservatrices de se réunir
et de prendre les résolutions les plus viriles,
l'unanimité des voix Les journaux cléricaux de
s'y rallies et de jurer d'y rester fidèles
Peu amies les projets fesaient leur apparition
la Chajwie. Changement de décors, changement
d'attituéprCapitulation sur toute la ligne. Tous
ces BrutpJ^ix engagements d'honneur venaient
tour d^Akcp faire le plus piteux sacrifice sur
l'autel ce qu'il y a de plus choquant,
c'est qnj^PPp^augmentations proposées, ils
juraierfUlëvlf iids dieux qu'ils y voyaient des
atténuation#, 1 "améliorations sensiï et que
partantils r&foient fidèles leur pro$-amme de
réduction... Il se trouva des simples d'esprit pour
le croire.
Puisque la manœuvre a réussi, il n'y a pas de
motifs pour qu'elle ne se renouvelle pas.
Que le goq^rnement découvre la formule
son délégué la conférence de
icherche pour mettre en œuvre
lu pays et l'affaire sera bâclée,
[otera comme un régiment, sans
intécédents anti-militaristes,
du clergé suffit pour h
de péché.
tes plaignent,
ritournelles
curés leur feront même accroire que" les charges
qui les accablent sont l'œuvre des libéraux, et
que ce sont les libéraux qu'il faut abattre. Les
naïfs se laisseront prendre, et le tour sera joué...
Le monde veut être trompé.
Mais il est bon de rappeler, pour les personnes
de bon sens qui ne se laissent pas prendre aux
tours jésuitiques, que l'introduction du service
prussien a été une des préoccupations du mir ère
clérical, qui a escaladé le pouvoir aux cr.t'ue
réduction des charges militaires
Toute la stratégie de nos adversaires est de
ménager les transitions et de réaliser la réforme
en deux ou trois actes.
Le plus fort est maintenant accompli, puisque
le nombre des remplaçants est cette année dimi
nué de moitié et que de trois mille qu'il était en
1870, il est réduit moins de 1,600.
Un arrêté royal du 4 novembre approuve un état
de répartition arrêté par la députation permanente
du conseil provincial de la Flandre occidentale et
d'après lequel les subsides indiqués ci-d'après sont
accordés sur les fonds du trésor, aux communes
dont les noms suivent, pour l'exécution de travaux
d'assainissement
Boesinghe 200. Ypres, 1,000. Wervicq
326. Gheluvelt, 333. Ylamertinghe, 27-75.
Passchendaele 500. Zonnebeke 361-25.
Voormezeele, 342. Kemmel, 300. West-
outre, 200.
Le Moniteur contient le tableau du mouvement
commercial de la Belgique avec les pays étrangers
pendant les sept premiers mois de l'année courante,
du lr janvier au 31 juillet.
Ce tableau constate une situation satisfaisante,
et montre qu'en somme il y a eu pendant cette pé
riode plus d'importations et d'exportations que
dans la période correspondante de 1873. L'écart
•«est de 3 p. c.
Une étude que le docteur Hubert de Berlin vient
de publier sur l'organisation de la Compagnie de
Jésus fournit la presse d'Angleterre l'occasion
de traiter de nouveau un sujet qui est toujours
d'actualité* la Société étant elle-même un danger
perpétue! pour les pays qui la tolèrent.
Dans l'article que lui consacre la Queterly Re-
viemprincipal recueil périodique de Londres, nous
remarquons entre autres points curieux ce ren
seignement sur les jésuites de robe courte, appelés
juste titre les Crypto-Jésuites
Aucun fait n'a donné lieu plus de controverses
que l'existence d'une catégorie de membres clan
destins, affiliés tordre des jésuites par un enga
gement formelet dépourvus de tout signe exté
rieur. Tout d'abord l'existence de ces affiliations
secrètes n'est contraire en rien l'esprit de l'insti
tution. Le général ayant le pouvoir d'admettre tout
candidat, si mauvaise que soit sa renommée, pouJJ,
vu que son concours puisse être utile aux intérêts
de l'ordre qu'y a-t-il d'extraordinaire dans son
pouvoir d'y admettre secrètement dès auxiliaires
que la publicité de leur adhésion pourrait mettre
dans Vimpossibilité de rendre les services que Von
attend dieux. La chose est d'autant moins impos
sible que les jésuites peuvent être dispensés de toute
obligation de costume ou de pratiques religieuses.
Us ont toujours énergiquement nié l'existence de
collègues secrets, mais ils n'ont pu parvenir ren
verser l'autorité des textes qui établissent la réalité
de cette institution. Aux termes de la Charte de
Tordre, le général ajlmet qui bon lui sembl^ £t il
peut déléguer des pouvoirs spéciaux mer
personnes qui-ne font plus, partie de lj
L=- A l'époque"^^"
cidé augmenter,
an les traj
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que selon l'ave
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